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Alexandre Thumerelle: Camille interview Paris #1

Interview et portrait d’Alexandre Thumerelle chez Ofr Paris.

Ofr Paris: 20 Rue Dupetit-Thouars, 75003 Paris

Alexandre Thumerelle

Mon voyage énigmatique débute chez Ofr pour rencontrer Alexandre Thumerelle, le directeur artistique et gérant de la fameuse librairie/boutique/centre d’art/disquaire/concept super cool du Marais.

Alexandre Thumerelle commence son aventure chez Ofr en 1996 lorsqu’il édite un hebdomadaire qui devient par la suite un journal, Prétexte puis Clause Combat, Magazine, Agenda, En Ville etc. Il s’agit pour ce touche-à-tout de combiner ses passions pour le cinéma, pour la musique, la mode, la peinture, la photographie et avant tout pour la production d’oeuvres inspirantes. 25 ans plus tard Ofr c’est un lieu cosy dans le Marais, juste derrière la place de la République, qui réunit des magazines, des livres, des oeuvres d’art, des disques (500 vinyles), des vestes cotonnées style militaire, des bonnets en cachemire à l’effigie Ofr, des peintures d’artistes montants, des sets de thé du Japon, et avant tout une deuxième maison pour Alexandre et sa soeur Marie qui ont bâtis leur univers coloré et chaleureux en famille.

Ofr ne s’arrête pas au Marais et organise régulièrement des pop-ups dans le monde entier lorsqu’ils sont invités. Leur concept cool et moderne s’importe très bien à l’étranger et particulièrement en Corée du Sud par exemple comme nous le dit Alexandre qui s’enthousiaste sur cette nation qui s’ouvre avec excitation sur une culture internationale, variée et prospère. “Tout d’un coup, ces jeunes qui ont accès aux médias, au cinéma, ils adorent le cinéma. Ils découvrent la Nouvelle Vague, on peut se marier et divorcer, on peut flirter. On peut prendre des cafés, on peut partir en week end, le week end. C’est un truc qui a dix ans chez eux, c’est tout nouveau. Cette génération quand elle vient à Paris elle vient parce qu’elle aime ce qu’on propose.”

Lorsque je demande à Alexandre Thumerelle de me décrire son Paris il me conseille de le trouver par moi-même: ” Paris est une ville où il y a depuis toujours, depuis très longtemps, des gens qui produisent et qui produisent de manière encore une fois honnête et romantique.” Je dois rester ouverte, curieuse et suivre mon intuition qui devrait me guider. Il suffit de se balader, de pousser des portes, même dans un contexte sanitaire compliqué. Se faire confiance et surtout suivre son propre projet et non celui d’un autre.

Ofr musique propose sa première émission radio live avec une sélection musicale éclectique et on espère pouvoir en écouter une autre très prochainement.

Si vous voulez écouter l’émission musicale rendez-vous ici:


Voilà donc ce lieu s’est développé de manière organique. Nous on a pas changé de cap dans le sens où on est resté du côté de l’honnêteté et du côté de ce qui nous plaît tout simplement. Il n’y a eu aucun calcul, il n’y a eu aucun esprit stratégique.

Alexandre Thumerelle

Moi, je me dis ici, il faut que l’ado qui rêve de Paris ne soit pas déçu quand il vient chez moi et qui ne soit pas intimidé. Donc, j’ai envie que ce lieu parle à l’ado que j’ai été et qu’il s’y retrouve et qu’il puisse nous proposer un truc s’il a envie qu’on puisse lui dire, écoute, mais avec ce que tu écris, c’est pas suffisant afin qu’on puisse l’aider dans sa production à lui, mais aussi qu’on puisse l’inspirer avec tout ce qu’on ramène ici et et lui donner de l’espoir.

Alexandre Thumerelle

Transcription automatique par Transcriptive

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Est ce qu’au début du projet vous aviez imaginé une boutique comme celle ci est un concept comme celui là? Est ce que c’est à peu près à l’image de ce que tu avais imaginé? Ou est ce que ça a énormément évolué?

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Alors finalement, ça ressemble beaucoup à ce qu’on avait imaginé.

