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Éloge des mauvaises herbes, par John Jordan.

John Jordan nous a offert un petit guide de la résistance créative, ici. On vous raconte son parcours de “magicien de la rébellion”, . Mais John Jordan est aussi un habitant de longue date de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il fait partie des auteurs de l’ouvrage collectif, Eloge des mauvaises herbes, paru aux éditions Les Liens qui Libèrent, en juin 2018, dans la foulée du démantèlement de la ZAD.

Dans ce livre, nous dit la quatrième de couverture, “Pour la première fois des intellectuels et des écrivains prennent partis pour la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ils expliquent que la « zone à défendre » est bien plus qu’un bout de bocage. Dans un monde où tout doit être normé, catalogué, mesuré, homogénéisé, s’y inventent de nouvelles formes de vies et de liberté. C’est un carré de mauvaises herbes dans un paysage artificialisé, calibré, et bétonné.”


John Jordan en a parlé, au micro de Xavier Faltot, le 12 juin 2018.

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“Si on regarde toutes les luttes, les luttes contre l’esclavage, les luttes pour le vote des femmes, toutes ces luttes… Il y avait des gens au front et il y avait une culture de résistance derrière eux. Et sans cette culture de résistance, les gens au front sont rien. Ça n’existe pas. Pour moi, ce qui est beau sur la ZAD, c’est qu’on a créé ça. Qu’il y ait des milliers et des milliers de gens qui nous aident.”

2:41

“Il y avait des copains soudeurs sur le chantier de Saint-Nazaire. Pendant la semaine, ils construisaient le plus grand paquebot du monde. Et pendant le week-end, ils venaient construire le phare le plus rebelle et illégal du monde.”

15:27
“La question, c’est de ne plus montrer le monde aux gens, c’est de le transformer ensemble.”

16:01
“Pour moi, l’idée, c’est comment créer des situations qui impliquent les gens, où ils participent et ils changent le monde ensemble et ils trouvent une force en changeant le monde.”

16:17
A la question de savoir si c’est ce qu’on essaie de faire ici, il répond :
« Oui, c’est en dehors de la représentation, c’est une force ensemble, c’est vrai. Mais en même temps, il faut se rendre compte que vous êtes une machine du business immobilier ici. Vous venez prendre le bâtiment pour donner du cool à ce quartier. C’est un quartier de vieux bourges, qui est pas du tout hipster, pas du tout cool. Et en fait le capital maintenant il a besoin du cool. Macron, il est le roi du cool. Et le cool pas pour la liberté de création, mais le cool pour créer du fric. »


TRANSCRIPTION DE L’INTERVIEW :

Dans l’attente, en sortant, mis un bruit de nature derrière nous. L’artiste est entouré de Simon, la moustache sur la seule nature. Je vois la nature morte.

C’était des hiboux étaient renards, morts, trophées.

Il n’y a rien de vivant ici.

On est entouré de Simon.

Alors, j’ai besoin d’un vivant.

Au delà des humains, ce que le maître Paul nous met seulement face à nous mêmes.

Alors, je suis content qu’il soit venu ici au consulat.

C’est un honneur pour les gens qui nous écouter, qui se connaissent.

Les gens se rendent compte était aussi pour les autres.

S’ils connaissent, ils le savent.

Qui a fait le déplacement de la ZAD où tu vis actuellement?

Donc, on a pas mal de choses à évoquer ensemble.

L’idée?

15H51 Sur mon téléphone, un train à 17h30, donc on va prendre le temps jusqu’à ce qu’elle en ait assez.

Finalement, c’est ouvert pour les gens qui sont autour de nous ici, dans ce consulat, pour qu’ils se joignent à nous.

S’ils ont des questions à poser, ils le savent.

Ils te regardent pour l’instant de loin.

Écoute, tu n’es pas venu pour rien à Paris.

Tu es venu présenter un livre, Eloge des mauvaises herbes, dont on va parler, selon nous, ce que nous devons à la ZAD?

Un livre dont on évoquera plus tard.

Je pense que c’est bien de commencer par des impressions sur le consulat.

Finalement, comme ça s’est fait comme ça, on en parle depuis hier.

On a, on a arrosé nos réflexions.

On est allé assez loin.

Je vais te laisser synthétiser maintenant.

Comme tous les projets dans l’année néo libéralisme capitaliste, c’est un projet compliqué qui a des choses très, très bonnes et créatives et collaboratives et belles, parce que ça met les gens ensemble, au delà de l’individu.

Mais en même temps, en fait, c’est dans le contexte immobilier d’un projet immobilier qui est désastreux, en fait, qui fait partie du capitalisme vert métropolitain, qui veut qu’il regarde notre crise.

En fait, on est dans une crise où l’Etat, ceux qui nous gouvernent.

Bien que cette crise devient ou une forme de gestion, on est paralysé par cette crise.

Donc ils peuvent nous gérer plus nous, survilliers, plus, etc.

Il ne contrôle plus où la crise devient notre marché et la crise économique et politique est devenue un autre marché pour la croissance et le concept de la croissance écologique.

C’est comme dire que les camps de concentration été des projets des écolos au parc d’attraction des départs taxations.

C’est dégueulasse cette conception que en fait, à la dictature du marché sur Terre et sur la capacité de bosser ensemble avec tout doit aller de pair, mais une croissance économique vers un algorithme.

Pour moi, un des problèmes avec des projets comme ça, c’est qu’il y a toujours le marché au dessus et toujours le marché là, parce qu’il n’y a pas de résistance.

Et si on regarde les années de l’histoire.

En fait, les derniers 50 ans, on voit bien que maintenant, on est là dans le cinquantième anniversaire de 68 et je pense qu’il y a une histoire qu’on a un peu à apprendre.

Beaucoup de cette histoire s’est faite en 68 partout dans le monde les contestations du système du système capitaliste, le système colonial du système patriarcal.

Et il y avait un désir de faire quelque chose de nouveau, de créer un nouveau monde sous les pavés, la plage.

Il y avait la réalité avec le but de créer un autre monde.

Le problème, c’est que les luttes, ce sont qui étaient ensemble, qui était la lutte contre un système et la lutte pour quelque chose de nouveau alternative, différent, plus lié à la vie que la destruction de profit, le capitalisme patriarcal et tout ça.

Le problème, c’est que ces deux formes de luttes sont séparées un moment, dans les années 70, en fait.

Et donc, tu avais plein de gens qui sont partis dans leurs utopies pour créer leur vie alternative, notamment en Californie, aux États-Unis.

Pendant cette période là, il y avait des millions unitairement.

Je, je rappelle pas les chiffres maintenant, mais c’était 10 millions de personnes qui vivaient en commune, qui vivaient dans des communes sans argent avec la collectivité.

Tout ça, essayer de créer un autre monde et avec les autres continuent à résister.

Et le système, et donc ceux qui étaient contre le système, ont fait un Bernard parce que tu ne peux pas toujours résister.

