Yvannoé Kruger: Camille interview Paris #4
Interview et portrait d’Yvannoé Kruger, directeur artistique de Manifesto et de POUSH, le 1er incubateur d’artistes à Clichy.
Retrouvez les informations pratiques sur les sites de POUSH et de Manifesto
POUSH: 6 Boulevard du Général Leclerc, 92110 Clichy
La première fois que je suis allée à POUSH, “l’incubateur d’artistes”, j’en suis ressortie surexcitée, un peu comme une petite fille qui aurait découvert un jardin secret, un terrain de jeu aux infinies possibilités de créations et de rencontres. POUSH c’est une immense tour de bureaux à Clichy, porte Pouchet, occupée par 224 artistes de plus de 30 nationalités différentes depuis mars 2020 et ce jusqu’à la fin de l’année 2021. Ce pari ambitieux et génial découle d’une première expérience réussie à l’Orfèvrerie (Saint-Denis), au sein de laquelle l’agence Manifesto a orchestré une occupation temporaire dans une ancienne usine par 80 artistes de l’automne 2018 à l’été 2019.
Le directeur artistique de l’agence Manifesto à l’origine de cette incroyable résidence d’artistes s’appelle Yvannoé Kruger. Passionné de cinéma, de design et d’art, formé au London College of Communication et à la Central Saint Martins à Londres, Yvannoé est revenu en 2011 au sein de la capitale française afin de se consacrer à ses projets artistiques.
Oui, bizarrement je pense que c’est le fait d’être parti qui m’a permis de redécouvrir ma ville.
Yvannoé Kruger
Désireux de poursuivre ses rêves de cinéma, il travaille tout d’abord en tant qu’assistant de production sur le long-métrage de Valérie Donzelli, Main dans la main avant d’être débauché par Vittoria Matarrese alors qu’il “lui marchait sur les pieds” lors d’une soirée, pour rejoindre l’équipe de production artistique du Palais de Tokyo. Yvannoé participe à la réouverture du Centre d’art, lieu culte et pionnier de la création artistique d’aujourd’hui. Fort de cette expérience et au détour d’un dîner, Yvannoé rencontre Hervé Digne, fondateur de Manifesto qui lui propose de rejoindre l’équipe afin d’y apporter son énergie dynamique, jeune et entreprenante. Grâce au succès de l’Orfèvrerie, Yvannoé est devenu le directeur artistique de l’agence et par conséquent de POUSH.
Lorsque Yvannoé se voit confier l’immense immeuble porte Pouchet, il contacte 80 artistes de nationalités différentes afin de leur proposer de faire partie de l’aventure. La thématique proposée par Yvannoé est la frontière, inspirée par la présence du périphérique à côté de l’immeuble qui incite à questionner cette idée de séparation porteuse de fractures tout comme d’unions. Aujourd’hui, POUSH réunit 224 artistes sur 8 étages qui bénéficient de leur propre atelier/studio au sein de cette énorme résidence. Les artistes collaborent pour s’approprier les lieux et le rendre à leur image: internationale, colorée, éclectique, collaborative et dynamique. Depuis son ouverture, et d’autant plus avec ce confinement interminable, POUSH organise de nombreuses expositions, des journées portes ouvertes, des collaborations avec la ville de Clichy, le Grand Paris Express, les écoles et d’autres lieux culturels porteurs de la même vision avant-gardiste, excitante et inclusive.
Au niveau des frontières, il se passe souvent quelque chose d’intéressant, plus excitant ou en tout cas car il y a une petite étincelle, un petit frottement qui fait que ça donne de nouvelles idées.
Yvannoé Kruger
L’autre grande passion d’Yvannoé c’est la cuisine et lorsqu’il apprend que je suis vegan ET gluten free il m’annonce avec un sourire: “Ah et bien, ravi de t’avoir rencontrée!”. En effet, il a passé presque tout son temps libre durant le confinement à cuisiner. Les restaurants, les terrasses et pouvoir se réunir autour d’une table sont ce qui lui manquent le plus durant ce contexte de crise. D’ailleurs, il prépare une prochaine exposition à POUSH pour cet été sur le monde du ventre et l’importance des repas. La première partie portera sur le cru, le cuit et l’importance de la flamme dans la cuisine et le moment convivial du repas. La deuxième partie sera sur la sublimation et la dégradation des aliments. Enfin une troisième partie sur la mort par Pasteur et l’aseptisation totale de notre alimentation. Une exposition qui s’annonce on ne peut plus d’actualité!
Le brûlé, la flamme dans l’art, etc. C’est aussi les premiers moments où on raconte des histoires, parce que c’est aussi cela le rôle des artistes autour d’un feu dès que le soleil se couche.
Yvannoé Kruger
Stagiaire polyvalent à la Chambre à Air, où il rencontre Xavier Faltot, réalisateur d’un documentaire sur la disparition de la culture Cockney ou encore résident en tant qu’aide soignant les étés à la Pitié Salpétrière, Yvannoé semble avant-tout enthousiasmé et fasciné par l’être humain et son infini potentiel créatif.
Je perçois qu’Yvannoé est passionné d’histoires, que ce soit au cinéma, autour d’un bon repas ou en orchestrant une exposition; il s’attèle avec rigueur, spontanéité, audace et originalité à la transmission de messages, de savoir-faire et s’investit avec ambition dans la création du monde artistique inclusif, diversifié et novateur de demain. Yvannoé est positif et souriant quant au futur et il a conscience de sa position privilégiée au sein d’une société qui peine à entrevoir un “silver lining” à la situation actuelle. Il a hâte de pouvoir reprendre également sa quête des “adresses les moins branchées de Paris et ailleurs”, compte Instagram qu’il tient avec son ami, Thibaut Bruttin, sur lequel ils documentent leurs découvertes des petits bars, troquets sans prétention qui se prêtent justement aux rencontres insolites et aux histoires racontées simplement autour d’un verre.