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Au début on a lancé ça pour faire un journal, pour faire un hebdomadaire. C’est en août. En août 96, on se met. 1996 on se met dans la tête d’éditer un hebdomadaire sur Paris.

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J’organisais des concerts et je produisais des soirées et avec l’argent de ces fêtes et de ces concert je Produisais mes propres films. J’avais déjà une culture de produire des choses qui soient à la fois poétiques. Ce n’était pas des blockbusters que je produisais, c’était des films en 35mm de qualité, avec toute une production très sérieuse pour faire des très, très, très beaux films qui, pour moi, me paraissaient des très, très beaux films. Et tout ce que j’avais de coeur et d’énergie pour arriver à produire ces films. J’avais trouvé ce système de gagner de l’argent avec aussi des concerts et des soirées qui me plaisaient énormément et me dire qu’on pouvait faire les deux en même temps, qu’on pouvait gagner de l’argent en se faisant plaisir avec des choses dont on était fiers, qu’ils soient aussi déjà de l’ordre de l’artistique pour produire autre chose. En l’occurrence, c’était des films et là, les films je savais pas du tout comment gagner de l’argent avec ces films. J’étais bien incapable après de les distribuer, etc. Mais en tout cas, c’était important pour moi de les produire et de les finir. J’ai fait trois films comme ça et ce que je ne savais pas, c’est qu’en fait, j’apprenais à produire des choses et à finir les choses. Je me rends compte que c’est quand même quelque chose que les gens n’ont pas forcément. Donc, quand je me suis dit Allez hop, on va faire un hebdomadaire! Il se trouve

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que j’ai produit cet hebdomadaire et que j’en ai fait un deuxième et un troisième, et un quatrième, etc. On a jamais cessé d’éditer et le nom du journal qui s’appelait, Prétext est devenu Clause Combat est devenu Magazine est devenu Agenda, est devenu En ville, etc., etc. Et depuis, Bon voyage. Il a changé de forme, etc. Mais ce projet éditorial est pas très éloigné du projet de début.

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Et puis après, pour porter ce projet éditorial, on a pris un lieu pour stocker ces magazines et surtout pour stocker et organiser tous les autres magazines qu’on s’est mis à distribuer, dont on n’était pas cette fois éditeur, mais dont on était importateur. Puisqu’on se distribuait nous mêmes,  on s’est rendu compte que c’était aussi pas mal de faire bénéficier cette chance d’autres magazines qui n’étaient pas distribués en France ou de mieux les distribuer quand ils l’étaient un tout petit peu. Et puis, notre stock rempli de super magazines s’est fait un peu questionner naturellement par les gens qui passaient dans la rue parce que c’était un stock qui donnait sur la rue et les passants nous demandaient s’il pouvait acheter les choses qui étaient à l’intérieur. Alors, on s’est mis à organiser ce stock et à le transformer en librairie. Puis comme on avait des copains artistes, qu’on avait des murs dans cette librairie, on s’est mis à laisser les murs pour des photographes, pour des peintres, etc. Qui étaient quand même aussi bien souvent liés car on les connaissaient via les magazines qu’on apportait, etc. Je me souviens même d’une fois où on avait tout poussé pour exposer aussi des photos à plat sur les tables, puisqu’il n’y avait pas assez de place sur les murs. Finalement, on s’est mis à louer le local qui était à côté de notre local. Une dame pharmacienne qui avait hérité ça

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et qui ne savait pas trop quoi en faire. On s’est mis à programmer à l’intérieur tout un tas d’expositions autour du design, autour de deux choses qui nous plaisaient, autour du graphisme, autour de la peinture. Et puis, finalement, cette pharmacienne s’est mis elle même à programmer des choses qui nous convenaient pas dans son local donc on s’est désolidarisés de ce lieu. On est restés dans notre librairie. Puis finalement, elle a déménagé et on est venu ici, là-bas c’était rue Beaurepaire et ici, c’est rue du Dupetit-Thouars. Ce n’est pas très loin. Il y a la place de la République qui nous sépare, mais c’est un autre monde, c’est-à-dire un autre quartier. Et c’est encore plus central. Donc ça, ça nous intéressait d’être au centre de la ville. Et puis, il était aussi doté d’une partie à l’arrière où on pouvait se mettre à vraiment exposer des choses.