C’est épuisant et en plus, les gens sont moins touchés par la résistance.

Ils veulent voir les solutions.

Le capitalisme leur montre toujours le fantasme de la solution et par contre, les gens qui ont montré des solutions étaient plus attachés aux gens qu’ils l’étaient.

Donc, ils ont oublié l’ennemi.

Ils ont oublié qu’en.

Vous voulez créer un autre monde parce qu’il était contre l’autre et ils ont oublié ça et ils sont devenus des start up pour la nouvelle forme d’économie pour le néolibéralisme.

Boltanski part très, très bien dans son travail.

En fait, c’est venu vraiment des laboratoires, de nouvelles formes de capitalisme libéral, donc.

Et donc les enfants de la révolution sont devenus les capitalistes.

Et donc pour moi, et c’est pour ça que la ZAD est un endroit très intéressant, c’est à dire ce mélange de oui et de non de dire non.

Contre l’Airport, on est contre les formes de domination, contre le capitalisme qui est une énorme prison, fête qui nous emprisonne, nos esprits, vies, qui veut détruire tout pour donner un peu d’argent à beaucoup d’argent, à très peu de gens et l’on fait en même temps.

On veut créer des formes de vie, des autres formes de partage, des autres formes de liens entre nous et le monde, nous, humains, des autres formes d’organisation, de nous organiser sans chef, sans domination, sans racisme, sans sexisme.

Les autres formes d’architecture des autres formes de vie, en fait.

Vraiment, c’était pendant six ans, un laboratoire de formes de vie.

Nouvelle, différente, très divers, très complexe, beaucoup de conflits, beaucoup, mais, mais dont on a pu vivre six ans sans la police, sans la justice qui vient sans doute des élites, des gouvernants, qui vient de reprendre notre vie en mains, de vivre comme si on était déjà libres.

Et comme c’est une zone d’autonomie temporaire, non pas temporaire, c’était ça aussi la base, la ZAD.

Moi, je viens du mouvement L’acclame Skeet, qui étaient des teufeurs, des anarchistes, des artistes qui bosser ensemble, mais très inspirés par le concept de Hakeem Bay, de la zone d’autonomie temporaire, que cette idée de créer une autonomie pour un moment dans une fête, dans une action, dans une manif, dans un émeute, dans un camp de nulle part.

Et l’invisibilité du truc, ça donne le pouvoir du troll, de la puissance, du truc qui en fait.

Pour moi, la zone d’autonomie temporaire est encore dans la pensée néolibérale en fait post-soixante-huitarde, de ne pas habiter quelque part tt en mobilité.

Et en ce moment, dans le capitalisme, t’es vu comme avoir plus de valeur si t’es mobile, si tu pars de Barcelone, New York, d’Adana que si tu connais un endroit.

Pour moi, ça, c’est un problème principal.

C’est quand cette élite mobile est de ne pas habiter de base, c’est à dire moi, je veux habiter ici.

Je vais habiter la situation de comprendre la situation et modifier le territoire et modifier les territoires.

En fait, quand on lâche prise, on n’a pas de prise.

Enfin, si on est toujours mobile, on n’a pas de prise sur les gens, les espèces, les histoires du territoire, etc.

Et donc donc, oui, je pense que des projets comme ici sont intéressants, mais il y a il manque le non.

Ça, c’est le problème.

Quand tu reviens juste dans la proposition des alternatives et tu peux devenir facilement juste un laboratoire d’une nouvelle forme de capitalisme.

Dans ce cas, ici, le capitalisme vert qui le capitalisme Zaccheroni qui en même temps est une part de la capitulaires.

Il est en train de.

Il est venu chez moi à la ZAD avec ses Tenke, avec 2500 flics, avec 11.000 grenades lacrymo, avec des grenades dans des encerclement pour détruire nos maisons, détruire nos forêts, détruire quelques unes des plus belles formes d’architecture libre en France, construit avec des rejets du monde avec la terre de la ZAD, des trucs de ouf!

Et donc toutes ces idées de l’écologie, du capitalisme vert, c’est juste un autre morceau du spectacle.

En fait, rien à voir avec une Sovet sauver la vie.

Dans ce monde, on a juste avoir à continuer à faire du profit.

C’est le crime de la ZAD.

C’était pour montrer que c’était possible sans eux.

Les seuls qui gouvernent dans la livre Eloge des mauvaises herbes.

Ce que nous devons à la ZAD.

David Graeber, économiste et anthropologue anarchiste qui travaille au London School of Economics, très, très connu pour son livre sur la dette et son article Bullshit Jobs, a écrit la préface.

Et dans la préface, il dit clairement que les élites, ceux qui nous gouvernent, il adore tout ça.

RIMPAC, il y a des manifs.

La rage contre ce que leur gêne, c’est quand les gens montrent qu’ils peuvent être inutiles.

Ils sont inutiles.

Faire sans ça, ils peuvent faire sans eux.

On peut aussi s’organiser nous mêmes comme des parents.

Finalement, oui.

Et donc ça, c’est.

Il est dit dans l’article en fait des élites, mais énormément de travail dans toute la machinerie bureaucratique et autres, de faire faire que les projets qui y vivent sans le marché et sans l’Etat deviennent invisibles ou deviennent, comme les zones de terrorisme, des hérétiques comme des hérétiques.

Ils veulent bien nous brûler ou nous arracher la main, ce qu’ils vont nous blesser ou détruire nos maisons.

Alors, tu connais bien les zones d’autonomie temporaire parce que tu co-signée le mouvement Réclame instruite, qui était clairement ça dans des années 90, qui a quand même été incroyable.

Et ensuite, ton parcours a évolué.

Tu vas se renseigner sur Internet pour en savoir plus, mais tu as rejoint la ZAD comme comme la zone, finalement, qui attendait quand il y avait un truc qui, qui, qui rassemblait tout ce que tu peux bien défendre, étant passé par la case ferme ou tentative de mise en place d’une forêt jardin selon le rituel de la permaculture, une sorte de projet artistique, mais aussi culturel, et qui a eu ses limites.

C’est assez vite, finalement, mais la ZAD combiner tout ce que tu pouvais bien en tant que jeune urbain international.

Vouloir pour exister?

Ben oui, cela revient à cette question.

Oui et non, la création est l’alternative, la proposition et la résistance.

Ne mélangez pour nous.

On appelle ça l’ADN de la révolution ADN révolutionnaire pour nos deux fils, ses deux fils, le oui et le non.

Parce qu’en fait, si on a juste le fils du oui, c’est aussi le problème qu’en fait, si on n’arrête pas les usines, les centrales de charbon, les mines de charbon, notre culture de fossiles, si on arrête, on ne bloque pas, on va dans des déserts.

Tous nos jardins permaculture, tous nos super projets collaboratifs.

Mais ça n’a pas de sens parce que tout le monde la vie va être détruit par la baisse de la biodiversité et le réchauffement.