Après l’interview, Yvannoé me conduit dans quelques ateliers de POUSH où je découvre le travail poétique et aquatique de l’artiste peintre Charles Hascoet, puis je me rends dans le studio du collectif et éditeurs indépendants First Laid avant de passer un long moment à discuter avec l’artiste multimédia Samuel Fasse, jeune surdoué passionné (et passionnant) qui utilise la sculpture et les nouvelles technologies pour étudier et questionner les nouvelles formes d’expression du corporel. Le temps s’écoule et j’ai envie de rester dans cet endroit aux ondes stimulantes et grisantes, j’ai envie de continuer à pousser ces portes qui l’air de rien, donnent toutes sur le jardin secret d’un artiste ou de plusieurs qui ont la chance de faire partie de cette entreprise géniale et accueillante, bourrée de talents et saisissante.
Troublée par son parcours et son habileté à sublimer l’art, je pose une dernière question à Yvannoé avant qu’on ne se quitte, pour ne plus se revoir peut-être, car vu mon régime alimentaire, il pourra difficilement m’inviter à dîner: “C’est quoi Faltot pour toi?”. Il sourit et me répond:
Faltot c’est réinventer pleins de choses et croire en pleins de choses, il m’a surtout donné beaucoup d’envies.
Yvannoé Kruger
La boucle est bouclée car je ressors de cette rencontre, inspirée, stimulée et pleine d’envies!
Retrouvez la transcription automatique par Transcriptive:
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Camille Interview Paris Je vais refaire ma vie tout seul à Paris.
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Aujourd’hui, je rencontre Yvannoé.
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Bonsoir, bonsoir Camille, enfin bon après midi.
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Bonsoir à tous et bon après midi, on va dire ça. Est-ce que tu peux me dire où est ce qu’on est là?
00:00:20:04
On se trouve dans une grande tour de bureaux qui surplombe le périphérique et qui est une ancienne tour d’experts comptables, puis de pleins de petites boites différentes qui sont venues ici. Il y a beaucoup, comme tu peux le voir dans les couloirs, des panneaux avec écrit Team building size. Maintenant, les salles s’appellent les salles William Shakespeare, la salle Marco Polo, la salle Victor-Hugo, donc un panel très logique de personnalités. Mais si on va un petit peu plus loin et qu’on pousse les portes, c’est une grande résidence artistique. Je pense une des plus grandes d’Europe, où il y a maintenant 224 artistes en résidence, 224 sur n’inclue. Tous les gens qui viennent ici, c’est aussi leur assistant aussi, le staff, etc. Qui travaillent, les artistes.
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Ca s’appelle Poch.
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Ce lieu s’appelle Pocho et pas parce qu’on n’est pas Pouchet. C’est la porte la moins connue de Paris. D’accord, il y a des gens que les gens connaissent parfois, comme tu peux le voir par la fenêtre. Juste là, c’est la fourrière de Paris qui est juste en face de nous. On est vraiment chevauche la faille entre entre Paris et Clichy. Les gens connaissent la porte Pouchet, soit pour sa station service Total qui est juste à côté, soit pour la fourrière qui est juste en face.
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OK. Et donc, du coup, ce lieu ne pas pouch. Avant, il n’y avait pas d’autre pouch auparavant.
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Non, il n’y avait pas de pouch auparavant. Il y avait un flash. Je ne sais pas dans quel sens on va faire cette description, mais là, on avait fait notre résidence d’artiste juste avant. Ça s’appelait L’orfèvrerie ou d’ailleurs. Il avait fallu que tu connais bien Thadée faire un petit tour avec moi là bas. Il y a quelques temps et c’était une aventure. C’était une sorte de grand paquebot industriel, un village industriel de la fin du 19ème siècle, de 1874, je crois, qui était partiellement occupé avec une centaine d’artistes. Des artistes très importants de la scène française et internationale parce que le lieu se prêtait à des très grandes productions.
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Donc, du coup, l’objectif des manifestants, c’est la boîte pour laquelle tu travailles et trouver des lieux afin de trouver ou bien de les avoir mis à disposition pour pouvoir créer des résidences et faire une résidence d’artistes plus ou moins longue, selon le temps qu’ils peuvent avoir avec les lieux. C’est bien ça?
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Non, pas du tout. C’est une de nos missions. C’est Manifesto. C’est une entreprise qui, en gros, met en relation des artistes et des projets, que ce soit des projets publics. Ça peut être créer un parcours d’oeuvres, créer des œuvres, un bâtiment, une œuvre. Je sais pas si tu vois ce que c’est, mais Boursault, Modo, c’est quand même un nouveau bâtiment à construire ou rénover, intégrer une dimension artistique dedans, aussi belle de travail sur le territoire, avec des associations, des écoles. On travaille beaucoup en Seine-Saint-Denis, notamment sur les projets du Grand Paris Express, pour lequel Manifesto depuis ses débuts dans Bordeaux. Direction artistique dans tous, soixante quatre nouvelles gares qui vont peupler tout le Grand Palais. Et de plus en plus, on travaille aussi à l’étranger, sur tous les continents.
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Il Manifesto, c’est français, Manifesto, c’est français. NACA est très mal fait dans les manifestations françaises.
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C’est moi qui a été créée par Farre, fondée par leurs collègues et Harvey Digne, qui viennent trouver d’autres secteurs assez différents et qui sont réunis. Je pense aussi pour expérimenter avec les artistes et c’est ce qui c’est ce qui nous excite tous beaucoup dans cette boîte.
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N’est pas faire des choses classiques et essayer justement de sortir des sentiers plus habituels des résidents. C’est bien ça, NACA, et du coup, je travaille pour manifester. Depuis combien de temps je serai manifeste depuis trois ans.
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Je suis le directeur artistique de Manifesto. Maintenant, donc, par extension, de Push. Et voilà, c’était au départ. C’était plus des missions ponctuelles, etc. Et ça s’est un peu consolidé en créant ce nouveau lieu qui s’appelait L’orfèvrerie. Maintenant, c’est beaucoup de différentes directions artistiques. Je fais toujours des expositions à côté. Je suis commissaire d’exposition avant tout.
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Et du coup, pour finir, juste quelques mots sur la peau. Vous êtes ici pendant combien de temps encore?
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Alors poussez pour ne pas toucher.
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Je ne regarde pas quelqu’un Pouch, c’est une aventure qui dure normalement 20 ans, qui a commencé en mars dernier, donc malheureusement, je n’étais pas le meilleur moment pour commencer une aventure au bout de deux semaines.
