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UNE HISTOIRE VRAIE SUR LE CAOUTCHOUC AMAZONIEN ! Le making of et les sources.

Voici la vidéo produite et réalisée pour VEJA.

EN BAS DE PAGE:

  • La liste des documentaires utilisés dans la vidéo
  • La liste des musiques utilisées dans la vidéo

Le making of version texte augmenté:

Prendre le temps.

Nous débarquons à Rio Branco et rejoignons dans la foulée Xapuri, le fief de Chico Mendes. La lumière est forte, les images contrastées. Il fait chaud et et très humide. Notre objectif est la Réserve Chico Mendes, la première et la plus grande réserve du pays. Un sanctuaire. Nous sommes attendus dans la maison en bois de Raimundao. Nous resterons une semaine.

Mais il pleut très fort, il fait nuit et nous devons traverser une rivière pour rejoindre la forêt. Après quelques tentatives très périlleuses et infructueuses de prétendants à la traversé comme nous, nous décidons de dormir dans l’hôtel d’à côté. Bienvenue en Amazonie.

En guise de restaurant nous terminons en terrasse d’un rade du village accompagné de Forro joué devant nous par des jeunes du quartier. Boeuf, riz, feijão, manioc, que des trucs rassurants. Plein de sourires.

La bande son longue

Nuit sommaire. soleil voilé, « Bom dia todos! » (bonjour tout le monde), petit déjeuner sommaire au milieu d’un mini-musée de Chico Mendes. Café « doce » . Le patron nous raconte des histoires, nous montrent des photos… Je ne comprends pas grand chose mais il est fascinant devant toutes ces images en noir et blanc. Chico Mendes ! Point levé.

La rivière enfin passée, le bruit du gros moteur pour déplacer la barge qui permet de traverser encore en tête, nous avançons à l’abri dans notre 4×4. Légère pluie, essuie-glaces en guise de métronome. Le décor est rongé, brûlé. « Ils ont même arraché le panneau de la réserve! » s’écrit Guislain, smartphone dirigé vers une structure métallique. C’est la guerre.

Je transcris le texte rédigé dès mon arrivée sous la pluie assis en chaussette sur la terrasse en bois de nos hôtes: « Une fois dans la réserve, l’impression de décrochage est immédiate. Comme être au milieu de tout et de rien. Déconnecté en vrai dans la prison de gouttes. Enfermé dans et par la nature. Prendre le temps comme non choix. Boosté au sucre, je me sens voler au dessus de mes tongs en caoutchouc. En montée, coincé, la nicotine me concentre. Le président de la coopérative et d’autres têtes du business du caoutchouc sont là et échangent avec Guislain de Veja. Temps long, beat soutenu, la pluie comme un métronome picthé, goutte à goutte instoppable, la vie est courte et la foret, espoir éternel. Arrivé en 4X4 glissant et rugissant au milieu de terre à qui ont a arraché ses arbres et brulé sa surface. 10h50 Ça sent le brulé. »

Comprendre l’irréversibilité.

Chez Raimundao figure de l’engagement contre la déforestation, je rencontre Manoel le responsable de l’association des producteurs, Tiao de la coopérative de Xapuri et Rogherio le fils de Raimundao. 23 ans et d’un swag dingue. Présent sur les réseaux sociaux, il est le renouveau de la profession. Saigner les arbres pour lui c’est protéger la forêt. Nous le suivons sous les arbres.

Marche en forêt

Il fait chaud et très humide. De peur d’être piqué par des moustiques nombreux en fin de journée, je suis équipé d’un coupe vent manches longues noir, d’un bob et de bottes en plastique. Je fonds. Son travail ressemble à une balade dont lui seul connaît le chemin, tout se ressemble pour moi, égaré dans ce camaïeu de verts.

Alice m’explique: « Chaque sentier compte une centaine d’hévéas. Les tournées couvrent entre 10 et 20 kilomètres. Avec sa cabrita, il entaille les arbres à caoutchouc de manière à ce qu’ils puissent se régénérer. En moyenne il en récolte 400 kg par an. » Nous ne faisons que quelques centaines de mètres et déjà toute cette nature, La Nature, me monte à la tête.

Les insectes quand le soleil se couche

Le son des insectes est écrasant, grave, long et profond et aigu hyper-rapide. Je pense à ma famille je vibre très fort. À tout cet amour qui me porte. La vie n’est-elle pas simplement belle, pourquoi créer pour détruire? Je me sens sale du colon, comme un poison, un germe létal. Complice de naissance.

De retour sur le droit chemin de terre, pharmakon, je me reprends et redeviens remède. « Faire de ma mélancolie une arme! » . Des lucioles apparaissent et disparaissent. Alice les voit aussi scintiller, je suis rassuré. Nous rejoignons notre tanière.

Hallucinations ou réalité ?

Perdus.

Nous sommes reçus comme des membres de leur famille. Thomas, Nicola et moi partageons la chambre des enfants. Deux lits et un hamac pour Thomas. Les mangues, le manioc, les haricots, les tapiocas, les popcorns, la poule tuée sous nos yeux, la nourriture est 100% bio et hyper locale.

