Le petit guide de résistance créative de John Jordan
Tu veux savoir comment devenir un résistant du 21ème siècle, en faisant des grosses teufs et de l’art ? Écoute ça.
Tu vas te régaler et apprendre à empêcher l’expansion d’une autoroute avec un carnaval de 8000 personnes, à bloquer la construction d’une centrale à charbon avec une chasse au trésor ou à créer une salle de tatouage dans un musée pour dénoncer son financement par l’industrie du pétrole.
John Jordan mélange art et activisme depuis 30 ans. Il maîtrise la théorie aussi bien que la pratique de cette double discipline. Pour en savoir plus sur son parcours, c’est par ici.
Il était là aussi le 12 juin, pour parler du livre collectif L’Éloge des mauvaises herbes (éditions Les Liens qui Libèrent) et on te raconte, si tu cliques ici.
LA TRANSCRIPTION
Je m’occupe de la propagande ici, on produit du contenu multimédia qu’on met sur le site.
Je fais peu de conférences, je vais dire j’en organise peu.
J’invite toute personne.
Mais quand je les invite, j’ai choisi avec le cœur, évidemment.
Je suis très heureux de vous présenter jeunes que vous connaissez peut être déjà tous, et de voir cette conférence qui est aussi un échange avec le public.
Ma foi, c’est interactif par voir que j’ai déjà vu et qui m’a touché, qui fait du bien, qui donne de l’espoir et des trucs et astuces pour se sentir bien dans ce monde contemporain.
Ces jeunes Jordanne, donc, à la vie.
Merci Xavier.
Ça fait 15 ans.
On s’est rencontrés en premier dans un squat à Londres pendant les premiers laboratoires de l’imagination.
On va parler de ça plus tard, mais en fait, ça fait 15 ans qu’on se connaît.
C’est un plaisir de.
Là donc, un petit guide de résistance créative.
Bon, il y a un exercice qu’on va faire.
Il y a des gens dans cette pièce qui ont déjà fait cet exercice.
Je sais, donc ce serait bien si vous vous faites semblant que vous n’avez pas fait cet exercice.
Donc, j’ai demandé quelques questions.
Est ce qu’il y a des femmes dans la pièce qui ont au moins une fois de leur vie, mis des pantalons?
Et si c’est le cas?
Est ce que vous pouvez vous lever ou des gens qui se considèrent comme.
Est ce qu’il y a des gens qui ont utilisé de la contraception?
Les trappistes ne comptent pas la pilule.
Devez vous?
Est ce qu’il y a des gens qui ont fait partie d’un syndicat, l’avez vous ou dans un an, pris un week-end end?
Je pense que tout le monde est élevé.
Qu’est ce que vous avez en commun?
Vous êtes debout, ce qui est génial, c’est que je pense que j’ai fait cet exercice peut être mille fois et chaque fois quelqu’un dit on est tous debout.
C’est réconfortant, réconfortant.
Ce n’est pas la vraie réponse, mais c’est très réconfortant en tant.
Des autres autres.
Vous êtes des moutons?
Non, vous êtes humain?
Oui, et plus d’humains, vous êtes bactéries aussi.
Mais oui, oui, oui.
La vraie raison, c’est que toutes ces choses que j’aurais pu faire une longue longue liste, on a eu parce que les gens ont désobéi.
En fait, les gens ont brisé les lois, ils ont été en prison.
Ils ont été devant la juge parce qu’ils pensaient des droits que tout le monde devrait avoir, même pour porter des pantalons.
Des femmes ont été tuées.
Donc, pour nos labos, c’est un peu la base de la base de ce qu’on fait.
C’est cette idée de désobéissance.
Vous pouvez vous rasseoir.
Et je vais commencer avec une citation de Oscar Wilde qui dit Aux yeux de quelqu’un qu’on a lu l’histoire.
La désobéissance est la vertu originelle de l’homme.
La désobéissance a permis le progrès, la désobéissance et la rébellion avant de commencer, j’aimerais faire juste une petite dédicace, une petite dédicace parce qu’on a eu de la super nouvelle cet après midi ou ce matin.
C’est une dédicace à tous les camarades qui sont dans la forêt de rembarque en ce moment et en fait, ça fait six ans qu’ils occupent cette forêt.
C’est une des seules forêts millénaires qui restent en Europe.
C’est une forêt qui date de onze mille ans.
Seulement dix pour cent de cette forêt reste.
Pourquoi?
Parce que la plus grande mine de charbon de l’Europe, c’est le plus grand émetteur de CO2 en Europe.
C’est les mines de lignite, un charbon de charbon le plus toxique du monde en plus en Allemagne, qui est si grand que, en fait, on peut le voir de l’espace.
Des machines qui sont les plus grandes machines en Europe aussi.
Et ces machines juste continuent à bouger et bouger.
Ils ont détruit des dizaines et des dizaines de villages.
Les gens 35.000 personnes, ont été forcées de leur maison pour cette mine.
C’est l’Allemagne, c’est l’Allemagne, le pays vert écolo et tout ça.
Et il y a 7000 personnes qui attend des villages vides, des églises qui sont détruites pour cette mine de charbon.
Il y a 6 ans, des gens ont occupé la forêt de bar avec tout un réseau de maisons dans les arbres.
Il y en a qui sont hyper confortables et depuis 2015, il y a eu des actions de désobéissance civile avec des milliers de gens pour bloquer les machines.
Et il y a un il y a quelques semaines, les expulsions de la forêt qui est juste au bord de la mine ont commencé avec des milliers de flics des temps et malheureusement, un jeune journaliste qui vivait avec les activistes dans les arbres est mort.
Il a tombé de l’arbre.
Il est mort il y a deux semaines et la bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, la justice a stoppé l’agrandissement de la vaste mine de charbon.
Et donc, c’est un nouvel incroyable qui montre les oies Blaize au 19ème commencement du 20ème siècle, disait Darracq.
ActionAid Gates.
L’action directe.
Pour moi, c’est plus que l’action directe.
Dans les années 80, j’étais dans un collectif et on a fait cette CarPostal qui dit la question de l’art.
C’est plus l’esthétique, mais la survie de la planète.
Je changerai le truc maintenant parce que je n’irai pas sur une planète.
Mais c’était les années 80.
Et la question de l’art, pour moi, en fait, c’est que quand on fait un projet, ce qui est beau, c’est quand la forêt reste.
Ça, c’est la beauté de l’art, de l’action directe.
La beauté, c’est le fait que cette forêt va peut être continuer d’évoluer.
Continuer de créer des espaces où une diversité d’espèces vont continuer à faire la vie, reproduire la vie et ne pas reproduire le capitalisme.
Ça.
Pour moi, c’est la clé.
Pour moi, c’est la beauté.
Donc, c’est la petite dédicace et une bonne nouvelle pour commencer.
Et y a pas mal de Français qui vont aller bloquer la mine le 26, le 25 et il y a des entraînements pour les gens qui veulent le faire.
C’est génial.
Moi, je l’ai fait deux fois.
C’est vraiment une aventure incroyable.
Et vous allez voir Jérôme?
Peut être après.
Et si vous voulez de l’information sur cet acte de blocage qui va être génial?
Bon.
Principe numéro 1?
Sentir les monde.
Moi, j’ai fait des études de théâtre à l’origine et à l’école de théâtre, tu tu apprends un truc, c’est qu’en fait, il y a une division entre le public et.
Les gens, les acteurs, la performance, une division, souvent avec un très, très grand trou pour faire sur qu’il n’y a pas une réunion entre les deux et j’ai appris aux Beaux-Arts quand il y a une séparation entre l’art et la vie.
Parce qu’en fait, si l’art commence après étude de théâtre, j’ai fait Beaux-Arts.