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Les artistes ont dû plier bagage et se confiner chez eux ou très loin, et on a pu vraiment ouvrir les lieux mi mai. Et au départ, c’était jusqu’à juillet cette année 2021 et donc à peu près un peu plus d’un an d’occupation. Et là, on a une extension jusqu’à décembre, à voir en fonction du projet du promoteur. Pour le promoteur de ces SOGB d’excellence qui ont bien voulu jouer le jeu et collaborer avec nous même, nous aider à faire en sorte que tout se passe bien ici, il y a un projet de façade qu’une artiste va produire grâce à grâce à Sauget. Donc, c’est assez chouette d’avoir des collaborateurs comme ça. Des personnes même invitants, qui nous font confiance et surtout qu’ils viennent pas du tout de cet univers là et qui pourraient avoir peur de se dire il y a 200 artistes qui viennent. Parfois, quand la traduction est mauvaise, il y a 200 fumeurs de pétards qui arrivent à travailler à 16 heures tous les jours et qui font la fête. C’est souvent comme ça qui traduisent ce genre de projet là. C’est pas du tout le cas. En plus des gens assez propres qui sont ici, ces gens qui ont en général la moyenne d’âge, c’est 33, 34, 32, 33 jours. Pendant ces deux là, il y a quelques très jeunes, mais la plupart sont quand même sont quand même un gros bagage professionnel depuis un bout de temps.
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Ils sont établis et du coup, comment vous les avez choisi? Les artistes qui sont venus ici ont postulé et ils ont été sélectionnés.
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Les 90 premiers. C’était moi qui les ai choisis. C’était deux semaines de coups de fil un peu assez intenses, de coups pour essayer de sonder. Déjà, si les artistes étaient intéressés par un projet comme celui là, parce que le bâtiment se prêtait pas spécialement à production. C’est un bâtiment de bureaux avec des fenêtres occultées pour économiser de la clim, des ascenseurs qui sont un peu les poumons du bâtiment. Du coup, il y en a quatre, voire trois plutôt, qui fonctionnent en permanence. On voit là qu’on a une taille assez réduite, mais c’est le format d’oeuvres qu’on peut transporter et celui des ascenseurs, des faux plafonds partout, de la moquette. Donc, il fallait faire un peu de travaux et un peu de tous les artistes. On est un peu mis la main à la pâte pour rendre le lieu un peu plus, un peu plus excitant et un peu plus brut. C’était plus un travail de remise en place au corail qu’on ajoutait.
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Et pour le reste, les autres 120 artistes qu’il a choisis parmi les 100 premiers de Cousté 190.
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Ensuite, on a fait loptique. Le but n’était pas du tout d’avoir 90. On pensait plutôt une vingtaine pour tester le lieu. Sa première interview? On parlait plutôt d’une vingtaine d’artistes. Et quand un jour, on s’est dit comme on va compter combien, combien on est? On était déjà 90. On est un peu tombé sur le derrière et ensuite, on a fait un appel à candidatures fin juin. Très peu de temps. On l’a laissé en ligne. Deux semaines. On a eu énormément de candidatures, plusieurs centaines de candidatures pour sélectionner à ce moment là 80 artistes. Donc c’était 170 aux entités qui sont venues à ce moment là. Après, on voulait être ajouté, départagent les choses comme ça. C’est pour ça qu’on est à 224.
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Et du coup, pour être artiste résident ici, il faut avoir un hôtel particulier, un projet en particulier. Un média, c’est vraiment plus grand.
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Il y avait une thématique de la saison que j’avais un peu définie pour être aussi le plus ouverte possible et qui est aussi définie par notre positionnement géographique. Parce que le périphérique est très, très présent aussi. C’est pas si bruyant que ça, mais en tout cas, c’est surtout.
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Ça fait partie du paysage.
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Ça fait partie du paysage, ça marque beaucoup d’artistes. C’est un truc très swing, comme on dit en anglais, apaisant ou même un peu. J’espère pour pas mal d’artistes inspirants et beaucoup d’artistes commençaient déjà un peu à travailler là dessus. C’est assez amusant d’ailleurs pour faire une petite parenthèse. C’est l’héritage que le bâtiment offre aux artistes. Comment? Comment? Je simplement. Le fait d’être dans un bâtiment de cette typologie se retranscrit à travers le travail de tout, tous les artistes qui sont les siennes. On retrouve des morceaux de faux plafonds, on retrouve des petites plaquettes de deuxième étage. C’est l’ancien Red qu’Arthur, des fab franc maçonne française avec la salle de sacrements hercynien Témoins de Jéhovah au rez de chaussée. Il y a plein de petits éléments qui viennent nourrir.
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Les acteurs s’en inspirent et ils collaborent entre eux et des collaborations. C’est plutôt chacun dans son atelier pour soi.
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C’est parti justement pour revenir sur la sélection droitistes. C’est la thématique du cousté la frontière FÉRIQUE Frontières créatives. C’est possible. Pourquoi, au niveau des frontières, il se passe quelque chose de parfois plus intéressant, plus excitant ou en tout cas qu’il y a une petite étincelle, un petit frottement qui fait que ça donne de nouvelles idées naissent. Idéalement, l’artiste devrait rentrer dans cette. Dans cette optique là. Et sinon, il devait au moins, surtout face à des artistes un peu sociaux. Pas justement vouloir être terrés dans leur coin, complètement replié sur lui même, puisqu’il n’y a pas mal d’artistes qui ont vraiment besoin de solitude, qui ne sont pas des ours, n’ont pas envie de voir des personnes partout, tout le temps autour d’elle. On a plutôt assez de vitesse, ce profil là, bien que bien qu’il y ait toujours des exceptions, etc.
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Et là, vous êtes là jusqu’en décembre. Possibilité d’extension ou pas trop dans les bois sans jamais.
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Pour l’instant, on fait comme si on était là jusqu’en décembre. Ça nous faisait déjà pas mal de marge de manœuvre. On a pas mal d’expo qui sont prévus pour cet été, surtout cet été, avant l’été. Après l’été, des collaborations avec la ville de Clichy, des collaborations et des collages. Faire des trucs dans la rue, c’est possible aussi. On n’a pas d’artistes spécialement qu’on peut appeler street artistes, même si pas mal en viennent plutôt du graffiti ou des choses comme ça. Mais la rue appartient à tout le monde et on espère que les artistes d’ici sont tentés de sortir un peu de la toile de la feuille rappeurs un peu débordés.