Couchés tôt, levés tôt. Sans alcool, nous craquons en soir #3 et sifflons une bouteille de cachaça achetée un peu plus loin. Agité, je me promets d’enregistrer le coq qui chaque nuit se met à coqueriquer. Je m’endors et en rêve, sur le toit en ciment d’une barre d’immeubles, sur le ventre allongé, accompagné par trois personnes, je contemple impuissant et plein de peur trois avions énormes rouge et blanc finir par nous frôler. Ils continuent leur route vers la mégalopole. Noir absolu. Silence.

Le coq

CocoricoooO. C’est parti ! Le coq est levé. J’en fait autant. Je ne vois rien, je titube sur les premiers pas. Il doit être 3 heures 30 du matin. Pas de lune, nuit noire et obscure. Je sors pied nu. Hyper inspiré, je lance l’enregistrement de la bête à bec avec mon Osmo et tente en vain avec mon Pola sur pied déployé, de photographier les étoiles que je ne peux reconnaitre.

Il y a un mode light painting. Dix minutes de pose : Pola noir, changements de réglages avec mon smartphone, dix minutes de pose: Pola noir. Rien. Je crois me perdre, chargé. Je retrouve ma chambre à droite et retombe dans un sommeil linéaire. Rêve. Je vois Manoel le responsable de l’association des producteurs avec la voix de Joey Starr « L’important c’est pas d’être prêt. L’important c’est d’être là! » .

Quelques heures plus tard, les bruits de la maison me sorte du lit. Automatique, m’extraire de la moustiquaire précaire, mâcher quelques gorgées d’eau chambrée et réaliser ma culture physique. Onze mouvements. Dix minutes.

Je fonce sous la douche. Froide, je ferme les yeux et sous le jet tremblant me forge un souvenir puissant. Dorénavant quand je prendrai une douche froide, je serai là, je serai bien, détendu.

Dehors, Thomas revient de la forêt déprimé. Son drone est coincé dans un arbre. Seul à plus de 15 mètres au dessus du sol. « Même s’il tombe, il peut lui dire au revoir. » Pollution ! C’est l’angoisse dans la maison de bois. Il reste beaucoup de choses à filmer vues du ciel. « Bon pas tant que ça… » Assurance, Police… Du temps et des plans perdus, inclus ceux bloqués dans la canopée… Nous évoquons le grand tout, le karma. Demain nous partirons avec ou sans.

Compagnons.

Sur la terrasse et dans le jardin, après un verre d’eau chambrée et mes exercices, avant d’interviewer Raimundao, j’enchaine café-doce-clope, café-doce-clope. Avec un tel taux d’humidité l’expérience cigarette est toute autre. C’est gourmand…

Cet octogénaire est une entité très respectée dans la réserve et au Brésil. Il a le 06 du président Lula, ancien camarade de lutte. Cousin de Chico Mendes, icône de la lutte contre la déforestation, au début des années 80, il s’est engagé physiquement avec d’autres activistes pour faire barrage à l’avancée des bulldozers, feux et autres tronçonneuses pour préserver la forêt et son habitat.

Raimundão
Rogério fils de Raimundo

C’est grâce à lui, à eux que vous avez entendu parler de la forêt amazonienne. C’est grâce à leur leader, Chico Mendes honoré d’un prix pour sa lutte par l’ONU en 1987 et qui a donné sa vie, assassiné chez lui l’année suivante, que la planète entière a pris conscience que cette forêt était plus qu’une forêt. Elle est la vie: « la plus grande ressource biologique du monde ». C’est grâce à lui que la réserve Chico Mendes existe et qu’il y en a d’autres au Brésil. Son message c’est qu’« il est possible d’exploiter la forêt sans la détruire. »

Chico Mendes

Raimundao me parle des arbres, des fruits, des animaux, de la joie de se promener, de travailler ici dans cet environnement exclusivement naturel. « C’est une célébration ! ». Je vibre du tibia au son de sa voix. Je ne comprend pas tout ce qu’il dit, mais sens le sens de cet homme impressionnant de force de vie. « Je te Vois » .

Toujours en mouvement, il nourrit les cochons, coupe une planche, retape une clôture, va pêcher, récolte des noix du Brésil (de janvier à mars) et du caoutchouc (de mai à septembre). Il n’y a guère que le soir, devant la télé captée via une antenne parabolique qu’il ralenti. Avec son beau frère, devant les actualités du monde en couleur un peu brouillées.

A luta Continua.

Les vaches passent par paquets dirigées par des cowboys à cheval sur le chemin devant chez nous. Tout autour et partout dans la réserve, la forêt est attaquée. Les anciens seigneurs d’arbre désabusés par un métier qui ne paie plus décident de faire table rase de la forêt pour produire du pâturage ou de l’agriculture.

Mais la lutte continue, Veja paie le prix juste à 1200 familles de producteurs réparties sur 18 coopératives dans la forêt amazonienne. Une rétribution capable de concurrencer les activités écocides, qui prends en charge le travail de préservation des arbres des seringueros. Aussi au contact et sur le terrain, Veja organise régulièrement des moments de pédagogie et d’échanges sur les problématiques du moment. Sans eux, il y aurait beaucoup moins d’arbres encore debout, ici et là.

Deux jours après la saignée, Rogherio, la relève, nous retrouve pour la tournée de récupération du caoutchouc qui a durci: les « biscuits ». Ensuite avec son père ils les nettoient à la main, les entreposent délicatement dans un moule en bois et les pressent à la corde pendant minimum 6 heures pour les transformer en une « feuille » de caoutchouc naturel « Le caoutchouc est prêt à être vendu sur le marché national et international. » conclue Raimundao.