Si l’art commence à être utile, ce n’est plus l’art.
Super leçon.
Et moi, je ne savais pas quoi faire avec cette.
Cette expérience.
On n’avait rien.
Qu’est ce qui est?
Bon, en fait, c’est des touristes qui payent jusqu’à 20.000 euros pour aller dans les grands bateaux de croisière.
Pour regarder les Cannone.
L’Antarctique.
Et la publicité pour ces crises de croisière?
D’abord, les bateaux sont des crimes climatiques eux mêmes, mais la plupart de ces croisières, ça, c’est poétique.
Il décrit le truc comme le tonnerre blanc, un tonnerre qui ne vient pas juste du ciel assez poétique et disent venez voir le plus grand spectacle du monde.
Donc on paye à peu près 20.000 euros pour aller voir le plus grand spectacle du monde.
La fin du monde, la fin de nos mondes.
Et si on pense que la plupart des légendes sur ce bateau, il y a des touristes de partout, mais celui là, il était parti n’en d’Etats-Unis.
Si on regarde les 19 millions d’habitants de, par exemple, New York State.
Eux seuls consomme le même montant d’énergie que 900 millions habitants du sud Sahara.
Donc, pour moi, c’est une question de justice climatique.
Il y a déjà 30 millions de réfugiés écologiques par année.
En 2050, il y aura 200 millions, dont 150 millions à cause du climat.
La crise climatique est une guerre contre les pauvres, une guerre qui est menée en fait par les riches, pas par nous, avec nos petits.
C’est vraiment plutôt les compagnies.
Si on regarde depuis l’industrialisation au fin du 19ème, en fait, 80 des compagnies ont créé deux tiers de tous les gaz à effet de serre.
Donc, pour moi, la question, c’est dans cette guerre de l’économie contre la vie, qu’est ce qu’on doit faire?
On doit sortir de l’économie.
On doit sentir le monde.
Les sceptiques SP6, on doit le sentir dans nos tripes.
Esthétique, ça vient.
Du grec.
Ça vient de l’idée d’être sensible, de ressentir le monde.
Comme jeune artiste, je ressentais le monde, mais je ne savais pas quoi faire, donc j’étais très inspiré à ce moment là.
C’était des années 80 par les artistes de performance comme Chris Subordonnent, qui s’attacher à sa vague Wacken avec des clous et des trucs comme ça.
Les artistes qui s’appelait le Body qui mettaient leur corps en danger.
Pour l’heure, je faisais des trucs comme ça qui duraient 24 heures.
J’étais toujours nu.
Je me faisais mal truc classique des années 80 et je le faisais dans des musées, dans les galeries, et je me rendais compte qu’en fait.
Il y avait les mêmes 400 personnes qui venaient chaque fois, je vivais à Londres à ce moment là, les mêmes 400 personnes, chaque fois, les mêmes 400 personnes et je me dis.
Il y a un problème.
Moi, je recents le monde, je veux transformer le monde, je fais ces trucs parce que je pense que je veux être un artiste radicaux, mais en fait, ça ne marche pas.
Le premier principe, c’est la stratégie de l’invisibilité.
Jean Buffet a dit que l’art adore être incognito.
Ses meilleurs moments sont quand il oublie son nom.
Et donc je me suis dit L’art, c’est un problème.
Donc on va faire des projets artistiques qui ne sont pas labellisés art et donc les gens vont avoir l’expérience sans.
Penser que c’est l’art est peut être plus intéressant.
J’ai fait un projet, par exemple à Londres 75 rivières qui passe en souterrain en dessous de Londres qui était couvert dans la fin du 19ème, et on a fait tout un projet pour essayer de donner l’idée que l’on peut devenir une nouvelle Venise.
Si on remet les rivières à jour et nous, on a monté la si c’est une agence urbaine urbaniste.
On avait des maquettes par les architectes et qui montraient comment la rivière allait être quand elle revient au jour.
Personne ne savait que s’il y avait une expo de danse à montrer quelle espèce allait revenir.
Combien de temps allez vous faire pour vous faire tous les travaux et tout ça?
Et personne ne savait que c’était l’art.
En fait, c’était assez drôle.
À un moment, on a eu un débat public qui avait plein de gens du quartier qui étaient là et une personne dit Ah mais comment?
Je ne sais que ce n’est pas un projet d’art écologique radicaux.
Et là, je me regarde la copine avec qui je fait le projet, et vice versa.
En fait, le truc, c’était tout le monde dans la salle.
Ça ne voulait rien dire.
Il aurait pu dire Vous ne voulez pas de la planète ex Ghul 3 0, 4 parce que leurs radicaux écologiques, ça voulait rien dire pour la plupart des gens du quartier ont bossé.
Donc on a pas répondu à la question et tout allait bien maintenant.
30 ans, 20 ans plus tard, 90, ça, c’était 91.
Un morceau de cette rivière et a été mis à jour, en fait.
Donc personne ne savait.
C’était l’art.
J’ai aussi fait un projet qui durerait 7 ans, qui regardait la relation entre les hommes plutôt hétérosexuels et la pornographie.
Et j’ai utilisé la même technique.
Ça, c’est moi avant, quand j’étais un peu plus jeune et dans ce projet, j’avais construit un sex shop et c’est une longue histoire.
On ne va pas parler de ça aujourd’hui, mais en fait, personne ne savait que c’était hard, etc.
Donc l’invisibilité.
Et puis, un jour, je regarde la télé, je suis dans un projet ou on est dans une yourte qui traverse Londres.
Et pour trois mois, on vit dans cette yourte, une yourte dans la ville pour sentir la métabolismes de la ville.
Et on a une petite éolienne.
C’est en 89 et on a une petite télé.
C’est avant l’internet et un jour, je vois une image et ça me transforme.
Ah non, ça, c’est une autre vidéo, mais c’est pas grave.
Donc, en 93, d’autres me transforment.
Ha ha!
Ha!
Ha, ha, ha ha!
Ha!
C’était une lutte dans l’est de Londres où j’ai appris la tactique de l’action directe.
C’était une lutte contre une autoroute qui allait sauver sept minutes sur un trajet de voiture et les voisins allaient détruire 350 maisons, trois vieilles forêts et les voisins et les activistes ont décidé de bloquer cette route avec leur corps et j’ai commencé à faire partie de cette lutte.
Et je me suis rendu compte qu’en fait, il y avait quelque chose qui était comme du théâtre.
En fait, je me rende compte que fait, c’était du théâtre.
C’était du body hawks.
Il y avait des gens qui mettaient leur corps en danger, mais sur les machines, il y avait une poésie.
Mais c’était pragmatique.
Ça a changé les choses.
Il y avait aussi des scènes incroyables.
C’était une lutte contre cette autoroute là.
Il y avait des luttes un peu partout en Angleterre à ce moment là contre les autoroutes et bien sûr, dans cette lutte.
Tu peux avoir des images que tu pourrais jamais faire, notamment dans un opéra.
Imaginez, vous voulez faire un opéra avec des chevaux blancs, avec des flics, avec des arbres et la brume, ça va coûter une blinde.
Donc des capacités incroyables de créer des images incroyables et une beauté qui allait au delà de ce que je pensais était possible.
C’est là où j’ai appris l’action directe que tu mets ton corps contre la machine, tu ne demande pas aux politiciens, tu ne demande pas à la mairie, tu me donnes mentent pas aux compagnies, aux multinationales d’arrêter leur Suisse, leur travail suicidaire, tu mets ton corps et tu les blocs.
Et dans cette lutte?
En fait, on a perdu quatre batailles, mais on a gagné la guerre.
Le Hamas avait été construit, mais quatre autres routes étaient construites, mais 700 autres routes ont été annulées.
Pourquoi il était annulé?