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Il se trouve que c’était une rue qui était complètement vidée et complètement à l’abandon. C’est une rue où personne n’allait parce qu’il y avait eu un business du cuir 

00:05:41:23 qui avait eu lieu au Carreau du Temple. Ce business de cuir avait périclité et tous les commerces qui étaient autour étaient des commerces liés au cuir et que la locomotive s’étant arrêtée de fonctionner, les sous traitants et les gens qui étaient autour avaient aussi tous fait faillite. C’était un endroit qui était à la fois au centre de Paris, mais qui était complètement, encore une fois abandonné,. triste. Et on a pu, grâce à ça, faire beaucoup de bruit parce que les voisins qui étaient là n’étaient pas des voisins bourgeois. Donc, on a pu organiser pleins de concerts, mais des centaines de concerts par an, des centaines d’événements liés à la culture, liés à la promotion des expositions liées à notre activité éditoriale, mais aussi aux livres et aux magazines qu’on vendait dans ce qui était devenu une vraie librairie, une vraie galerie, mais aussi, plus que ça, un lieu, un lieu sexy, un lieu avec des fêtes ou avec de l’alcool, avec des open bar, un lieu de fête, donc un lieu très ouvert, mais en même temps, avec très ouvert, il n’y a jamais eu du tout de service d’ordre, personne n’a filtré qui que ce soit. Quand il y avait trop de monde dans l’endroit, les gens allaient sur le trottoir, qu’on avait trop de monde sur les allées, les gens allaient sur l’autre  trottoir en face.

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Et les nouveaux arrivants dans le quartier avaient intégré qu’il y avait bien ce local un peu bizarre, un peu excité. Donc, de toute façon, ils ne se sont pas retournés contre nous, ils nous ont laissé faire. On est devenu un peu comme une espèce de bizarrerie plutôt. Voilà donc ce lieu s’est développé de manière organique. Nous on a pas changé de cap dans le sens où on est resté du côté de l’honnêteté et du côté de ce qui nous plaît tout simplement. Il n’y a eu aucun calcul, il n’y a eu aucun esprit stratégique.

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Il n’y a pas Diplomat, il n’y a pas de diplomatie même. On n’a pas spécialement exposé. Nos potes ont exposé les gens qui étaient de talent. Il se trouve que vous privilégiez ceux qui, en plus, était sympa et qui partageaient notre esprit comme ça. Notre décontraction, on va dire et donc, ce lieu, tu vois le sol.

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Il est un peu a un peu pourri, mais les murs sont pas très droites. Les lumières pareil ont été rajoutés au fil des Expos. Ça s’est développé comme ça s’est développé.

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Apparemment, ça a son charme.

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Et en tout cas, ça continue de nous plaire. On a des on a des milliers de personnes par jour qui viennent dans cet endroit, c’est à dire que si ça reste un lieu populaire, encore une fois, la porte est ouverte.

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Aujourd’hui, il fait très froid, on garde la porte ouverte, on met des livres dehors. Si on a mis des tables, on paye un droit de terrasse. On a quatre tables dehors, on sort tous les matins, on rentre tous les soirs où on met énormément de livres, des livres chers, des livres pas cher, des choses qui nous plaisent. Donc il y a un appel et un appel sur la rue qui n’est pas encore. Ce n’est pas quelque chose qui va de soi. Il y a plein de libraires qui qui restent portes fermées chez ceux où la musique qu’on aime.

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J’ai remarqué, on n’a pas de site dans l’acide. Le site Internet, ça a été une déconcentration.

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En fait, c’est un travail qui est un peu aliénant. Et comme on ne fait pas de vente en ligne non plus pour les mêmes raisons. Tout ce qui ne participe pas de notre enthousiasme. Tout ce qui ne vient pas nous nourrir, nous. Personnelement, on ne prend pas non plus de rendez vous. On ne prend pas de rendez vous. Les éditeurs, les gens viennent et puis on discute. Et puis voilà, on donne des heures comme ça. On n’a pas non plus de téléphone. Pourquoi? Parce que c’est pareil si tu reçois 100 coups de téléphone par jour. Backus, cette fatigue, cette fatigue. Et puis, finalement, c’est mieux que les gens viennent. Et puis ils découvrent. Et puis ils sont venus pour quelque chose et qu’on passe quelque chose. Très souvent, ils trouvent autre chose.