De retour à la maison le vent se lève, il est temps de partir. Grand vent, légère pluie puis énorme bourrasque, ça souffle fort. « Je reviens, je vais chercher le drone» dit Alice. Je m’imagine le choc sur sa tête mais ne dis rien. Et soudain alors que je rassemble mon équipement, j’entends ce cri. Je vois Thomas dehors, débouler comme un enfant à qui on vient de dire, le père Noël est passé ! Il exulte, Allllegria! L’objet volant est tombé à deux mètres de l’intrépide productrice. Il n’a rien, elle non plus. Il fonctionne, elle est super contente! C’est dingue ! Hallelujah !

Thomas Mossino retrouve son drone !

J’entame une dernière danse avec Cão, le plus petit des chiens et fais des bisous à toute la famille: « Muito obrigado ! » (Merci beaucoup. On dit Obrigada quand on est une femme).

SALUT et MERCI !!!

Voir grandir ses amis.

Nous rejoignons la civilisation en pick up bâché. D’une main agrippée, je filme notre départ sous une pluie fine. En arrière. Heureux et libéré. Heureux et libérés. Comme l’impression d’être passé dans un entonnoir filtrant, au travers d’un sol riche… presque drainé, dans un état continu et compact.

Il nous reste le Rio Xapuri (la rivière) à passer et nous pourrons dire que nous revenons de la forêt amazonienne. Dernière photo avec Raimundao, être éternel, déterminé. Surhomme civilisé sauvage. Un justicier avec du feu dans les yeux. La nature humaine c’est lui. Sagesse. Force de faire au sein de sa culture, peer to peer et de laisser faire aussi, cette nature qui le nourrit et l’enchante.

Je suis en train de tout capter: ma finitude, mon éternité, mes forces, mes fragilités. Alors comme une évidence: « Mes amis sont des génies » me traverse l’esprit. Je frissonne, bien en vie. Xapuri.

Les mystérieuses cités d’Or.

Rio Branco, hôtel propre, chambre correcte, vue sur la ville, soleil, très belle lumière. À la télé je filme une émission de vente aux enchères de vaches. Petit déjeuner international tendance tropical délicieux. Expresso clope. Mini-bus. « Restaurante a quilo » dans une station service géante.

Entre temps nous découvrons avec Sebastião dos Santos Pereira ancien seringuero, en charge de la production du caoutchouc chez Veja, la plateforme de surveillance de la fôret par satellite. Elle permet d’être certain que les seringueros respectent leurs engagements et ne coupent donc pas d’arbres.

Arrivée dans l’usine de transformation perdue au bord d’une immense route au milieu de nulle part. La température est indécente et le taux d’humidité terrible sous le toit métallique de l’entrepôt. Ici le caoutchouc est lavé, broyé et séché. Il devient des granulés (GEB).

Ils sont une dizaine d’hommes à travailler. C’est le dernier jour de tournage, c’est l’un des plus difficile: l’odeur, la chaleur, le rythme, le bruit, la poussière… Deux camions sont remplis. Le soleil décline et s’enflamme. Toute l’installation se plaque d’or. Eldorado! Tout est sublime. Nous nous déplaçons, super-rapides, électrons en vibration comme au ralenti, illuminés, parfois tremblants dans la lumière jaune.

Merci à toute l’équipe Veja sur place!

L’image est orange, ce sont les dernières minutes de soleil. Sur une colline de feuilles de « biscuits » prêtes à être travaillées, Sebastiao est très enthousiaste. Ce qu’il fait a du sens: « On est pas le genre à payer Neymar ou un autre grand sportif… L’argent revient aux Seringueros… » Oeil qui brille. Entre chien et loup, le feu change de camp. Fin de tournage!

Mix de Vitalic
Mix de Charlie Le Mindu
Mix d’Olaf Hund

Retour hystérique en mini-bus à balle de techno, je sors de mon Lightphone de vieux mix de Vitalic, Charlie le Mindu, ou encore Olaf Hund de l’époque Radiomarais. Ça jump dans l’bus et nous chantons la musique du générique de fin de l’Agence Tout Risque. Tadatata tada… C’est fini! « J’adore les plans qui se déroulent sans accros! ».

La nuit est noire et dans la piscine sur le toit du Diff_hotel, je chante “Oh solé mio”… Je nage à contre-courant dans l’eau calme de la piscine. Tout coule de source. Les saumons savent.

FIN.


LES SOURCES

LES RÉFÉRENCES DES VIDÉOS UTILISÉES DANS LE MONTAGE:

LA PLAYLIST DE DOCUMENTAIRES:

ICI C’EST LA PLAYLIST AVEC TOUTES LES VIDÉOS

La Mode Ethicable / Demain le Monde / Canal +

C’est quoi le #Buzz ? // 2004 // Culture Pub / #FALTOT

VEJA || A JOURNEY THROUGH BRAZIL

ISA 25 anos | #PovosDaFloresta

The war for the Amazon’s most valuable trees

“The Burning Season”: The Chico Mendes Story (Subtitle Bahasa Indonesia)

The Tragedy Of Deforestation | Climate Change: The Facts | BBC Earth

Chico Mendes | De Olho na História

The destruction of the Amazon, explained

Voice Of The Amazon

Documentário completo | “Chico Mendes Vive” de Maria Maia

Chico Mendes and the Fight to Save the Amazon Rainforest | A Fierce Green Fire | American Masters

Amazon Rainforest Defenders Confront Violence, Encroachment and Politics | Retro Report


LA PLAYLIST MUSIQUE

Le résumé Instagram.