Parce qu’en fait, c’était trop cher.
C’était trop cher pour construire des autoroutes, à cause de la sécurité, la police, etc.
Et c’est là aussi.
Je me suis rendu compte ce que André Breton voulait dire en 38.
Quand il a écrit ça, nous estimons que la tâche suprême de l’art à notre époque est de participer consciemment et activement à la préparation d’une révolution.
En principe, la politique près figurative.
Qu’est ce que ça veut dire?
Ça veut dire qu’en fait, cette citation de Mgr Raynaud est un groupe de narco féministes boliviens, de grapheurs, des prends garde au présent que tu crées, car il doit ressembler au futur que tu rêves.
L’idée de la politique préfigure créative.
Elle est très, très simple.
Ça veut dire que l’action que tu fais représente le monde que tu veux.
En même temps, ce n’est pas un moment d’attendre une révolution qui va venir plus tard.
Tu le fais maintenant et tu vis comme si tu étais déjà libre maintenant, dans les années 90.
J’étais très, très.
J’avais la chance d’être dans un mouvement qui s’appelait Moskowitz et on a appris ce principe de l’action pré figurative et on a fait des fêtes de rue.
On a fait des grandes fêtes de rue pour dire que la rue, c’est les communs de la ville.
La rue est privatisée par la voiture.
Le plus grand nombre de voitures dans une rue?
Le moins?
Les voisins parlent entre la voiture.
Non seulement une machine pour détruire le climat, mais une machine qui détruit la convivialité et la communauté urbaine.
C’était dans les années 80 15 et on faisait des énormes fêtes de rue.
Et la clé, là, c’était vraiment le carnaval et la révolution ensemble.
Le plaisir, c’était un système très, très simple qui invitait des gens.
Tu disais pas où c’était.
Tu disais c’est un mélange de teufeurs, d’artistes anarchistes, écolo, communistes qui bosser ensemble.
Unissez des systèmes de teufeurs où tu dis rendez vous à cet endroit là.
Et puis, on va se voir sur un endroit secret.
Et Bohm, le soundsystem?
Bien.
On fait une fête de rue.
On reprend la rue.
On montre comment cette rue peut être sans les machines de la voiture.
C’était un grand succès.
On a fait des partys et puis en 97, on s’est dit Allez, on va prendre une autoroute, donc on a décidé de prendre une autoroute, la M45.
Il y avait 8000 personnes qui sont arrivées.
C’était la plus grande party qu’on avait eue.
On a mis des tonnes de sable sur.
C’était long avant.
Paris fait plage.
Toute cette merde là, c’était complètement illégal.
On demandait jamais la permission, mais jamais, jamais la permission.
Donc on mettait le sable au dessus des pavés, la plage au dessus des pavés.
Et pendant ce grand speed planté, il y avait des grandes figures de carnaval.
Un peu comme ça, assez grande et.
En dessous de ces robes cachées de la vue de la police, il y avait des gens avec des marteaux piqueurs qui faisaient des trous dans l’autoroute et planter des arbres, et c’était à ce moment là où j’ai vraiment compris comment.
Des idées très, très simples, mais audacieux peut changer le monde.
Cette idée, c’était les premières geest de l’internet.
C’était 97 et cette histoire très, très simple a commencé à faire le tour de l’internet et ça a touché des gens qui, normalement, ne bosra jamais avec des teufeurs, anarchistes, écolo, communistes, artistes, etc.
C’étaient des travers de porc, des dockers à Liverpool.
Ils ont entendu cette histoire.
Ils ont une putain Sigean.
Ils ont, ils ont fait des trous dans une autoroute, ils ont mis des arbres.
On va bosser avec des gens comme ça et on a commencé à bosser avec eux.
Et c’était une des graines pour le mouvement altermondialiste, qui sait qui commençait à peu près à cette période là.
Notre principe déserté.
J’avais de la chance, en allant dans les mouvements d’Action directe, de déserter le monde de l’art.
On va voir plus tard que c’est une désertion pas complète.
Mais ce que vous voulez dire que Susie Gabler, qui a écrit un super bouquin, s’appelle Laura réenchantement de l’art, qui dit les prisons, qui décrit le monde de l’art comme une prison, que c’est une prison.
En fait, j’ai déserté le monde de l’art.
J’ai passé un peu plus de temps dans les prisons du vrai monde.
Pas très longtemps.
Un maximum de 24 heures dans 25 ans d’Action directe, c’est pas trop mal.
Et là, par exemple, c’est mon clown qui se fait arrêter par des flics anglais quand j’étais arrêté là.
Mon fichier disait que j’étais une femme de 22 ans.
Ce n’était pas mal parce que j’avais 40 déjà.
Et le truc, c’est qu’en fait, quand tu commences à vraiment vouloir changer le monde en utilisant la désobéissance.
Tu te trouves pas sur les premières quand tu es dans le monde de l’art, tu?
Tu brises les canons, tu te trouves sur la première page de mots, je ne sais pas quoi arquebuses.
Et voilà, quand tu brises les lois de l’État, tu trouves sur la première page des journaux avec le label domestique exprimé extrémiste domestique.
Ça, c’est moi.
Avant, la barbe suis entouré par mes amis.
On dirait que c’est tous des criminels, mais c’est des photos de la police, alors c’est normal.
En fait, ce que j’ai aussi découvert dans le monde de l’action directe, c’était que la base, c’était la solidarité.
En fait, toujours, on aidait les autres.
Ce n’était pas comme le dollar ou la base, c’était la compétition d’avoir ton tonton Axpo, d’avoir ta bourse, d’avoir ta résidence, etc.
Donc c’était un monde qui ressemblait au monde que je voulais.
En 2004, avec Isabelle Frémault, on a monté le laboratoire de l’imagination insurrectionnelles.
L’idée était assez simple.
C’était qu’on allait mettre ensemble les artistes et les activistes pour créer de nouvelles formes de désobéissance.
On le fait dans le contexte d’ateliers.
L’idée, c’est qu’en fait, les artistes sont plutôt une tendance très créative, poétique, pense au delà des dépasse tout le temps, mais une tendance un peu autistique peut qu’arrière et ne sont pas très forts en travaillant collectivement et ont tendance à ne pas être très cohérents avec leur politique et leur vie quotidienne.
Par contre, les militants peuvent bosser beaucoup mieux en collectif.
Ils ont tendance à être plus cohérents entre leur vie politique, leurs avis politiques et leur vie quotidienne, mais en pas très créatif, tendance à faire une action.
On fait un tract.
Oui, ça va être une émeute, ça va être un blocage.
Bon, ça va être une manif.
Il y a un manque de créativité.
Donc pour nous, l’idée, c’était de mettre ensemble ces deux là pour créer des nouvelles formes de résistance.
Pas des images de la politique, pas des représentations de la politique.
Donc ça vient au prochain principe qu’est refuser la représentation.
Pour nous, au labo, c’est une des clés.
Nous, on ne veut pas faire des images de la politique comme Guernica, magnifique peinture de la guerre d’Espagne.
On veut ou par exemple comme Holocène qui fait pendant la COP21.
Il vient et il amène des morceaux de glaces de l’Arctique pour fondre à Paris pendant la COP 21 pour nous.
L’art, c’est une forme de transformation, c’est non pas une représentation.
Donc, pendant la COP 21, au lieu de montrer les problèmes du monde, on voulait la transformer et donc on a monté un projet qui s’appelait les Climate Games.
C’était le plus grand jeu d’action de désobéissance sur l’internet et on bosser.
On a bossé avec des hackers, des designers, etc.
On a fait des hackathon un peu partout en Europe, dans le Bernina, FH, pile dans des auditions artistiques et on a des années Klamath Games.
L’idée, c’était que tu monté une équipe.