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Vous avez des boutiques éphémères dans le monde entier.

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Alors oui, on a ouvert beaucoup qui sont permanents jusqu’à ce qu’elles doivent fermer pour une raison ou pour une autre. Là, aujourd’hui, on a une très grosse librairie aussi galerie à Séoul, en Corée, mais on a ouvert un peu partout en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-Unis, au Japon, à Tokyo en 2013 2014 et j’ai été à la boutique éphémère à Tokyo en 2015.

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Tu sais quoi? Je ne sais même plus parce que c’était. C’était un copain à nous qui était là bas, qui a récupéré un espace, qui était un café et qu’on a laissé qu’on a laissé exercer sous notre nom.

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Mais moi, je n’ai jamais eu le temps pendant ces deux ou trois ans où il est resté ouvert, d’aller à Tokyo.

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J’ai regardé sur les cartes parce que j’ai vu Tokyo et vous avez des projets dans une prochaine ville pour le moment.

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Eh ben, figure toi qu’on retourne à Tokyo d’Aki Yama. Oui, c’est juste là. Voilà. Donc on va retourner là bas.

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Normalement, cette année, si, si. Le Kovy nous permet et on défère encore.

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Une boutique éphémère à Los Angeles en décembre n’a pas pu avoir lieu en décembre prochain. J’espère qu’on pourra. Là, on pourra l’ouvrir à nouveau. On est invité aussi à New York. On a fait plusieurs Pop-Up là bas. Là bas, on ne va pas ouvrir deux boutiques permanentes, mais on va ouvrir sur une semaine, deux semaines, le temps d’une expo, le temps d’un petit coucou.

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Du coup, vous importez ce concept qui produira de la musique là? Bien sûr, les publications et le cinéma du parc. ActualitéLa début? Est ce que vous avez pu l’intégrer dans la boutique?

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On a produit deux films cette année. Cette année, on a fait deux films de 30, 33 minutes et 38 minutes. Il y en a un qui s’appelle Mon pays, c’est Paris. Et il y en a un autre qui s’appelle Fermentation entre parenthèses. La vie à la campagne, donc ça, on les trouve sur YouTube. Ça, c’est 0 fr. Film. Là où je suis allé à Biarritz la semaine dernière et on devait produire un film sur justement l’énergie. L’Énergie basse qu’on va dire.

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Et puis, les interlocuteurs étaient pas du tout inspirants ou inspirés. Donc, on a fait autre chose.

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Mais il se trouve que là, je suis ce matin là, j’ai été contacté par le magazine Regains, qu’un magazine qu’on aime beaucoup sur qui est un magazine qui s’intéresse à la vie, à la campagne, justement, à la ruralité, à l’agriculture et qui nous a demandé de faire un film pour eux ou avec eux.

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Et pourquoi pas sur le Pays basque. Donc, je trouve que ce repérage a été fait et qu’on est prêts. A faire ce film, on a déjà fait un livre sur le Pays-Basque qui s’appelait Bon voyage, tout un hiver à se promener entre le Pays basque et la Californie. Donc, ce livre existe déjà.

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C’est une région qu’on connaît très bien et donc a priori, on va faire un. On va faire le film avec eux. Là, en février.

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Imaginez un produit de différentes façons dans un même lieu physique finale.

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Heureusement non, d’ailleurs.

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Heureusement, tu ne sais pas du tout, tu sais pas dans quoi tu lances, mais en tout cas, en tout cas, ce qui est intéressant, c’est de s’arracher les espèces de confort, de s’arracher à une espèce de. Comme si on était prédestiné pas de destin, mais de dignité.

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J’essaie de ne pas en être, mais bon.

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Tu peux tout faire. Tu peux tout faire ça après, c’est l’énergie. Tu emel l’abnégation, tu Himmel.