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Et du coup, tu dirais que ton travail dans un directeur artistique, donc tu coordonne la production générale du lieu et tu sélectionne aussi les artistes. Est ce que ton mot à dire sur leurs créations? Ou est ce que t’as un avis à donner? On échange beaucoup.
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Après, ça reste un. Ça reste un humble avis. Mais non, mais ça? Qu’on discute de leur travail avec le temps et avec le nombre d’artistes qui. Vrai, la discussion. La vie a un peu un peu recommandée. C’est un peu pas étoffé, mais disons que j’aime. Avant, j’étais très, très, très poli, très, très humble. Vous avez lu 13 des artistes? Je le suis toujours, mais je ne vais pas hésiter à dire un peu plus ce qui me passe par la tête. Et je pense que c’est plutôt banal, suppose l’artiste. Il y a plus d’échanges, à moins de courbettes de choses comme ça. Mais même au Palais de Tokyo, où je travaillais avant, j’aimais bien essayer de casser un peu cette barrière entre eux.
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Le terme directeur artistique? Je trouve qu’il est difficile à expliquer parce qu’un artiste dedans qui est quand même une dimension créative. Mais bien sûr, tu n’es plus coordinateur et organisateur, justement, du lieu et de l’événement ou de l’espace dans lequel tu trouves. Et du coup, toi, tu as commencé en tant que directeur artistique, tu étais commissaire d’exposition avant. Tu disais alors comment ça s’est passé chez moi.
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Je passais, j’ai commencé à voir ce que j’ai commencé. J’ai commencé à chambreurs, mais non, je commençais à destructible. C’est quand même très tôt. J’étais déjà à Londres depuis quelque temps. J’étais étudiant à St. Martin’s, je faisais des petits journaux, des petits machins. J’avais bien bricolait le hasard des bons contacts que j’ai réussi à rencontrer Xavier Fatos, le fan, le fameux Nala qui m’a proposé de l’aider sur une émission de radio avec plein de petites. D’autres acteurs qui poussent un peu par radio. Ensuite, de retour à Londres, j’ai bossé un petit peu comme design continue d’étudier un peu là bas. Ça martinod, si tu faisais quoi, ça?
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Martin’s tous les films.
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J’avais une option Waiting for film, car si je faisais théorie de la culture, la théorie des médias. Voilà qui était écrit, plus journalistique aussi. Beaucoup de radio qui vont bien, plus de documentaires passionnants et des documentaires sur les marchés comme Boites noires de quartier. J’avais fait un docu sur la disparition de la culture cockney en rencontrant des gars pas possible, des hommes de main, des Crazy Blues, bref, tout un héritage d’un oncle qui a un petit peu disparu maintenant. Et en revenant à Paris, presque toutes, mais tous mes nouveaux bobos, ça reste juste. C’est souvent des opportunités qui ne sont jamais des choses. Ce que je pensais revenir à Paris pour faire des films. J’ai bossé sur un long pendant presqu’un an, pendant 4, 5 mois.
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Quand tu dis faire des films réalisés, réaliser, écrire les tours trop tard de manquer et bien sûr, il fallait travailler avec des gens qui ne savaient faire.
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Ça a d’abord bossé sur un film de Valérie Donzelli pendant ans, pendant 5, 6 mois, dans une soirée pences pendant un bref moment de répit de tournage qui nous prenait presque 18 heures par jour pendant beaucoup de temps. On s’est retrouvé à se retrouver dans une soirée où je vais marcher sur les pieds d’une dame qui était la directrice des palais. Ça n’allait pas des évènements de la programmation culturelle du Palais de Tokyo et qui m’a dit Tu viens bosser avec nous? Toi, tu fais des films super démerdent et là, on a pas du tout de pognon et il faut qu’on n’en conserve pas un très grand projet. Cette personne, c’est Vitória M’attarde et du coup, j’ai pu terminer le film au moment où commence le tournage à New York. Donc, au moment où je n’étais plus réquisitionné sur les Zèbres et commencé au bas de Tokyo pour organiser la réouverture du Palais de Tokyo où assez vite d’ailleurs, j’ai proposé de devenir une chambre là bas. Et voilà, après, c’était 2 3 en 4 ans. Quatre ans de travaux de travail avec cette équipe. C’était l’équipe de programmation artistique de Jean de Loisy, le commissaire d’Expo et ancien président des anciens présidents. Pardon, balançaient le directeur des Beaux-Arts de Paris et l’ancien président du Palais Tokyo Pendant un bout de temps qui avait marqué l’histoire de ce musée qui était un peu un mentor pour moi et qui m’a vachement appris à comprendre le
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rôle des artistes dans le monde et ce qu’ils peuvent nous apporter. Et moi, je suis passé. C’est ça le fait de rencontrer les artistes en fait totalement. Moi, je voyais ça un petit peu. J’avais l’impression que c’était un milieu un peu autant que c’était le marché de là. Je l’acep au musée et le Palais de Tokyo et rencontrer les artistes, discuter, échanger avec eux m’a vraiment fait changer d’avis sur cet univers.
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Les expositions. Et est ce que finalement, c’est parce que j’y suis allé plusieurs fois et la première fois que je suis venu ici, je trouvais que ça me faisait penser à Berlin et à cet aspect. En fait, je trouve qu’ils ont très bien à Berlin et notamment à Londres, dans les galeries où il y a un côté très contemporain, est interdit et simple de la présentation des expositions et de l’art. Du coup, ce n’est pas les musées plus classiques et traditionnels qu’on peut retrouver à Paris, comme le Musée d’Orsay et le musée du Louvre où tu rentres. Effectivement iakoute, il y a un côté un peu cérémonial et du coup impressionnant qui pourrait paraître hautain. Mais vu que ces espaces là? Oui, d’accord, sont réhabilités, on en trouve particulièrement à Berlin.