Il y avait une carte qui était complètement anonyme.
Tu mettais une cible d’un crime, un crime climatique sur la carte, et puis allait faire une action directe.
Tu mettais l’action directe sur le site aussi, avec des photos, etc.
Anonyme.
Et puis, il y avait des prix.
Il y avait 11 prix.
Les prix pour l’action la plus drôle, l’action la plus solidaire, l’action la plus inattendue, etc.
Bon, bien sûr, il y a eu les attentats entre juste avant qu’on a commencé les Games.
Mais de toute façon, il y a eu 225 actions contre les corporations, les multinationales liées aux Fossil et Y.
Tout, il y avait ça.
C’était une bande de Belges qui se déguise en animal et vont dans une succursales de Volkswagen avec les 4 saisons sur un ghetto blaster.
Ils mettent les 4 saisons et ils couvrent la succursale avec des feuilles, les trucs de saison.
Et puis ils partent et en fait, ils ont fait ça maintenant partout en Belgique.
Ça s’appelle LZ Hellen.
Ça vaut la peine de regarder la vidéo, ils sont incroyables, ils sont tous en justice en ce moment, mais ça a pris du temps avant ça.
Il y a six ans, une équipe a détourné 600 affiches publicitaires partout à Paris avec des clés qu’ils ont fait eux mêmes.
Alors, pour nous, on est inspiré par cette citation de Steven d’Arkham qui dit La politique n’est pas seulement ou même principalement une question de raisonnement et de choix rationnel.
C’est une affaire de fantasmes et de désirs.
Les gens sont rarement poussés à l’action ou soutien, ou même juste au consentement par des propositions réalistes.
Ils sont motivés par les rêves de ce qui pourrait être les rêves de ceux qui pourraient être en fait.
La plupart des actions politiques y sont chiants, s’y donnent pas tellement les rêves des manifs qui vont de A à B, des slogans, des pancartes, etc.
Pour nous, l’idée comment tuer utilise le désir comme le capitalisme, c’est bien utilisé.
Le désir, c’est à nous d’utiliser le désir pour rendre irrésistible des actions directes et des formes révolutionnaires.
Donc, on veut créer des formes qui sont aussi sexy que le capitalisme.
La gauche, malheureusement, il pense que si on donne assez d’information, si on donne des chiffres aussi, je peux vous dire que chaque jour, 200 espèces sont poussées à l’extinction par le capitalisme.
C’est vrai, 200 espèces sont poussées à l’extinction par le capitalisme chaque jour, mais en fait, ça ne donne pas de désir.
Et la gauche est vraiment obsédée par l’information.
Tous les ONG, il faut donner l’information.
Et puis les gens vont agir.
Nous, on pense que les gens n’agit pas à cause de l’information.
Il agit aux causes d’un désir.
Une autre principe la nature nous enseigne le design.
Donc, on utilise beaucoup la permaculture dans nos pratiques pour regarder.
La permaculture s’inspire des formes de systèmes écologiques pour créer des systèmes humains et des principes dans la permaculture.
C’est le principe de la lisière.
En fait, si on pense une lisière entre une prairie et une forêt ou entre la mer et la terre, c’est là où il y a plus de relations entre les espèces et donc c’est beaucoup plus résilient.
C’est beaucoup plus fort.
C’est très, très créatif en termes d’évolution.
C’est une force incroyable.
Donc pour beaucoup notre travail, on lit comment on crée de plus en plus de lisières pour nous.
Les réserves sont entre l’art et l’activisme.
Entre les intersections, les mouvements.
Entre les alternatives et la résistance.
Je ne vais pas en français, pardon, j’aurai de notre allure, mais une des principes au centre de cette lisière, c’est le plaisir.
Pour nous, le plaisir, le désir, c’est fondamental, a dit notre théâtre doit entraîner les gens dans le plaisir de changer le monde.
Si tu ne prends pas le plaisir de changer le monde.
Le monde ne va pas vraiment changer.
Donc, on sait, on est beaucoup dans l’organisation des mouvements aussi, notamment les climat.
En Angleterre, c’était des camps où des milliers de personnes squattées un territoire à côté d’un crime climatique, faisait un camp autogéré et il faisait des actions quentre contre le crime climatique et de l’éducation, etc.
C’était des expériences incroyables et nous, on était au sein de ce truc et pour nous, le mouvement faisait partie de notre pratique, faisait partie de notre matériel artistique celui là.
En 2008, on a fait un projet qui s’appelait The Great Labeau Gate.
Le Grand J.
Donc, la centrale de charbon était sur le bord d’une rivière.
Ce qu’on a fait.
On a créé ce jeu à un autre forme de jeu où les gens étaient en équipe.
Ils ont donné une carte de trésor qui le montrait où?
Dans la forêt se trouvait un bateau enterré dans la forêt avec une bouteille de rhum.
Donc, on avait enterré une dizaine de bateaux dans la forêt.
On donnait les cartes.
Les gens partaient dans leur équipe.
Le soir, ils dormaient dans la forêt à 7 heures du mat.
Malgré le fait que la police a dit que toute action sur la rivière et n’importe qui qui allait sur la rivière, c’était un acte illégal.
Ce jour là, 150 personnes sont allées sur la rivière et la police a révélé leur magnifique hélicoptère bleu jaune et un groupe a même pu bloquer la centrale pour un tiers de la centrale.
L’aventure, c’est addictif.
En fait, il y a trois personnes dans ce groupe qui n’avait jamais fait l’action directe avant ça et maintenant ces trois personnes sont continue à faire l’action directe et ils me disent, chaque fois que je les vois, que cette expérience là d’aventure, c’est devenu une addiction totale.
Et l’aventure, ça marche.
Cette centrale ne va pas être construit et en fait, la vieille centrale qui était sur le même site avant.
En fait, je vient d’être.
Vient d’être détruire, donc l’action directe, ça marche, c’est pas nous qui sommes.
L’autre lisière pour nous, c’est entre institutions et mouvements, donc on s’est impliqué dans le camp climat en 2000, on set contre la construction d’une troisième piste de Heathrow en Angleterre, à Londres et on a la police.
Bien sûr, on dit comme d’hab qu’on était tous des terroristes.
Ils ont mis une nouvelle loi sur le territoire qui disait que n’importe qui était lié au camp, était un terroriste, n’avait pas le droit d’y aller.
On a fait un truc assez drôle parce qu’on s’est rendu compte qu’il y avait eu une ONG l’équivalent ici.
C’est le cas avec Les Oiseaux.
Voilà, l’Helpe en anglais faisait partie du camp et donc tous les membres du Alteo n’avaient pas le droit de venir sur le camp.
On s’est rendu compte que des membres de Help!
C’était la reine.
Donc, ils ont fait une loi anglaise où la reine n’avait pas le droit d’aller même prendre un avion à Heathrow.
Donc, on a fait tout un binz de com là dessus et pendant l’action, on devait aller bloquer le bureau ou la boite qui voulait construire.
La troisième piste était.
On savait qu’on devait passer une ligne de flics, donc on s’est armé avec des boucliers, avec des photos de gens qui sont affectés par le climat, avec une banderole qui dit Nous sommes armés, mais seulement revue de synthèse, comme ici en français.
La séance.
Voilà, voilà donc dans les dents, dans les boucliers.
Il y avait des tentes, une minute cachées aussi, donc on a poussé à travers les lignes de flics.
Ça donnait aussi des images assez fortes pour les médias et on a bloqué pendant une journée avec les tentes, le bureau et ça, c’était dans les mouvements.
Et les boucliers se sont trouvés quelques années plus tard dans le musée de Viktor Orban, dans un expo qui s’appelait DSB.
Les objets de désobéissance et sur la couverture d’un magazine de design, donc, cette lisière entre le mouvement et les institutions.