La clé du réchauffement climatique et le manque de justice sociale.

Le fait que c’est un système qui pousse, c’est une guerre contre les pauvres.

La crise climatique, c’est une guerre contre les pauvres.

Si c’est nous, les riches métropolitain qui produit le problème, c’est eux qu’il subit.

Et c’est bien fait comme.

Et donc la nature est bien faite pour que ça leur retombe dessus aussi.

Pour ça, c’est quand même hallucinant alors que ce sont les pauvres qui en souffrent alors que c’est pas la nature du tout.

C’est un système.

Le système naturel du tout pour nous a la date.

C’est vraiment ce truc de lier le Wilno, en fait, et c’est ça qui m’a attiré.

La nature et la vie.

On n’était pas juste dans une ferme à la campagne avec nos camarades pour faire du pain, des légumes, du bio.

C’est qu’on a fait et on a fait ça pour cinq ans.

Et puis on sait, on était juste à côté de la ZAD et on s’est dit Maintenant, on a besoin de plus de puissance, d’être dans un truc qui est plus puissant et qui a la résistance au cœur de son truc, qui fait pour compléter les lignes d’ADN et de fil d’ADN.

Et à la hâte, tu peux faire des projets incroyables comme le vous bien.

La pièce radiophonique a attaqué Allier, qui était le jour où on a inauguré Le Phare.

Nous, on dit où il voulait mettre la tour de contrôle et donc on s’est dit mais on ne veut pas une tour de contrôle.

On veut un phare pour être un formede d’accueil aux gens, pour montrer les dangers du capitalisme et pour avoir un symbole d’espoir de montrer, comme pour montrer la voie et de voir dans Le Devoir.

Quand il perdu la ZAD, c’est une zone que beaucoup de gens qui sont ont perdu dans la vie.

Ça peut être des gens qui ont été SDF pendant longtemps avec des problèmes de drogue, ou ça peut être des gens qui étaient des cadres dans l’industrie et ils sont perdus.

Ils font un saut quantique et chuis j’y crois plus à ce système.

Vais déserter, je vais partir et ils parlent la ZAD et la ZAD.

Ils trouvent de l’espace pour se retrouver ensemble et trouver des solutions ensemble et des analyses ensemble du problème et créer de nouvelles formes de liens.

Et comment on fait tomber les gens dans le nom que ce Farfan?

Toutes ces expérimentations que tu peux faire parce que tu défends le fait que ce n’est pas une manifestation dans la rue, finalement, qui va faire changer les choses.

Alors, comment ont fait tomber les gens dans le non?

Comment les sensibiliser?

Non.

Comment les charges?

Non, parce que tu dis il y a trop de oui en ce moment dans le dos.

C’est le modèle ici où il y a mot vers ces technologies vertes, cette nouvelle façon.

Il faut se rendre compte que, en fait, il faut se rendre compte qu’en fait, tout système de changement, il y avait toujours le nom.

En fait, pour avoir une révolution qui doit couper la tête du roi, en fait, à la fin.

Mais comment faire?

Résistance.

Tout ce qu’on fait, à qui?

Tout ce qui est le fait qu’il y a des femmes dans ce bâtiment qui portent des pantalons.

Le fait qu’il y a des gens qui ont pris un week end.

Le fait qu’il y a des gens qui utilisent la contraception.

Le fait même.

Le fait que donner le droit aux enfants de prendre un vélo ou de faire partie d’un syndicat ou aller en grève.

Tous ces trucs qu’on pense qu’ils sont banals ou les uns parce que les gens ont désobéi.

Ils ont désobéi.

La loi à maman, ils ont dit non.

En fait, les femmes ont le droit de porter des pantalons.

Mais non.

Nous, on a le droit de 8 heures de travail, pas 30 heures de travail.

On a le droit d’un syndicat.

Ils sont battus et ils ont fait la prison, même pour la contraception.

Emma Goldman, par exemple, une anarchiste incorrigible américaine.

Elle a fait la prison plusieurs fois parce qu’elle donnait des tracts sur la contraception aux pauvres à New York.

L’Etat le mettait en prison parce qu’elle donnait des tracts et expliquait comment utiliser la contraception.

Maintenant, c’est normal, donc il faut toujours se battre et il faut s’en rendre compte.

Comme Oscar Wilde a dit tout progrès, toute l’histoire est construit à travers la désobéissance.

Tout le monde qui comprend l’histoire va comprendre qu’en fait, la désobéissance est le moteur principal de notre progrès de l’évolution.

Et donc, on doit se rappeler de toujours.

Et comment se rappeler de la justice quand il y a des gens qui crèvent en ce moment et des espèces qui crèvent, il y a des gens.

Pour moi, il faut avoir une rage aussi.

Et la rage, elle, est légitime.

On est dans le seul moment de l’histoire de l’humanité où c’est possible que ou bien entrer dans l’extinction massive de nous mêmes et que chaque jour, il y a des centaines et des centaines et des centaines de gens qui sont poussés de leur terre par un système de profit de croissance qui il y a des gens qui crèvent.

Et en fait, pour moi, il faut avoir une rage contre ça et il ne faut pas accepter que tu suscite quoi.

Du coup, tu suscite une prise de conscience.

Parce que les exemples que tu donnés, tu les donnent au début de certaines conférences que tu peux faire ici ou ailleurs, en France ou à l’étranger, toujours en train, à pied ou en vélo.

Parce que tu ne prends pas l’avion, tu ne peux plus.

Avio, tu tu donnes ces exemples, justement.

De là, tu te donner les réponses de la conséquence de ces exemples de gens qui ont transgressée pour faire avancer.

Mais considérons qu’ici, on est entre petit blanc, bonne élève bourgeois.

Comment transformer un petit blanc bonne élève bourgeois?

Du changement ne dis pas Black Bloc, mais comment fait moi, je suis pas là pour donner des leçons ou des modèles ou des techniques, ou ça, je pense que tu vas enregistrèrent prendre la question de l’art.

Je reviens d’un parcours artistique et activiste.

Et comment la définition de l’art que j’aime beaucoup, c’est la déficience qui a été donnée par Alan Capos dans les années 50, qui était un peu l’inventeur du happening, qui est aussi tombé dans le bouddhisme zen à la fin de sa vie, qui a écrit des textes assez intéressants sur l’art.

Et il parle beaucoup de l’art.

C’est simplement de donner attention à quelque chose et que c’est plus un objet, c’est plus une façon de faire.

Fait, c’est pas un truc, c’est pas un truc, c’est une façon d’agir.

Et l’art, si l’art, c’est de donner l’attention à quelque chose, ça veut dire que tu donnes intention.

Tu peux la caméra de l’oeil, amener des plantes sur la table là, alors c’est donner donner l’attention à une plante.

Comment elle pousse.

Ce qu’elle a besoin d’eau, c’est donner de l’attention à une amitié.