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Dans ce cas, je ne parlais pas de ce temps là. Moi, c’était plus dans le monde de l’art. Ce sont d’ailleurs souvent un peu les méchants dans les films, les galeries des vernissages, les collections, d’ailleurs. C’est plus que de façon que ce soit le musée ou le Centre d’art, Centre d’art et Palais de Tokyo. Mais c’est un endroit un peu plus libre, avec pas de condition muséale, pas de collections. Que les artistes qui viennent pour inventer des Expos. C’était Nassau pendant très longtemps. Donc, pendant dix ans, ça reste beaucoup plus qu’une institution. Mais ils ont quand même. Ils ont quand même ce petit drapeau pirate encore un petit peu sur leur toit. Ce n’est pas le même rôle. Évidemment, le Musée d’Orsay, Pompidou, etc. Ils ont vraiment un rôle de conserver un patrimoine, créer des collections, faire vivre des collections. C’est un rôle complètement différent qui, par contre, n’est pas pour moi. Je vois pas Cabotins. C’est peut être plus scientifique, plus solennel, qui permet de graver des notes de pardon, de graver les lettres de noblesse de l’art. C’est de savoir qu’est ce qui va s’inscrire dans l’histoire de l’art du futur. Il a un rôle différent à dire simplement.
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Et du coup, après le Palais, Tokyo travaille pour manifester directement après Tokyo.
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J’ai monté l’invitation de Natacha Carron à une sorte de petite galerie qui était l’antenne du consortium qui est un centre d’art à Dijon, assez costaud, avec beaucoup de grands artistes américains qui exposent là bas. Je crois que c’est un des plus grands centres d’art privés et non monté cette petite antenne à Paris avec elle à son invitation. C’était une expérience assez marrante qui sortait un peu. C’était des artistes bizarrement beaucoup plus importants que ce qu’on avait au Palais de Tokyo ou qui avaient fait le Palais de Tokyo il y a dix ans et qui sont qui étaient des mastodontes de l’art. Ça m’a appris encore une autre palette. Ça a duré quelque temps et assez vite, je me suis retrouvé dans un dîner. J’ai rencontré Hervé Digne plusieurs fois en deux dîners différents. Le fondateur de Manifesto, un monsieur qui a plutôt quand même, va être un peu pas le doyen de Manifesto, qui doit avoir une soixantaine d’années et qui était ancien président de la Fondation Lambert, qui a fait beaucoup, beaucoup de trucs dans sa vie et qui m’a dit J’aimerais bien que notre entreprise se tourne peut être un peu plus vers les artistes d’aller rencontrer des jeunes artistes défrichée. Est ce que cela intéresserait de venir? Les ai rencontrés et m’ont proposé de faire quelques missions pour eux. C’était le début d’une jolie. On s’est tous un peu tiré dans plein de directions différentes. On a rencontré beaucoup d’artistes. J’espère en
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tout cas avoir été le moteur pour eux pour se tourner encore plus près des artistes. Et voilà. Et petit à petit, des opportunités comme celle de l’orfèvrerie. Cette grandeur, c’est que ce grand village industriel à Saint-Denis est devenue une résidence artistique et pouch, ce bâtiment de bureaux qui est devenu aussi des ateliers d’artistes. On a réussi à tourner au plus près de la jeune création contemporaine française et internationale parce qu’il y a plus de croître. Trente nationalités représentées à Pouch, dont notamment beaucoup de Russes, beaucoup d’Américains, ont beaucoup de mal d’Iraniens aussi. Des artistes d’un peu partout dans le monde. Tous les continents sont représentés par là dessus. Les Américains aussi. Et ça, ça permet aux nouveaux arrivants de se faire très, très vite. Un réseau assez costaud sur la scène parisienne. Je pense que les salles sont très, très locales. Sauf quand on est devient un très grand artiste international et qu’on fait les plus grands musées du monde. Il y en a extrêmement peu de artistes comme ça, mais les artistes qui arrivent à vivre de leur art et à avoir une certaine reconnaissance, ça reste des scènes qui sont plutôt locales. Ils débarquent à Paris. Il faut tout recommencer à zéro. C’est le cas de Faisandée, qui est un artiste qui est arrivé en octobre, ainsi qu’à moitié turc, à moitié iranienne, qui est allé vivre à New York dix ans. Il a vraiment réussi à s’établir un peu là bas et
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doit vraiment tout recommencer à zéro. J’espère qu’on l’a bien aidé parce qu’elle a pu rencontrer des artistes et s’intégrer dans le milieu professionnel. Si tu veux pour parler un peu de ce qu’on fait, pas les artistes à Pouch, il y a à peu près le truc le plus important dont on ne parle pas souvent. C’est vraiment la visibilité. On organise beaucoup de journées pro. On a tous les professionnels du monde de l’art. Je pense que le plus important est Bernard Blistène, directeur des collections de Pompidou et la Ville, la présidente du Palais de Tokyo. Bref, tous les plus beaucoup des plus grands galeristes ou représentants les plus regardés sont venus ici. Beaucoup de presse aussi. On a vraiment eu beaucoup de chance. Je pense qu’on a profité un peu du confinement où tous les musées étaient fermés. Tout le monde était fermé. Nous, on propose quand même de voir les artistes de tout ça. Au contraire, on a avait vraiment à endosser ce rôle, en tout cas de vouloir continuer de les faire vivre et continuer de présenter la production de Cardet regarde se poser sur leur travail au max.
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Et du coup, pendant le deuxième confinement, deuxième troisième succès auquel tout était ouvert, les artistes pourraient venir créer Whitworth.
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Après le premier confinement, ça reste leur lieu de travail. C’est comme leurs bureaux personnels. On n’est pas une grande entreprise avec chacun son petit bureau. Chacun a son espace de travail. Même si on partage des espaces communs, etc. Qui ont été fermés pendant le confinement. Quand on essaie de faire en sorte de continuer de faire vivre le lieu en faisant gaffe, abuseur sanitaire est tout.
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Et du coup, cette alerte a mentionné l’impression de deux de tes jobs, tu les a eus en finalement en sortant et en ayant une vie sociale et en pouvant justement faire ce qu’on peut difficilement faire maintenant, simplement sortir et rencontrer des gens. Tout était parisien à la base. Ouais, carrément, car tu connaissais Paris et d’Orléans et Denfert-Rochereau Dakar. Tu étais familier avec la ville?
