#MEDIAMUTANTL'ÉCOLELA DÉMOCRATIELA PHILOSOPHIELA TECHNOLOGIELE PARTAGELES ENFANTSPRODUCTIONSTEXTETHÉMATIQUES

Le journalisme est-il mort ? Retour sur le procès Usbek & Rica / France Inter.

J’ai écouté avec attention ce procès pour les Générations Futures, la question m’intéresse au plus haut point. J’ai longtemps fréquenté les rédactions, dans le monde du magazine, de la télévision, de la radio et des sites d’information sur Internet et je suis moi-même un média.

J’ai souvent constaté que les cerveaux qui dirigent et restent en place sont ceux qui font le moins de vague et me suis vu inquieté par la tournure que prennent les rédactions qui travaillent encore en mode analogiques. Aussi je suis rassurés quand je constate et de plus en plus que des rédactions se forment et tiennent la barre quand elles sont animées par le désir de justice et de travail bien fait. Le médias libres ne sont pas morts loin de là.

Je ne me livrerai pas ici à un commentaire de surface, de la forme, de l’animation mais bien à une réflexion sur le fond. Comme les intelligences artificielles sont au cœur du débat, j’ai fait manger à mon pote ChatGPT 4.0 l’intégralité de la transcription automatique générée par Adobe Premiere Pro (lisible en bas de page). Je voulais son avis et utiliser son savoir-faire de synthèse dans un premier temps.

Précisions

Avant de me lancer dans cette opération on ne peut plus contemporaine, je veux d’abord présenter les différents points qui m’ont manqué :

  • Définition du terme citoyen :
    • nom
    • 1. Individu considéré du point de vue de ses droits politiques.
    • 2. sous la RévolutionAppellatif pour monsieur, madame, mademoiselle.
    • adjectif
    • Qui fait preuve d’esprit civique. Une attitude citoyenne.
  • Définition de la période que nous vivons dîtes de la post-vérité: Les expressions « ère post-vérité » et, plus rarement, « ère post-factuelle », sont utilisées pour décrire l’évolution des interactions entre la politique et les médias au XXI e siècle, du fait de la montée en puissance de l’usage social d’internet, notamment de la blogosphère et des médias sociaux.
  • L’apporche fondamentale qu’est celle du journaliste qui selon moi tient dans les 5 W et des 3 sources: Cette abréviation est l’acronyme anglais de « What, Why, Who, When, Where ». En français il est souvent traduit par QQOQCCP pour « Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi ». Et il faut consulter au moins 3 sources différentes pour un même sujet.
  • Le journalisme est la seule chose qui devrait être apprise à l’école.

TOUS JOURNALISTES!

Ces points me convainquent que le journalisme n’est pas mort, bien au contraire, et que nous devrions tous être journalistes. Actuellement, nous naviguons dans l’ère de la post-vérité, une époque marquée par les technologies de l’information, de la communication et des réseaux sociaux. Nous sommes confrontés à une école et à des parents complètement perturbés.

Les adultes n’ont aucune hygiène numérique, ce qui les rend incapables de transmettre quoi que ce soit de cette nature à leur progéniture.

L’école est à l’envers, car les mandarins, les professeurs, n’ont plus aucune autorité naturelle face aux savoirs qu’ils sont censés transmettre. Ils continuent avec leurs programmes, leur Histoire, ils savent, mais ne savent plus transmettre, peut-être eux-mêmes convaincus de l’inutilité de leur pratique à l’ère du numérique.

Les parents sont dépassés.

Les adultes, tout comme les adolescents, sont accros à leurs appareils. Cette addiction limite leur capacité critique, empêchant la transmission d’une hygiène numérique essentielle pour eux et leurs enfants.

L’école est disrupée.

L’éducation est également en crise. Les enseignants, autrefois respectés, perdent de leur autorité naturelle: mandarins déchus. Malgré la richesse de leurs connaissances, ils peinent à transmettre leur savoir. Cette difficulté est due à une remise en question de l’utilité de leur enseignement à l’ère numérique. En réalité, l’école n’a plus qu’une mission: proposer un cadre sécurisant et sécurisé pour faire que les enfants deviennent de bon journalistes et donc de fait de bons citoyens. Point !

Pourquoi apprendre comme tu m’y obliges, je sais mieux utiliser Internet que toi !

Eliott 11 ans

La post-vérité nous ramène à une culture orale.

Repliée sur nos communautés, sur nos flux fitlrés par les algorithmes nous nous isolons du monde extérieur, de la rue, de La Communauté des autres. Pour dépasser cette ère rapidement, nos futurs citoyens doivent nourrir leurs désirs librement et forger leurs propres opinions sur les choses qu’ils apprenent librement. Ils se doivent pour notre avenir libre de devenir des citoyens éclairés, augmentés par l’intelligence artificielle. Sinon ils ne seront que des consommateurs passifs d’informations. (Check en Indes : Modi, gourou des réseaux sociaux ou encore en Amérique avec Truth et Trump, sans parler des outils de contrôle mis en place en Chine. Les 3 pays cumulés représentent : 46.32% de la population mondiale)

LA SYNTHÈSE DE CHATGPT 4 DE L’ÉMISSION:

Dans le cadre du réquisitoire et de la plaidoirie, un débat animé se déroule autour de la question centrale de la survie et de la pertinence du journalisme dans l’ère moderne, marquée par l’avènement des réseaux sociaux, des intelligences artificielles (IA) et de l’accès quasi universel à l’information.

La vision du procureur

Le procureur met en avant une vision critique du journalisme traditionnel, arguant que la prolifération des plateformes numériques et l’omniprésence des contenus générés par les utilisateurs et les IA remettent en question la nécessité même des journalistes professionnels. Selon lui, la facilité d’accès à une multitude d’informations et la capacité des individus à publier directement leurs propres nouvelles rendent le rôle traditionnel du journaliste obsolète. Il soulève la question de savoir si le journalisme, tel que nous le connaissons, peut encore être considéré comme un pilier de la démocratie ou s’il est désormais un reliquat d’une ère révolue, supplanté par des moyens de communication plus immédiats et plus accessibles.

La vision de l’avocat

En contrepoint, l’avocat de la défense propose une vision du journalisme comme un fondement indispensable de toute société démocratique. Il met en lumière les dangers inhérents à l’absence de vérification des faits et à la diffusion incontrôlée d’informations manipulées ou non vérifiées par des sources non professionnelles, y compris les contenus produits par IA, qui peuvent facilement induire le public en erreur ou servir des agendas particuliers. L’avocat souligne l’importance d’un journalisme rigoureux et éthique, capable de trier, d’analyser et de présenter les faits de manière objective, pour permettre aux citoyens de prendre des décisions éclairées. Il défend la notion selon laquelle, loin d’être dépassé, le journalisme doit évoluer pour répondre aux défis contemporains, mais reste essentiel pour la santé et le bien-être de la démocratie, en agissant comme un garde-fou contre la désinformation et la manipulation.

Le point de vu des experts

Les interventions des experts dans ce débat judiciaire sur l’avenir du journalisme offrent des perspectives éclairées sur les défis et les enjeux contemporains que le journalisme doit naviguer. Chaque expert apporte un éclairage unique sur la discussion, soulignant à la fois les risques et les opportunités présentés par les développements technologiques et sociétaux actuels.

  1. Risque des informations non vérifiées et manipulées : L’avocat de la défense met en exergue le danger des informations non vérifiées et manipulées, particulièrement celles diffusées via les réseaux sociaux et les intelligences artificielles. Cette préoccupation souligne la facilité avec laquelle les fausses informations peuvent se propager, exacerbant les risques de désinformation et de manipulation de l’opinion publique. L’expertise journalistique dans la vérification des faits et le maintien d’un discours public fiable est présentée comme un rempart essentiel contre ces menaces.
  2. Défense de l’importance du journalisme : L’avocat de la défense défend vigoureusement l’importance du journalisme pour la démocratie. Il insiste sur le rôle crucial des journalistes dans la production d’informations précises et vérifiées, permettant aux citoyens de prendre des décisions informées. Cette intervention met en lumière la valeur intrinsèque du journalisme professionnel dans la préservation de la santé démocratique, face à l’émergence de sources d’information non régulées.
  3. Questionnement de la pertinence du journalisme : D’autre part, le procureur interroge la pertinence du journalisme traditionnel dans un monde où l’accès à l’information est ubiquitaire et où les plateformes numériques offrent des canaux alternatifs pour la diffusion et la consommation de nouvelles. Cette position remet en question le modèle traditionnel du journalisme et propose un débat sur la nécessité d’adapter la profession aux réalités du paysage médiatique moderne.
  4. Rôle des technologies et des IA : Les interventions mettent également en avant les défis et les opportunités présentés par les technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle. Alors que ces technologies peuvent faciliter la propagation de fausses informations, elles offrent aussi des outils nouveaux pour la collecte et l’analyse de données, suggérant des voies d’évolution pour le journalisme.

En somme, les interventions des experts illustrent la complexité des enjeux auxquels le journalisme est confronté aujourd’hui. Elles mettent en évidence une tension entre, d’une part, la nécessité de préserver les principes fondamentaux du journalisme comme pilier de la démocratie et, d’autre part, l’impératif d’innover et de s’adapter à un environnement médiatique en constante évolution.

La conclusion

Ainsi, le débat entre le procureur et l’avocat de la défense met en relief les tensions entre deux visions du journalisme à l’ère numérique : d’un côté, une perspective qui voit le journalisme traditionnel comme devenu redondant face aux nouvelles technologies et aux modes de communication modernes ; de l’autre, une approche qui réaffirme l’importance vitale du journalisme professionnel comme pilier de la démocratie et comme outil crucial pour assurer une citoyenneté bien informée, capable de résister à la marée montante de la désinformation.


Pour finir j’ai demandé à copain 4.0 ce qu’il manquait dans ce procès.

L’approche du débat sur l’avenir du journalisme, tel que résumé, couvre des points cruciaux mais laisse également place à des zones qui pourraient bénéficier d’un approfondissement ou d’une exploration supplémentaire. Voici quelques éléments qui pourraient manquer ou mériter une attention plus grande :

  1. Impact de l’économie numérique sur le journalisme : Bien que les interventions touchent à l’impact des technologies et des plateformes numériques, une analyse plus approfondie de l’économie numérique sur le modèle économique du journalisme pourrait enrichir le débat. Cela inclut les défis liés à la monétisation du contenu, à la prédominance des géants du web dans la distribution de l’information et à la recherche de modèles durables pour financer le journalisme de qualité.
  2. Éducation aux médias et à l’information : L’éducation aux médias et à l’information (EMI) est un aspect fondamental pour renforcer la résilience du public face à la désinformation et pour promouvoir une consommation critique de l’information. Ce sujet, bien qu’indirectement lié aux interventions des experts sur la vérification des faits, pourrait être davantage mis en avant comme solution complémentaire pour soutenir le journalisme.
  3. Diversité et représentativité dans le journalisme : Les questions de diversité et de représentativité dans les salles de rédaction, ainsi que dans le choix des sujets couverts, sont cruciales pour un journalisme qui reflète fidèlement les sociétés complexes et diversifiées. Une réflexion sur la manière dont le journalisme peut mieux servir toutes les communautés pourrait enrichir le débat.
  4. Rôle des journalistes dans l’engagement civique : Au-delà de la vérification des faits et de la lutte contre la désinformation, le rôle des journalistes dans la promotion de l’engagement civique et dans la facilitation du dialogue démocratique mérite une attention particulière. Cela inclut la manière dont le journalisme peut contribuer à élever le débat public, à encourager la participation citoyenne et à construire des ponts entre différentes perspectives.
  5. Innovations technologiques au service du journalisme : Si le défi posé par l’IA et les réseaux sociaux est mentionné, une exploration plus positive des innovations technologiques au service du journalisme pourrait être ajoutée. Cela comprend l’utilisation de l’intelligence artificielle pour le journalisme d’investigation, les outils de data journalisme, et les plateformes collaboratives pour le journalisme citoyen.

En résumé, bien que le débat couvre des aspects importants liés à l’avenir du journalisme, une exploration plus poussée de ces éléments pourrait offrir une perspective plus complète sur les défis et les opportunités que le journalisme moderne doit relever.

Text mining pour finir:

Les mots clefs

  • journalisme: 59 occurrences
  • information: 30 occurrences
  • futur: 26 occurrences
  • médias: 24 occurrences
  • tribunal: 23 occurrences
  • génération: 21 occurrences
  • réseaux: 21 occurrences
  • sociaux: 21 occurrences
  • intelligence: 20 occurrences
  • artificielle: 20 occurrences
  • présidente: 17 occurrences
  • question: 16 occurrences
  • vérité: 15 occurrences
  • procureur: 14 occurrences
  • défense: 14 occurrences
  • machine: 13 occurrences
  • source: 12 occurrences
  • audience: 12 occurrences
  • débat: 12 occurrences
  • opinion: 12 occurrences

Mots-clés associés aux sentiments :

  • Positifs : succès, avancée, vital, nécessaire, honneur, liberté, démocratie, défendre, rêve, innovation.
  • Négatifs : menace, mort, défiance, manipulation, conflit, problème, peur, crise, danger, échec.
  • Neutres : information, journalisme, futur, technologie, réseaux sociaux, intelligence artificielle, débat, tribunal, question, génération.