C’est donner un coup qui fait à bouffer pour tes copains.

C’est donner l’attention quand tu dois te déplacer, de penser comment je vais me déplacer, de prendre l’avion en fait et faire partie du problème.

Ou est ce que je vais vraiment réfléchir aux autres façons de le faire?

Et pour moi, c’est vraiment est ce qu’on peut avoir donné cette attention dans notre vie quotidienne?

En fait, devant et pour moi, il y a 8 qu’Einstein a toujours dit il ne faut jamais séparer l’éthique et l’esthétique.

Et pour moi, entre l’esthétique, l’esthétique, on ne peut pas avoir de séparation.

On ne peut pas séparer ce qu’on pense et comment on agit dans le monde.

On a une sensibilité et on doit agir en raison qui a un sens, parce qu’il y a plein de gens qui qui savent bien que ce qu’ils font n’a pas de sens.

Ils deviennent fous, en fait, parce que le capitalisme est basé sur la séparation, la séparation entre ce qu’on pense et comment on agit dans le monde.

La séparation, qu’est ce qu’on bouffe?

Est entre nous et notre bouffe, entre nous et tous les espèces qui sont dans nos corps.

On a plus d’ADN non humain dans notre corps qu’en termes de bactéries, etc.

Que de l’ADN humain nous sépare entre la nature et tout ça, cette idée de nature et culture qui est complètement ridicule.

En fait, si les chrétiens commençaient, oui, c’est plus religieux que ça.

Et donc, comment?

Comment?

Comment ça se réapproprie de nos vies?

Fait sans séparation.

Pour moi, la ZAD, c’était un endroit où je me suis senti, où j’ai vu une séparation entre l’art, le militantisme et la vie quotidienne.

C’est quand même de vivre là pendant 6 ans.

C’est un acte de résistance juste pour le vivre, refusait de bouger pour leur Airport, leur machine de suicide suicidaire contre le climat.

Airport qu’ils disaient était vert greenwashing.

Le capitalisme vers l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes était le grand projet de l’Airport écolo de l’Europe.

Un truc complètement fou.

Et donc, oui, je suis pas ici pour.

Je pense que cette question d’attention, comment ils sont vraiment de bonnes intentions et on essaye de ne plus séparer ce qu’on pense et comment on agit dans le monde.

Et ce n’est pas d’être pur.

C’est pas une question de pureté du tout, de la pureté.

C’est très, très dangereux.

C’est une question de sentir la situation en présence des présents dans la situation et agir dans la situation.

Ce n’est pas d’ajouter une idéologie dessus, mais c’est le moment de respirer.


Eloge des mauvaises herbes.

Ce que nous devons, la ZAD, c’est coordonné par Jacqueline Garde, ça sort demain en librairie avec Les liens qui libèrent.

L’idée, c’est qu’en fait, c’est la première fois que des intellectuels, des écrivains, des artistes prennent parti pour la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et qui explique que cette zone à défendre est bien plus que juste un bout de bocage.

Et comme elle écrit sur le quart de page à la fin, dans un monde où tout doit être normé, cataloguées, mesuré, homogénéisé, s’y invente de nouvelles formes de vie et de liberté.

Percée de mauvaises herbes dans un paysage artificialisés, calibré et bétonné.

Dans ce livre, Alain Damasio, qui fait de la science fiction, est venu souvent à la ZAD pour nous soutenir, lui a écrit de nouvelles dans le futur.

Dedans, il y a Virginie Despentes, Yann David Graeber, Bruno Latour, Pablo Serving, Vandana Shiva, Christine Rosses, Nathalie Quintin, une star rock, Amandine Gay et Patrick Bouchain, l’architecte qui est dans ce bouquin.

J’ai écrit un chapitre qui s’appelle Les communs d’une culture de résistance.

Et ça revient.

Cette question dont on a discuté cette question comment les gens peuvent se faire à partir du nom?

Et en fait, la base de cette idée de la culture de la résistance, c’est quand la plupart des gens ne sont pas prêts à aller au front.

La plupart des gens ne veulent pas être dans le Black Bloc ou ne veulent pas être sur la barricade et ne veulent pas les saboter le système.

En fait, ils ne sont pas si écologiquement ou physiquement.

Ils sont beaux.

Ce n’est pas leur truc et ça, c’est normal.

En fait, toutes les luttes.

Si on regarde les luttes contre l’esclavage, les luttes pour le vote pour les femmes, tous ces luttes, il y avait des gens au front.

Il y avait une culture de résistance derrière eux et sans cette culture de résistance, les gens enfonçons rien.

Ça n’existe pas.

T’as besoin des gens qui font tous ces trucs, qui nous donnent des formes de vie qu’on a besoin pour les tempêtes.

Et donc, pour moi, ce qui est beau sur la ZAD, c’est qu’on a vraiment créé ça.

Qui y des milliers et des milliers de gens locaux et pas locaux qui viennent nous nous soutenir avec des aides matériaux, par exemple, quand on construisait le phare.

Un moment où il y a un mec qui arrive, c’était un miracle.

En fait, on était en train de construire ce phare 20 mètres de haut et il y avait une copine qui l’a construit avec nous parce qu’on en fait déjà.

Il y avait des copains qui sont soudeur de Saint-Nazaire, des chantiers de Saint-Nazaire pendant un week end.

Ils venaient pendant la semaine et construisaient un pack, le plus grand paquebot du monde.

Et pendant le week end, ils venaient construire le phare, le phare le plus Reibel illégale du monde et donc un moment où on voulait un paratonnerre.

Et on s’est dit hyper cher, les partenaires.

Puis, comme un miracle, un mec arrive dans un van, il ouvre la porte du van et on papote avec lui, puis regarde d’un truc.

Moi, je travaille dans le télécom.

J’ai vu que vous travaillez là pendant cinq mois avec des baudriers.

J’ai dit baudriers aux élèves, baudriers.

Un excellent donne de baudriers.

Il regarde.

Vous avez un paratonnerre?

Ah ben non, non, j’en ai un et ouvre sa porte et nous donne je ne sais pas de nioro, de paratonnerres.

Et donc, c’est de cette culture de la résistance des gens qui donnent ce qu’ils peuvent à une forme de résistance.

Alors, on a besoin de ça.

On a besoin de construire une culture anticapitaliste qui n’est pas juste.

Tout le monde qui est au front du tout.

On a besoin de culture de tout le monde donne ce qu’ils peuvent, mais qui sont pas juste des reflections.

Et au fait, qui a un sens critique, en fait.

J’ai entendu beaucoup parler du Palais de Tokyo aujourd’hui.

Quelques copines copiner hammel d’un mec qui vient de m’envoyer un mail, qui est un artiste berlinois et qui dit Agone, on adore ton travail, bla bla bla.

Nous, on fait un travail écolo avec la justice sociale, etc.

Contre les fossiles et on va faire une expo au Palais de Tokyo.