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Oui, mais bizarrement. Ouais, mais je pense que le fait d’être parti qui m’a permis de redécouvrir ma ville, tous mes potes ont eu la chance de grandir à Paris, etc. Et briseront, sont plutôt orientés dans des bars. Ils ont fait des grandes écoles, ils ont fait Sciences po, soit avocat, soit mâchant, soit quelques années plus tard un peu de journalisme, mais ils sont souvent restés un peu dans leur quartier. Enfin, j’ai remarqué que ceux qui défrichée le plus à Paris quand je suis revenu de Londres, c’est un peu. J’avais appris à découvrir une ville qui était beaucoup plus grande en plus ou à l’époque, il se passait plus de choses qu’à Paris. Je pensais à ça un peu équilibré, mais j’ai eu vraiment cette chance de partir de partir à Londres un peu. En revenant à Paris, j’avais j’avais envie de découvrir tout ce que je connaissais pas de ma ville. En fait, il y en avait un paquet. Sortir un peu de la rive gauche suis parti à 19 ans comme ça. J’ai fait un peu de médecine avant télémédecine, donc je n’ai pas fait médecine en entier.
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Ca fait quelques années, fait une année et je revenais comme tous les étés, à tous les étés, travailler aux urgences à la pitié, car c’était despérance, assez super enrichissante, qui m’a vraiment beaucoup plu.
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Les urgences la nuit à la Pitié-Salpêtrière.
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Car après, quand tu étais à Londres, jusqu’au moment où j’ai compris que je n’allais pas revenir là dedans, j’avais d’autres moyens de gagner un peu de sous. Tu sais quoi?
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Urgences, ça s’appelait ces remplacements de congés annuels. C’était pour les étudiants en médecine. À l’époque, je crois que ça n’existe plus. Maintenant, on pouvait combler un peu le manque d’effectifs hospitaliers l’été, donc c’était un peu entre infirmiers, aides soignants. On avait plutôt choisi un statut d’aides soignants, mais on était étudiants. On laissait faire un peu de trucs face aux urgences la nuit. Ça peut être assez mouvementé ou mouvementé quand on a la chance d’avoir plein de clients. Ça vient du monde, j’imagine.
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Et du coup, on a redécouvert Paris et ravi de vivre ici. Tu voudrais vivre ailleurs ou t’es content d’être revenu ici?
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Je trouve qu’aujourd’hui, on peut vachement plus vivre dans plusieurs endroits en même temps, que ce soit économiquement se prêtant ou en échangeant des échangeant, des appartements, etc. Je pense qu’il y a un vrai enjeu là dedans puisque tout le monde s’est barré à la campagne faire faire du pain et cuisiner tous les jours. Maintenant, moi, je suis resté à Paris, j’ai cuisiné tous les jours, j’ai fait comme un malade. C’était, je pense, tout, tout. Quasiment, je pense que tout le free time que j’avais hors boulot a quand même beaucoup bossé à ce moment là. C’est au moment où on lançait Pouch, d’ailleurs aussi, c’était pour cuisiner ou pour cuisiner. C’est d’ailleurs la prochaine expo que je. Frah, qui sera en trois parties, se rassure sur le monde vu du ventre et l’importance des repas. Et avec des artistes, pas mal d’artistes de Pouch, mais aussi par des artistes internationaux et d’ailleurs, qui vont venir étoffer tout ça pour en dire quelques mots. La première, la première, a sa part de Wand Cook, ouais, c’est à dire le cru et le cuit.
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C’est un dakaractu, c’est bon.
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C’est aussi un petit clin d’oeil à Lévi-Strauss, mais pas seulement parce que c’est vraiment sur l’importance du feu et de la flamme dans le repas pendant le fait de consommer de la nourriture. Mais pourquoi? Bien sûr, beaucoup de choses sur les fours, le brûlé, la flamme dans l’art, etc. Mais c’est aussi les premiers moments où on racontait des histoires, parce que c’est aussi le rôle des artistes autour d’un feu puisque dès que le soleil se couchait. Enfin, quand je dis avant, c’était longtemps avant que soit arrêté, avant qu’on ait qu’on ait un peu amadoué cette flamme. Dès qu’on s’est posé, on a commencé parce qu’au début, on était un peu fascinés par cette flamme. On pense qu’un idiot. Moi, je me dis toujours que c’est un idiot qui qui permet de faire des grandes inventions. Parce que là, la flamme, on est censé tous en avoir peur. Il y en a un qui est un peu zinzin, la christiques qui veut aller tripoter ça et là, celui qui est peut être un peu moins condamnèrent qu’il regarde et qui se dit à haute voix. On peut faire un truc. Bref, ça, je pense vraiment révolutionnaire. Évidemment, il n’y a pas de débat, mais sur de fait. En tout cas, quand on sait qu’on a commencé à avoir le temps à prendre le temps juste de s’asseoir, on ne peut plus chasser parce qu’il fait nuit, mais on est autour d’un feu. Au début, on pense
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que c’est un dieu. On jette des trucs dedans, on réalise que c’est bien meilleur. On peut avoir plus d’énergie comme ça. On digère mieux et on passe un bon moment avec ses copains et on raconte sa journée de chasse et on raconte des histoires, peut être des futures bêtes. Et ça, c’est le premier. C’est le premier pas d’exposition. Le deuxième, c’est la sublimation par la dégradation. Donc c’est tout ce qui est pourriture, noble, levure. Tout ce qui touche toutes les boissons. La tshirt, fermentation. C’est un petit peu. Il y a pas mal d’artistes qui travaillent autour de ça, même dans l’esthétique. On peut penser souvent à Michel Blazy, le plus connu en France, audacieux. Et la troisième partie, c’est là les noms, les deux derniers noms, cependant. Mon fils finaud, la sublimation par la dégradation, c’est le nom de code, le dernier nom de code. C’est la mort par pasteur, surtout dans le moment que l’on dit aujourd’hui, c’est avoir un monde qui est totalement aseptisé, avec un peu trop Cathal le méchant dans tout ce qu’on s’appelle Lalou la cuisse, le grand méchant qui fait des gros poulets en plastique et des salades moulées. Le truc, cet univers là, c’est un univers plus pop, avec des artistes plus britanniques qui font qu’ils font. Ça ne sera pas immédiatement des grands Steck, mais peut être des pâté en croûte un peu colorés. Des choses comme ça.