L’analyse sentimentale simplifiée du texte révèle les résultats suivants :

  • Mots-clés positifs : 46 occurrences
  • Mots-clés négatifs : 61 occurrences
  • Mots-clés neutres : 320 occurrences

Ces résultats suggèrent que le texte présente une balance entre des sentiments positifs et négatifs, avec une prédominance légère pour les sentiments négatifs. Cependant, les mots-clés neutres sont les plus fréquemment utilisés, indiquant que le texte porte principalement sur des sujets ou des termes spécifiques liés au débat en question sans pencher de manière significative vers un sentiment positif ou négatif. Cela peut refléter la nature équilibrée et informative du débat sur l’avenir du journalisme, où différents points de vue sont explorés.
Le sentiment dans le texte semble être mitigé, avec des expressions d’inquiétude sur l’avenir du journalisme et l’impact de la diffusion de l’information sur la démocratie. Il y a aussi des signes d’optimisme et de détermination à défendre le rôle du journalisme dans la société.

Thèmes principaux :

Les principaux thèmes identifiés dans le texte sont l’avenir du journalisme, le rôle des médias dans la démocratie, l’impact des médias sociaux sur la diffusion de l’information et la nécessité d’un journalisme critique dans un monde complexe.

Relations entre les mots :

L’analyse a révélé des associations entre des mots tels que “journalisme”, “démocratie”, “information”, “médias sociaux”, “vérité” et “manipulation”, indiquant l’interconnexion de ces concepts dans le texte.

Questions et Réponses : Extraire et analyser des segments du texte où des questions sont posées et répondues.

L’avenir du journalisme :

“Peut-on être journaliste sans carte de presse, sans base méthodologique commune, sans régulation ? C’est une question philosophique. Le journalisme impartial est-il un mythe ou un idéal ? Est-il temps de mettre fin à l’ambiguïté ? C’est une question économique.

La vitalité du journalisme :

“Et si l’on regarde les choses sous un autre angle, il y a une très forte vitalité du journalisme, de la création médiatique”.

L’impact d’Internet sur le journalisme :

“Diriez-vous que, fondamentalement, Internet a tué le journalisme ? Je pense que c’est l’inverse en vérité.”

Inquiétudes sur la fiabilité de l’information :

“Le procureur veut-il nous faire croire que sur Internet tout est gratuit et donc que quelque part tout est vrai parce qu’il n’y a plus d’intermédiaires ?

BRAIN IS THE WEAPON !

Un morceau pour terminer mon raisonnement. BRAIN IS THE WEAPON !


VOICI L’ÉMISSION/TRIBUNAL: Le journalisme est-il mort ?

C’est la proposition de France Inter et du magazine Usbek & Rica: un Tribunal pour les Générations Futures exceptionnel.


  • 57 % des Français estiment qu’il faut se méfier de ce que disent les médias sur les grands sujets d’actualité
  • ¼ des 18-34 ans s’informent via des influenceurs
  • 42 % des moins de 35 ans se disent ouverts à l’idée de lire des articles rédigés par une IA
  • Mais 75 % des Français suivent aussi l’actualité avec grand intérêt
  • 48 % considèrent que l’existence des médias audiovisuels publics est une bonne chose pour la pluralité d’opinions et la diversité du paysage médiatique.

Face à ces constats, une question se pose : le journalisme est-il mort ?

Pour en débattre, Radio France et France Inter s’associent à Usbek & Rica et proposent un Tribunal pour les Générations Futures.

Avec Dans le rôle de la présidente : Mathilde Serrell

Dans le rôle de l’avocat : Thierry Keller, journaliste et cofondateur d’Usbek & Rica ;

Dans le rôle du procureur : Alexandre Kouchner, éditorialiste chez Usbek & Rica ;

Dans le rôle des témoins : o Laurence Devillers, professeure à la Sorbonne, spécialiste des questions d’intelligence artificielle et d’éthique ; o Paloma Moritz, journaliste écologie et société chez Blast ; o Axel Beaussart (dit Tahzio ), fondateur de Spotters Media, chroniqueur chez Mouv’.

Voici une approche simplifiée pour décomposer l’émission :

  1. Introduction et contexte du tribunal : L’émission commence par présenter le concept du Tribunal pour les générations futures, soulignant son objectif et son format unique.
  2. Présentation des participants : Les rôles des participants, tels que la présidente, le procureur, l’avocat de la défense, les témoins et les jurés, sont définis, établissant la structure du débat.
  3. Questions clés soulevées : L’émission plusieurs questions fondamentales concernant l’avenir du journalisme, la véracité de l’information à l’ère de l’intelligence artificielle et des réseaux sociaux, ainsi que le rôle des journalistes dans la démocratie.
  4. Interventions des témoins : Chaque témoin apporte son expertise et son point de vue sur la question du journalisme, enrichissant le débat avec diverses perspectives.
  5. Réquisitoire et plaidoirie : Le procureur et l’avocat de la défense présentent leurs arguments finaux, cherchant à convaincre les jurés et le public de leur position sur l’avenir du journalisme.
  6. Verdict du jury : Le texte conclut par le verdict du jury, qui reflète la décision collective sur la question posée au tribunal.

Le morceau proposé pendant l’émission: Norah Jones – Running

Norah Jones – Running


LA TRANSCRITION AUTOMATIQUE VIA PREMIERE PRO

00:00:00:08 – 00:00:32:02

Faut il une bonne dictature verte ? Doit on encore faire des enfants ? Faut il démanteler Google ? France Inter is back Erika. Vous présente Le Tribunal pour les générations futures. Une expérience radio inédite, un format original et ludique, en direct et en public au Studio 104 de la Maison de la radio et de la musique, présidée par Mathilde RL. À ses côtés, une cour peu ordinaire, spécialement créée pour débattre des grands enjeux d’avenir et préparer ensemble le monde de demain.

00:00:32:09 – 00:01:01:19

À la barre, des témoins, mais aussi l’avocat et procureur. Tout cela pour vous éclairer, vous convaincre pourquoi pas même se faire changer d’avis. Alors soyez attentifs et surtout restés ouverts. Les générations futures comptent sur votre verdict. Car préparez demain. Et l’affaire de tous. Ce soir, le tribunal pour les générations futures doit débattre de la question suivante le journalisme a t il encore un avenir ou est il menacé ?

00:01:03:00 – 00:01:36:04

Mesdames et messieurs. Silence. La Cour que j’ai l’honneur de présider est vers ce tribunal pour les générations futures. Présidente, ne serait ce que pour 1 h 30, c’est déjà un rêve qui se réalise. Vous allez assister à un vrai faux procès ou le verdict sera prononcé dans l’intérêt des générations à venir. Intelligence artificielle, réseaux sociaux, défiance. Le journalisme est il mort ?

00:01:36:08 – 00:01:56:16

Oser poser cette question en ces termes Quand on s’appelle France Inter, qu’on vous parle depuis la Maison de la radio, peuplée de centaines de journalistes, c’est un peu de la provoc ? Évidemment. Mais à Radio France, on prend le taureau par les cornes, on se bouge les digues, on caresse les méduses, on y va. On n’a pas peur du débat, même quand c’est nous le sujet du débat.

00:01:56:24 – 00:02:20:01

Alors, pour ce procès, sur le futur de l’information, j’ai avec moi le cofondateur du bac Erika, Thierry Kessler, dans le rôle du procureur et dont la thèse est que l’avenir du journalisme est loin d’être assuré. Absolument. Le journalisme est mort, madame la présidente. On verra ça Alexandre Kouchner est un journaliste, éditorialiste du nouvel Erika. Dans le rôle de l’avocat de la défense.

00:02:20:01 – 00:02:55:01

S’il vous plaît, Sur ses épaules repose l’avenir de toute une profession et de la démocratie. Ça va aller. Aucune pression. Je ne suis à ma place. Celle des avocats et des journalistes du côté de la vérité ? Très bien. Enfin, Coco, notre greffière, dessinatrice, comparse de Charlie Hebdo dans le Tarn, de Charlie Hebdo, dont le talent nous ravit et la présence nous touche particulièrement Vous verrez ces dessins à l’écran sur le site de France Inter et je ne manquerai pas de vous les décrire.

00:02:55:01 – 00:03:29:13

Défense, accusation, au greffier. Il nous manque plus qu’un jury. Ce jury est composé de quatre personnes qui ont été tirés au sort dans la salle à leur arrivée. Merci d’applaudir Jean-Luc Bravo Sarah Terrible à tous, soit avec votre fille sur les genoux. C’est vraiment les générations futures. Et Rafael Nadal sixième juré, qui êtes assis au premier rang ? Soyez bien attentifs, nous nous retirons ensemble derrière le rideau à la fin de la séance pour délibérer.

00:03:29:13 – 00:03:59:07

Je n’ai plus qu’à déclarer la séance ouverte au tribunal pour les générations futures. Mais il est réel, il est cette année. Alors mesdames, messieurs. Sur le banc des accusés ce soir, le journalisme, rien que ça. Le quatrième pouvoir dans une démocratie. Comme toutes les institutions, les médias d’information voient leur légitimité questionner le journalisme tel qu’on l’a connu sur ces vérifier nuancés a t il encore un avenir dans ce big bang de l’information ?

00:03:59:12 – 00:04:25:01

Partout et partout c’est une question déontologique. Peut on être journaliste sans carte de presse, sans socle méthodologique commun, sans régulation ? C’est une question philosophique. Le journalisme impartial est il un mythe ou un idéal ? Est il temps de sortir de l’ambiguïté ? C’est une question économique. La recherche du buzz, du clic favorise t elle les propos les plus provocateurs ? Et extrêmes, eux mêmes poussés par les algorithmes des plateformes ?

00:04:25:05 – 00:04:46:01

Enfin, c’est une question technologique avec l’intelligence artificielle qui permet de générer des contenus textes ou images. L’avenir de l’information serait il uniquement entre les mains de ceux qui apprivoisent le mieux ces nouveaux outils ? Comme la crise climatique ? Si on ne se préoccupe pas de toutes ces questions, c’est aux générations futures qu’on laisse un problème majeur. Monsieur le procureur Thierry Galère.

00:04:46:07 – 00:05:14:13

En quelques mots, quel sera votre ligne d’accusation ? Votre honneur Le journalisme est mort car on n’a plus besoin et on n’a plus envie du journalisme. On n’a plus besoin de cet intermédiaire entre l’information et le peuple. Tiens, nous verrons ça plus tard. Alexandre Kouchner, êtes vous prêt à défendre le journalisme ce soir ? Brièvement. Présentez nous votre ligne. Madame la procureure si vous voyez déjà quand il dit tellement de bêtises, j’en perd la tête.

00:05:14:14 – 00:05:33:14

Avez vous déjà fait dans la fake news ? Le journalisme n’est pas mort. Il est plus indispensable que jamais pour faire face aux manipulations et défendre nos démocraties. Coco Chère greffière, vous êtes déjà en forme. Vous allez nous perdre des dessins toute la soirée, ça s’est glissé. C’est le qu’il faut se battre ou c’est Pascal Praud ? Je crois que c’est Jean-Luc.

00:05:34:00 – 00:06:00:17

C’est peut être Jean-Luc. Merci Coco. L’audience va pouvoir commencer. On entre dans le vif du sujet. Du sujet pour vous permettre de vous forger une opinion éclairée. Ça sert à ça un tribunal ? Plusieurs témoins vont se succéder à la barre. Christophe Deloire secrétaire général de Reporters sans frontières. Paloma Maurice, journaliste écologie et société, c’est Blaze France. Axel Baussart, dit Tasiaux, expert en réseaux sociaux et fondateur du media spotters.

00:06:01:06 – 00:06:31:23

Laurence de Villers, professeur à l’université Paris-Sorbonne et spécialiste de l’intelligence artificielle. L’audition du premier témoin peut commencer J’appelle à la barre. Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières et président du Forum sur l’information et la démocratie et délégué général des Etats généraux de l’information, qui sont en cours actuellement. Bonsoir Christophe Deloire. Avant de commencer, pouvez vous jurer de vous exprimer dans l’intérêt des générations ?

00:06:31:23 – 00:06:59:18

Dites, je le jure. Je me souviens très bien, même si je laisse le procureur, Monsieur Kessler qui va commencer l’audition. Merci beaucoup. Madame la présidente, monsieur Deloire Bienvenue dans ce procès, monsieur Deloire. Le baromètre de la confiance dans les médias réalisé par l’institut de sondage Kantar public pour La Croix, atteste, dans sa 37ᵉ édition publiée en novembre 2023, d’une défiance persistante envers les médias et les journalistes.

00:06:59:18 – 00:07:24:24

En effet, 57 % des Français interrogés estiment qu’il faut se méfier, je cite, de ce que disent les médias sur les grands sujets d’actualité, soit trois points de plus qu’en janvier 2023. Le public se détourne donc déjà vraisemblablement des médias. Ma question est très simple. A quoi bon défendre une étoile qui certes brille encore mais qui est en réalité déjà morte ?