Bon, c’est intéressant, mais regarde ce que tu a regardé les mécénats du Palais de Tokyo.

Donc on regarde les mécénats du Palais.

Tokyo est bon, premier, grand, mais ça, c’est NJ bon NJ complètement impliqué dans les usines des élans de mines, de charbon et de partout dans le monde, des centrales de charbon qui disent bien sûr tout leur greenwashing, c’est nous.

On essaie des carboniser après la COP21, mais en fait décarbonés.

Ça veut dire 60 années et ce n’est pas fermer une usine ou un truc de charbon.

Et puis, faire de la relation publique là dessus, c’est arrêter de produire le CO2, tout simplement.

Quand, tout simplement c’est assez simple.

Et NJ aussi, ils sont en train de fondre.

Une partie de NJ filière d’Amougies sont en train de faire des centres de rétention pour des exilés et des migrants, alors ils mettent des gens en prison pour avoir des pagnon et.

Car dans un musée qui est là pour leur nettoyer leur image du Heart Washer A Heart Watch Greenwashing!

Société Générale, ils sont aussi font partie du mécénat du Palais Tokyo.

C’est la même chose.

Ils sont impliqués dans des projets néfastes et néfastes.

Le fracking, les gaz de schiste aux Etats-Unis vient d’ouvrir un tout nouveau projet de gaz de schiste aux Etats-Unis.

Et donc, comme artiste et comme une culture de résistance, il faut être critique.

C’est une question de données.

Attention aussi, ça fait souvent.

Je suis invité par les musées.

Le premier truc que je fais, c’est regarder.

Je regarde si ça prend 3 minutes.

Attention, on le dit, mais est ce que ce musée est en train de faire du Hardt washing, du greenwashing?

Je regarde.

Il y a des mécénats qui sont déjà là.

Je dis non et je le dis publiquement.

Je dis non, je ne vais pas travailler là.

Je ne vais pas être le masque de la violence du capital.

Mais comment continuer à créer?

Parce que finalement, c’est simplement des acteurs qui permettent de mettre de l’argent.

No comment.

Comme on tient debout, j’ai vu l’expression consacrée.

Mais comment?

Comme on arrive à pas en histoire, en ville, je te dis regardez, il y a des acteurs, nous aussi, ça existe.

Mais dans l’art contemporain, c’est vraiment assez rare.

Nous, on a été invité par le Tate Modern de faire un projet et nous a essayé de nous censurer.

À la fin, on a pu faire un projet pendant 17 ans.

On a milité avec des actions, des performances dans le musée et on a poussé que le musée ne prend plus l’argent de biper et se refaire une digression, c’est à dire d’expliquer ce qui s’est passé parce qu’elle est fantastique.

C’est très courageux.

En fait, on était invité par le musée de Tate Modern pour faire l’atelier sur Art et activisme.

On a donné le titre.

C’était son premier site web qui disait le titre de l’atelier.

C’était la désobéissance, construit l’histoire.

Ça faisait partie de tout.

Une expo sur la révolution, etc.

Et donc, ou non, un des sponsors du Time.

C’est plus simple, mieux.

Je reçois un mail de trois jours avant.

L’Atelier commence en disant C’est génial, on a 40 personnes qui sont qui viennent.

On a le café, on a la pièce, on a l’air rétroprojecteurs ou juste pour.

N’oubliez pas que vous ne pouvez pas faire des actions contre la tête et peut de.

Mais on est très ouvert à une discussion et une réflexion sur la relation entre l’art et l’activisme et les mots clés, discussions et réflexions et actions.

Ce n’est pas un mot clé dans l’art contemporain.

Tu peux discuter, tu, pour voir des réflexions, mais en fait, si tu essaies de faire quelque chose qui a un impact, qui a un impact, t’es censuré.

Donc, on a regardé Semel, on s’est dit c’est génial.

C’est le meilleur outil pédagogique que l’on nous a donné.

Donc, où commence l’atelier avec les gens?

Par la désobéissance.

Ils font des grands dessins, même sur leur expérience de la désobéissance, etc.

On apprend à travailler en collectif parce que tous nos ateliers commencent toujours avec des outils de comment tu travailles, pratiquement sans chef, etc.

N’était ce pas des trucs qu’on fait naturellement dans notre culture hiérarchique?

Alors, on doit réapprendre à travailler ensemble, dont on partage des outils à travers ça, parce qu’on veut que l’atelier décide de l’action ensemble.

Et puis, je fais une petite conférence sur la relation entre l’art et l’activisme.

Et à la fin de semaine, je projette Smells sur le mur commissaire d’expo qui l’a écrit dans la pièce.

Mais je n’ai pas dit que c’est elle qui a dit et j’ai dit que c’est le titre qui nous a demandé.

Et puis j’ai demandé aux étudiants ce que en fait, on va obéir ou désobéir, sachant que le titre de l’atelier, c’est l’histoire de la désobéissance, construit l’histoire.

Donc, on fait une ligne, ce qu’on appelle un spectrographe, on fait une ligne par terre et on demande aux gens ce que vous pensez.

On a oublié le Tielt, alors donc on ne fait pas d’action contre.

Sans ce penseur qui va ce côté là de la ligne, si tu pense oui, il faut désobéir, tu vas ce côté là et donc tu peux te mettre au milieu ou à droite, car où, etc.

Et puis tu discute d’où tu es, tu te place sur terre et donc on commença une discussion hyper intéressante qui dure deux heures avec les commissaires d’expo qui essaient de saboter en disant que vous êtes manipulés d’un genre donné en train de vous manipuler.

JB En fait, non.

Vous savez bien, vous travaillez dans la pédagogie.

On est dans un moment pédagogique, mais hyper fort.

Là, c’est plus une abstraction, c’est une réalité.

C’est une situation où on gère une situation réelle ici.

Et donc, le projet un jour reçoit un coup de téléphone de Tielt, le directeur des relations publiques, le directeur de la sécurité, deux commissaires d’expo, deux autres personnes.

On est là à une table et ils nous invitent.

On doit parler.

Ils disent si vous vous essayez de faire une action contre British Petroleum, on va fermer l’atelier et mais super.

Les étudiants ont adoré ça et vont voir que le Time, ça fait partie du capitalisme complètement.

Ce que ce n’est pas un espace libre de création.

Mais.

Ce qui est complètement géré par vendu, vendu, vendu au Capitole est bon.

Bon, on discute, on discute et on discute un moment.

Je dis que vous êtes en train de nous nous censurer.

Mais non, monsieur Jordanne, c’est ça.

C’est un mot très, très sensible que vous utilisez, très émotif.

Quand un stress très émotif, vous êtes un enfant et donc à la fin, on a fait une petite action.

Ils ont pas assez de fermer l’atelier, mais ce qui était bien, c’était les étudiants étaient si outrés par la situation qu’ils ont monté un collectif qui s’appelle les Britanniques.