 
 
 
 
 
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Le matériel de tournage et l’équipe

  • Thomas dit « la bûche» gère :
  • la grosse image façon caméra plein format Cinema Line FX6 augmentée d’un Ronin si besoin
  • son drone: le Mavic Air 2 de chez DJI, assurément.
  • Alice de Veja, notre productrice coordonne et ordonne, elle est équipée d’un Macbook Pro.
  • Nicola de Veja photographie, en numérique et en analogique avec:
  • Canon 5D mark 4
  • Canon EOS3
  • son précieux Leica minilux.
  • Moi Xavier, réalise, filme des angles impossible, prends le son, interview et ferai le montage. Dans mon sac à gadgets (celui que j’avais en 2005):
  • une caméra Super 8: ZM4 Beaulieu optique Angelieu
  • une osmo pocket 2
  • une gopro 10 avec ses harnais
  • un Lightphone
  • un smartphone Huawei P30
  • un GPD MicroPC de 6 pouces
  • un Lomo Diana
  • une Ricoh Theta S pour les images à 360°
  • un disque dur 2 TB Lacie
  • un zoom H8 et son micro canon Sennheiser
  • Quelques bras magiques
  • un pied de caméra, Sachtler Trépied System Ace XL MS FT 75.
  • Et pour vraiment ne rien oublier mon nécessaire analogique:
  • un Polaroïd NOW+
  • un carnet papier de poche petits carreaux Clairefontaine vert
  • des bics noirs.

Les sous-titres:

00:00:05:08 – 00:00:07:01
Depuis toujours,
les semelles de mes VEJA

00:00:07:01 – 00:00:09:06
sont faîtes à partir
de caoutchouc d’Amazonie.

00:00:09:22 – 00:00:12:01
Il provient de l’hévéa,
l’arbre à caoutchouc

00:00:12:01 – 00:00:13:14
ou seringa en portugais.

00:00:14:05 – 00:00:15:04
Et le seul endroit au monde

00:00:15:04 – 00:00:16:11
où l’hévéa pousse à l’état sauvage,

00:00:16:11 – 00:00:17:09
c’est l’Amazonie.

00:00:17:24 – 00:00:19:04
Je le sais parce que j’y suis allé.

00:00:19:04 – 00:00:21:08
En 2004, alors journaliste
pour la télévision,

00:00:21:08 – 00:00:23:18
Je réalise un reportage consacré
à la mode éthique

00:00:23:18 – 00:00:25:09
et rencontre Sébastien et Ghislain,

00:00:25:09 – 00:00:27:06
les deux fondateurs
de la marque VEJA.

00:00:27:16 – 00:00:28:12
Il y a ce choc

00:00:28:12 – 00:00:30:08
entre des grandes multinationales

00:00:30:08 – 00:00:31:24
des mécontents.

00:00:32:12 – 00:00:33:08
Quelles sont les solutions ?

00:00:33:08 – 00:00:34:14
Eh bien, inventons des solutions.

00:00:34:14 – 00:00:35:11
Nous on se présente

00:00:35:11 – 00:00:36:17
comme une des solutions possibles

00:00:36:24 – 00:00:38:01
pour sortir de cette dialectique.

00:00:38:10 – 00:00:39:14
Nous sympathisons

00:00:39:14 – 00:00:40:23
et en mai 2005 avec eux,

00:00:40:23 – 00:00:42:09
je me rends sur place

00:00:42:09 – 00:00:43:15
pour filmer les premières images

00:00:43:15 – 00:00:44:14
de leur partenariat

00:00:44:14 – 00:00:45:24
avec des producteurs de la région.

00:00:45:24 – 00:00:48:04
Leur objectif est déjà
de travailler en direct

00:00:48:04 – 00:00:50:04
avec des associations et coopératives

00:00:50:04 – 00:00:51:17
de producteurs de caoutchouc.

00:00:53:10 – 00:00:54:09
À l’époque,

00:00:54:09 – 00:00:56:03
VEJA collabore avec 20 producteurs.

00:00:59:05 – 00:01:01:01
Les seringueiros saignent les hévéas

00:01:01:01 – 00:01:02:13
de manière traditionnelle.

00:01:03:15 – 00:01:04:21
Ils opèrent dans la forêt

00:01:04:21 – 00:01:05:23
suivant un parcours

00:01:05:23 – 00:01:07:03
qu’ils sont les seuls à connaître.

00:01:07:17 – 00:01:10:07
Ainsi, les seringueiros
protègent l’Amazonie.

00:01:13:14 – 00:01:15:10
VEJA valorise ce travail ancestral,

00:01:15:10 – 00:01:17:04
en utilisant entre 20 et 40 %

00:01:17:04 – 00:01:19:01
de caoutchouc d’Amazonie
dans ses semelles.