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Et donc ça, ce sera pour quand?
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On a un peu dérapé.
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On est passé de Paris à un an, mais c’est très bien. Finalement, vous êtes plus gênant et ça non.
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C’est prévu. Prochaine journée professionnelle qu’on va faire ici, car qui serait? Non, je crois que je pense plutôt en juin. On attend une décision de la préfecture.
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Je crois qu’avec les artistes d’ici, et donc tu as quand même. Mais quand tu veux du coup faire une expo ici ou organiser un thème. Faites un appel à ceux qui veulent participer ou tout le monde participe.
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Alors, ça dépend des Expos. Il y a celles qui sont soit des connaisseurs qui sont invités à la première expo qu’on a faites ici, c’était de la Méditerranée. C’est un groupe de recherche d’artistes un peu un peu particulier, mais qu’on apprécie beaucoup, qui d’ailleurs développent en ce moment. Ils ont construit de petites cabanes en terre cuite. Ils ont travaillé très à l’ancienne, presque dada, mais ils ont fait une collaboration avec un laboratoire pour créer deux intelligences artificielles qui sont chacune disposées dans chacune de ces gaz sarin. Et son équipe qui fait ça? D’ailleurs, il y a deux intelligences artificielles, une dans chaque petite boîte. Cette petite cabane, ça ressemble à des petites cabanes un peu limite en terre de terre de Clamart, dans une usine en terre de Normandie, en terre provençale. Et chaque cabane parle le patois parle patois normand et d’autre part, le patois provençal et en fait, les deux petites cabanes où discutent ensemble entre elles et crée par cette discussion affinée, vont créer un peu leur propre langage, qui devrait se situer entre le normand et le provençal. C’est peut être d’ailleurs le Parigot, d’ailleurs, je ne sais pas comment on va appeler ça génial. Mais dans les Expo 99, je demandais en fait quand les Expos se passe.
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Est ce que tu demandes aux artistes de participer ou est ce que c’est plus vrai?
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C’est plus comme on est beaucoup. Les plus motivés sont pas toujours ceux qui collent le mieux à l’expo. Pour les grandes Expos, qui sont peu d’artistes, ça, c’est vraiment en fonction du commissaire. Soit on, soit on invite un commissaire, soit le commissariat. Et c’est vrai qu’on a débloqué un autre étage. Tous les artistes peuvent être peuvent proposer au 16e étage de l’expo, au deuxième étage. Au deuxième, au deuxième étage, on a ouvert un nouvel espace partout ailleurs, le deuxième étage, ça fait 850 mètres carrés cloisonnés. Ici, on a 16 étages non en 8 sur 8, qui font chacun 850 mètres carrés. Mais le deuxième étage, qui est libre pour les artistes pour qu’ils puissent faire leur exposition, évidemment. On les discute avant, on les enrichit si on peut, à travers nos discussions. Et parfois aussi, on essaie d’inviter des projets extérieurs. Les Beaux-Arts de Paris, qui vont faire une exposition de féliciter ici à l’École des sciences et techniques, de l’exposition de la Sorbonne qui va sûrement faire l’exposition une exposition ici à la rentrée. Et on a aussi tous les artistes du site qui proposent soit de se mettre ensemble pour faire une exposition, soit de faire quelque chose avec l’artiste invité des artistes d’ici. Les entités des nouveaux commissaires d’Expo plus jeunes qui souhaitent faire des choses ou plus vieux. À cet étage un peu plus libre qu’on essaie de faire vivre là au maximum, on pour aller faire un tour prestigieux.
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Ça marche. Du coup, je vais parler pour finir à Paris, tu as dit, avait redécouvert la ville à anti-VIH. Depuis combien de temps? 5 en 6 ans?
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Paris ce retour depuis plus d’un an, je suis revenu en 2011.
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Un petit moment.
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C’est vrai que je suis parti parce que j’avais l’impression que ça tourne en rond. Mais je ne connaissais rien et je connais toujours toujours, peut être un peu plus. Et j’aime Paris par beaucoup de lieux où on se retrouve, on discute, on boit des coups.
00:35:12:03
Quels sont tes quartiers ou des lieux dans lesquels tu manges?
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Je pensais un peu, en général à tous. J’ai toujours beaucoup aimé Belleville quand j’avais 19 ans, depuis ma rive gauche. J’avais l’impression que c’était un endroit. J’avais toujours l’impression que c’était très, très loin. Maintenant, j’ai l’impression que c’est juste à côté.
00:35:27:17
Tout à côté?
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Oui, mais au delà de ça, c’est aussi. Quand on connaît les distances, elles diminuent. Là, ça me semble vain. Je ne sais pas. Quand j’étais jeune, ça me semblait très loin. Moi, j’étais plus. J’allais plutôt boire des bières dans cinquieme avec les étudiants du Quartier latin. Comme ça, c’était avant de partir. En revenant, j’avais envie de moi. J’ai toujours eu ce faible pour Belleville, avec les Arabes, les Chinois. Maintenant, ça, ça a bien changé. Mais ça sent qu’il y a quinze ans, c’était un autre quartier et ça se déplace un peu partout. Je le savais par mon boulot en travaillant beaucoup en banlieue. Il y a plein de gens que je connaissais pas, qui Aubervilliers et Pantin sans toit et même Clichy maintenant Clichy depuis peu. Quand on a deux grandes résidences d’artistes qui ont ouvert nous bouche. Bien sûr, il y a le wander, ceux qui sont, qui sont des nos amis concurrents, qui c’est plus artiste. Ce n’est pas la même façon de fonctionner. Ils sont un petit peu moins, mais ils font un truc génial de Déjanire depuis depuis bientôt dix ans maintenant.
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C’est une école, non?