Et la troisième piste a été annulée.
Par contre, dix ans plus tard, le gouvernement vient de remettre sur la table.
Donc, le principe, c’est rentrer jamais chez vous.
Ne faites pas semblant ou abandonnez votre capital culturel.
En ce moment, c’est très cool.
Ça a été depuis les derniers dix années de faire la politique.
Il y a des Expos, il y avait soulèvements qui n’étaient pas si mal que ça, mais au Jeu de Paume, etc.
Il y a des biennales qui parlent art politique, art, activisme tout le temps.
Il y a un copain, un camarade historien d’art qui dit critique d’art Vandromme qui dit en fait ce que je veux dire ici, c’est simple lorsque les gens parlent de politique dans un cadre artistique, ils mentent.
Qu’est ce qu’il veut dire?
Une petite histoire pour expliquer.
Donc, on a été invité.
Le bac, là, je sais ce que c’est.
Désolé.
On était invité par la taille de mon grand musée d’art contemporain à Londres, de faire un atelier sur art et activisme.
Ils étaient très contents.
Ils l’ont mis sur la première page de leur site et on a nommé l’atelier La désobéissance, construit l’histoire.
On prépare l’atelier.
Tout va bien.
Il y aura 40 personnes.
On reçoit un mail de la curatrice qui dit génial.
Tout le monde est inscrit.
On a un vidéoprojecteur.
On a la salle.
Tout va bien.
Ah oui?
Et juste pour vous rappeler que c’est important d’être conscient qu’on ne peut pas accueillir de l’activisme directement contre la tête et ses sponsors.
Mais on est très, très heureux et on encourage un débat et une réflexion sur la relation entre l’art et l’activisme.
Les mots clés dans le monde de l’art, le débat et la réflexion, pas l’action.
Donc, pourquoi?
C’est qui les sponsors du Tielt?
Les sponsors du Tielt?
Pas chance, Ninga.
Mais en fait, c’est BP British Petroleum.
Et ça, c’était le PDG de Belgique Petroleum Gambade, qui était aussi sur le comité de pilotage du Tielt.
Il avait un comité de pilotage.
Et lui, il était le chef de ce comité de pilotage.
Dans la boite et dans la tête.
Et à Londres, à ce moment là, il y avait peut être tous les institutions culturelles, était sponsorisé par Shell ou Tight des grandes boîtes de pétrole.
Pourquoi les grandes boîtes de pétrole veulent sponsoriser l’art?
Ce n’est pas parce qu’ils veulent vendre du pétrole, on est pas dans les années 70.
Il y a des gens ont pas besoin de.
On ne voit pas des affiches qui nous disent acheter du pétrole parce que on le fait tous.
Ils le font.
Ça s’appelle en anglais Sochaux.
Laïciste operated, ça veut dire un permis social d’exploiter cette station.
Ce que ça veut dire, c’est en fait.
BP sponsorise les trucs de haute classe où les élites vont les élites, les ambassadeurs, les élus, etc.
Et en fait, c’est une manière de nettoyer la toxicité de ces toxicités de cette boite, en fait, parce qu’ils font des grands évènements, des fêtes, etc.
Dans le musée et donc tout le monde oublie que en fait, chaque fois que tu creuses pour du pétrole, il y a une guerre, donc c’est ça leur donne cette licence.
C’est ce permis d’exploiter.
En fait, ce n’est pas pour vendre du pétrole, c’est pour cacher avec les élites que quand ils sont dans un dîner qui peut être un peu embarrassant maintenant avec le climat, tout ça.
Donc, si tu bosses à pic avant un dîner, tu as été là avec quelqu’un et personne.
Ouais, mais tu es de la BPI, il donne de l’argent aux têtes, est créatives, etc.
Donc.
Le mail, c’était génial ce mail qui, disait on, n’avait pas le droit de faire une action.
C’était le meilleur outil pédagogique qu’on a qu’on nous a donné.
Donc on commence l’atelier.
Les étudiants font des dessins de leurs expériences de désobéissance.
On apprend le consensus.
On apprend comment faire des décisions ensemble, sans hiérarchie, etc.
Ce qu’on fait au commencement de tous nos ateliers.
Et puis, je donne une petite présentation sur la relation entre l’art et la désobéissance.
Et à la fin de la présentation, je mets le mail sur le projecteur comme ça.
Et donc, la curatrice, elle, était dans la pièce.
Je n’ai pas dit elle qui l’a écrit.
J’ai dit le titre nous a demandé de ne pas faire des actions, mais un peu drôle parce que après tout, le titre de cet atelier s’appelle La désobéissance, construit l’histoire.
Donc, on va faire ce qu’on appelle un spect, une forme de comment on appelle ça en français.
Non, non, c’est pas un mon comme on fait une ligne.
En fait, tu te places sur la ligne dépendant à ta réponse à la question.
Donc si c’était non, un si tu étais non, t’étais ce côté là.
C’était oui.
Tu connais là.
Et puis tu te mets.
Et puis tu commences une discussion et on a une très, très chaude discussion qui dure une heure.
Et avec les étudiants, avec la curatrice qui commence à flipper.
Et puis, c’était un atelier de deux semaines de weekend, pendant deux week ends.
Et à la fin de ce premier week end, les étudiants ont dit oui, on va faire une action contre BP.
C’était chouette.
Je reçois un coup de téléphone.
Jordanne, est ce que vous pouvez venir nous voir à la tête le jour avant le prochain week end?
Et je vais en bas et je suis entouré par trois curatrice, le chef de relations publiques, le chef de sécurité du était toute une bande et va, vous ne pouvez pas faire ce que vous allez faire, sinon les gens vont devoir payer pour payer pour voir l’art contemporain.
Moi, je dis mais en fait, d’abord, c’est pas vrai.
Et toi, en fait, la politique plus importante pour nous que l’art contemporain.
En fait, on se sentait hyper libre parce qu’en fait, on s’en fout.
Et c’est là que cette question de capital culturelle vient nous, on s’en fout si on est heureux.
Invité par le Time où on va avoir une rétrospective un jour, on s’en fout.
Ce qu’on veut, c’est en fait arrêter la destruction du monde par le capital.
Donc on se sentait hyper libre parce qu’il n’avait aucun capacité à faire n’importe quoi, parce qu était libre, parce qu’on voulait.
On voulait rien.
Et donc, on a discuté longuement un moment.
Mais qui dit moi, je dis bien, c’est une censure.
Jordanne Samo très émotionnel, émotionnel que vous utilisez là.
Donc les étudiants décide de faire une action.
C’est toutes des actions parce qu’en fait, la curatrice dit qu’elle va annuler.
Si on fait une action, elle va finir l’atelier.
Elle va fermer l’atelier.
On dit c’est super.
Les étudiants vont voir comment le lien entre les mondes de la culture, les multinationales et la police parce que vous devenez la police fermant cet atelier, ça va marcher très bien.
Donc, ils ont jamais fermé l’atelier, mais ils ont fait une petite action.
Mais ils ont décidé de monter un groupe pour continuer à faire des actions qui s’appelait les Britanniques et donc les étudiants?
Non de ce groupe.
Et puis entre juste après quelque 90 jours après des on ne prend place et 3,19 millions de barils de pétrole dans le golfe du Mexique.
C’est un désastre humain.
C’est un destrade écologique.
Mais BP décide de juste après ça d’avoir tight, une grande célébration de 20 ans de sponsorship.
Donc on St-Vith et on St-Vith pour en dehors et à l’intérieur.
Y’a des gens qui ont du pétrole qui est caché sous leur robe.
Ils vont dans l’expo et vont dans le vernissage avec un grand vernissage.
Et puis, avec des petites, ils déchirent les trucs et il y a du pétrole qui va partout.