Et pendant sept ans, ils ont fait de 25 performances.

Je pense à l’interdit du Musée de l’enfance.

Hyper belle pour pousser Tate Ran, arrête de prendre l’argent de Bibi et c’était toujours un secret de business.

Combien d’argent donné?

Et en fait, les ça comme chantage?

Ta question on un pas biper?

Tout le monde a un moment, ils ont dit où ils ont dit si on a pas l’argent de biper et tout le monde va devoir payer pour voir l’art contemporain.

Vous rendez pas compte?

En fait, on a essayé de trouver combien d’argent l’Epide donne.

En fait, c’était un secret, un secret commercial.

Donc on a pris le tribunal, on a poussé avec le tribunal pour que Pipit nous donne l’info.

Et en fait, on a eu l’info à la fin et c’était tout mon temps.

En fait, c’était moins de 1 du budget de la tête.

Parce qu’en fait, c’est rien, c’est rien.

Ça n’a rien à voir avec l’argent.

C’est de la relation publique.

C’est donc ces musées.

Ils n’ont pas besoin de ces gens là.

Ils ont vraiment pas besoin, en fait, et il doit prendre une décision.

Le fait que le musée redevient un espace public n’est pas un espace privatisé par le marché.

Pour moi, le musée, c’est quelque chose de fort qu’on peut avoir comme espace public.

C’est un agora.

C’est un espace où on peut vraiment faire des laboratoires, des expérimentations et on doit être libre de le faire.

Vous avez fait la même chose à Paris?

Une réplique parisienne.

Maintenant, on fait des ateliers.

Les gens sont inspirés et maintenant, il y a un groupe à Paris qui s’appelle Libérons le Louvre et le Louvre.

Même chose.

C’est sponsorisé par Total Total, qui est impliqué dans les génocides, les génocides, tout comme toutes les grandes boîtes pétroliers.

Vraiment, un jour, nos enfants vont regarder ces boites comme nous.

On regarde les boites qui vendaient les esclaves.

Je suis sûr, dans un sens 100 ans, nos enfants, nos grands enfants pourront regarder ces boîtes en disant comment vous avez laissé passer ça.

Comme nous, on regarde les gens qui s qui vendaient des esclaves et donc le Liban.

Le Louvre a fait plusieurs actions.

Vous pouvez regarder leur site web et rejoindre leur réunion et ils ont fait des actions dans le Louvre et aussi Amsterdam.

Face aux folies Calchas qui essayent de faire la même chose avec le musée Van Gog et Magog est sponsorisé par Shell.

Ils font des actions hyper belles et les actions sont toujours très esthétique.

Par exemple, pendant une des actions les Britanniques, on avait un très, très beau truc avec qu’on a amené illégalement parce qu’on n’a jamais demandé de l’information pour aucune action.

Il y a une loi en Angleterre que cite un oeuvre que tu trouves.

J’étais chez toi, tu regardes dans le cellier de ta grand mère ou je ne sais pas et tu trouves une oeuvre, peut être un Monet qui a caché un jour était le droit de l’amener au musée.

Le musée doit l’accepter.

Ça s’appelle le don à la nation.

Le musée doit l’accepter, puis décider si si ce don va être fait partie de la collection nationale ou pas.

People Si c’est pas utile pour un célibat, on va utiliser cette blague et on les amène un don.

Et donc on a amené une pales d’éoliennes de 15 mètres de long énorme d’une éolienne industrielle, une vieille pales qu’on a nettoyé, on dirait un os de baleine.

Elle était hyper belle.

Il y avait une centaine de personnes habillées en noir qui, juste dans un rituel, ont amené cette pale et ont laissé dans le musée.

Ils sont partis avec toute la paperasse qu’ils disaient.

Voici une don à la nation.

Et voilà, ça, c’est le futur.

Donc le fossile, c’est le premier ennemi et on a gagné.

Pour finir, on a gagné.

Après sept ans, BP est parti de la tête de la tête.

Bravo!

C’est comme ça.

Ça prouve que ça marche.

Tu me le dit souvent qu’on se connaît depuis longtemps, que ce n’est pas les oeuvres, c’est pas les films qui changent.

Le monde sont les actions de cette pensée.

C’est comme de faire des pièces de théâtre, de créer de l’art, comme c’est toujours un paradoxe.

Pour moi, c’est vraiment un paradoxe.

C’est énorme parce que d’une côté, d’un côté, je pense que je viens vraiment d’un background théorique des situationnistes société de spectacle, etc.

Et donc, cette idée qu’en fait ce qui on a vu, tout ce qui était vécu directement, est maintenant vécu.

Médiatisé, ça, c’est la base d’une société de spectacle, tout ce qu’ont vécu tout forme de vie, qu’on était en relation directe avec son dans des formes de médiation maintenant.

Donc, si tu étais très, très clair là dessus sur le problème de l’art, c’était le problème de la représentation de Deleuze a aussi parlé de ça.

En fait, le problème, c’est la représentation que s’est montrée le monde aux gens.

La question, c’est de ne plus montrer les problèmes du monde aux gens, c’est de le transformer ensemble.

Et Marx a dit la même chose.

Ce n’est pas d’être philosophe, c’est de transformer le monde, pas de parler du monde.

Et bon, sa question d’être contre la représentation.

Toi, tu vas dans n’importe quel musée d’art contemporain.

Tu vois des vidéos instal sur la migration, des performances, sur la triste destruction de la bio diversité réchauffement climatique, mais dans les musiques qui sont sponsorisées par les gens qui sont à la base coupables de ces crimes.

Donc c’est facile la représentation et je pense que pour moi, l’idée qui crée des situations qui impliquent des gens où ils participent et ils changent le monde ensemble et y trouvent une force en changeant le monde.

C’est ce qu’on essaye de faire ici.

Oui, c’est en dehors de la représentation.

C’est chauvine, force ensemble, c’est vrai.

Mais en même temps, il faut se rendre compte que vous êtes une machine de business immobilier.

Et si vous venez prendre le bâtiment pour donner du cool à ce quartier, c’est un quartier de vieux Bourges qui n’est pas du tout hipster.

Pas du tout cool.

En fait, le capital, maintenant, il a besoin du cool Macron.

Il est le roi du cool et le cool.

Pas pour les VTC.

Liberté de création, mais le cool pour créer du fric, libérer le marché, libérer le marché.


Thunderdome, qui est toujours avec nous, qui est encore avec nous pour une meilleure demi heure, une bonne demi heure, une petite demi heure à vous écouter.

Merci Julien.

Ça va bien, ça va bien, je suis entre trois, ça Grésilles un peu.

Ouais, Charles fort rapproche le micro de toi.

Voilà, merci.

Je suis entre trois missions à l’heure actuelle, celle ci en étant une.

Et donc, à part la tension artérielle légèrement augmenté par rapport à mon habitude, tout va bien.

Mais oui, c’est ça.