00:01:20:24 – 00:01:21:20
17 ans plus tard,

00:01:21:20 – 00:01:22:19
je suis de retour

00:01:22:19 – 00:01:24:00
avec l’équipe VEJA.

00:01:24:00 – 00:01:26:10
Nous nous dirigeons vers
la maison de Raimundão :

00:01:26:10 – 00:01:28:05
un seringueiro établi à Xapuri

00:01:28:05 – 00:01:29:17
dans la réserve Chico Mendes,

00:01:29:17 – 00:01:31:02
dans l’état de l’Acre.

00:01:31:19 – 00:01:33:21
C’est la toute première réserve
protégée du Brésil,

00:01:33:21 – 00:01:34:24
près d’un million d’hectares

00:01:34:24 – 00:01:36:11
où il est interdit d’abattre les arbres.

00:01:38:03 – 00:01:39:20
Nous assistons à une réunion

00:01:39:20 – 00:01:41:10
entre Ghislain, cofondateur de VEJA,

00:01:41:10 – 00:01:42:22
Raimundão notre hôte,

00:01:42:22 – 00:01:45:13
Tião, président de la coopérative Xapuri,

00:01:45:13 – 00:01:47:09
et Manoel, responsable de Cooperacre,

00:01:47:09 – 00:01:49:21
la coopérative des associations
de producteurs.

00:01:49:21 – 00:01:52:10
Son rôle est d’organiser
le transport du caoutchouc

00:01:52:10 – 00:01:53:07
pour qu’il soit

00:01:53:07 – 00:01:53:23
broyé,

00:01:53:23 – 00:01:54:22
lavé et séché,

00:01:54:22 – 00:01:56:08
avant d’être apporté dans les usines

00:01:56:08 – 00:01:57:20
pour fabriquer les semelles VEJA.

00:02:00:24 – 00:02:02:01
Donc il ne s’agit pas seulement

00:02:02:01 – 00:02:02:23
de vendre le produit

00:02:02:23 – 00:02:04:07
et de gagner de l’argent

00:02:04:07 – 00:02:05:11
et simplement cela.

00:02:05:11 – 00:02:07:22
Il y a plus de responsabilités.

00:02:07:22 – 00:02:09:21
VEJA a plus de responsabilités.

00:02:09:21 – 00:02:12:02
Cooperacre a également
plus de responsabilités,

00:02:12:02 – 00:02:14:15
ainsi que les coopératives associées.

00:02:14:15 – 00:02:16:01
Il faut que ce soit dans les champs.

00:02:16:01 – 00:02:18:18
Il faut parler,
se rapprocher des producteurs

00:02:18:18 – 00:02:20:17
et avoir une conversation.

00:02:20:17 – 00:02:22:14
Comment se portent ces extractivistes ?

00:02:22:14 – 00:02:25:07
Quelles sont les difficultés
qu’ils rencontrent ?

00:02:26:03 – 00:02:27:23
Ici, la tentation de brûler
et de couper la forêt

00:02:27:23 – 00:02:29:00
pour gagner plus d’argent

00:02:29:00 – 00:02:29:20
est très forte.

00:02:36:21 – 00:02:37:20
Pour Chico Mendes,

00:02:37:20 – 00:02:38:24
l’objectif était déjà de rendre

00:02:38:24 – 00:02:40:07
le développement économique compatible

00:02:40:07 – 00:02:42:02
avec la protection de la forêt,

00:02:42:02 – 00:02:44:06
de ne pas opposer rentabilité

00:02:44:06 – 00:02:45:12
à la sauvegarde de l’Amazonie.

00:02:47:03 – 00:02:48:15
Rogherio a 23 ans.

00:02:48:15 – 00:02:50:15
Il a suivi le même chemin
que son père Raimundão

00:02:50:15 – 00:02:52:01
et est devenu seringueiro.

00:02:52:14 – 00:02:53:17
Il vit et travaille dans la forêt.

00:02:54:12 – 00:02:56:08
Pour moi la forêt represente la vie,

00:02:56:08 – 00:02:59:19
pas seulement ma vie ici,

00:02:59:19 – 00:03:04:09
mais la vie de toute
la population du monde.

00:03:04:09 – 00:03:07:13
cette forêt est, comme vous le dîtes,

00:03:07:13 – 00:03:09:10
le poumon de la planète.

00:03:14:16 – 00:03:17:04
Je me sens comme un héritier,

00:03:17:04 – 00:03:19:03
Je me sens aussi lié à elle

00:03:19:03 – 00:03:21:09
parce que cette forêt a plus de…

00:03:21:09 – 00:03:22:23
Je pense que nous n’avons

00:03:22:23 – 00:03:24:00
même pas une idée claire

00:03:24:00 – 00:03:26:00
du nombre d’années d’existence

00:03:26:00 – 00:03:27:14
de cette forêt dont nous sommes issus,

00:03:27:14 – 00:03:29:04
et elle est là, elle est toujours debout,

00:03:29:04 – 00:03:31:00
et nous sommes ici à nous battre

00:03:31:00 – 00:03:32:18
pour la préserver à travers ce combat

00:03:32:18 – 00:03:33:14
et cette cause.

00:03:34:07 – 00:03:36:24
Les seringueiros vivent en harmonie
avec la nature.