Et puis, avec leurs chaussures aux talons, ils essayent de reprendre l’huile, le pétrole en disant c’est un tout petit.
Spero, toutes les fuites.
La galerie, le musée très grand, qui était la citation du chef de biper, a fait à ce moment là, il liddy le golfe du Mexique.
C’est énorme, c’est toute petite fuite.
Donc ça a commencé.
Un débat médiatique et une série d’actions a pris place pendant 6 ans.
Je ne vais pas montrer toutes les actions.
Il y avait une action qui est assez magnifique.
Il y a une loi qui s’appelle le don à la nation en Angleterre.
Donc, ça veut dire que si un jour, dans le grenier de ta grand mère, tu trouve un Picasso, tu verras, c’est pas mal, tu as le droit de le donner à la nation.
Tu vas amuser, tu le donne et eux doivent le recevoir pour voir si c’est un vrai Picasso, etc.
Puis décide de le garder ou le rendre le don à la nation.
Donc, on s’est dit on va donner quelque chose au musée.
On a décidé de donner une pâle d’éoliennes qui avait 16 mètres de long et une tonne et sans personne habillée en noir.
On a amené 7 pales dans le musée.
Ils ont laissé la pale avec tout la paperasse qui disait c’est un don à la nation, donc.
Et voilà, le musée a décidé de reprendre ma maison.
On décide pas de le garder.
Malheureusement, il y a aussi des actions à monter, une salle de tatouage complètement illégale.
Personne a demandé la permission une seule fois pour cette action.
Ils sont entrés dans le musée, ils ont monté une salle de tatouage et les gens se faisaient tatouer avec le parc Méliane.
La police malienne, c’est le nombre de.
CO2 dans l’atmosphère en ce moment, on est à 400 11.
Je pense, la limite, c’est 400 les molécules de CO2.
Mettez le partout millionsde ton année de naissance, donc le plus vieux QT, le plus ou moins le nombre sur terre.
Le principe qu’on a utilisé pendant les bretelles, c’est faire le changement le moindre pour le plus grand effet.
Une des actions qu’on a fait, très, très simple, ça nous a couté 30 euros.
Juste un corps noir couvert de l’huile dans la galerie.
Et en fait, on a eu la première page du Times deux minutes sur la télé pour 30 euros.
C’était pas mal.
Après 6 ans en 2016 et 15 actions, BP a fini leur sponsorship.
C’était génial les victoires.
On a aussi entraîné pas mal d’autres groupes pour faire des actions similaires.
En visite à Amsterdam a le musée de Vannes Goor, qui est sponsorisé par Shell.
Ils ont fait deux ans d’actions si performance dans le musée, tous illégal.
Et cette année, il y a deux mois, Shell a quitté le musée de VAL-D’OR aussi et deux autres musées néerlandais ont aussi arrêté leur sponsorship avec Shell.
Et à Paris, il y a un groupe et il y a des membres de ce groupe ici.
Je pense qu’il s’appelle Libron, le Louvre qui essaye de faire la même chose parce que le Louvre est bien sûr sponsorisé par Total.
Presque finir là, Príncipe, devenir le territoire.
Dans le monde de l’art et dans le monde capitaliste néolibéral, en fait, t’as plus de valeur par ta capacité de mobilité.
Tu vas faire ton expo à Istamboul, à New York, à Oslo.
Tu as de la valeur, tu n’as pas de la valeur pour devenir un territoire, pour comprendre un territoire, pour habiter un territoire, pour vraiment habiter un lieu, comprendre ce lieu et faire partie de ce lieu pour nous, au labo.
On ne divise pas.
L’éthique et l’esthétique, comme le dit l’éthique élastique, sont une seule et même chose.
Donc, pour notre travail, on n’a pas pris l’avion depuis 15 ans parce que ça n’a pas de sens.
C’est un peu comme si on faisait du travail contre l’esclavage.
On partait faire des conférences pour parler des anti esclavage et on laissait un esclave à la maison.
Ça aurait pas de sens du tout.
Mais on continue à bouger pas mal en train pour faire des performances, etc.
Et ça ne sentait pas bien.
On voulait devenir le territoire, donc un moment, on a fait un projet à Rimbault Okanagan, un grand centre culturel.
Ça a commencé avec un atelier de 10 jours avec des jeunes sur la relation entre l’art, l’activisme et permaculture.
Et à la fin, on a fait un spectacle, un spectacle qui commence dans le théâtre et un moment dans le spectacle.
Les gens sort du théâtre, sort des rangs et vont sur la scène.
Ils font une ligne de spectre comme on aime bien faire pour leur demander si ils sont prêts à sortir du théâtre, aller sur un bateau, aller au centre de Hambourg avec une arme et mettre cette âme dans les banques et cette âme.
C’étaient des crises Brienz, des crises.
C’est des fourmis qui sont.
Ils ont plusieurs reines et sont attirés par des machines électroniques et entrent dans les machines électroniques.
Et ils font des courts circuits.
Ils ont déjà fait des courts circuits sur la NASA et dans Port de Houston.
C’est vraiment.
C’est aussi la seule espèce du monde qui sont nommés après leur extincteur.
C’était le mec qui les a découvert.
C’est le max qui les extincteurs.
Lui, il s’appelait Master’s.
Il s’appelle Crazy Rose Brienz et donc le public a dit oui, il allait faire.
Donc il partait et il mettait les fourmis dans les banques.
Mais on voulait aussi faire un autre truc.
On voulait avoir un rideau fait de champignons.
On est grand fan de champignons.
On a mis ALLIAUME, etc.
Et donc, on a décidé de construire cet énorme rideau.
C’est un travail de ouf.
Il faut d’abord stériliser toute la paille.
Et puis, on a fait leurs idéaux, qui étaient neuf par dix mètres.
Puis on a planté tous les champignons.
On s’est dit excellant, ça va marcher super bien.
Les champignons, c’est un truc de Peene.
Tu les mets, tu attends 10 jours, puis ils vont comme ça.
Et puis, trois jours plus tard, ils sont énormes et on voulait que le rideau était comme un rideau de peau, avec des champignons, avec la couleur de peau que le public allait manger les champignons dans une soupe avant d’aller mettre les fourmis dans la banque.
Ça, c’était l’idée.
Et en fait, ce qui est arrivé, c’est qu’en fait, il y avait un canicule et en Bourse, c’était trop chaud.
Les champignons, on dit on s’en fout de votre culture, on s’en fout de votre échéancier.
Nous, on a notre timing, on a notre chronologie.
Nous, on ne va pas sortir.
Quand il y a une canicule, en fait, ça ne va pas.
Et donc, on avait un rideau moisi et on n’avait pas les beaux champignons, etc.
Tout ce travail, on rentre chez nous, on est un peu déçu.
Le projet était un peu merdique pour plusieurs raisons.
Chez nous, à ce moment là, on vivait collectif en Bretagne.
On vivait dans cette tente en Bretagne et on rentre chez nous.
Et il y a des champignons partout sur le toit de la tente.
Donc, pour nous, c’était un message très, très clair.
Des champignons qui nous disecq, en fait.
Les champignons, ça pousse chez toi, devient le territoire.
T’as pas besoin d’aller faire le Zouzou à Hambourg, à Berlin.
Tu peux le faire chez toi, donc on a décidé.
2 Aller à la ZAD et maintenant, on vit à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
On vit dans cette maison squattée qui s’appelle la Rolendienne.
C’est une maison squattée, juste là ou à côté, où vous voulez mettre la tour de contrôle et où tous les bâtiments des Reporterre allaient être pour nous.
La ZAD était très fort comme endroit, non seulement pour l’action directe, etc.
Non seulement parce que c’était contre l’Airport et son monde, mais pour des principes.