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Je ne dis pas que c’est facile, mais je dis que c’est possible de vivre la vie qu’on veut. Et de deux. Et bien sûr, de la police, de la l’affiner, de se dire tiens, laz, en fait, c’est pas ça que j’aime, c’est ça que j’aime. Je me suis rendu compte que j’aimais le cinéma, mais que le quotidien du cinéma de faire des films ne me plaisait pas du tout, n’allait pas du tout pour des raisons X Y. Je me suis lancé. J’ai dévissée, on va dire, et je suis parti vers pas. L’édition de livres. L’édition de d’hebdomadaires, un hebdomadaire, c’est toutes les semaines. C’est à dire? C’était pour des raisons de gros. Le cinéma était trop lent à produire. Donc je me suis dit je vais plutôt produire un hebdomadaire, ce qui va faire que ça sera moins grave. Pour moi, ce sera toujours une même source d’expression à la force à la fois d’écriture et à la fois artistique, mais cette fois ci hebdomadaire, que les erreurs pourront être rattrapée la semaine d’après ce qui a été raconté. Peut être mieux raconter la semaine d’après. Alors que quand on est dans un film, tout devient un peu pour toujours.

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Donc, c’est figé.

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Puis, si tu te dis que tu ne vas pas faire beaucoup de films dans ta vie, donc il faut que tu fasses gaffe d’être très, très précis, très juste, alors que alors que finalement, ce qui est très bon, c’est l’énergie, c’est le mouvement et encore une fois, c’est le hasard.

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Et c’est.

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Et c’est toi et ton enthousiasme, toi et ta bonté, on va dire qui, tout d’un coup, s’investit dans l’accrochage de cette exposition qui s’investit dans le voyage distri dans l’écriture. Mais par exemple, là, on ouvre une université. On pourrait dire qu’on pourrait penser qu’on sort de notre champ de libraire, en fait. Pour moi, c’est la même chose. Et quand je lis, si tout d’un coup je me mettais à ouvrir une ferme de production, on le ferait aussi d’une certaine manière. Et donc, je me dis qu’en fait, on pourrait devenir n’importe quoi. Tout le monde peut devenir n’importe quoi.

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Il n’y a pas un métier qui peut échapper à a encore une fois la bonté.

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On va appeler ça comme ça. C’est à dire que un bon plombier est déterminant. Il peut être révolutionnaire, il peut être bienfaiteur. De la même manière qu’un agent de police, de la même manière qu’un paysan, de la même manière qu’un prof, qu’un artiste, etc. À la fin, je me dis que c’est encore une fois l’honnêteté et l’inventivité et l’attention et l’ouverture d’esprit. On va comprendre une situation et non seulement faire face à des situations, mais aussi inventer dans cette situation une formation universitaire.

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J’ai fait une formation universitaire et j’ai fait quatre ans de cinq ans de l’université à Paris 8 à Saint-Denis. C’était des études de cinéma, mais très vite, j’ai compris et finalement que la pratique était quand même la clé. Et je n’ai pas joué. J’étais au bout de mes examens, etc. J’ai présenté tout ce qu’il fallait présenter.

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J’ai assisté aux cours, mais je n’ai pas oublié de produire. Produire, produire, produire, produire. Voilà ce que je produisait. C’était encore une fois des concerts, des soirées d’école. J’étais très fort pour organiser des soirées pour des grandes écoles.

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Avaient des gros budgets et où ça me permettait d’aller voir les artistes qui avaient participé à ces fêtes d’école, mais aussi orchestrer tout ça et y gagner ma vie avec un étranger.

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J’ai déjà vécu à l’étranger. J’ai.

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J’ai une femme qui est américaine et pendant trois ans, elle a dû retourner aux Etats-Unis. J’ai fait beaucoup, beaucoup. Je suis restée beaucoup, beaucoup aux Etats-Unis, à New York, sans réellement y vivre.

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On a eu une boutique pendant dix ans à Londres où quasiment toutes les semaines, j’allais à Londres. Je ne suis jamais restée plus d’une semaine d’affilée, mais on va dire que je connais très, très bien. J’ai une boutique pendant six mois à Berlin, où il a fallu que j’aille énormément à Berlin pendant ces six mois.

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Et après, quand tu vas dans une ville avec un projet, un projet, il se trouve que tu es beaucoup plus attentif.