00:03:38:15 – 00:03:40:13
Ils vivent grâce aux noix,
aux fruits, aux huiles

00:03:40:13 – 00:03:41:16
et au caoutchouc sauvage.

00:03:42:05 – 00:03:44:21
Ils travaillent généralement
de manière saisonnière.

00:03:44:21 – 00:03:46:04
Ils récoltent par exemple,

00:03:46:04 – 00:03:48:12
les noix du Brésil, de janvier à mars

00:03:48:12 – 00:03:50:02
et le caoutchouc de mai à septembre.

00:03:52:02 – 00:03:53:15
Cette technique leur a été transmise

00:03:53:15 – 00:03:54:22
par les Indiens de la forêt.

00:03:56:04 – 00:03:57:10
Avec un outil appelé “cabrita”,

00:03:57:10 – 00:03:58:19
ils saignent l’hévéa

00:03:58:19 – 00:04:00:12
pour qu’il puisse se régénérer.

00:04:01:00 – 00:04:05:18
Il faut toujours être proche de la…
de la coupe.

00:04:05:18 – 00:04:10:05
Il faut aussi faire attention à l’hévéa.

00:04:11:20 – 00:04:14:17
Lentement, pour ne pas frapper
le bois à l’intérieur,

00:04:14:17 – 00:04:16:12
qui est l’écorce.

00:04:16:12 – 00:04:19:02
L’écorce fine de l’hévéa
et le bois de l’hévéa

00:04:19:02 – 00:04:22:00
peuvent être très proches.

00:04:22:20 – 00:04:24:18
Si vous frappez le bois,
il peut ” éclabousser “

00:04:24:18 – 00:04:25:24
et devenir une blessure dans l’arbre.

00:04:25:24 – 00:04:27:18
Nous devons donc être prudents.

00:04:36:19 – 00:04:38:08
Il faut attendre que le lait coule

00:04:38:08 – 00:04:39:14
dans le bec verseur

00:04:39:14 – 00:04:40:22
et tombe directement dans le bol.

00:04:40:22 – 00:04:42:02
Une fois que le processus
de saignée de l’arbre

00:04:42:02 – 00:04:43:00
est terminé,

00:04:43:00 – 00:04:44:03
nous pouvons y revenir.

00:04:44:03 – 00:04:45:22
Nous faisons une autre coupe.
Après deux jours…

00:04:45:22 – 00:04:47:11
puis après deux jours,

00:04:47:11 – 00:04:48:15
nous revenons

00:04:48:15 – 00:04:50:04
faisons une autre coupe dans l’arbre…

00:04:50:04 – 00:04:52:03
pour ne pas l’abîmer…

00:05:32:18 – 00:05:34:14
Je suis né au milieu des Seringas
(arbres à caoutchouc)

00:05:35:10 – 00:05:36:24
Je suis né dans la forêt.

00:05:37:13 – 00:05:39:10
J’aime tout ce qui touche la forêt.

00:05:40:21 – 00:05:42:19
Je produis mon caoutchouc,

00:05:42:19 – 00:05:44:14
je récolte mes noix,

00:05:44:14 – 00:05:46:15
et je les rapporte à la maison

00:05:46:15 – 00:05:52:12
pour les mélanger
avec des haricots et du riz.

00:05:52:12 – 00:05:55:10
Pour moi, marcher dans la forêt

00:05:55:10 – 00:05:58:19
est aussi une thérapie.

00:05:59:07 – 00:06:03:00
La symphonie des animaux dans la forêt,

00:06:03:00 – 00:06:04:20
le chant des animaux,

00:06:04:20 – 00:06:07:21
est aussi pour moi

00:06:07:21 – 00:06:10:05
une forme de célébration.

00:06:11:00 – 00:06:13:00
Raimundão a presque 80 ans aujourd’hui.

00:06:13:00 – 00:06:14:20
Mais depuis les années 1980

00:06:14:20 – 00:06:16:04
aux côtés d’autres activistes

00:06:16:04 – 00:06:17:09
dont Chico Mendes,

00:06:17:09 – 00:06:19:11
il lutte pacifiquement en risquant sa vie

00:06:19:11 – 00:06:20:23
pour stopper la transformation de la forêt

00:06:20:23 – 00:06:22:10
et protéger son habitat.

00:06:25:24 – 00:06:27:18
Leur cause a connu
une résonance mondiale en

00:06:29:19 – 00:06:31:16
lorsque Chico Mendes a reçu un prix

00:06:31:16 – 00:06:33:21
des Nations Unies pour son combat.

00:06:40:18 – 00:06:43:01
Je suis un seringueiro.

00:06:43:01 – 00:06:45:05
Mon peuple vit dans la forêt

00:06:45:05 – 00:06:47:11
depuis 130 ans,

00:06:47:11 – 00:06:50:22
utilisant ses ressources sans la détruire.

00:06:50:22 – 00:06:52:16
L’Amazonie

00:06:52:16 – 00:06:55:15
est la plus grande ressource
biologique du monde.

00:06:56:10 – 00:06:59:07
Ensemble,
nous pouvons préserver la forêt

00:06:59:07 – 00:07:01:01
et la rendre productive.

00:07:01:01 – 00:07:02:13
Assurer cet immense trésor

00:07:02:13 – 00:07:04:08
pour l’avenir de tous nos enfants.