00:07:26:11 – 00:07:47:17

Il faut se méfier, bien entendu. Donc ce chiffre ne signifie pas grand chose à mon sens. Vous me faites penser, monsieur le procureur, à quelqu’un qui accuserait son chien d’avoir la rage pour le tuer. On connaît le dicton et l’accusation envers le journalisme. Les accusations pour le tuer, ça fait longtemps. Même chose pour la démocratie. D’ailleurs, on est dans une époque.

00:07:47:18 – 00:08:14:23

J’aime bien les avis d’obsèques. La démocratie serait morte, le journalisme aussi. Il y a plus d’un siècle, juste après 1920, un grand essayiste et journaliste américain Walter Lippmann, disait que la crise dans les démocraties occidentales était au sens strict. Une crise du journalisme, c’est un moment. On pensait que la démocratie et on a su, on sait ce qui s’est passé après les totalitarismes, la guerre, que le journalisme allait disparaître ou est ce qu’on en est aujourd’hui ?

00:08:15:09 – 00:08:37:07

Je vais faire un peu comme un médecin et on va regarder la température le pouls. Alors comment ça se passe chaque jour ? On dit parfois par exemple, le journal de 20 h est mort. Chaque jour, en France, il y a à peu près 20 millions de personnes qui regardent un journal télévisé chaque soir, chaque jour, il y a à peu près 70 millions de visites sur des sites ou des applications de médias.

00:08:38:01 – 00:08:57:14

Et puis si on regarde sous un autre angle, il y a une vitalité très forte du journalisme, des créations de médias. Il suffit d’aller dans des librairies, dans des kiosques pour voir des nouveaux, des revues papier. Il suffit d’aller sur le Net pour voir des ce qu’on appelle des pure players, c’est à dire des sites créés sur le Net avec du journalisme et du journalisme d’investigation.

00:08:58:02 – 00:09:17:24

Toutes sortes de journalisme. Il y a beaucoup de nouvelles formes journalistiques. Par exemple, les consortiums internationaux de journalisme qui mènent des enquêtes et ou des journalistes travaillent sur des sujets sur lesquels ils n’auraient jamais pu travailler avant et font des grandes révélations, par exemple sur l’évasion fiscale. Bref, une très grande vitalité. Le journalisme souffre, ça oui. Il souffre.

00:09:18:17 – 00:09:37:01

Les plateformes numériques distraient la publicité. C’est Facebook, Google qui capte la publicité, ça assèche les financements des médias. Donc la situation, à certains égards, est grave. De là à dire que le journalisme va mourir, est mort ou va mourir. Je n’en crois pas un mot. Une belle démonstration de corporatisme. Merci beaucoup.

00:09:39:04 – 00:10:07:08

En juillet 2022, M. Deloire vous déclariez dans Bec Erika Pour un marché des contenus qui favorise le journalisme de qualité. Nous, Reporters sans frontières, avons lancé la Journalism Trust, initiative du elle qui consiste à distinguer, disiez vous, les médias d’information qui présentent des garanties d’indépendance, de vérification et d’éthique pour leur redonner des avantages. On a bien compris qu’elle était la solution globale à tous nos problèmes.

00:10:07:20 – 00:10:35:02

De la norme du label. Une information officielle. Est ce que vous confirmez ? Déjà, vous m’avez un peu blessée en tant que témoin en parlant de mon corporatisme. Alors j’essaie de réfléchir d’abord en citoyen. Le journalisme initiative, c’est ici. Rien de personnel et vocation, alors ? Je l’espère. Laissez Monsieur Deloire poursuivre, mais en effet, l’attaque a été assez basse. Merci Madame la présidente c’est cette initiative de certification, de labellisation des médias.

00:10:35:03 – 00:10:53:18

C’est un peu si je peux résumer le Max Havelaar, c’est pour le commerce équitable, mais pour le journalisme. Le café cher ? Oui, sauf que le Max Havelaar ne dit pas si le café est bon, mais ça dit dans quelles conditions il a été produit. Et on a besoin de la même chose. En tant qu’auditeur, spectateur, lecteur on a besoin de savoir dans quelles conditions a été produite l’information.

00:10:53:24 – 00:11:11:19

Et c’est d’ailleurs une demande très forte de la société. Encore la semaine dernière, dans les états généraux de l’information, on voyait une étude auprès de jeunes dans des centres des jeunes en réinsertion. Il y avait une demande de certification, il y a une demande de validation. J’ai fait un tour de France l’an dernier. Les gens disent on a besoin quand même de savoir à qui faire confiance.

00:11:12:06 – 00:11:45:23

Et donc cette initiative. Elle vise à distinguer le journalisme positivement à dire. Voilà ça incite les médias, les rédactions, les groupes à dire, à répondre à la question qui es tu ? Comment tu travailles ? Et ça, c’est important pour chacun d’entre nous en tant que consommateur d’information. C’est aussi important pour que les algorithmes, ce qui décide de ce qu’on voit ou ce qu’on ne voit, pas, pour que les annonceurs, ce qui affecte de la publicité, puisse prendre des décisions informées en favorisant la fiabilité de l’information.

00:11:47:15 – 00:12:11:17

Merci. Plus de questions de la présidente. Je note que dans les territoires, les Français réclament de la norme et de la certification. Les agriculteurs seront contents. Merci Monsieur Deloire. Merci Monsieur le Procureur. Maître Kouchner. Le témoin est à la défense. Merci Madame la Présidente. Quand le procureur qui fait sa pub à l’antenne critique le corporatisme, effectivement, on peut se douter que votre rapport à la vérité est assez distendu.

00:12:12:15 – 00:12:38:18

Monsieur Deloire, vous avez démontré que le procureur est incapable de lire un rapport jusqu’au bout. Continuons. Ne boudons pas notre plaisir. Le même baromètre de la confiance dans les médias de l’institut de sondage Kantar Public qui a été fait en 2023, indique que 75 % des Français affirment suivre avec un grand intérêt l’actualité, puisque le public fait davantage confiance aux médias qu’aux autres sources d’info et qu’il se passionne pour l’actualité.

00:12:39:03 – 00:13:00:20

Le journalisme n’a t il pas plutôt un très bel avenir devant lui ? C’est vrai qu’on a coutume un peu de battre sa coulpe ou vraiment de ne voir que le côté négatif. Il n’y a pas que les journalistes qui sont négatifs. C’est quand même une qualité française d’être négatif. Et donc on voit toujours. On analyse les sondages réguliers dans La Croix chaque année sous un angle très négatif.

00:13:00:23 – 00:13:27:24

En fait, quand on regarde quand les journalistes sont critiqués, c’est au nom des valeurs du journalisme, de l’indépendance, de la vérification. 43 % des Français disent qu’au cours des trois dernières années, ils ont eu un surcroît d’intérêt pour l’actualité. Si on les interroge sous un autre angle, ça a été fait par les états généraux de l’information récemment. Ils sont 59 % pour les médias publics, 54 % pour les médias privés à dire qu’ils ont confiance dans la fiabilité des informations qui leur sont données.

00:13:29:11 – 00:13:50:13

Quand on les interroge, qu’on leur pose la même question sur les réseaux sociaux, c’est 27 %. C’est moins de la moitié. Donc qui les gens en France, qui la société croient tel le plus les journalistes ou les réseaux sociaux ? La réponse sont là, en tout cas certainement pas le ministère public. On comprend bien quand même que dans ces questions, pour lui, le journaliste, c’est un Tamagotchi.

00:13:50:15 – 00:14:17:12

Alors pour toutes celles et ceux d’entre vous qui n’ont pas vécu les années 90, le Tamagotchi est un animal numérique, un petit gadget que vous avez dans la poche, qui a fait fureur pendant deux ans avant de disparaître dans l’oubli. C’est donc au fond un gadget dont la mode est passée à cause des évolutions technologiques. Telle est la question. Elle arrive, vous ne soyez pas vraiment trop pressés de vous faire battre, monsieur le procureur s’il existe.

00:14:17:18 – 00:14:42:11

RSF, Reporters sans frontières et pas Tamagotchi sans frontières, n’est ce pas parce que l’information a une fonction sociale qui doit impérativement perdurer ? Je vais arrêter de balancer des chiffres parce que ça peut. La Cour Mais quand on interroge les Français 84 % disent le journalisme est un métier utile. Moi, au titre de Reporters sans frontières, je regarde beaucoup ce qui se passe dans le monde.

00:14:42:19 – 00:15:02:03

S’il y a plus de 500 journalistes en taule, en prison dans le monde, à un moment au moment ou on parle, c’est bien qu’ils ont une forme d’importance. Et c’est bien qu’ils font un boulot sérieux et que les pouvoirs despotiques les mettent en prison. Maintenant, du point de vue d’un Français, imaginons un monde sans journalistes, on serait confronté.

00:15:02:09 – 00:15:25:14

On serait un peu comme dans la caverne de Platon, à voir des ombres sur les murs de la caverne, sans savoir sur la pierre, sans savoir si on doit croire ou pas. Face à l’intelligence artificielle, face aux manipulations, face à des contenus qui, eux, peuvent être scientifiques, comment distinguer ? Est ce que chacun d’entre nous, quand il rentre du travail le soir ou le matin, tout est prêt à consacrer des heures et des heures et des heures à vérifier Je ne crois pas.

00:15:26:03 – 00:15:58:03

Moi, je pourrais. Si ma voiture tombe en panne, je pourrais apprendre comment on répare un moteur. Je peux aller voir un garagiste si j’ai mal aux dents. Je veux aller voir un dentiste, pas un dentiste citoyen. J’ai plus confiance dans un professionnel. Et donc cette fonction sociale du journaliste est surtout dans un moment avec l’intelligence artificielle. On l’a tous constaté encore très récemment avec une affaire visant une chanteuse américaine ou il y avait des vidéos d’elle dans une posture qu’elle était fausse et pénible pour elle.

00:15:58:22 – 00:16:21:12

Ça peut arriver pour des responsables politiques, ça peut arriver pour chacun d’entre nous. On a bien besoin quand même de quelqu’un, d’avoir des personnes, des entités, des médias à qui déléguer la recherche. La distinction du vrai et du faux. Et donc c’est ça la fonction sociale du journalisme. Peut être le journalisme en 2050 ne sera t il pas du tout ce qu’il est aujourd’hui ou sera t il notamment différent ?

00:16:22:17 – 00:16:44:09

Mais il se sera métamorphosé. Et les idéaux du journalisme, eux, ils auront survécu. Et le journalisme a survécu parce qu’on aura toujours besoin de quelqu’un pour le faire. Parce que pour le journalisme, le but, c’est de trouver le vrai. Pour le procureur, le but, c’est de vous faire perdre votre temps. Merci et merci Christophe de vous dire merci.

00:16:45:18 – 00:17:11:01

Merci d’avoir accepté de témoigner. Vous pouvez vous rasseoir. Alors Coco, pendant que vous étiez auditionné, monsieur Deloire, le procureur et l’avocat de la défense, notre greffière dessinatrice a saisi l’essence de ce qui se disait un monde sans journalistes. Mon rêve, c’est Donald Trump a pleuré, a reconnu. C’est ça, on a bon coco. Oui alors. Eh bien, les auditions se poursuivent.

00:17:11:01 – 00:17:18:24

Bien sûr, France Inter liste avec Erika le tribunal pour les générations futures.

00:17:21:02 – 00:17:47:21

Sur France Inter, donc en direct du 104 de la Maison de la radio, avec des vrais gens dedans qui viennent écouter des débats sur l’avenir du journalisme. Bonsoir encore Le média public Erika donc est un média qui explore le futur et donc ce tribunal des générations futures avec une question qui est de savoir quelle planète informative on va laisser aux générations à venir à présent.

00:17:48:03 – 00:18:18:04

J’accueille à la barre notre deuxième témoin Paloma Maurice, journaliste écologie et société. Vive la France qui va témoigner de son expérience Paloma Maurice, jurez vous de vous exprimer dans l’intérêt des générations futures ? Dites, je le jure. Jacques Jr. Merci. La parole est donc au procureur, monsieur Kessler. Merci Madame la présidente. Madame Maurice, bienvenue à Maurice Ma question sera simple.

00:18:18:18 – 00:18:41:21

A quoi bon s’informer en allant sur un média en particulier par hasard ? Blast Dès lors qu’on trouve toutes les informations possibles en ligne sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, vous même vous êtes très active sur les réseaux sociaux. Vous possédez 55 000 abonnés sur Instagram. Bravo, félicitations ! 48 000 sur Tweeter vous n’êtes pas sur Twitter d’après mes informations. Êtes vous votre propre média, j’allais dire votre propre marque.

00:18:41:21 – 00:19:00:04

Et il y a encore besoin d’aller s’informer sur des lignes éditoriales dans des journaux. Alors je pense qu’on est tous nos propres médias maintenant. La plupart des personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux me suivent, pas pour savoir ce que j’ai mangé au petit déjeuner. D’ailleurs, je ne prends pas de photos de ça, mais plutôt pour mon travail de journalisme.

00:19:00:19 – 00:19:18:20

Et aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, on a une information qui n’est pas forcément vérifiée, qui n’est pas forcément sourcée, qui n’est pas forcément mise en contexte ou décryptée. Et c’est justement pour ça que Blast existe. Et c’est sur cette promesse de prendre de la hauteur sur l’actualité de donner des clés pour comprendre la complexité du monde dans lequel on vit.