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C’est à dire qu’il y a la partie de toi qui s’appelle l’instinct de survie, qui est sur allumée et qui essaie de tout comprendre. Très peu de temps parce que tu joues, tu joues ton fri, tu joues ta vie. Si tu te plantes, tu peux, tu peux te planter complètement. Tu fais, tu regardes vraiment. Est ce que ces gens, qui sont les personnes qui habitent, comment la vie est organisée, et ce, même pas besoin de faire de plans, etc. Tu vas sentir finalement, si il y a de la curiosité pour ce que tu veux faire ou si ou si c’est juste une ville bourgeoise, conservatrice qui va s’amuser deux secondes, qui a un lieu un peu surprenant à côté de chez elle.

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On a ouvert par exemple dans le 7ème arrondissement au Bon Marché plusieurs fois et on est tombé là dessus sur des gens qui avaient un très gros pouvoir d’achat, mais aucune espèce d’intérêt, de goût pour les choses qu’on éditait et qu’on diffusait donc ça rapidement. On est, on en est sorti parce que cette vision cynique ne nous intéressait pas. Gagner beaucoup d’argent parce que finalement, on trouvait des choses que ces gens voulaient acheter en très grosse quantité. Mais par contre, cette villa était était insupportable. Pourquoi? Parce qu’il n’y avait pas d’échange avec nos clients. Ici, on adore. On adore être ici parce qu’il y a tous les jours de l’échange, tous les jours. Nos clients sont aussi des gens qui vont nous apprendre des choses qui vont aussi nous intéresser sur. Domaine qu’on connaît, mais aussi sur d’autres domaines qui vont nous apprendre des choses. Cette espèce de nourriture perpétuelle, c’est pas qu’on a un mec intéressant tous les mois qui vient nous exposer le cerveau. C’est dix fois par jour, vingt fois par jour. Les gens qui viennent là ont des choses intéressantes à nous raconter. On écoute par rapport à ce qu’on va dire. Il va y avoir un échange, c’est à dire que nous sommes nous arrivés. On a ouvert une boutique sympa. On a même pas besoin d’aller en septième. On a ouvert une librairie à Saint-Paul, un peu pop pendant deux mois à la sortie du métro Saint-Paul, rue Pavée.

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Et là, il y avait des milliers de personnes qui passaient devant la librairie et personne n’entrait. Et le peu de gens qui rentraient rentraient comme dans une espèce de zoo qui leur était complètement extérieur. Alors, ils arrivaient dans un grand moment de béatitude à eau. Ah bon? Mais ils n’avaient aucun espèce d’échange. Ces appareils le quotidien qu’on ne peut pas supporter et qu’on ne supporte pas pour nous et on va pas non plus aller dans le cynisme en payant une personne pour qu’elle soit là et qu’elle se tape ce quotidien là où on va.

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On va surtout pas faire ça à une personne tierce.

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On ne le fait pas pour nous mêmes et on ne va pas non plus. On ouvre et on continue d’ouvrir dans les endroits où il y a une curiosité, où il y a un échange. La Corée du Sud, c’est magnifique parce que c’est toute une génération de vingtenaires trentenaires qui se démarque des gens qui ont 40 ans et plus. Les 40 ans et plus se sont, eux, sacrifiés pour leur nation, se sont sacrifiés pour leur leur compagnie. Ils avait un grand grand culte comme ça. Il y a eu un grand bourrage de crâne d’endoctrinement. La Corée du Sud sur la population qui s’est vouée au travail. Et là, c’est une génération qui a moins de 40 ans. Elle est très intéressante parce que elle cherche une autre voie. Elle a envie d’aller boire un café avec son pote. Ah, ça n’existait pas avant le temps. Mais surtout, ça ne se faisait pas dire que c’était comment ça n’allait pas. C’était impossible. C’était même pas envisageable. Tout d’un coup, ces jeunes qui ont accès aux médias, au cinéma, ils adorent le cinéma. Ils découvrent la Nouvelle Vague, le cinéma de la Nouvelle Vague, oi! Ou. On peut se marier et divorcer, on peut flirter. On peut prendre des cafés, on peut partir en week end, le week end. C’est un truc qui a dix ans chez eux, c’est tout nouveau. Et les premiers et les premières personnes qui ont été en week end là bas, ils