00:07:05:19 – 00:07:06:23
Il sera assassiné un an plus tard,

00:07:06:23 – 00:07:09:10
le 22 décembre 1988.

00:07:10:24 – 00:07:13:06
Ils ont assassiné notre camarade

00:07:14:12 – 00:07:17:03
en pensant mettre fin à notre lutte,

00:07:19:11 – 00:07:21:20
mais ils se sont trompés.

00:07:21:20 – 00:07:23:22
Nous démontrons ici notre engagement

00:07:23:22 – 00:07:27:20
dans le combat mené
par notre camarade.

00:07:28:14 – 00:07:30:02
Après la mort de Chico Mendes,

00:07:30:02 – 00:07:31:23
le gouvernement brésilien
a créé une réserve

00:07:31:23 – 00:07:32:19
portant son nom,

00:07:32:19 – 00:07:34:15
la réserve Chico Mendes.

00:07:35:00 – 00:07:36:15
C’est à ce moment-là que la protection

00:07:36:15 – 00:07:37:17
de la forêt amazonienne

00:07:37:17 – 00:07:38:12
est devenue un sujet

00:07:38:12 – 00:07:39:03
dans les médias.

00:07:39:11 – 00:07:41:04
Si la forêt tropicale meurt,

00:07:41:04 – 00:07:43:08
alors mon pays est en danger.

00:07:43:08 – 00:07:45:03
Nous avons autant de problèmes
que les Kayapos

00:07:45:03 – 00:07:47:01
ou les autres Indiens de l’Amazonie.

00:07:48:14 – 00:07:50:01
Pour expliquer les avantages économiques,

00:07:50:01 – 00:07:52:00
les contrats et les impacts environnementaux

00:07:52:00 – 00:07:53:17
de la conservation
de la forêt amazonienne,

00:07:53:17 – 00:07:56:15
VEJA organise des réunions
avec les seringueiros.

00:08:03:15 – 00:08:05:18
Tião est le président
de la coopérative Xapuri.

00:08:07:11 – 00:08:10:18
Nous aurons un caoutchouc
mieux entretenu

00:08:10:18 – 00:08:12:03
et mieux protégé.

00:08:12:03 – 00:08:14:18
Nous aurons
une augmentation significative

00:08:14:18 – 00:08:17:23
de la production
de caoutchouc de qualité

00:08:17:23 – 00:08:21:07
et une meilleure participation
à la coopérative,

00:08:21:07 – 00:08:23:10
et enfin,

00:08:23:10 – 00:08:26:02
une forêt mieux protégée.

00:08:26:02 – 00:08:27:03
Une forêt debout.

00:08:30:02 – 00:08:31:00
Aujourd’hui, VEJA travaille avec

00:08:31:00 – 00:08:32:10
1 200 familles de producteurs

00:08:32:10 – 00:08:33:21
et 18 coopératives.

00:08:34:03 – 00:08:35:09
Et a créé une plateforme

00:08:35:09 – 00:08:37:01
qui permet de suivre la déforestation

00:08:37:01 – 00:08:37:20
en temps réel

00:08:37:20 – 00:08:38:20
via un satellite.

00:08:39:11 – 00:08:40:12
À Rio Branco, depuis son bureau,

00:08:40:12 – 00:08:42:12
Sebastião, ancien seringueiro

00:08:42:12 – 00:08:44:01
qui travaille aujourd’hui pour VEJA,

00:08:44:01 – 00:08:45:16
gère toute la chaîne de production
du caoutchouc.

00:08:47:14 – 00:08:48:22
Nous ne voulons donc pas vraiment

00:08:48:22 – 00:08:50:15
changer la vie du seringueiros,

00:08:50:15 – 00:08:52:09
mais nous voulons travailler avec ceux

00:08:52:09 – 00:08:56:09
qui ont le profil
pour vivre dans la forêt,

00:08:56:09 – 00:08:58:05
protéger la forêt

00:08:58:05 – 00:09:00:18
et faire du seringueiros
le gardien de la forêt.

00:09:00:18 – 00:09:03:05
Le contrôle est un suivi pour vérifier

00:09:04:12 – 00:09:08:13
que ceux qui ont signé le protocole

00:09:08:13 – 00:09:10:01
le respectent

00:09:10:01 – 00:09:14:13
car il ne suffit pas de dire
que je tiens ma parole.

00:09:14:13 – 00:09:16:05
Il faut avoir des yeux pour le voir.

00:09:16:14 – 00:09:18:03
Raimundão s’y conforme-t-il ?

00:09:18:03 – 00:09:20:13
Voyez s’il se conforme,

00:09:20:13 – 00:09:22:08
s’il ne ment pas.

00:09:23:16 – 00:09:28:02
Voyez si Raimundão Pereira,
João, Pedro et Manoel

00:09:28:02 – 00:09:30:14
ont dit ici dimanche qu’il a signé

00:09:30:14 – 00:09:32:22
et s’y est conformé.

00:09:34:01 – 00:09:36:01
Dernier tour
pour récupérer le caoutchouc

00:09:36:01 – 00:09:37:12
qui a durci.

00:09:52:13 – 00:09:54:08
Il y a entre 10 et 20
kilomètres à parcourir.

00:09:57:08 – 00:09:59:18
Chaque sentier compte
généralement 100 hévéas.

