Marie Prugnat // Invitée Paris
Extrait de l’émission SUICIDEFM #5
Marie Prugnat, journaliste, copywriter et réalisatrice nous parle de son confinement parisien. Elle nous présente également sa première chronique musicale “Écoute t’es mort”.
SUICIDEFM #5
Transcription automatique par transcriptive.com
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C’est vrai et ça fait plaisir à voir. Ça fait plaisir à Marie.
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C’est vrai, Marie, alors qu’il voulait voir les Grecs Comment tu vas, Marie, surtout ça, c’est ça. Oui, ça va à quoi ça va?
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Ça va? J’ai le sourire. Je suis avec vous. Ça me fait plaisir. Vous faites partie des cinq personnes de mon entourage. Tu disais je vois pas mal de gens en ce moment. Ecoute, moi, je ne vois pas énormément de gens, je bosse chez moi, mais en même temps, j’apprécie cette solitude, même si bon bout d’une troisième confinement marque un long. Bon, ça a été un peu long, mais ça va, ça va très bien.
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Qu’est ce que tu te dis?
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Pour rester en ville, je me dis pour rester en ville, on vit en ville, on vit en ville pour rester en vie.
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En ville, l’écoute. Moi, je vais à la campagne, je me casse. J’ai beaucoup. Est ce qu’on peut le dire? Non. J’ai beaucoup fait ça pendant, pendant, pendant le deuxième confinement. Et oui, j’allais beaucoup à la campagne. On avait loué un truc avec des potes verts coulommiers avec des chevaux et des prés. Une cheminée, c’était très cosy, un truc cosy, un truc pour bien frimer sur les réseaux sociaux, champêtre.
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Et on faisait des balades, on faisait des balades, des marches, des randos, des trucs comme ça. Donc je trouve que tu vois, ça devrait rester en vie, mais pas en ville, du coup.
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Non, mais comme ça, la Ville est dans cette situation campagnarde, tu dis. Mais j’aimerais quand même bien être en ville.
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Oui, oui, en fait, ça te manque quand même. Qu’est ce que tu vois?
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Tirailler, tirailler? Non. Mais ce qui nous manque, voilà, c’est évident. Évidemment, c’est rejoindre oui du monde. Le contact. Le lâcher prise. Le lâcher prise. Ne pas être enfermé dans nos petits routines. Routine de provinciale western, en effet. Non, mais voilà. Après, pour s’évader. Là, c’est l’occasion de réfléchir un peu sur soi. Quoi? Tu vas sur toi? Écoute. Ouais. Je pense que je fais un petit, une petite introspection, donc je profite de ces moments de solitude. Donc, c’est utile. Pas mal. Ben oui, ça peut être. Enfin, il faut le prendre comme ça. Après, évidemment, il y a un vrai ras le bol, un vrai ras le bol et un épuisement. Pas possible. On peut trouver d’autres ressources, tu venir vous voir.
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Par exemple, tu vas écrire des chroniques au moment de la libération.
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Toi, tu? Tu fais quoi, tu crois? Cette énorme partouze, tu crois un truc progressif du nom, comme je disais.
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Alors moi, je pense qu’il va être plutôt un peu. Ça va exploser, ça va être un boum et c’est comme ça que je vais réagir.
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Après, en même temps, les gens savent que s’il y a un boum, ça veut dire potentiellement reconfirmé. Après, parce que qui dit boum dit qu’on a contamination. Oui, ça, le problème, c’est on a vécu l’été dernier, fait l’été dernier. On a trop, on a trop explosé. Fait ce qui a fait que en automne, c’est reparti.
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Et c’est pour ça qu’il nous propose ce confinement à l’orée du printemps. C’est parce que sinon, on va tous se réunir dans un parc. Évidemment, ils l’ont fait avant. Oui, c’est sans fin. Et donc, la solution, est ce que c’est bien de se faire vacciner? Moi, je suis pas super pour, mais je pense qu’on n’a pas trop le choix. En fait, quand tu parles à un médecin, tu lui demande. J’ai demandé à mon médecin qui m’a dit Ouais, mais c’est quoi, sinon? C’est quoi la solution des autres? Ça va durer 10 ans. Tu vois si on continue à faire comme ça sans se faire vacciner, même s’il y a des effets secondaires. Je pense que c’est un peu triste, mais en prenant du recul, je préfère avoir des effets secondaires que de me taper 10 piges de vide ou je le chope peut être aussi ou je contamine des gens. En fait, on n’a pas le choix, il faut vivre avec ça.
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Après, il y a là l’autre argument qui est de faire les deux. Et même si c’est bien sûr pas très juste pour les gens qui sont vulnérables et les personnes âgées, que les personnes âgées et les personnes qui sont vulnérables se vaccinent. Même si les vaccins actuels présentent des risques. Par contre, la population plus jeune et moins à risque, si elle l’attrape, on peut miser encore sur l’immunisation.