00:19:18:21 – 00:19:37:20

Parce qu’il faut dire on est dans un monde de plus en plus complexe, avec une actualité qui va animer à l’heure et du journalisme quand même de commentaires souvent aussi sur des chaînes d’information en continu qui nous aident pas très bien à comprendre. Et c’est sur cette promesse là, en fait, que Blast s’est lancé. Et c’est comme ça que Blast a levé 1 million d’euros en financement participatif.

00:19:38:01 – 00:20:06:03

Donc je pense que si on pouvait s’informer qu’avec les réseaux sociaux aujourd’hui, Blast n’aurait pas le succès qu’il a et Et l’audience aussi. Vous dites souvent que vous êtes une journaliste engagée. Vous confirmez le contenu sur la page d’accueil de Blast ce week end, les deux vidéos suggérées parmi d’autres évidemment, mais portaient les titres suivants. La première, l’inconsistance politique d’Emmanuel Macron, met la République en danger et la seconde l’atavisme.

00:20:06:12 – 00:20:31:13

C’est une nouvelle idéologie, l’atavisme, maladie infantile du maccarthysme. Et est ce que vous pouvez préciser à qui ça fait référence ? Alors ça fait référence à Lénine qui parlait du gauchisme comme maladie infantile du communisme dans les écrits de 1917 Merci Eton. Quand on est de bonne foi comme question, c’est une question qui est ce qui s’entame de bonne foi.

00:20:31:14 – 00:20:47:07

Mais vous allez voir que je vais donc est ce qu’on va sur Blast parce qu’on est déjà d’accord avec vous ? Alors déjà les exemples que vous donnez ne sont pas forcément de bonne foi parce qu’on a des convictions sur place. Vraiment, ils sont sur place on a des contenus extrêmement différents sur place. On ne va pas sur place pour confirmer une opinion.

00:20:47:13 – 00:21:04:05

On va sur place pour aiguiser son esprit critique et pour essayer de comprendre les grandes problématiques. On a aussi bien des chroniques de décryptage de l’actualité, donc on peut venir sur place en se disant Je n’ai pas très bien compris ce qui s’est joué ici autour de la loi immigration. Tiens, je vais aller sur place là dessus. Je vais aller regarder un entretien sur la montée de l’extrême droite pour comprendre ce qui se joue autour de ça.

00:21:04:08 – 00:21:25:07

Je vais aller voir une enquête, un reportage. Après, on a aussi des chroniqueurs politiques qui vont faire des contenus éditorialistes. Mais tout média a une ligne éditoriale c’est normal. On parle tous de quelque part et je pense que la neutralité journalistique n’existe pas. Mais voilà, Blast, c’est aussi des contenus culturels et c’est aussi l’écologie. Et c’est aussi mettre l’écologie au cœur de notre ligne éditoriale.

00:21:25:13 – 00:21:40:07

Ce qui est le cas de très, très peu de médias. On parlait des réseaux sociaux tout à l’heure. Mais en fait, ou est ce que sur les réseaux sociaux, on trouve des décryptages pour comprendre la situation écologique actuelle ? Et moi, quand il y a des personnes qui parfois peuvent me remercier pour mon travail, elles me disent jamais tu a confirmé mon opinion.

00:21:40:10 – 00:22:00:09

Elles me disent grâce à des vidéos j’ai mieux compris le problème. Potentiellement, ça m’a donné envie de m’engager. Et quand je interviews des climatologues, des expertes, des chercheuses, ces personnes là, elles viennent présenter des travaux scientifiques elles viennent les décrypter, les analyser. Elles ne viennent pas présenter une opinion ou essayer de convaincre de quoi que ce soit. Elles présentent des faits pour essayer de nous faire avancer au maximum.

00:22:01:04 – 00:22:26:07

Donc le fait, c’est que la République est en danger. Merci beaucoup madame Moritz. Je vous laisse entre les mains expertes de l’avocat. Merci, écoute, merci monsieur le procureur Maître Genève, merci. La parole est à la défense et le témoin. Merci Madame la Présidente. Je note que le procureur bégaye quand on lui parle de faits. C’est normal, il n’est pas vraiment habitué à la vérité.

00:22:26:07 – 00:22:46:12

Bonsoir Paloma Maurice, merci d’être avec nous ce soir. A en croire le procureur le journalisme engagé est la mort du journalisme. Si l’on se fie à ces accusations, au fond, il n’y a pas une grande différence entre vous et Pascal Praud. Au hasard Complètement comme ça. Est ce que finalement, il y en a une pour de vrai entre vous et Pascal Praud ?

00:22:47:10 – 00:23:14:12

Alors, la différence principale entre Pascal Praud et moi, c’est que je ne travaille pas pour Bolloré. Je ne suis pas d’extrême droite, je ne suis pas climatosceptique, je ne suis pas sexiste. Enfin, je pense qu’on pourrait continuer la liste. Encore quelques reines de très longtemps. Mais la différence principale celle de l’honnêteté intellectuelle, c’est que moi, mon travail, je passe des heures et des heures à travailler sur mes vidéos, à lire des rapports scientifiques, à interviewer des scientifiques, des climatologues, des personnes expertes de ces questions.

00:23:14:17 – 00:23:36:19

Donc, en fait, je ne vais pas simplement donner mon opinion. Je passe mon temps à penser contre moi même parce que parfois aussi, on peut avoir des biais de confirmation en tant que journaliste. Et c’est important d’avoir toujours un esprit critique. Et ce n’est absolument pas ce que fait Pascal Praud. Mon but, ce n’est pas d’essayer d’attiser de la haine dans la société, de créer des colères, de créer des oppositions factices ou de dire que le glyphosate n’a absolument aucun danger.

00:23:37:04 – 00:23:56:23

Je dis plutôt le contraire en me basant sur des études scientifiques d’ailleurs, et je pense qu’aujourd’hui c’est très important de porter un journalisme engagé parce qu’on ne peut pas rester neutre face à l’absurdité du monde, face justement à l’urgence écologique face aux inégalités qui sont de plus en plus fortes aux discriminations. Donc je pense que, en tout cas, j’espère.

00:23:56:24 – 00:24:15:10

J’ose croire que la vision du journalisme que je porte est plutôt dans l’intérêt, dans l’idée d’un bien commun et d’un intérêt général. Et je n’ai pas vraiment l’impression que ce soit le cas de Pascal Praud. Cher Monsieur Praud, puisque nous savons que vous passez des heures à écouter France Inter, sachez que nous vous saluons bien bas madame Maurice.

00:24:15:10 – 00:24:39:06

François Bégaudeau. J’ai une liaison. Est ce que notre témoin nous dit que la neutralité du coup n’existe pas ? Ça faisait partie des questions philosophiques en préambule. Oui, je pense que la neutralité journalistique n’existe pas, l’objectivité journalistique n’existe pas. Elle disait l’objectivité, c’est la subjectivité des dominants. On parle tous et toutes de quelque part. Maintenant, je pense qu’à partir du moment, on l’a reconnu.

00:24:39:07 – 00:25:03:20

On peut justement être le plus sérieux possible dans notre travail. Et justement, penser contre nous mêmes et faire notre travail de façon juste et équitable. Mais mais tous les journalistes parlent de quelque part et d’ailleurs, la sociologie des journalistes n’est pas encore assez diversifiée aujourd’hui, c’est un problème. Ce que vous nous dites, c’est qu’au fond, il faut une éthique du journalisme pour pouvoir aller vérifier les faits et ne pas au fond que confirmer nos idées.

00:25:03:23 – 00:25:30:13

Je voudrais que nous parlions quand même du financement des médias et de l’accès à l’information. Blast est en accès libre, financé par ses lecteurs et ses lectrices. Mais ce n’est pas le cas de tous les médias. Est ce que plutôt que de chercher des lignes éditoriales et d’y voir nécessairement un problème, même si l’objectivité reste capital, il ne faut pas plutôt s’inquiéter que l’information soit de plus en plus cloisonnée derrière des paywall, c’est à dire accessibles à celles et ceux qui payent.

00:25:31:22 – 00:25:52:01

Bien sûr, je pense que c’est vraiment un problème. Le fait que aujourd’hui, pour lire des articles de fond en ligne, la plupart du temps, il faut être abonné aux médias. Après, les médias cherchent aussi leur modèle économique, surtout la presse écrite qui maintenant est essentiellement en ligne. C’est important de les soutenir. Mais bon, il y a plein de personnes qui n’ont pas ces moyens là et c’est pour ça qu’on fait moins de place.

00:25:52:02 – 00:26:11:19

On s’est monté sur le modèle du Guardian, donc il y a un journal britannique et l’idée, c’est d’être en accès libre et d’avoir un peu ce principe de solidarité entre personnes de dire il y a des personnes qui ont les moyens de payer et de s’abonner. Et donc, en fait, ces personnes là vont nous donner de l’argent pour que d’autres puissent regarder gratuitement et donc fait au final, ça fait que tout le monde peut regarder gratuitement.

00:26:11:19 – 00:26:34:20

On peut avoir accès à une information libre, indépendante de tout pouvoir politique et financier. Je pense que c’est important de le rappeler. Et oui, parce qu’au fond, l’information est un bien public. On pourrait même se dire qu’on fera un service public de l’information. C’est quand même bien. Oui, je me permettrais de ne pas applaudir. Ah, je reste dans une impartialité totale.

00:26:34:21 – 00:27:03:09

Merci Maitre Kouchner. Pendant que vous additionnez Paloma Maurice, notre greffière dessinatrice Coco a évidemment activé son feutre. Est ce qu’on peut voir ce qui s’est dit sur la feuille de coco ? France, alors j’ai pas vu venir, mais bon on verra. On verra ça tout à l’heure. Et merci à Paloma Maurice pour son témoignage sur France Inter et des caricatures du tribunal pour les générations futures.

00:27:03:24 – 00:27:42:02

Et oui, le tribunal pour les générations futures avec les générations futures, pour les enfants, les quelques gens qui sont dans la salle ce soir en direct et en public sur France Inter. Un tribunal sur l’avenir du journalisme que j’ai l’honneur de présider impartialement. On passe au troisième témoin. J’appelle Axel Bossard dit adieu à la barre Axel Bossard, vous êtes une star, vous êtes expert en médias sociaux, fondateur du média spotters, chroniqueur ici chez Mouv et connu sous le pseudonyme de Tadzio.

00:27:42:02 – 00:28:09:10

Sur Twitter, gérez vous de vous exprimer dans l’intérêt des générations futures ? Je lis sur le journal d’un geste la parole au procureur, monsieur Cohen. Merci beaucoup Madame la présidente. On va essayer de ne pas être dans la connivence entre la justice et le journalisme. Le triste spectacle auquel nous avons assisté il y a quelques minutes. Je vous rappelle que le témoin travaille entre autres pour vous Pierre Tasiaux On l’a vu, les faits sont partout.

00:28:09:23 – 00:28:31:18

Ils irriguent les réseaux sociaux. Ils sont en accès libre Est ce que ce n’est pas davantage de décryptage dont on aurait besoin plus que des faits ? Alors c’est vrai qu’aujourd’hui on vit dans un monde ou les réseaux sociaux permettent d’avoir accès à l’information de manière extrêmement rapide. Pour moi, je me connecte sur tweeter et très vite, je peux avoir l’information avant même que les médias en fassent une des partages avant.

00:28:31:18 – 00:28:55:20

Mais en plusieurs n’est pas un média. Absolument, oui, c’est vrai. Néanmoins, je pense qu’aujourd’hui, cet accès à l’information qui est extrêmement profil, qui n’était pas forcément le cas avant, il y fait qu’on vit dans un monde qui est de plus en plus compliqué parce qu’on n’a plus de choses à prendre en compte, de plus en plus d’actualités à traiter et de ce fait, on a de plus en plus besoin de gens qui nous aident à nous fabriquer, je pense une opinion.

00:28:56:01 – 00:29:27:09

Alors attention, je ne pense pas que les opinions et les faits sont des choses qui sont opposées. Je pense que l’opinion, c’est aussi une forme de vérité et qu’il y a plusieurs formes de vérité qui sont accessibles, notamment via la philosophie, et que le journalisme peut aider à trouver les réponses pour trouver des arguments à nos opinions. Et que les journalistes ont une méthode qui permet de demain, qui permettra certainement, à mon avis, d’armer les gens pour argumenter et créer leur propre opinion.

00:29:28:00 – 00:29:52:18

Vous même, vous n’êtes pas journaliste dans l’idée, c’est que vous décryptez vous essayez d’expliquer, disiez vous dans les audiences préliminaires Internet à votre grand mère. Exactement qui m’écoutez maintenant, comme vous venez, n’hésitez pas. Réseau alors, n’est il pas vain finalement de vouloir défendre une vision du journalisme ? Notre objectif, d’ailleurs, nous a battu cela en brèche. Qui n’existe finalement que dans le cerveau dérangé de l’avocat.