00:10:16:21 – 00:10:18:23
L’étape suivante consiste
à laver et à presser

00:10:18:23 – 00:10:19:21
les “biscuits” en caoutchouc.

00:10:23:05 – 00:10:25:21
Ici, nous avons le “biscuit”,

00:10:25:21 – 00:10:31:20
qui est le caoutchouc de l’hévéa,

00:10:31:20 – 00:10:36:09
Maintenant nous effectuons
le processus de lavage

00:10:36:09 – 00:10:39:11
qui doit le laisser très propre,

00:10:39:11 – 00:10:43:22
en enlevant toutes les saletés.

00:10:43:22 – 00:10:46:01
Ensuite, on dispose le “biscuit”

00:10:46:01 – 00:10:47:17
à l’intérieur de la boîte

00:10:47:17 – 00:10:49:11
où est fabriquée la feuille.

00:10:49:11 – 00:10:51:04
Voici tout bien rangé correctement
dans la boîte.

00:10:51:04 – 00:10:52:19
Tout est beau et bien rangé.

00:10:52:19 – 00:10:54:11
Tout le caoutchouc est le résultat

00:10:54:11 – 00:10:56:05
de deux jours de saignée.

00:10:56:05 – 00:10:59:01
Et maintenant le couvercle
se place de cette façon,

00:10:59:01 – 00:11:05:18
qui est de mettre ces bâtons ici,
comme ça,

00:11:05:18 – 00:11:09:10
attrape ça, mon garçon, attrape le bâton.

00:11:09:10 – 00:11:13:03
Le bâton sert à presser les “biscuits”

00:11:13:03 – 00:11:15:11
pour que le caoutchouc coagulé

00:11:15:21 – 00:11:17:07
adhère.

00:11:21:01 – 00:11:23:06
En moyenne, chaque seringueiro récolte

00:11:23:06 – 00:11:24:15
400 kilos de caoutchouc par an.

00:11:25:13 – 00:11:27:03
Ensuite, le caoutchouc est fabriqué

00:11:27:03 – 00:11:28:11
et prêt à être vendu

00:11:29:14 – 00:11:32:03
sur le marché national

00:11:32:03 – 00:11:33:13
et international.

00:11:34:03 – 00:11:36:03
Depuis sa création, VEJA a acheté

00:11:37:03 – 00:11:37:22
de caoutchouc

00:11:37:22 – 00:11:39:13
provenant de la forêt amazonienne,

00:11:39:13 – 00:11:41:19
à un prix quatre fois supérieur
à celui du marché.

00:11:42:09 – 00:11:43:22
Ici, dans l’usine, ce caoutchouc

00:11:43:22 – 00:11:45:02
est lavé,

00:11:45:02 – 00:11:46:05
broyé

00:11:46:05 – 00:11:48:17
et transformé en GEB,

00:11:48:17 – 00:11:51:07
qui est le caoutchouc
brésilien granulé foncé.

00:11:51:07 – 00:11:52:23
Ensuite, une fois transformé en GEB,

00:11:52:23 – 00:11:54:22
il est prêt à être envoyé aux usines

00:11:54:22 – 00:11:56:14
pour être utilisé dans l’industrie.

00:11:57:02 – 00:11:59:12
8,1 millions de paires ont quitté l’usine

00:11:59:12 – 00:12:00:02
depuis 2005.

00:12:01:02 – 00:12:03:03
Chacune d’elle contient
du caoutchouc récolté

00:12:03:03 – 00:12:04:15
par les producteurs locaux.

00:12:09:19 – 00:12:11:10
Pour VEJA, pas de publicité

00:12:11:10 – 00:12:12:22
ni de célébrités rémunérées.

00:12:12:22 – 00:12:14:02
Ce qui compte,

00:12:14:02 – 00:12:16:00
c’est uniquement la réalité sur le terrain,

00:12:16:00 – 00:12:18:10
celle des producteurs
de caoutchouc locaux.

00:12:19:17 – 00:12:23:02
Cette histoire a commencé il y a 17 ans
avec les seringueiros

00:12:23:02 – 00:12:25:21
et se poursuit avec eux
au cœur de l’Amazonie.

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Xavier Faltot

Xavier Faltot: Media Mutant, brille par ses images expérimentales, mêlant art, technologie, cinéma et poésie. Dès ses débuts avec l’artiste Shu Lea Cheang, il sait capturer et danser avec le réel. Ses œuvres, à la fois provocantes et captivantes, reflètent une compréhension profonde de la globale culture actuelle. Samouraï virtuel multimedia et pionnier français dans l'utilisation des outils offerts par le web, il attend depuis toujours l'arrivée des intelligence artificielles. Aujourd’hui à l’aise avec les machines qui créent en vrai, il joue et fabrique des mondes animés à la carte ou des univers virtuels inconnus. ////// Xavier Faltot: Media Mutant, shines through his experimental images, mixing art, technology, cinema and poetry. From his early work with artist Shu Lea Cheang, he has captured and danced with reality. His works, both provocative and captivating, reflect a deep understanding of today's global culture. A multimedia digital samurai and French pioneer in the use of web tools, he has always awaited the arrival of artificial intelligence. Now at ease with the machines that create the real thing, he plays with and creates bespoke animated worlds or unfamiliar virtual universes.
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