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ne savaient pas quoi faire de de leur dimanche de samedi. Qu’est ce qu’on pourrait faire, donc, tout d’un coup? Cette génération? Quand elle vient à Paris et Paris, c’est une de leurs destinations fétiches. Ils viennent chez nous et on a normalement des centaines de Coréens qui viennent chez nous parce qu’ils aiment ce qu’on propose. On a rencontré des cols avec, avec un public et un public en plus avec qui on a envie. On a envie de s’exprimer parce que parce qu’ils sont, ils sont adorables. Ils sont à l’écoute. J’ai été plusieurs fois invité à faire des conférences là bas et les gens écoutent et lèvent la main et posent des questions et rebondissent. Et ça n’a pas de fin. On peut parler pendant trois à quatre heures. Il n’y a pas de ces gens qui sont qui sont en train de se former et j’adore être à ce moment là chez eux. J’ai vécu aussi l’ouverture de Prague, par exemple, dans les débuts début 90. C’était aussi un moment comme ça. C’est aussi un moment où, tout d’un coup, il sortait d’une dictature qui était le communisme. Et tout d’un coup, c’était toute une jeunesse qui essayait de s’inventer, écouter de la musique, qui recevait une autre musique, une autre, une autre culture. Ça passait pas mal par la culture, par la bouffe aussi. Et tout d’un coup, il y avait une effervescence qui était super intéressante. Et là, c’est ce que je sais, ce

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que je vis à nouveau avec les Coréens, le Japon et pas comme ça. Le Japon est déjà beaucoup plus traditionnel, les Etats-Unis, et je pense qu’il y a plus grand chose à y faire parce que justement, ils pensent avoir déjà l’information. On est tomber sur des gens un peu blasés. Ça, c’est plus pareil. Je ne sais pas. Je n’ai pas envie d’aller là bas. Autant aller faire des pubs de temps en temps et d’aller collecter chaque fois qu’on y va. À chaque fois qu’on va soit entre New York et Los Angeles, qu’on y fait des événements pendant une semaine. C’est aussi l’occasion de présenter des artistes à nous, mais aussi de rencontrer des artistes locaux. On a rencontré une céramiste quand on était à Los Angeles. On a retrouvé un musicien qu’on avait fait beaucoup jouer ici, qui s’appelle Hermann Dewan et qui continue d’exercer là bas. On s’est rendu compte que maintenant, en plus de la musique, il était peintre et qu’il était toujours aussi sympa. Ça nous a vraiment. Ça nous a conforté. On a rencontré une céramiste qui s’appelle et qui, depuis, est venue vivre en France et dont on vend les céramiques ici à la librairie. Un exemple pour dire ça reste des voyages intéressants. Maintenant, ce n’est pas pour ça que je vais avoir une boutique en permanence à Silverberg ou à Brooklyn.

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Et pour parler de ton mari parce que tu t’es grandi ici, t’es parisien là.

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Moi, j’ai grandi en banlieue parisienne. Donc j’ai G. J’ai adoré Paris comme un. Comme un affamé, quoi. C’est à dire grandi dans une dans une banlieue, sans son, sans goût. Façon pas très agréable. On va dire pas. Pas d pas pas dangereux, ce n’est pas une banlieue dangereuse, n’est pas une, mais c’est une banlieue ennuyeuse. Donc en tout cas, je savais qu à Paris, il y avait des choses qui étaient.

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Plus proche, puisque j’avais envie de vivre organisé aussi.

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J’avais quand même j’avais Paris en point de mire, ce que je n’allais pas faire ma vie dans mon bled. Je savais que ce que je voulais faire, ça allait. Ça aurait une résonance à Paris et on est toujours. Et on est toujours aujourd’hui en discussion avec cet ado qui voulait aller à Paris.

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Moi, je me dis ici, il faut que l’ado qui rêve de Paris ne soit pas déçu quand ils viennent chez moi et qui ne soient pas intimidés. Donc, j’ai envie que ce lieu parle à l’ado que j’ai été et qu’il s’y retrouve et qu’il puisse nous proposer un truc s’il a envie qu’on puisse lui dire écoute, mais avec ce que tu écris, c’est pas suffisant afin qu’on puisse l’aider dans sa production à lui, mais aussi qu’on puisse l’inspirer avec tout ce qu’on tout qu’on ramène ici et et lui donner de l’espoir.