Parfois, ce genre d’effort vous en discuter pendant ce morceau, ce remix de Lou Reed, de ce titre du livre d’Olivier Belong qui s’appelle Contre l’écologie punitive.

Vous digresser ensemble.

Si tu peux résumer, vous y étiez, voilà.

Moi, je ne veux pas résumer le livre d’Olivier Blanc parce qu’on va le recevoir ici et qu’il en parlera lui même et qu’on pourra faire avec Charden la palus.

Donc, on ne va pas lui demander non plus de faire un compte rendu de deux livres.

Mais en discutant, on prenait l’exemple.

Tu prenez l’exemple des douches courtes et en fait, on parlait de toutes ces mesures prendre des douches courtes, rapides, changer les ampoules chez soi, éteindre la lumière, trier ses déchets, tous ces petits gestes qu’on peut faire soi même.

Et tu allez me dire enfin que j’ai rien.

Je ne sais pas si tu allais me dire que ça serve à quelque chose ou à rien, ou un peu ou pas.

Donc, à quoi ça sert ça?

Nous, on se sent mieux.

Incohérence parce que le pire, les gens, devient fou quand ils y croient quelque chose.

Et puis leur comportement en encore avec ce qu’ils croient, c’est une éthique et une pratique qui n’est pas un acteur.

Ou ton éthique, tu deviens fou.

Alors ça aide donc?

Premier point c’est important.

Deuxième point qui est désastreux.

C’est en fait que ça capitalismes.

Le problème avec capitalisme, ça rend tous les gestes des individus distiques et individuels et ça fait partie du marché.

Et donc, le capitalisme a créé ce nouveau marché écolo et que peut être effectivement, d’avoir dans beaucoup de discours théoriques de l’école néolibérale, on voit le fait qu’il y ait des très riches et des pauvres importants, puisque ce serait un stimulant de la créativité même de la vie collective ou en tout cas de la pérennité des États.

Ce serait le moteur de la création d’aller toujours vers des produits plus de toujours plus évolués, comme le fameux iPhone ou d’autres d’autres appareils un peu fétiches de l’époque.

Bref, donc, ça peut marcher, en tout cas dans certains buts où ça a très bien marché dans son but.

Pourquoi ça ne marcherait pas?

Marche écologique, donc.

Ça marche très bien tant son but principal du marché, c’est de créer un monopole pour que les riches deviennent plus riches et les pauvres deviennent plus pauvres.

Ben ça, c’est la loi du marché.

Et si tu sais, c’est une forme de dictature.

C’est un projet qui est juste là pour créer une situation qui donne plus de joie pour quelqu’un ou plus de possibilités pour un écosystème de vivre.

Et pas de monnaie pour quelqu’un, pas de valeur monétaire.

Tu ne vis pas dans le marché.

C’est un marché.

Le marché est basé.

D’abord, elle doit être basée sur la croissance et on voit clairement qu’en fait, la croissance, c’est un cancer.

On ne peut pas vivre sur cette planète avec un niveau de croissance qu’on a.

C’est juste pas possible.

Juste les lois de physique disent que c’est impossible.

Chaque jour, le capitalisme pousse 200 espèces à l’extinction.

On est dans la sixième plus grande extinction du monde.

Ce n’est pas les humains qui le fait, c’est le marché.

C’est un système.

C’est plus une météorite qui est en train de faire une extinction.

Des algorithmes économiques.

Et le marché est toujours basé sur le travail, ce concept de valeur que tout doit avoir une valeur d’échange.

Et quand tu fais ça, c’est aussi le problème.

Donc, pour moi, le marché peut jamais nous sortir de cette crise.

Ça va juste nous en dépenser plus en plus dans cette crise.

L’idée d’avoir des éoliennes partout et des panneaux solaires, une belle idée.

Mais on va regarder les métaux rares qui sont utilisés dans la construction de tous ces trucs.

Et c’est les mêmes mines en Afrique qui créent des guerres ou des actionnaires dans les bourses en France et en Angleterre aux qui font plein d’argent et sur leur yacht de luxe pendant que les gens qui brillent dans ces pays sont en train de crever pour mener le métal lourd et qu’il est en train de crever à cause des guerres qui sont poussées pour diviser plus, diviser les gens là pour qu’il n’y a pas des révolutions contre ces grandes entreprises qui prend tout l’argent comme ils l’ont toujours fait.

On est encore dans un processus de colonisation et la base du capitalisme, c’est aussi cette logique de la colonisation.

Avait.

Raffole.

C’est un colonisateur anglais au 17ème 18ème.

Il est dans un bateau, il va coloniser la Malaisie et c’est ce darwinisme fou qui nous dit encore que la nature, c’est une guerre, une guerre entre les espèces et c’était intéressant.

Nicolas Hulot a dit l’anarchie, l’écologie, l’anarchie, la presse pendant les acceleration, la ZAD.

J’étais avec Nicolas.

Nicolas Hulot a dit ça.

L’Écologie, ce n’est pas l’anarchie.

J’en ai juste peut être finir en lisant ma réponse à cette question.

Nicolas Hulot, qui a six voitures, plusieurs hélicoptères, comme tout bon écologiste, va vérifier ces informations.

Les auditeurs sont venus en flagrant chequers de voitures et de Tenke.

Alors voilà, on rend à la Xining.

Ils nous ont attaqués avec des tentes de 1500 flics, etc.

Maintenant, je peux plus écouter un abeille parce que je pense que c’est un drone.

Il y avait une maman pendant les dernières semaines, on était 20 à manger ensemble chez nous à la ZAD Etalle.

Drones de la police qui te regarde manger pendant les heures de douche et autres armes.

C’est la bureaucratie parce qu’ils ont ces truc qu’on est la zone de non-droit.

Donc, on doit entrer dans la zone de non-droit qu’on doit se réaliser.

C’est la deuxième violence de l’Etat.

C’est la bureaucratie et la police, les mêmes, deux formes de violence.

Parce que si tu ne rentre pas dans l’Etat de droit, il vient avec la police.

De toute façon, alors je dis le gouvernement veut que les habitants de la ZAD se régularisent en rentrant dans le cadre de l’État de droit.

Pour appuyer cette exigence, le ministre de la Transition écologique solidaire, Nicolas Hulot, a déclaré que l’écologie, ce n’est pas l’anarchie.

C’est oublier que parmi les premiers théoriciens de la pensée écologiste, nombreux nombreux furent anarchistes et Lisea, reclus.

Le célèbre géographe et poète, auteur de la magnifique idée selon laquelle l’être humain était tout simplement la nature, prenant conscience d’elle même, s’est battue sur les barricades de la Commune de Paris en 1971.

Quant aux géographes du 19ème siècle, Pierre Kropotkine, il passa de nombreuses années en prison et en exil en raison de ses positions politiques.

Mais il était aussi connu dans les cercles scientifiques comme un des premiers promoteurs de l’idée selon laquelle l’évolution ne se résume pas à la guerre acharnée de toutes contre tous, mais découle aussi de la coopération.