00:29:53:03 – 00:30:12:01

Pour le coup, je ne crois pas une seule seconde, on me traite de journalisme. Déjà, choisir l’info qu’on traite, c’est une preuve aussi de choix c’est une preuve de d’opinions. Et j’ai eu cette anecdote d’une amie à moi qui est étudiant en ligne, mais qui m’a dit le premier cours qu’elle a fait quand elle était du journalisme. C’était la première chose.

00:30:12:01 – 00:30:43:21

Qu’a dit le professeur ? C’est alors la neutralité. J’investis. Énorme blague. Et c’est une vision que je partage. Mais c’est pas pour autant qu’elle a une très énorme blague vous notez les jurés, mais c’est pas beaucoup. Mais c’est pas pour autant que la neutralité que l’opinion est quelque chose qui s’oppose. Au fait, selon moi, je pense que le journalisme c’est la quête de la vérité, c’est la quête de trouver les faits et qu’on peut très bien continuer à travailler son opinion via le journalisme, via les articles qui seront publiés, les vidéos, etc comme le font de nombreux médias Et du coup, pour moi, il n’y a pas vraiment d’opposition, même si beaucoup de gens aimeraient la faire.

00:30:44:21 – 00:31:10:06

Bien sûr, vous êtes tout à fait centriste dans votre déclaration et c’est tout à votre honneur. Je ne suis pas à ma connaissance. Une toute petite question c’est de droite dont vous parlez. Vous parlez des opinions qui pullulaient en ligne et je pense qu’il faudrait radicaliser ces opinions. Est ce qu’il faudrait durcir nos visions du monde ? Je ne pense pas que la radicalité doit aller du côté des autres, des audiences.

00:31:10:07 – 00:31:36:02

Je pense que la radicalité doit aller plutôt du côté du journalisme. Mais je ne parle pas de radicalisation dans le sens d’extrême droite extrême évidemment du. Je pense qu’il faut faire une pause, ce qui est un de ce que je viens de faire. En gros, je tue un homme sur Twitter. Je ne suis pas de cette manière. Je tiens à préciser Ah oui, mais alors pour ceux qui ne voient pas que vous êtes très polis et tout à fait charmant.

00:31:36:12 – 00:31:54:16

Comment vivez vous votre robe va très bien. T’as pas rendu toxique Twitter ? Parce que oui. Non, non, parce que je pense que l’utilisation des réseaux sociaux doit s’apprendre, tout comme les médias en fait, et que c’est une question d’éducation aux médias qui doit se faire. Mais pour revenir à votre question, qui était celui durcissement des opinions par rapport au durcissement ?

00:31:54:16 – 00:32:17:16

Je pense que le journalisme doit par contre assumer de plus en plus de porter une opinion. Et quand on arrive sur un média, effectivement, il est de nature, je pense, tout à fait. Ça me paraît naturel qu’un média affirme ces opinions que j’anime et j’enregistre aussi de la fiente parce qu’il faut arrêter avec cette façade de la pseudo neutralité qui n’existe pas vraiment et qui est une forme de bourgeoisie intellectuelle à mon sens.

00:32:18:06 – 00:32:40:04

On est bien d’accord. Une bourgeoisie intellectuelle encore une fois. Blague bourgeoise intellectuelle, vous notez bien tout ça pour le moment du vote. Merci beaucoup Dieu. Je vous laisse entre les mains de l’avocat. Merci à vous. Pas d’autre question donc le procureur. Merci Maitre Kouchner, avocat de la défense faite à vous. Merci Madame la présidente. Très belle description d’un dessin qui n’était pas évident à décrire derrière vous.

00:32:41:03 – 00:33:04:06

Il a un pantalon avec des fleurs. Ça doit être un twittos méchant alors non, ça doit pas être belle. Je ne suis pas Patrick. De ceux qui ont la référence, je tiens à préciser. Alors Tadzio, merci d’être avec nous ce soir. Vous avez dit quelque chose qui m’a interpellé à l’instant ? Quand vous répondiez à ça Diriez vous que vous êtes journaliste ?

00:33:04:09 – 00:33:28:22

Pas du tout. Pas du tout. Je suis ce qu’on appelle un expert sur les réseaux sociaux parce que j’ai. Je me considère comme un enfant Internet. J’ai grandi dans cet univers et j’ai beaucoup travaillé dans ce milieu, dans le jeu des réseaux sociaux. Et si je suis aujourd’hui à l’antenne, c’est parce que j’interviens en tant qu’expert, comme pourrait le faire par exemple un scientifique pour venir parler de faire des chroniques sur les sujets scientifiques, pour parler d’actualité de par exemple, des trous noirs, et cetera Peu importe.

00:33:29:02 – 00:33:52:00

Et alors ? Quelle est la différence avec un journaliste ? Pour moi, la différence avec un journaliste, c’est avant tout un travail de méthode, un travail d’enquête. Un expert va beaucoup se reposer sur ces pré requis parce que on évolue dans ce milieu là et du coup, on n’a pas besoin d’aller à la recherche, forcément de tout. Par contre, un journaliste va aller beaucoup plus travailler avec méthodologie pour trouver des faits, pour les vérifier aussi pour les interpréter, les vulgariser.

00:33:52:05 – 00:34:11:06

Chose que les experts vont avoir plus de difficultés à faire, je pense. Est ce que vous diriez que, au fond, Internet a tué le journalisme je pense que c’est l’inverse en vérité. Je pense qu’il y a bien évidemment des écueils produits par Internet, notamment les bulles, des filtres par exemple, qui sont des vraies problématiques aujourd’hui et qui enferment un peu les gens dans leur opinion.

00:34:11:12 – 00:34:31:17

Bien que les réseaux sociaux fassent un travail aujourd’hui de plus en plus approfondi pour essayer de les ouvrir, parce qu’il y a beaucoup scandale médiatique, et cetera Bref, on les connaît Néanmoins, je pense qu’Internet a permis l’effervescence de beaucoup de médias indépendants comme Blast, comme Médiapart par exemple. Et aujourd’hui, est ce qu’on veut vivre en France dans une France sans Médiapart ?

00:34:32:01 – 00:34:53:19

Je pense pas honnêtement, parce qu’on va le faire tant peut être. Mais bon, ça va peut être effectivement. Mais ce que je veux dire par là, c’est qu’Internet a été un terreau extrêmement fertile à beaucoup à l’indépendance et que l’indépendance, c’est quelque chose de magnifique de qu’on doit cultiver en ce monde, parce que c’est ce qui permet de se libérer de contraintes financières, de contraintes, de groupes aussi que certains médias peuvent connaître.

00:34:54:11 – 00:35:15:12

Et ça a été le cas dans la musique. Évidemment, c’est comme ça qu’on a beaucoup d’artistes indépendants qui émergent. Ça a été le cas dans la création de contenus. Ça a été le cas quand même dans le milieu des écrivains, grâce à des médias comme Wattpad par exemple. Je pense vraiment que Internet permet cette effervescence là et ce travail qui est nécessaire parce que sans ça, on n’aurait pas certaines enquêtes qui, qui, qui arriveraient, qui arriverait.

00:35:15:16 – 00:35:38:16

Des sujets aussi qui seraient peut être occultés. Voilà donc en fait, Internet vivifie le journalisme. Vous nous parlez à l’instant d’indépendance. Est le procureur voudrait nous faire croire que sur Internet, tout est libre et donc d’une certaine manière, tout est vrai parce qu’il y aurait plus d’intermédiaires. Est ce qu’on ne risque pas plus la manipulation de masse en ligne sur une plateforme comme Twitter ou Facebook ?

00:35:38:17 – 00:35:58:18

Ou Tik Tok qu’au fond avec un média qui a. Vous nous le rappeliez, une éthique et une méthodologie. Alors déjà je pense que. Il faut pas confondre tous les réseaux sociaux tous les réseaux sociaux n’ont pas la même politique de modération. Typiquement TalkTalk. C’est vrai que c’est un peu terrible parce qu’il y a des il y a des effets d’aubaine, par exemple des mots qui sont invisibilité qui font que du coup on se dit ça fait beaucoup moins vu.

00:35:59:00 – 00:36:13:09

Et c’est un frein à la démocratie qui, je pense, devrait faire l’objet de légiférer à son compte. Aujourd’hui, on est quand même à un stade assez récent. Mine de rien, d’internet et des réseaux sociaux, et on devrait s’emparer plus largement de ces sujets là dans le droit européen pour commencer, ce qui est de plus en plus le cas.

00:36:14:00 – 00:36:34:10

Je pense que le but c’est d’avancer dans ce sens là. Alors oui, bien sûr, il y a des problématiques Après, c’est vrai que ces médias là, si ils sont popularisés, c’est parce que les réseaux sociaux sont là aujourd’hui sans tweeter. Mais il n’y a pas un petit peu moins d’écho. Malheureusement, parce que c’est un fabuleux propagateur d’informations, bien qu’il soit aujourd’hui détenu par un milliardaire d’extrême droite qui adore se battre contre des potes.

00:36:34:10 – 00:36:56:09

Mais ce qui est peut être un problème pour l’information, ça c’est un vrai problème aujourd’hui. Préciser, c’est à dire des bottes, des robots qui sont des faux comptes, qui sont tolérés sur les réseaux et qui sont là pour manipuler l’information créer et créer des vagues de haine parfois etc. C’est sympa comme ligne éditoriale pour trouver son information. Des robots, des vagues de haine.

00:36:56:15 – 00:37:17:10

Face à éventuellement une information qui est issue de professionnels dont l’éthique est d’aller plutôt chercher la vérité des questions, pas de gêner le domaine, d’autres n’avaient plus envie de madame la présidente. Le procureur souhaite intervenir dans ce que vous envoyez, non ? Non, je faisais une petite objection. Quelle est cette objection ? Il n’aime pas perdre On me pose des questions.

00:37:17:10 – 00:37:47:16

On ne plaide pas quand on pose des questions aux témoins. C’est un principe de droit. Madame la présidente, je me permets de le rappeler. Je n’ai pas de commentaire à mettre. Maître Kouchner, vous verrez à ne pas trop orienter vos questions. Mais merci votre honneur. Merci à vous. Merci pour votre témoignage. Vous pouvez vous rasseoir Il est temps Coco de ressortir un peu le commentaire de cet échange de témoignages.

00:37:47:21 – 00:38:15:18

Ce type essaie d’avoir une place à Mediapart. Quel film cet Edwy ? Alors voilà, on aurait peut être trop flatté Mediapart. Kouchner pas du tout. Moi, ce qui m’intéresse, c’est la manifestation de la vérité. Très bien la Pravda. Ah mais vous lisez des journaux un autre descend peut être dans un bistrot que j’ai vu passer Coco Voilà. Experts ou journalistes est inquiète.

00:38:17:00 – 00:38:46:17

Voilà. Donc c’était la voix de l’ivrogne pour essayer vraiment de vous traduire les choses le plus précisément chez vous. Voilà, c’était c’était notre troisième témoin. France Inter liste avec Erika Le Tribunal pour les générations futures. Je le rappelle, la question qui nous occupe ce soir. Intelligence artificielle, réseaux sociaux. On vient d’en parler. Climat de défiance. Le journalisme est il mort ?

00:38:46:17 – 00:39:22:01

Place à notre quatrième et dernière audition. Une parole d’experte en matière d’intelligence artificielle. J’appelle à la barre Laurence de Villers, Laurence de Villers, un soir au soir. Vous êtes professeur en informatique appliquée aux sciences sociales à l’université de Paris-Sorbonne. Veuillez donc jurer de vous exprimer dans l’intérêt des générations futures. Je jure d’être dans l’intérêt des prochaines générations et de défendre l’information justement.

00:39:22:12 – 00:39:53:22

Merci pour cette critique statistique. Et comme vous avez pas mal avec les Etats-Unis, vous avez levé la main à l’américaine. Je le précise, le témoin est d’abord à l’accusation. Bien sûr, monsieur le procureur Kessler vous avez la parole. Merci Madame la présidente, madame Villars. Bienvenue, bonsoir, merci. Alors d’après la spécialiste de l’intelligence artificielle Nina Chick, que vous connaissez peut être, 90 % du contenu en ligne pourrait être généré par des intelligences artificielles d’ici 2025, c’est à dire l’an prochain.

00:39:54:09 – 00:40:20:07

Qu’est ce que vous en pensez ? A t elle. Réseau de ressources. Les réseaux sociaux doivent donner leurs sources. Les réseaux sociaux ne donnent pas. Je suis avocat général, a été mon sans source. Moi, j’ai reçu cette news. Je ne sais pas du tout à ça. J’ai besoin, moi, en tant que citoyen, d’entendre plusieurs voix, de lire plusieurs journalistes et de comprendre d’ou vient cette information.

00:40:20:09 – 00:40:41:05

Oublions cette Minatchy qui, puisque c’est vous qui vous mettez à vous poser les questions. Mais je reconnais bien la professeur en vous et ce que à l’avenir est ce qu’à l’avenir c’est dur mais il n’y a pas de problème de fond de l’audience. Je reste dans mes bottes vos esprits voulez chercher vos sources, il n’y a aucun problème.

00:40:41:10 – 00:41:05:14

Tout va bien, mais ma source est devant moi. Chère source. Ah, ça va mieux comme ça, bien sûr. Allez y. Pas la peine de flatter l’esprit à l’avenir. L’ensemble des contenus que nous trouverons en ligne seront produits par des intelligences artificielles ou en tout cas la majorité de ses contenus. J’aime mieux ces propos là. Alors écoutez, c’est un risque effectivement qu’on soit entouré que d’informations qui viennent de machines.