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Parce que c’est les médias, les médias et l’école sont pas là en ce moment où nous mêmes. Je ne pense pas qu’il ait jamais été. Ce ne sont pas là pour donner de l’espoir. A la jeunesse et aux vieux.

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Mais je comprends et je peux peut être quelques questions rapides pour finir sur Paris si je venais d’arriver à Paris, j’ai vécu à Paris. Et du coup, je vivais très loin gare du Nord. Mais je connais pas forcément très bien la ville. Je suis curieuse si tu veux bien partager avec moi tes endroits préférés.

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C’était en juin. Alors moi, je trouve que c’est pas une bonne idée, non? Nous, on a fait plein de tous les journaux qu’on a fait. C’était les journaux sur Paris, c’est à dire justement la fête, le concert ou est ce qu’elle est cette semaine, la projection, l’exposition ou est ce qu’il est le truc qui brule à Paris ou est ce qu’il est en ce moment? Après? Après, avec l’arrivée d’Internet, on s’est rendu compte que l’info circulait beaucoup plus facilement que si on était curieux. On trouvait l’info et qu’après, on s’est dit que c’est plutôt une histoire de disposition, de d’ouverture sur situé, ouverte et curieuse. Paris, Paris est là pour toi. Y a toujours quelque chose qui brille quelque part dans cette ville. Même là, en période de confinement, il y a toujours des gens qui inventent quelque chose. Y a toujours des gens qui projettent quelque chose, qui produisent quelque chose. Pas juste des rêveurs, pas juste des consommateurs. Toi, je te parle de la Corée du Sud, la Corée du Sud. On n’arrive pas à trouver d’artistes, n’arrive pas à trouver d’éditeurs locaux. S’axer, on en est encore à une génération de consommateurs, de spectateurs. Paris est une ville où il y a depuis toujours, depuis très longtemps, des gens qui produisent et qui produisent de manière encore une fois honnête et romantique. C’est à dire que. Et ne sont pas forcément né à Paris, loin de là. Souvent, même les enfants nés

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à Paris sont des enfants qui sont gâtés. J’ai trois enfants et je peux dire que c’est des enfants qui sont gâtés, qui n’ont pas de bébés gâtés dans le sens où ils ont tellement toujours eu une énorme, une énorme offre que de toute façon, pour eux, c’était facile de faire ping pong, de judo, de foot. Donc, au niveau du sport, ils ont toujours tout pu. Et même sans fric, même sans fric, tu peux avoir accès à tout cela. Tu a toujours eu 20 soirées. Moi, dans mon blaguent, il y avait une fête tous les mois afin de venir ici. Il y a 20 fête, 40 fête disponible tous les soirs. Donc c’est 7. C’est pas. Ce n’est pas une histoire d’argent, mais c’est une histoire de disposition. C’est clair que si tu viens dans les endroits, tu n’as rien à amener au débat. Bah, c’est pas sûr qu’on compte, réinvite fois ou c’est pas sûr que tu vois que ça accroche, mais moi, je crois encore en Paris qui, qui, qui félicite et qui les bat les bonnes volontés. Et ce n’est pas une histoire de rêveurs puisque moi, je la pratique au quotidien et que je vois que tu vois si je vois ce qui se passe. Et dans tous les quartiers de tous les quartiers, il suffit souvent de se balader et d’être attentif. Et tout d’un coup, tu te rends compte. Ah tiens! Et de pousser les portes et d’aller voir et

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d’explorer et d’explorer et surtout d’avoir un projet. Il ne faut pas, il ne faut pas, mais ça, c’est vrai. C’est vrai en général. C’est qu’il ne faut pas dépendre du projet d’un autre. Il faut avoir son propre projet, qu’on affine avec les expériences extérieures. Dont ont été spectateurs, mais il ne faut pas. Il ne faut pas lâcher son projet perso. Et travailler ce truc là. Et de temps en temps, se barrer de Paris pour avoir une espèce de recul comme ça par rapport à ce qu’on fait, mais pas fuir cette histoire qui est ton histoire.

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