Ce qu’il appelait l’entraide.

À partir des années 1950, le philosophe et étasunienne Morille butine maintenant mieux connu en raison de son influence sur les Kurdes dans la construction d’une forme de confédéralisme municipal sans État dans le territoire autonome du Rojava, dans le nord de la Syrie, lui a associé étroitement écologie et anarchisme dans le concept d’écologie sociale.

Les humains dominent et détruisent la nature parce que nous, nous dominons les uns.

Les autres, affirme t il alors cette idée que vraiment, l’humain, la domination entre humains, c’est la base de la domination.

Si on n’avait pas ça, on n’aura pas la déconnexion entre les humains et la nature.

Pour éviter l’effondrement écologique, il nous faut nous débarrasser de toutes les dominations de l’homme sur la femme, des vieux sur les jeunes, des blancs sur les Noirs, des riches sur les pauvres lorsque nous habitons vraiment un lieu.

Il devient évident que la vie n’a pas de système de contrôle central, pas de hierarchie, pas de chef, ni de patron, ni gouvernant, ni président.

Chaque forme de vie est une forme auto organisée, des communs profondement connectés et interdépendants, toujours changeants, toujours enracinés et enchevêtrés.

Des cellules de nos doigts au ver de terre dans nos jardins, des arbres de la forêt de Roanne aux bactéries dans notre intestin.

Comme l’écrit le biologiste et théoricien de la culture André SBB, tous les formes de vie en interagissent constamment les unes avec les autres.

Ces interactions revêtent un aspect matériel, mais elles sont aussi porteuses de sens celui de la vie.

La notion d’appartenance à un lieu.

Chacun de ces rôles est bon.

Mais pour moi, oui, c’est ça, ce sont des lignes de toit.

C’est mon chapitre dans Eloge des mauvaises herbes.

Ce que nous devons à la ZAD, qui sort demain avec Les liens qui libèrent, avec des textes d’Alain Damasio, Virginie Despentes, Bruno Latour, Lozériens dans Nava, Christine Rose, etc.

Très bien et Dentu, un ouvrage qu’on peut rajouter pendant que tu parles d’un livre auquel tu collabore.

C’est Le sentier de l’utopie.

Isabelle Frémeaux t’accompagne.

Thunderdome signe cet ouvrage qui est une balade en Europe au travers d’utopie concrète qui prennent corps.

Une vraie pérennité pour se dire qu’il y a ça près de chez nous, et pas seulement en Amérique du Sud ou plus loin, qui s’accompagne d’un DVD qui est un film à lire et savoureux.

C’est aux Éditions de la Découverte de La découverte pour l’autre, des liens qui libèrent.

Pour les mauvaises herbes, donc, si ce texte, si je comprends bien, tu y a deux faces.

Il y a la face de la découverte, de la façon dont fonctionnent les autres organismes.

Mais déjà, de prime abord, tu disais que défendre une pensée écologique aujourd’hui, pour toi, c’est une vraie pensée écologique, peut être authentique ou je ne sais pas comment dire.

C’est aussi porter presque fatalement une idée d’anarchie.

Des questions sur la gouvernance, des questions sur on pourrait pas parler d’écologie autrement sans porter cette parole.

Boums derrière qui arrive en même temps, quoi?

Moi, je pense que c’est impossible de parler de l’écologie sans parler des anticapitalisme et anti croissance.

Parce que le problème écologique, c’est pas nous.

C’est un problème de croissance du capitalisme, de l’État qui pousse ce système.

Ça, c’est le problème.

C’est on même pas un problème qu’on pollue la nature.

On a un problème quand on a un système qui pense que polluer la nature, c’est mieux.

C’est utile parce que ça fait de l’argent pour croître.

C’est une logique assez basique.

C’est banal.

C’est un enfant de 3 ans pour comprendre ça.

Donc, il faut parler de prospérité.

Finalement, il faut parler de vie, de formes de vie.

On doit protéger des formes de vie toute forme de vie et laisser l’humain humain, y compris y compris y compris la nôtre.

Qu’en sera t il?

Oui, les ravages qu’on dégomme depuis quelques années.

Ce n’est pas nous qui dégaines.

Toutes les études montrent qu’en tête, depuis le 19ème siècle, ils sont 30 dans les 30 30.

Commencement de l’industrie.

Comment, quand on commence à brûler du pétrole et du charbon?

En fait, tous les émissions de gaz à effet de serre depuis là jusqu’à l’autre jour.

Aujourd’hui, 75 ne sont pas une trentaine de boites une trentaine d’années, dont les fossiles dont total 75%.

Ca, c’est pas nous comme individu.

Ça revient, cette question de l’individu.

Cette idée?

Ah, c’est la faute des humains.

Ça ne nous donne aucun puissance d’agir parce que c’est pas vrai, toi, c’est pas la faute des paysans au Bengladesh, c’est pas la faute des migrants qui sont en train de noyer le Méditerranée.

C’est la faute d une petite élite 20 personnes, 20 du monde qui ce qui consomme énormément et qui faut et qui reproduisent ce système et la plupart sont blancs.

Il faut être beaucoup, la plupart d’eux aussi.

C’est dire ça.

C’est juste paternaliste et il y a de l’espoir.

Tu vas partir sur mon livre préféré que j’appelle le Prozac sur papier.

Par contre, à ma copine qui a écrit d’Acacias a été très triste parce qu’elle n’était pas de la chimie.

Mon livre a raison, mais ça marche.

Comme la chimie de base, je reprendrai moi aussi et dans ce livre qui s’appelle Alpen Attaque s’était traduit par Actes Sud.

Mais la traduction, c’est le titre.

Prenez l’espoir, qui n’est pas la même chose que L’espoir dans le noir.

C’est ça, le titre original en anglais.

Elle montre qu’en fait.

On doit avoir l’espoir parce qu’on ne sait pas ce qui va arriver et c’est l’inverse de la conception de l’ingénieur.

C’est en fait comment ou créer des formes de penser et agir, ou on se rend compte que quand on ne sait pas où on va aller, il y a là la plus grande liberté parce que tout est possible.

Et donc, elle dit tous les mouvements sociaux à l’éphédrine historique.

Écrit une poésie magnifique.

Tous les mouvements social, mouvement contre les bombes atomiques ou pour les femmes, contesta à l’âge, etc.

Ou contre l’apartheid.

Elle montre que les des gens qui étaient impliqués dans ces mouvements, ils n’avaient aucune idée comment ça allait marcher.

En fait, ils n’avaient aucune idée que ça valait vraiment changer d’auto, qu’ils étaient toujours pour elle.

C’est elle dit les graines, ça pousse dans le noir.

Les loups briseurs ainsisté.

Merci beaucoup d’avoir passé du temps avec nos jeunes.

Merci de nous avoir rejoint.

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