00:41:05:23 – 00:41:26:15

Alors qu’est ce qu’on fait dans ces cas là ? Parce qu’ils ne s’agit pas d’écouter aucune voix. Ce que je dis tout à l’heure, moi, le journalisme, je dis à mes enfants que l’on doit s’occuper des enfants. Là, oui, je dis à mes enfants lisez plusieurs journaux. Confronter des sources confronter des voies à confronter des opinions. N’allez pas regarder sur les réseaux sociaux ce qui est dit parce que ce sont des machines qui sont en train de construire cette information.

00:41:26:16 – 00:41:49:21

Et moi, je sais comment elles marchent. Ces machines c’est des puzzles. On produit des suites qui ont l’air de propos sensés. La machine n’a aucune intention, elle n’a aucune compréhension de ce qu’elle dit. Elle n’est pas responsable Et nous, on projette dessus les capacités et les capacités d’avoir des connaissances, ce qui est faux d’avoir des affects. Parce que les machines pourraient vous dire aussi grâce à ces votes que vous êtes formidable, qu’elle vous aime ou je ne sais quoi.

00:41:50:05 – 00:42:14:17

Aucune émotion dans ces machines, rien de tout cela, même pas d’intention. Tout ça est de la pure algorithmique. Et le dernier point, c’est qu’elles ont aussi. Elles ne sont pas neutres, mais par contre on projette sur elles qu’elles ont des capacités aussi d’ordre moral. Et ça, c’est grave. Et qu’est ce que c’est les capacités d’ordre moral ? C’est ça vient du corpus utilisé et comme ce n’est pas transparent, on ne sait pas bien d’ou viennent ces informations.

00:42:14:22 – 00:42:37:13

Donc je dis attention, les journalistes peuvent utiliser ces outils parce que l’infobésité qui arrive de partout, il y a des informations partout va tout voir. Donc il faut savoir utiliser ces médias. Il faut faire confiance aux journalistes pour faire confiance aux scientifiques. Et ça, on devrait le redire parce que nous avons des méthodologies. Nous avons une éthique, nous avons une façon de classifier les choses, de les rendre publiques et c’est à vous de faire votre choix.

00:42:37:19 – 00:42:54:12

Et ce n’est pas un outil algorithmique de faire le choix pour vous. Sinon, demain, quelle rationalité vous aurez ? Celle d’une machine et peut être celle d’un géant du numérique de l’allemand. Ce que je ne sais qui qui est derrière ici en tire profit. Très bien. Alors je note que la justice m’a vraiment fourni des témoignages totalement en ma faveur.

00:42:54:20 – 00:43:21:20

Merci madame la présidente et moi je serai un bon souvenir. On essaye d’avoir un panel assez représentatif ce soir et c’est une parole d’experte devant un politicien alors auditionné Puisque vous êtes experte et vous venez de nous parler de neutralité et d’émotion et de traitement finalement de l’information. En réalité, des mégadonnées qui sont traitées par les algorithmes. Est ce qu’on ne peut pas néanmoins faire confiance à ces machines dites intelligentes ?

00:43:21:20 – 00:43:48:09

En tout cas. Pratiquant une forme de super calcul pour traiter et digérer l’information auprès d’un public extrêmement massif. Et de ce point de vue là, est ce que finalement, le rôle du journaliste n’est pas complètement caduque ? Obsolète ? Pas du tout. Je dirais qu’il est au contraire central. Le rôle du journaliste ? Pas du tout. Vous êtes vous confirmez ? Ah oui, d’accord, ces machines sont très utiles pour mouliner, digérer, etc mais c’est à vous de choisir.

00:43:48:09 – 00:44:11:13

C’est à vous de relire, c’est à vous de chercher les sources, c’est à vous de tout faire. Mes étudiants qui font leurs mémoires à partir de JPP par exemple, parce que ça vient de tout cela, GBT est venu polluer tout le discours sans information. Batman a fait un hold up, un hold up de nous donner des jobs, la malle de Daimler, son film, le créateur de Panahi et qui est la société qui a proposé de Jack GPT au monde.

00:44:11:18 – 00:44:26:01

Le cœur de système est en anglais, ça nous parle en français, mais derrière c’est en anglais. Nos opinions sont différentes. Il y a peu de temps qu’on l’interrogeait et on lui demandait quel est le jour de la fête nationale ? 4 juillet ? Ah oui ! Ah oui, il faut faire attention quand même à ce qui est en train de se passer.

00:44:26:09 – 00:44:55:07

Et donc, c’est essentiel de comprendre que non seulement ça mouline comme un puzzle des milliards de données et c’est une production statistique mais le principe derrière, ça vire dans l’ennui. Ce serait quand même on connait un mot, le sens d’un mot par ses voisins c’est la phrase essentielle pour comprendre comment marche LGBT comment marchent ces grands modèles. C’est à dire qu’on apprend à la machine tous les contextes dans lequel on trouvera un mot et c’est même pas souvent un mot qui est utilisé, mais une séquence de caractères.

00:44:55:15 – 00:45:18:14

C’est inhumain, ça n’a rien à voir avec la linguistique, ça n’a plus rien à voir avec tout ça. C’est de l’artisanat, de l’intelligence, artificielle, vous savez qu’est ce que ça a d’intelligent ? Mais rien n’a rien. En l’occurrence, ça devient plus artificiel et intelligent. C’est écrit sur des pancartes. C’est l’âge Voilà, il ne faut pas se laisser avoir et je pense que les journalistes sont essentiels pour bien.

00:45:18:14 – 00:45:49:13

Va t elle remplacer l’humain ? Tiens, la crise ça va vite et moins chiante on vous plait ? Merci. Et oui à un robot, une écharpe rouge et le tour est joué. Enfin bref, pour conclure sur cette histoire, il est essentiel que le journalisme soit là, garant d’une certaine vérité et qu’on propose en tout cas pas une seule voix et que le citoyen, les enfants demain soient à même de faire le tri et si on veut qu’ils apprennent ça, il faut qu’on les éduque à l’école pour pas prendre comme argent comptant.

00:45:49:22 – 00:46:11:10

C’est ce que racontent les réseaux sociaux. Ce que raconte un chat GPT parce que tout cela c’est de la manipulation de l’opinion. Je me permets une toute petite question Madame la présidente, mesdames, allez, allez y, allez y. Procureur, on a compris que c’était votre souhait. On a compris que vous étiez aussi une citoyenne derrière la scientifique. Si vous suit, je vous pose la question en votre for intérieur.

00:46:12:03 – 00:46:38:17

Si je vous demande à votre avis comment ça va se passer demain ? Est ce que vous croyez vraiment à ce que vous venez de nous dire entre vous et moi ? Plus 800 personnes ? Alors donc moi je parle pas tout seul mais derrière il y a tout un tas de scientifiques et des gens raisonnables. Et je pense qu’effectivement on va avoir un équilibre qui va émerger et je pense très très fort que le journalisme n’est pas mort et qui sera demain encore plus conscient d’être peut être garant d’une certaine vérité.

00:46:38:18 – 00:47:03:14

J’ai dit d’une certaine, c’est à dire il faudra regarder qui parle et pourquoi il pas regarder tout cela. Vous savez ce que c’est, ce que ça demande, si il ne se passe pas quelque chose entre vous personnellement. C’est une information personnalisée, donc c’est la nouvelle invention aux Etats-Unis, vous aurez les informations que vous souhaitez recevoir. Voilà. Donc on ne verra plus du tout.

00:47:03:18 – 00:47:22:20

Différents points de vue. C’est fini ça. C’est comme ce qui se passe sur les réseaux sociaux, c’est la mort de l’information. Donc premièrement, c’est ça gibt et robots qui vont chercher l’information sont utiles. Et deuxièmement, il faut savoir les utiliser. Et trois, ils ont perdu leur source. Il n’y a aucune vérification de quelconques vérités à l’intérieur de ces machines.

00:47:23:04 – 00:47:49:21

Or, le scientifique, comme le journaliste, a besoin de ces sources. Première chose il faut décrypter ce que dit ces machines, ce que disent ces machines parce que sinon, on va dans le mur. Et d’autant plus si la machine, demain, produit d’énormes montants de données qui sont à nouveau utilisées pour apprendre de nouvelles machines. Merci large. Je retiens que dans des applications, je retiens qu’il vaut mieux dans votre bouche un mauvais journaliste qu’une bonne intelligence artificielle.

00:47:50:02 – 00:48:30:22

Je ne peux que le déplorer Merci Monsieur le procureur Maître Bushnell, vous êtes impatient. Le témoin est à la défense. Bonsoir. Bien qu’il se soit déjà presque oui, tout à fait judicieuse. Monsieur le procureur, vraiment c’était parfait. Effectivement, vous nous rappeler à quel point les journalistes seront indispensables, y compris dans le futur. Je voudrais qu’on revienne sur un des grands fantasmes du procureur, c’est à dire les intelligences artificielles auraient une neutralité totale, une forme de vérité absolue.

00:48:31:10 – 00:48:54:07

Comme si la machine ne pouvait pas mentir. Pourtant, vous nous avez employé un exemple très clair les IA peuvent faire des erreurs. Elles le font. Elles ne font pas d’erreur ou pas d’erreurs. Elles sont juste de produire du texte de façon statistique. Pour elles, ça correspond pas à une erreur. Si dans mon corpus et je ne sais pas, moi, le bouquin d’Hitler, que de dire d’une certaine forme avec un certain aspect politique, c’est ça qu’on va retrouver après.

00:48:54:24 – 00:49:11:18

Rappelez vous de taille de Microsoft qui était un chat de bugs qui s’est adapté aux humains. Il avait été piraté par des gens qui lui parlait en faisant visiter les femmes sont les sous esclaves des hommes, des tas de choses comme ça. Mon politiquement correct. Et à force d’avoir une répétition comme ça, une botte avait appris ces termes là.

00:49:11:18 – 00:49:37:13

Il ne faisait plus que parler comme ça. Ce sont des machines, des algorithmes, sans aucune intériorité, ni parent, ni rien. Donc on leur fait dire ce qu’il y a dans le corpus. C’est là, il faut vérifier plus de transparence évaluer pour savoir ce qui est en face. Et nous, comme on aura à les utiliser quand même. Ces systèmes, il faut qu’on soit en capacité, non pas de douter de tout, mais de raisonner Que propose à dessein un robot qui découvre Mein Kampf ?

00:49:37:14 – 00:50:02:10

Duclert a lu un superbe bouquin. C’est la machine. Non, En octobre, Tom Hanks a dû expliquer qu’il n’avait rien à voir avec une publicité pour une assurance dentaire. C’était un fake, c’est à dire un film réalisé avec une intelligence artificielle générative. Lors des élections en Slovaquie, très récemment, de faux enregistrements audio d’un candidat parlant de truquer les élections sont sorties quelques jours avant le scrutin.

00:50:02:22 – 00:50:25:21

Il sera quand même bientôt difficile de croire ce que nous voyons ou nous entendons. Existe t il à ce jour un détecteur d’images ou de sons créé avec Unia ? Ou au contraire, faut il plus que jamais des personnes formées à la vérification ? L’information ? Il faut les deux puisque en fait, c’est un vrai sujet de recherche. On cherche en crypté dans ces données qui sont produites par les machines des filigranes.

00:50:25:22 – 00:50:43:01

C’est quelque chose qui est invisible à l’œil, mais qu’avec une machine à un algorithme, on va pouvoir déceler alors ce n’est pas totalement fiable à 100 %, mais ça pourra déjà être utile. Donc de plus en plus, on va aller vers des systèmes comme ceux là ou de raffinements de labels bio ou pas bio sur des données ou après on s’en doute.

00:50:43:04 – 00:51:13:19

Quand on voit le Pape en doudoune blanche ou vice président Macron faire les poubelles, on sait que si rien n’y fait, il faut aussi raisonner. Je pense que c’est important non seulement d’avoir une technologie de pointe, mais avoir des humains qui sont capables de raisonner. Et collectivement, on devrait monter des comités d’éthique pour effectivement aider, en tout cas dans cette transition, pour arriver à se débrouiller avec Cécilia, on s’en sortira très bien avec des journalistes éclairés et qui auront une certaines formations aussi sur ces concepts et sur une intelligence artificielle qui n’est pas le cas.

00:51:14:01 – 00:51:38:19

Les exemples que vous évoquiez à l’instant montrent bien que l’information est aussi désormais un terrain de guerre et que ces IA sont employées tout à fait par des puissances qui veulent souvent déstabiliser soit notre débat démocratique, soit au fond fragiliser notre capacité à vivre ensemble. À quel point est ce qu’il est vital aujourd’hui de pouvoir défendre une information vérifiée dans cette guerre de l’information ?

00:51:39:17 – 00:52:07:13

C’est effectivement vital parce que quand on ne sait pas sur tweeter, vous savez ces chiffres, quand on balance une information qui est fausse, cette news, on la retrouve. Les retraités sept fois plus tard que c’est plus facile, par paresse, d’aller vers un truc un peu fantaisiste, drôle ou n’importe quoi. Et les certains gouvernements utilisent ces moyens pour propager d’eux, comme on dit, de l’anarchie dans nos démocraties avec des fausses informations qui sont retweetés énormément.