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Wanders, c’est Nelson Disco Nacarat qui a fondé Ça marque, il y a 27 ans. Il a fondé sa 17 ans avec des artistes un peu plus. Je crois un peu plus vieux que lui et que c’est confirmé aussi après, c’est beaucoup plus wala la vie en communauté, c’est tout un autre moyen. Oui, ils ont fait. Ils ont fait d’abord Bagnolais, ensuite Friso, Saintois en Bagnolais, Nanterre et Clichy. Je crois qu’il y en avait un autre que j’ai oublié.
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Et voilà, qu’est ce qui te manque le plus à faire dans Paris ou en général, ce que tu ailles vraiment?
00:37:14:23
Moi, j’adore. J’ai créé un truc qui s’appelle International City. C’est un compte Instagram qui t’invite à alors que malheureusement, je m’en occupe plus trop souvent pour la rubrique définitivement fermé. Mais j’ai fait ça avec un copain que ces petits bobos étant beaux. Pareil que dans tout autre univers que moi, le directeur de Reporters sans frontières. Et on va vraiment à la découverte des bars les moins branchés de Paris, d’ailleurs, car beaucoup de bars kabyles, beaucoup de bars chinois un peu partout, des trucs bien cracra comme on abr, malheureusement. Du coup, c’est pas possible de voir grand chose d’autre que du Ricard, soit de la bière. Mais voilà, on fait des grandes balades, on fait des grands, des grands parcours, parfois plusieurs super danser dans ces endroits ou un peu qui sont un peu des endroits de liberté aussi souvent peu fumer dedans souvent. Mais la musique qu’on veut souvent, on peut demander à un restaurant nous faire faire une petite tape dedans. Restaurant d’à côté, mais pas du tout les mêmes codes. Bon, après, après, je pense, de plus en plus de gens aiment bien avoir cette liberté dans ces cafés cafés qui changent un peu.
00:38:38:18
Donc ça manque, ça, ça me manque après.
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Moi, j’aime beaucoup Mengen, les bons restaurants, voire les chefs, se retrouver avec des amis autour d’une table. On a appris à le faire chez soi, mais après, on a pas tout le temps. Les cadres idéaux pour le faire.
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Mais bon, ça va faire ça comme tout le monde.
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C’était un pan de ma vie.
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Et deux derniers mois, le premier sur la santé mentale. Une émission qui s’appelle Suicide FM avec Xavier et en fait un essai de notre mantra resté en ville avec nous. Donc, on essaie justement de donner des astuces aux gens qui ne vont pas bien en ce moment, ce qui ne pas bien. Est ce que toi, du coup, une année plutôt positive? Et comment tu fais pour aller bien au stade des astuces à nous donner pour nous et en général, des questions.
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Malheureusement, on ne peut pas faire comme si il se passait. Rien.
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Non, bien sûr, mais je sais pas.
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Après moi, j’ai toujours été fasciné par le système carcéral, tout comme ça. Donc j’étais super content d’être enfermé tout seul dans un appartement pendant le premier confinement, qui wallach un petit peu de temps en temps. J’avais un copain. Au début, on n’avait qu’un très peur, mais assez vite fait venir un copain qui venait déjeuner ou dîner au moins une fois par semaine. J’avais deux copines pas trop loin qui venaient tous les vendredis et on était un peu en vase clos parce qu’on ne faisait pas d’autres dîners. Autre chose comme ça tous les vendredis. Vendredi, on avait tendance à ajouter une personne dans sa table. Peut être qu’à la toute fin du confinement, on était peut être 8 à table, mais c’était des moments merveilleux. Chaque fois, on des grande bouffée d’oxygène. On peut se réfugier, bien sûr, dans la lecture, dans la cuisine. Film aussi plein de trucs pour se réfugier en avant. Je trouve que quand même, vachement de chance de pouvoir aussi facilement continuer de travailler pour ceux qui deux secteurs quand même, de pouvoir communiquer facilement et tout le monde pourra faire bref. Et notre époque était vraiment être un enfer absolu en ce moment. Mais je pense qu’on va arriver à inventer plein de choses qui si on a appris à aimer plein de choses autrement.
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Tu vois comment l’avenir proche et l’avenir lointain?
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Je sais pas. Je suis un peu flippé parce que j’ai lu des trucs il y a pas longtemps. Jordan forme des trucs un peu veneurs ou c’était le patron de Pfizer qui était un très grand scientifique aussi, avant d’être un vendeur de vaccins. Bon, je pense que ça ne va pas l’arrangeait, mais ça, c’est pas. Ça doit être pas trop mal se passer. Si ça continue comme ça. Mais selon lui, on peut en avoir pour 10 ans comme ça. Donc on. Je pense qu’il y a des tonnes de théories et que personne ne sait vraiment. C’est juste qu’on a tous envie de devenir un petit peu expert comme Macron. D’ailleurs, je pense un petit peu expert, mais il y a tellement d’infos, tellement de points de vue, tellement de gens qui vont être réac par rapport à des choses qui vont se dire que je ne sais pas, c’est que ça devient quasiment comme des religions. Peu tout ça, j’ai l’impression. Söder, ceux qui disent qu’ils ont une vie, Kovy, ils sont vaccinés. Ceux qui disent qu’on peut l’avoir deux fois. Ceux qui disent que. C’était quoi la question de course, comment tu envisage l’avenir?
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C’est une question très vague et c’est à l’avenir proche. Il y a l’avenir lointain. Il y a ton avenir à toi.
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Mieux, je pense.
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Moi, je suis encore bien Humanis.
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J’ai toujours l’impression que tout va bien se passer ou pas. Tout va bien se passer. J’ai vachement confiance en tout le monde devant sont tous plus responsables. Je pense que ça peut être que même si ça nous a séparés. J’espère qu’il va tous se retrouver dès qu’on va être content de se revoir. Content de faire des rencontres prévues? Content d’être à nouveau surpris?
00:42:48:10
Et le dernier mot, c’est quoi pour toi? Comment? C’est quoi, Faldo Faldo?
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Ouais, c’est une chute qui n’est pas tardive. Mais enfin, le c’est une personne, c’est un mec qui. Qui maquillait fait une émission de radio, qui fait, qui fait des médias qu’il n’a pas envie de inventer plein de choses, je pense qu’il a envie de croire en plein de choses sur des. Je ne sais pas, je pense, qui m’a donné plein d’envie plus jeune et je l’en remercie en question.
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Merci beaucoup à bientôt.