Très important s’est jamais séparé le oui et le non.
Pour nous, l’ADN principal de la résistance, il y a deux brins.
Un, c’est le oui créé.
1 C’est le nom Résister et donc à la ZAD, c’est deux choses ensemble.
Il y a la résistance contre l’Airport, bien sûr, résistance avec des barricades, avec des corps, etc.
Et il y a tous les projets la boulangerie, le camembert radicale, les formes d’architecture vernaculaire, les maisons incroyables, etc.
Il y a le oui et le non.
Pourquoi il ne faut pas séparer le oui et le non plus?
Jamais séparer le oui de non.
Parce qu’on peut faire tous les jardins collectifs coopératives urbains qu’on veut.
On peut faire tous les petits projets de COBE, de SCOP, éoliennes, communautés, etc.
Si on arrête pas à brûler le pétrole et le charbon et si on arrête pas une croissance, une économie de croissance, un marché, une dictature du marché.
Tous les jardins vont être sous l’eau et des éoliennes dans un désert.
Ça veut rien dire.
Donc, il faut vraiment avoir ce mélange du oui de montrer et des autres formes de vie pour donner le désir, mais aussi le nom.
Parce que si on ne mélange pas, il faut apprendre de l’histoire.
Dans les années 70, aux Etats-Unis, les deux mouvements les algues, les algues Ternaux, les utopistes et les gens qui étaient contre les systèmes étaient ensemble.
Après 68 commençait à se séparer et beaucoup des gens qui ont construit des communes, des hippies.
Dans les années 90, il y avait 8 millions de gens qui vivaient dans les communes aux Etats-Unis unis à ce moment là.
Ils ont oublié que l’ennemi était.
Il était juste dans le oui, juste en alternative.
Et ce qui est arrivé, ils sont devenus un laboratoire de nouvelles formes de capitalisme.
Donc, c’est le combat en ligne directe entre les hippies et Silicon Valley.
Et en fait, pour moi, c’est un des clés en ce moment.
On ne peut pas juste être dans le oui.
On ne peut pas ajustera dans le non.
On doit mélanger le oui et le non.
Et pour finir, un tout petit truc garder l’espoir.
Je veux montrer un petit film.
Et on est bien.
Je n’avais jamais.
Une devise?
Alessandro.
Avec un métro, c’est plus simple, tu peux les reprendre.
Il va falloir reprendre, merci.
Tout à fait.
Faits.
Jean.
Le gouvernement ne cédera jamais face aux intimidations d’une minorité d’individus.
Nous continuerons ainsi de faire appliquer les lois de la République à Notre Dame des Landes comme ailleurs.
Le projet Nous soutenons et.
L’échéance approche.
Manuel Valls l’a répété l’évacuation de la ZAD et les travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes interviendront en octobre.
Dans le bocage, la vie continue.
Une bibliothèque vient même d’ouvrir ses portes.
Ici, loin de penser à la destruction ou construit, on aménage chaque nouvel arrivant et appelé à participer aux chantiers en cours.
Ils veulent venir détruire et nous.
Mais.
Ce projet nécessaire à poursuivre les grands rendez vous.
Ce sera à l’automne, au delà et nous savons tous que.
La situation générale, l’évolution de 953.
Quand est ce qu’on commence par une maison?
Interrompait.
Le navire n’a pas.
En Allemagne nous révélé ce matin que l’évacuation n’est plus à l’ordre du jour.
Manuel Valls avait promis avant la fin du quinquennat.
On peut vous l’affirmer ce matin, il n’en sera rien.
Selon nos informations, la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ne sera pas évacuée sous François Hollande.
Pourtant, jusqu’ici, Manuel Valls poussait à Matignon.
Il martelait encore au mois d’octobre que l’évacuation se ferait dès cet automne.
Mais Bernard Cazeneuve n’ira pas.
Il sait qu’une intervention des forces de l’ordre serait beaucoup trop dangereuse en l’état.
C’est le risque réel d’affrontements plus violents avec potentiellement des membres.
D’un côté comme de l’autre.
L’ancien ministre de l’Intérieur a une expérience en la matière.
Il a dû gérer en silence le décès de Rémi Fraisse, tué par une grenade lancée par un gendarme à Notre-Dame-des-Landes.
Le nombre, mais surtout l’organisation, le jusqu’au boutisme de certains militants laisse présager d’un face à face encore plus explosif.
Alors, certes, le dispositif est prêt.
Si les forces de l’ordre sont en capacité de se mettre en marche, si François Hollande leur donne.
Sauf qu’il ne le fera pas, nous assurent plusieurs sources.
Quand on pose la question à l’Elysée.
Silence absolu.
Le dossier est toujours aussi brûlant, mais il atterrira bel et bien sur le bureau du prochain locataire du palais, en mai 2017.
Merci.
Et au même.
Et puis, il y a eu de plus en plus de viols.
De part.
Oui, le fan inspiré par tous lieux mythiques comme Enrico.
Alexis.
Après plusieurs jours pour dessiner une passerelle qui allait arriver, le bâtiment avec la bibliothèque amenuisant nous a donné la charpente des gros morceaux de chêne.
Un peu trop.
Le jour où on allait chercher le génie du de la Recyclerie, ça lui ouvre les portes de son tablier blanc et il sort une passerelle en kit pour l’Etat et la bibliothèque.
Et puis, il y a eu le miracle du narrateur.
Tout le monde disait avoir décollé de balado en métal par paratonnerres.
Et puis on a dit pressé d’en finir un jour.
Pas possible.
Il y a une tempête qui a calmé Kamila et avecsa.
C’est la première fois qu’il s’est arrêté sur la zone.
Moi, je travaille sur des appels téléphoniques et.
Ren Bézier.
Vous avez un caractère.
D’où il ouvre la porte à son camion et ça.
Sans parler de Samir Camarades qui, avec son voisin, avait des histoires similaires à l’admirait torréfacteurs miracle vu le niveau là, le miraculé menuisier.
Le miracle du piano à queue.
Le.
Vous voulez dire?
Le projet de Notre-Dame-des-Landes sera abandonné.
Cette décision.
Logique au regard de l’impasse dans laquelle se trouve le dossier.
Images de joie.
Voyez cette affiche a été mise sur l’un des cadors étaient rendez vous le 10 février.
Parce que si on est soulagé par cette décision du côté des artistes, on n’a absolument pas envie de quitter cette salle.
Parent, c’est une question pas du tout réfléchie, un peu impulsive.
Personnellement, je parle beaucoup.
Mais comment faire pour concilier ce besoin de peindre et de s’exprimer par ce médium à l’impasse que je trouve parfois par son côté?
Non radicale et.
Son manque de tout ce que vous avez montré ce soir?
Vous pouvez me tutoyer?
Non, ce n’est pas grave.
Je pense que pas une très, très bonne question.
Tu n’es pas seul.
Demander questions.
Je pense qu’il y a plein de l’artiste qui se demande de cette question tout le temps.
Et si ton plaisir, c’est vraiment dans la peinture, c’est clair que peut être c’est ça que tu vas, continue de faire.
Le truc a rappelé, c’est qu’en faite, toute forme de résistance ont besoin d’une culture de résistance.
Donc.
Il y a un peu cette image que les médias à promouvoir aussi et que les militants aussi prendre en main mi.
Si tu mets ton corps contre la machine était sur la barricade, etc.
En fait, si tu regardes l’histoire, si tu regardes l’histoire des mouvements d’abolition contre l’esclavage, les mouvements des suffragettes pour le droit de vote pour les femmes.
Tous les mouvements qui ont gagné, ils avaient une forte culture de résistance derrière, donc, n’étaient pas seulement les gens sur les barricades parce que les gens sur les barricades ont besoin de quoi ils ont besoin.