00:52:07:20 – 00:52:29:04

C’est un vrai danger pour notre démocratie, c’est un vrai danger pour nos enfants. Il faut leur apprendre aux enfants à manipuler ces outils en ayant une vision très large, en allant lire et regarder différents médias et c’est très important ce que vous dites là. Effectivement, il ne faut pas non plus penser que partout il y a du complot et partout il y a des gens méchants qui ont envie de modifier l’information.

00:52:29:05 – 00:53:02:08

Mais c’est vrai que ça existe et pour que notre société marche bien en intelligence, on a besoin d’informaticiens journalistes, de journalistes, informaticiens, et de vrais journalistes. Mais il faut en tout cas propager cette information largement. Le journalisme n’est pas mort et nous n’avons donc pas besoin de procureurs. Accro au fake news. Merci Maître Kushner et merci. Lorenzo Villa vous pouvez retourner à votre place Merci pour les dessins qui ont ponctué ces auditions.

00:53:02:08 – 00:53:33:06

Coco Mesdames, messieurs. Les auditions sont terminées. Se consacrer avec Erika au tribunal pour les générations futures. Si vous nous voyez en cours de route, si vous étiez en direct ailleurs et vous revenez sur France Inter, vous êtes dans le tribunal pour les générations futures avec Erika et dans quelques minutes, nous entendrons le réquisitoire et la plaidoirie du procureur et de l’avocat de la décence de la défense afin de trancher la question qui nous occupe ce soir.

00:53:34:02 – 00:53:56:19

Le journalisme est il mort ? Les jurés, tirés au sort, qui étaient au premier rang, vont donner leur verdict Vous l’avez dit à votre meilleur ami, à vous aussi sans contact, à votre maman qu’il a dit, au voisin, à son boulanger et au facteur. Même son coiffeur est au courant. Alors, vous pouvez nous le dire aussi en nous déclarant votre évolution professionnelle, vous pouvez ajuster votre impôt.

00:53:56:19 – 00:54:14:15

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00:54:14:18 – 00:54:34:22

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00:54:59:00 – 00:55:36:16

C’est la question qui nous occupe ce soir. Il est bien vivant tout de suite. Les infos avec Daniel, Delphine et vous nous La crise du monde agricole va t elle prendre fin à Bruxelles ? Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est arrivé sur place aujourd’hui. Avant Emmanuel Macron, demain. Alors que la Commission européenne a commencé à donner des gages d’intervention pour limiter toute hausse incontrôlable des importations agricoles ukrainiennes, et surtout dérogations partielles accordées aux obligations de jachère qui sont imposées par la Politique agricole commune.

00:55:37:03 – 00:56:03:03

Une concession trop limitée pour les représentants des syndicats majoritaires. Le mouvement se poursuit. Autoroutes bloquées sur l’A6, les blindés de gendarmerie sont toujours positionnés et le marché de gros de Rungis s’est brièvement investi avec quelques dégradations par quelques dizaines d’agriculteurs en fin de journée. 91 interpellations, précise ce soir le préfet de police de Paris, qui explique que la ligne rouge avait été fixée et qu’elle a été franchie.

00:56:03:15 – 00:56:23:03

Mais il redit la consigne de modération donnée aux forces de l’ordre. On parlait du sommet des 27 à Bruxelles qui démarre demain, sommet consacré à l’aide financière et militaire à Kiev. Le chancelier allemand Olaf Schultz dit sa volonté de tout faire pour accroître l’aide militaire européenne à l’Ukraine. D’autant que les craintes d’une réduction de l’aide américaine sont réelles.

00:56:23:17 – 00:56:46:14

l’Union européenne ne fournira que la moitié du million d’obus qu’elle s’était engagé l’an dernier à livrer d’ici la fin du mois de mars, annonce par ailleurs Josep Borrel, le chef de la diplomatie européenne. Au Proche-Orient, l’UNRWA a toujours cible du Premier ministre israélien Benyamin Tania ou le réaffirme aujourd’hui, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens est totalement infiltrée par le Hamas, selon lui.

00:56:47:00 – 00:57:08:19

L’une, rurale, demande une enquête indépendante sur la question des douze employés qui sont soupçonnés d’être impliqués dans les attaques du 7 octobre. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, estime que l’agence est la colonne vertébrale de l’aide humanitaire à Gaza. Les maires de plusieurs grandes villes et métropoles écrivent au Premier ministre français au lendemain de sa déclaration de politique générale.

00:57:09:03 – 00:57:44:14

Ils expriment leur très grande inquiétude après l’annonce d’un assouplissement de la loi. Effet russe sur le logement social. Un nouveau record, celui du nombre de détenus en France au 1ᵉʳ janvier. Près de 76 000 personnes incarcérées. Une hausse de plus de 5 % en un an. Enfin, le football, la Ligue des champions féminine de Lyon accueillait le Slavia Prague pour la sixième et dernière journée de groupe par un match nul deux partout Ces dernières années, les dépistage précoce et les dernières innovations ont fait augmenter le taux de guérison de cancer.

00:57:44:14 – 00:58:08:09

Ce vendredi. France Inter se mobilise pour une journée spéciale La science face au cancer le six neuf, le treize quatorze, la terre au carré le 18 juin. Quelles sont les dernières découvertes en matière de vaccins ? L’intelligence artificielle représente t elle un véritable espoir ? Toute la journée, on fait le point sur les avancées scientifiques vaccins, nouvelles thérapies, intelligence artificielle. Journée spéciale la science face au cancer.

00:58:08:09 – 00:58:35:11

C’est ce vendredi sur France Inter, et Hélène Red pour tous ceux qui sont nuls en cadeau. Et ben raide, c’est comme la Saint-Valentin, ça peut coûter cher de l’oublier. Sauf que nous, on vous le fera pas payer. Cadeaux, mais aussi ticket restaurant. Mobilité et ses yeux et d’adresse dépensés pour être dépensés France Inter. Il est 21 h 04. Vous retrouvez Very Good Trip avec Michka Assayas un peu plus tard.

00:58:36:21 – 00:59:06:05

On vous propose la suite de notre expérience inédite et ludique. C’est le Tribunal des générations futures. Mettez le sel ! Merci beaucoup à vous. Delphine est venue. On retrouve un point avec l’actualité à 22 h sur Inter et tout de suite. Dernière ligne droite. France Inter is back. Erika vous présente le tribunal pour les générations futures. Une expérience de radio inédite, un format original et ludique, en direct et en public au studio 104 de la Maison de la radio et de la musique.

00:59:06:14 – 00:59:32:08

Présidée par Mathilde Chérel, ce soir, le Tribunal pour les générations futures doit débattre de la question suivante. Le journalisme a t il encore un avenir ou est il menacé ? Mesdames et messieurs. Silence. La cour a jugé bon. J’ai presque envie de vous demander de vous lever. Alors effectivement, bravo ! Bravo à vous !

00:59:34:24 – 01:00:09:10

C’est le moment, c’est le moment fatidique. Ce tribunal pour les générations futures doit trancher sur le sort du journalisme. C’est à l’avocat de la défense et au procureur de prendre maintenant la parole pour convaincre les jurés. C’est l’accusation, c’est décalé. Cofondateur du Avec Erika qui commence dans le rôle du procureur ce soir. Merci, merci, merci C’est vraiment ce qui s’appelle être un procureur commis d’office Mon cher jurés, c’est vous qui allez voter tout à l’heure.

01:00:09:11 – 01:00:40:12

J’espère bien que vous n’allez pas écouter et prendre en considération le tissu de propagande qui a été proféré depuis 1 h sur ce procès. Pas de la part de la présidence, pas de la part de la présidence. Votre honneur ? Pas vous, jamais. Évidemment, Évidemment, le journalisme est mort. Évidemment, le journalisme est mort. Alors ça ne s’est pas complètement vu ce soir en mais je vais quand même essayer de le prouver et vous verrez qu’au final, j’ai raison, on vous écoute.

01:00:41:15 – 01:01:04:13

Vous avez beaucoup menti ? Chers témoins, vous avez fait preuve d’une mauvaise foi assez hallucinante. Et pourtant, je vais essayer de trouver dans tout ce que vous avez raconté. De quoi prouver ma ligne. Le journalisme est mort Monsieur Deloire, on va commencer par vous. Êtes vous Monsieur Deloire, Monsieur Deloire ? Votre sens du devoir vous honore. Les gens aiment les journalistes.

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Le journalisme se métamorphose. On aura encore besoin de grandes enquêtes. Un discours finalement aussi émouvant qu’un plaidoyer du PDG de Total. Les jeunes diplômés rêvent de travailler pour nous. Les gens sont attachés aux énergies fossiles. Mais rassurez vous, nous avons entamé notre transition. Regardez, nous investissons dans les éoliennes Pas crédible, madame Maurice. Êtes vous, madame Maurice, madame Maurice, Alice Coffin L’objectivité n’existe pas.

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Alors mme Maurice, vous êtes la divine surprise de cette profession. Vous êtes jeune. Symbole de la génération climat. Vous êtes une pourfendeuse des puissants. Vous êtes à l’aise avec l’écrit, avec l’image, avec les réseaux sociaux, même si vous n’aimez pas raconter ce que vous avez mangé au petit déjeuner. C’est bien triste. Avec vous madame Maurice, les 39 000 détenteurs de la carte de presse qui je le précise pour notre public non averti, permet de rentrer gratos dans les musées sans faire la queue et de retirer et de retirer 7 500 € de son être imposable.

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Les 39 000 détenteurs de la carte de presse d’easyJet se sentent rassurés. Sauf que voilà, êtes vous vraiment une journaliste ? N’êtes vous pas plutôt une lanceuse d’alerte ? Et je ne le critique pas. On a besoin de lanceurs d’alerte. Madame de Villars, madame de Villars. Moi non plus, je ne suis pas convaincue sur vos déclarations là. Et stupide. Venez vous de nous dire Et il va falloir des comités d’éthique ?

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Je précise le mot stupide n’a pas été prononcé. On retournera, on écoutera les bandes, mais le comité d’éthique, oui, alors ça c’est merveilleux. Nous sommes dans un pays merveilleux quand il y a un problème, un comité d’éthique. Est ce que vous y croyez vraiment ? Est ce que vous y croyez vraiment ? Alors certes, vous nous avez dit aussi les journalistes vont devoir se former.

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Montée en compétence, on va avoir besoin d’informaticiens. Un journaliste Là encore, est ce que vous avez déjà demandé à un journaliste français de se former Je ne vais pas vous décevoir, cher Laurence, mais ça va être chaud de transformer un journaliste hexagonal en un geek de la Silicon Valley. Alors, Axel Bossard, certains jours, vous étiez censé être mon témoin Les choses n’ont pas été présentées comme tel.

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Moi, j’avais un peu comme ça. Je ne sais pas que je m’étais offert un film. C’est ce qui s’appelle vraiment une date ratée.

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Mais néanmoins, j’ai retenu que sans Twitter, Médiapart aurait moins de succès. J’ai retenu que pareil pour vous non plus. L’objectivité n’existe pas. Vous avez eu toutefois le courage et l’honnêteté d’affirmer que vous n’étiez pas vous même un journaliste, mais un chroniqueur dont vous n’étiez pas une sorte d’Albert Londres en culottes courtes.

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Finalement, vous seul dans ce procès, avez parlé relativement sans filtre, avec une forme de candeur qui vous honore. C’est vrai, en effet, si je parlais un peu le langage de mes enfants, l’objectivité des hommes et c’est boring. Alors Mesdames, messieurs les jurés, cher public, Dans quelques instants, l’avocat de la défense qui lui est très grassement payé il n’est pas commis d’office va tenter une manœuvre désespérée pour vous faire croire que le journalisme a encore un avenir Mais soyons, soyons sérieux, deux secondes.

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Essayons d’être un tout petit peu honnête avec nous mêmes et surtout de respecter nos propres intuitions. Bob Woodward, Les hommes du président. La grand messe du 20 h. Le journal du soir de référence. Tremper sa plume dans sa plaie, c’est pas pour nous, c’est une vraie citation. Et toutes ces fables pour étudiants en école de journalisme, c’est terminé. Le journalisme est mort tout simplement parce qu’il a fait son temps.

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Comme Maître poussière, vous pouvez le regretter, mais vous pouvez aussi, comme moi, sabrer le champagne dans l’ère des notables assermentés fesses qui vous expliquent comment comprendre le monde et quoi penser est révolu dès lors que l’information est partout. Les nouvelles générations n’ont ni besoin ni envie de journalistes. Elles n’ont que faire de vos maîtres à penser qui leur servent de la croissance verte et du néo libéralisme à longueur d’éditoriaux.

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Je suis en France en théorie. Attention à ce que je raconte plus. Surtout vous n’avez pas de preuves, mais bon, c’est pas mon cas, c’est pas mon but. Je ne suis pas journaliste. J’imagine ne mettre que dans quelques instants. Vous allez nous servir une main sur le cœur. Un plaidoyer vibrant pour le journalisme, seul rempart contre les dictatures.