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Le collectif pour ce groupe de personnes, c’est un millier de personnes âgées se voient et nous, on verra après. Tu vois ce que vous êtes en train de parler du Coville?
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Pas du tout. On ne parle pas de ça.
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On avait dit qu’on parlait de la liberté serait un suicide suicide dans le sens des familles. Mais là, c’est lié. Dans sa parution, il semble qu’on ait fermé, que c’est un énorme piège autour de toi, à des gens qui pètent les plombs.
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Tu sors qui pète les plombs? Plus tendance? Justement, ou genre va faire n’importe quoi, il va sortir parce qu’ils en ont assez.
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Ecoute, j’ai l’impression d’avoir un peu, un peu les deux, un peu les deux. T’as des gens qui sortent. Je ne veux pas balancer, mais qu’ils font des teuf. Peut être que moi, je suis un peu cette fois. Est ce que tu fais la teuf?
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Écoute. Là, j’ai eu une petite période d’introspection où j’ai pas fait la teuf. Trop.
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Alors voilà, je me suis réveillé du bon pied et bonne mine puisque je ne suis pas sorti. Mais en fait, je fais un peu la teuf. Ouais, pendant cette période là, quand même. Je me rappelle le jour de L’an. On a été raisonnables, on s’est réuni, on était 15, mais on a fait une grosse teuf quand même. Qu’on s’est couché le lendemain à 16h. Le 1er janvier, ça va, ça se fête ça vachement. Ça va raisonable. Je pense qu’on a besoin de ce qu’on a fait. On est en train de perdre des gens. Vraiment, il y a un truc. Le taux de suicide chez les jeunes et les très jeunes, les étudiants et non plus. Il y a un truc, il y a un gouffre, on le sait déjà. Mais que tu sois autour de toi, donc je sens autour de moi des dépressions peu profondes. Et le truc, c’est de pas avoir, je crois, de projections. Tu vois un truc sans projection? Y des gens qui perdent leur boulot ou qui tentent un nouveau coup qui ne voit pas tellement où ça va. A quoi tu vois des gens qui ont, qui ont, qui ont la trentaine, qui ont l’impression de ne pas avancer? Tu vois qu’il y a un truc comme ça et d’autres pour qui ça va et qui, effectivement, se retrouve un peu de joie dans la fête. Quand même un peu de contacts humains. Mais voilà, il y a un truc un peu. On ne sait pas où ça va. Il faut un but, quoi. Moi, j’entends dire qu’au moi, à l’automne, ça sera. Ça sera résolu à l’automne. Ouais, ouais, j’ai entendu dire qu’il était là, mais qu’on pourra enfin. Tu va peut être faire des fêtes, etc.
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Donc, si tt les clubs et les Festinger, c’est mort par rapport à ça, prévenez moi, on m’a patrie. Qu’est ce que tu te dis? Mais moi, je vais aller voir ailleurs. Quoi? On va aller, je crois en Pologne ou en Croatie. Fait, je suis mal à l’aise. Je sais qu’au Mexique, j’ai un peu de mal à guérir. C’est c’était la fête totale à l’Australie. C’est pareil dans le déni, il ne voit pas ce vide.
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Ils sont jeunes là bas. Ils veulent pas savoir en jeune, mais bon. Ouais, ouais, mais non. Qu’est ce que tu dis à tes potes qui vont super mal? Mais au bout du rouleau, mal au bout du rouleau.
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Ecoute, je leur dis je leur dis prends un café, je veux dire.
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Et puis, c’est déjà un premier pas. Heureusement, sérieusement, des potes de Bordeaux, de chez Bordeaux par mois?
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Non, mais voilà, quelqu’un de part et te dit vraiment pas bien. Ouais, justement, je réfléchis un peu. Ah oui, oui, j’en vu dans ce fameux cette fameuse. Qu’est ce que je lui dis, bien évidemment. On discute, on passe du temps ensemble. On se dit que ça va aller et que finalement, tout va bien se passer. Finalement, tu vois, comme je lui ai dit d’écouter son émission Enfantillages. Non, mais moi, je pense qu’il faut justement la créativité. Fin de sublimation de la douleur dans la création. Je pense que c’est ça qu’il faut faire. Il faut trouver un truc qui te fait plaisir, qui te rend créatif. Une passion, un thème comme étais alors manuelle ou artistique. Moi, je sais que je mixe. J’apprends à mixer. Voilà. Dès que je touche des boutons, je mets du son. Je me sens mieux, quoi! Avez un peu oublié toute cette lourdeur parce que ça ne permettait pas de faire cette pâte qui va mal. Je lui ai dit de trouver un truc qui l’anime en fait, et pas de prendre de la drogue.