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A votre place ? En tout cas, c’est ce que je ferais. Mais la vérité, vous le savez très bien, c’est que la plupart des journalistes font déjà écrire leur article par GPT. D’ailleurs, vous même, votre plaidoirie est écrite à partir du PDF Bon voilà. Soyons francs, ça fait longtemps que les journalistes ne trempent plus leur plume dans la plaie.

01:06:12:14 – 01:06:48:20

La vérité, c’est qu’on n’a pas besoin du journaliste pour savoir qu’on vit sur une planète à plus de quatre degrés ou que les milliardaires sont encore plus riches que l’année d’avant. D’ailleurs, ça tombe bien, la presse est détenue par les milliardaires qui nous informent. En vérité, ce sont les citoyens. Ce sont les ONG. Ce sont les activistes qui vivent et qui ressentent les situations Le journalisme est mort, le journalisme est mort et la meilleure preuve, c’est que le gouvernement est obligé, s’est cru obligé de monter des états généraux de l’information pour nous faire croire qu’il peut encore retarder l’inéluctable.

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Ainsi donc, mesdames, messieurs. Après le réarmement industriel, après le réarmement civique et le réarmement démographique, voici donc venu le temps du réarmement informationnel. C’est beau comme un discours de politique générale Oui, chers jurés, faites votre deuil, faites votre deuil et réjouissez vous le journalisme est mort, vive la liberté d’informer ! Vive la fin des frontières entre le peuple et l’information.

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Et je dirais même plus cher Christophe Deloire. Vive l’information sans frontières ! Merci bien. Merci au procureur PLR Le dernier mot de ce tribunal pour les générations futures est à la Défense. Alexandre Kouchner, journaliste et éditorialiste du Quebec Erika, dans le rôle de l’avocat de la défense. C’est à vous, oserais je dire, qu’on compte sur vous dans cette maison pour défendre le journalisme ?

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Madame la présidente Mesdames et messieurs les jurés, chers auditeurs, chers auditrices publiques, chérie mon amour oui t’as une question sur les vaccins ? Demande à Bouba, ce rappeur diplômé en médecine de la fac, de tweeter sur le conflit israélo palestinien. J’ai une source fiable Poupette, Kenza. Plus d’un million d’abonnés sur Snapchat. Ou elle vend un blanchisseur dedans. Interdit. Et pour la beauté capillaire ?

01:08:18:23 – 01:08:42:02

Le meilleur, c’est Aymeric Lompret. Alors il est pas beau, le futur du journalisme, selon le influenceur libertarien du prétoire. Son réquisitoire n’était qu’une longue fake news, c’est à dire, au fond, un mensonge. La seule information à retenir, c’est que le procureur est a la justice quelqu’un de masse qui est a la liberté d’expression. Et Francis Lalanne a la vulgarisation scientifique.

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Le journalisme est bien vivant. Demandez donc à Nestlé, François Fillon ou Jérome Cahuzac ce qu’ils en pensent. Surtout, le journalisme est plus nécessaire que jamais. Alors c’est vrai, il y a parfois de l’info sur les réseaux tribaux. Elle vient de journalistes comme Paloma, Maurice LeMonde ou France Info, pour qui c’est un moyen de diffusion. C’est une évolution du journalisme.

01:09:08:06 – 01:09:35:00

Pas sa disparition. Le problème ignoré par le procureur, c’est que ces plateformes mettent sur le même niveau l’interview d’un médecin spécialiste en virologie. Et les délires, les délires d’un inhalothérapeute, c’est à dire quelqu’un qui vous conseille de boire votre pipi. Alors moi, je ne juge pas long. Dynamisme du procureur. Chacun sait qu’il Mais ce qui me rend perplexe, c’est sa complicité avec le conspirationnisme.

01:09:35:18 – 01:10:04:19

Pour le community manager de l’accusation, le média fait le journaliste. Vous diffusez ? Vous êtes journaliste. Mais en fait, si les moyens faisaient le métier, eh bien tous les propriétaires de casseroles seraient des chefs cuisiniers. Parce qu’en fait, diffuser n’est pas forcément informer et l’information n’est pas un contenu comme un autre. Sa qualité dépend de sa véracité. Pour la garantir, Axel Bossard nous l’a rappelé il faut une méthode et une éthique.

01:10:05:00 – 01:10:29:21

Vérifier les faits, recueillir les témoignages et les recouper avec une fin du contradictoire. C’est long, ingrat et plus dangereux qu’envoyer un tweet. Mais c’est ça le journalisme. Raconter le réel. Brosser le portrait du présent et éclairer nos choix collectifs. Parce que oui, c’est cool d’expliquer Internet à sa grand mère. Mais il faut aussi lui dire que, contrairement à ce qu’elle entend assez news non C’était pas mieux au temps de Charles Martel.

01:10:30:00 – 01:10:59:06

Et non, le dérèglement climatique n’est pas un complot des famines nazis pour déguiser le fait qu’il y ait trop de musulmans dans l’écriture inclusive La vérité, c’est que mettre un carteron d’éditorialiste en retraite autour d’une table pour commenter leurs passions tristes, c’est pas du journalisme. Et l’information que nous recevons conditionne notre rapport au monde. Raison pour laquelle Paris-Match a été transformé en son magazine.

01:10:59:24 – 01:11:25:20

Il faut donc sans relâche défendre le journalisme, son obsession de la vérité et ses moyens pour la révéler Christophe Deloire nous l’a expliqué. Informer est une nécessité démocratique. La finalité du journalisme, c’est la liberté des citoyens à exprimer un avis éclairé. Son contraire, c’est la rumeur, le mensonge et la propagande. C’est pour ça que les premières victimes des dictatures sont les journaux.

01:11:26:05 – 01:11:57:03

C’est pour ça que 45 journalistes sont morts l’année dernière. C’est pour ça que le prix Nobel de la paix est allé à Narjiss Mohammadi. La journaliste et militante pour les droits des femmes, détenue encore à ce jour en Iran. Et il faudrait dire à ces hommes et ces femmes qu’ils se sont sacrifiés pour un idéal jugé dépassé par le Lafesse des prétoires qui préfèrent être sur Tik Tok arrêtez d’attaquer le procureur, quelle heure concentrez vous sur votre pays ?

01:11:57:08 – 01:12:22:08

Merci votre honneur. Absolument madame la présidente, si vous n’aimez pas la vérité, monsieur le Procureur. Non dégoûté par les autres et surtout pas maintenant, car Laurence de Villars nous a averti les intelligences artificielles générative posent un défi inédit à notre capacité à différencier le vrai du faux. En Argentine, en Slovaquie et aux Etats-Unis, du contenu créé par des y a été employé dans des campagnes électorales.

01:12:22:20 – 01:12:50:07

Comment voter librement sans personne pour détecter ces manipulations, enquêter, révéler, informer la mission du journalisme est plus vital que jamais face à l’IA. Voilà ce qui est en jeu ce soir, à savoir si vous voulez que vos enfants soient informés ou manipulés. Mais au fond, l’avenir du journalisme il ne se joue pas que face à l’île se joue aussi face à nous mêmes, dans le fracas du monde.

01:12:50:07 – 01:13:18:18

On est tenté de ne plus regarder ce qui nous effraie et de ne plus écouter que ceux qui pensent déjà comme nous. La sécession d’avec le réel, le bien comme rapport au monde, la bulle de filtres dans la vraie vie, voilà le danger. Alors je sais que parfois, vous en avez marre des mauvaises nouvelles et que vous soupçonnez aussi les journalistes Mais au fond, leur rôle n’est pas de nous réconforter, c’est nous permettre de comprendre le présent pour nous éviter l’abîme à nous et nos enfants.

01:13:19:01 – 01:13:46:08

Nous devons accepter qu’on ne peut pas choisir sa réalité, que l’information ne peut pas être une confirmation et que les faits ne sont pas une opinion. Et pour cela, nous avons plus que jamais besoin d’une information impartiale, libre et accessible. Mesdames et messieurs les jurés, chers Jean-Luc, Sarah, Perrine, Raphaëlle, vous tous et toutes qui nous écouter. L’obligation de subir nous donne le droit de savoir.

01:13:46:18 – 01:14:13:16

Le journalisme nous en donne les moyens. En vous prononçant ce soir. Souvenez vous que la démocratie meurt dans l’obscurité et le verdict que vous allez rendre sera le titre du Journal de demain. Je vous propose. Non, nous n’atteindront pas la lumière. Merci. Merci. Notre confrère L’heure du verdict a sonné. Je demande maintenant aux quatre jurés qui étaient au premier rang de me suivre pour délibérer.

01:14:13:22 – 01:15:17:00

Nous serons de retour dans deux minutes en mon absence. Réfléchissez bien, vous, spectateurs spectatrices, parlez de votre voisin, votre voisine. Car en cas d’égalité, vous seriez amenés à donner votre voix. À l’applaudimètre, ce sera la cinquième voix de ce tribunal pour les générations futures. A tout de suite, nous partons délibérer Un festin m’a fait entrer en action sous Oui, j’ai reçu les invités, mais je n’ai plus grand chose C’est raté.

01:15:19:10 – 01:18:02:19

Je juge un système de Chopin à un certain stade chargé de statuer sur la place de l’Opéra, les pompiers de Paris s’allument un service mais du même taille devant 222 avions à 20 Un vol ne s’est pas fait changer par la suite, se plaint Chopin. Mais je cache la statue se plaint le pilote de récupération. Le bail se fait sur du 20 et du Norah Jones sur France-Inter Running.

01:18:04:11 – 01:18:31:02

Le tribunal pour les générations futures mais toutes sirènes sur France-Inter. Mesdames, messieurs, ici votre président, de plus pour très longtemps. En direct du studio 104 de la Maison de la radio avec le média du futur. Is back Erika ? Notre tribunal pour les générations futures va rendre son verdict après quatre auditions. Un réquisitoire par une plaidoirie. A la question Le journalisme est il mort ?

01:18:31:02 – 01:19:20:08

Notre jury a répondu Nous nous sommes entretenus derrière ce rideau avec Jean-Luc, avec Sarah, avec Perrine, avec Raphaël qui ont voté à quatre voix contre ? Non. Le journaliste n’est pas mort. Voilà le verdict, nos jurés ayant précisé que dans le cas de Sarah, elle ambitionnait une carrière dans le journalisme et un certain Pierre dans sa décision. Les autres jurés ayant témoigné également que d’être présents à la Maison de la radio un mercredi au delà de 20 h en famille, pouvait éventuellement faire d’eux des personnalités orientées dans leur décision.

01:19:20:08 – 01:19:53:08

Mais c’est en leur foi profonde qu’ils ont décidé de voter contre. Non, le journalisme n’est pas mort, mesdames, messieurs, la séance est levée Bravo ! S’en prendre à l’art, alors j’espère. J’espère que vous n’êtes pas. N’êtes pas rancunier. Procureur quelle heure ! Merci infiniment à US belle Erika pour ce format original. A la cour donc. Thierry Galère, cofondateur du Quebec Erika.

01:19:53:14 – 01:20:33:15

Dans le rôle du procureur ce soir, Alexandre Goussev, journaliste éditorialiste du Quebec Erika. Dans le rôle de l’avocat de la défense Merci à nos invités, nos témoins. Paloma Maurice, journaliste écologie et société chez Place France Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières et président du Forum sur l’information et la démocratie Axel Baussart, dit Tasiaux, expert en social media, fondateur du Média Flowters et chroniqueur chez Mouv, que vous entendrez demain matin.

01:20:33:15 – 01:21:12:15

Enfin, Laurence de Villars, professeur en informatique appliquée aux sciences sociales à l’université Paris-Sorbonne. Ouais, Merci infiniment aux jurés. Merci d’avoir joué le jeu, merci au public, aux 104 nombreux labos. Merci à nos auditeurs de millions qui étaient avec nous ce soir. Merci également à notre dessinatrice Coco Rendez vous en ligne pour visualiser ces dessins qui auront bien fait réagir la salle ce soir.

01:21:13:01 – 01:21:37:08

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Xavier Faltot

Xavier Faltot: Media Mutant, brille par ses images expérimentales, mêlant art, technologie, cinéma et poésie. Dès ses débuts avec l’artiste Shu Lea Cheang, il sait capturer et danser avec le réel. Ses œuvres, à la fois provocantes et captivantes, reflètent une compréhension profonde de la globale culture actuelle. Samouraï virtuel multimedia et pionnier français dans l'utilisation des outils offerts par le web, il attend depuis toujours l'arrivée des intelligence artificielles. Aujourd’hui à l’aise avec les machines qui créent en vrai, il joue et fabrique des mondes animés à la carte ou des univers virtuels inconnus. ////// Xavier Faltot: Media Mutant, shines through his experimental images, mixing art, technology, cinema and poetry. From his early work with artist Shu Lea Cheang, he has captured and danced with reality. His works, both provocative and captivating, reflect a deep understanding of today's global culture. A multimedia digital samurai and French pioneer in the use of web tools, he has always awaited the arrival of artificial intelligence. Now at ease with the machines that create the real thing, he plays with and creates bespoke animated worlds or unfamiliar virtual universes.
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