De gens qui font la bouffe.
Ils ont besoin des gens qui font les l’égal, des gens qui font la communication, des gens qui font la medic, le bien être.
Ils ont besoin de toute cette culture.
Donc, je pense que c’est comme artiste.
On se sent pas.
Faire de l’art qui va être dans ce genre là, c’est normal puisque l’on n’aime pas beaucoup, c’est, comme on dit souvent, exprimes sport, exprimes sport.
Mais en fait, il y a plein d’autres façons de militer.
En fait, et sans cette culture, il y a une bonne.
Il y avait une banderole sur les acquis que j’adorais et qui disait pas de Paris Cadière sans cuisiner que cuisinier, pas de Bareil Cadière sans cuisinier.
Et donc, pour moi, c’est vraiment ça, cette idée.
Il faut avoir une culture résistance et tout le monde peut entrer dans cette culture de résistance avec les choses qui peuvent faire penser.
Il y a une autre question.
C’était juste pas à pas d’autres ZAD qui peuvent avoir en ce moment fait par exemple Notre-Dame-des-Landes et Ambac.
Ils ont des images fortes, en fait, qui montrent qu’il y a des images fortes qui marquent les esprits, qui communiquent bien, par exemple à la ZAD du Moulin, à côté de Strasbourg, guidances qui a été détruite.
Et en ce moment, ils essaient de refaire un petit pas de là bas aussi.
Mais je discutais ça avec quelqu’un alsacien là bas.
Apparemment, c’est pas dans la culture, la vache, je connais pas trop, mais comment faire?
Je ne sais pas si on peut pas en tant qu’individu, mais en tant qu’un collectif pour redonner à l’énergie un but comme ça, je.
Comment faire pour donner l’énergie à un but?
Comme je le disais, il y a plein d’autres ZAD.
Libération hier, aujourd’hui, avant hier.
Oui, il est là, excellent, mais bon.
Et ils ont dit la ZAD à disparaitre.
Et ils ont dit que tous les as sont morts.
La ZAD de Notre-Dame-des-Landes est plus une zone rebelle, c’est n’importe quoi.
Mais comment donner une énergie à ces mouvements?
En fait, si il y avait une recette parfaite, on le ferait tous.
En fait, tout mouvement habite un territoire, il habite un lieu particulier, un contexte particulier.
Donc c’est très difficile d’avoir des trucs général.
Le truc qui a marché à Notre-Dame-des-Landes, c’est ce qu’on appelle la composition, c’est le fait qu’on a bossé vraiment avec des gens qui ne sont pas comme nous.
On a vraiment poussé le truc de ne pas convaincre l’autre, d’être comme toi.
Beaucoup de militants font ça.
Moi, je suis végane et en fait, je te convaincre d’être végane ou j’ai été convaincu d’être communiste.
En fait, ce qu’on a essayé de faire, c’est un truc où on se rend compte qu’on est plus.
On peut se dépasser en travaillant ensemble.
Ce n’est pas une question de convaincre l’autre parce que si on convainc l’autre d’être comme toi, on a une monoculture.
Et comme on sait bien, la monoculture, ce n’est pas ce qu’on veut créer.
On veut créer des écologie de résistance qui sont fort divers, etc.
Une des clés?
Moi, je pense que c’est en fait de continuer ce travail de composition.
On devrait avoir le courage de bosser avec des gens qui sont vraiment pas comme toi.
Et donc, à la ZAD, on avait des réunions avec des anarchistes, des paysans, des élus, des hippies, des communistes, des pas en cachant un tout ensemble qui essayait de faire des trucs ensemble.
C’est vachement difficile, c’est conflictuel, etc.
Mais je pense que c’est une des clés pour donner une énergie.
Il y a des questions ou commentaires.
Oui, déjà, je vais être franche avec vous.
Vous connaissez pas du tout.
Aujourd’hui, j’ai découvert votre travail et votre militantisme aujourd’hui que je trouve très intéressant.
Maintenant, si je comprends bien, vous essayez de militer par votera contre le capitalisme.
Et ce que j’aimerais savoir, c’est en fait.
Qu’est ce que vous proposez?
Quel est votre votre point de vue là dessus?
Et je trouve que c’est très louable ce que vous faites, mais je ne vois pas vraiment derrière qu’est ce qui a et ce que vous souhaitez mettre en place, comme comme modèle et comme système économique et politique et autres.
Et un peu, c’est un peu la même réponse que la question.
En fait, il n’y a pas une réponse à cette question, en fait.
Le problème avec le capitalisme, c’est cette monoculture, cette pensée unique qui dit qu’en fait, tout le monde, même si dans une cité à Bordeaux ou dans un bidonville à Cerise ou un village en Kénya, tout le monde la même règle.
L’argent d’abord, le profit d’abord, la croissance d’abord.
Et puis on voit le reste après la vie.
C’est pas grave, donc on ne veut pas créer un poste capitaliste.
Je ne veux pas créer un nouveau modèle qui pris par tout le monde chaque mois.
La question, c’est chaque territoire.
Chaque endroit doit trouver des formes de vie qui mettre la vie.
D’abord le profit, la croissance.
N’est plus un enjeu central de notre vie et on trouve des formes de vie différentes à la ZAD.
Moi, je ne veux pas que tout le monde, tout comme la ZAD, avec d’autres formes d’agriculture collective.
Le fait qu’on fait tous sans chef, etc.
Je ne veux pas que c’est pas un modèle qui peut être partout.
Je pense que chaque endroit, chaque village, chaque ville peut trouver des modèles, la base.
Pour moi, c’est un modèle horizontal, donc il n’y a pas de chef.
C’est des formes de démocratie directe, etc.
Et qu’en fait, la clé, c’est qu’on continue à faire des formes de vie qui donnent la capacité à le monde naturel à continuer à vivre et à évoluer.
Il n’y a pas un petit livre rouge, pas un truc.
Ça, c’était le désastre des années 80, 60, 70.
Maintenant, on doit tous créer des modèles où on est en fait.
Moi, j’ai juste un problème de cohérence, c’est à dire comment on peut mobiliser aujourd’hui des millions de personnes derrière ce schéma de pensée sans utiliser les outils du capitalisme.
Autant dire, par exemple, les réseaux sociaux, Facebook, etc.
C’est un peu contre les valeurs qui sont présentes ici, mais du coup, si on veut aujourd’hui mobiliser des gens et changer un peu de système, on a besoin d’utiliser au final certains de ces outils là.
Typiquement, les médias, la presse, les réseaux sociaux, etc.
Je pense, on est obligé de passer par là si on veut qu’il y ait un changement qui soit global et du coup, il y a un problème de cohérence.
Du coup, comment?
Comment faire pour monter un projet typiquement qui correspond à toutes ces valeurs là?
Sans fin est toujours un peu entre les deux, finalement.
Et du coup, problème avec ça.
Moi, je pense qu’un des grands problèmes dans le militantisme, c’est cette quête pour la pureté, la quête pour le truc pur toi ou tu sembles bien.
En fait, c’est un désastre.
En fait, la pureté.
En fait, si tu regardes tout, tout mouvement fachistes d’Anna d’impureté, elle est très, très proche.
C’est l’idée de l’homme pur.
Je pense qu’il faut arrêter avec la pureté.
Il faut essayer d’être cohérent, bien sûr, parce qu’en fait, si on n’est pas cohérent, on devient fou.
Déjà, c’est pas évident de ne pas devenir fou dans ce monde capitaliste.
De toute façon, et en même temps, il faut utiliser les outils.
Je pense, oui, mais c’est impossible de ne pas utiliser quelques uns de ses outils, mais aussi utiliser des outils.
Les nouveaux outils aussi essayent de faire les deux.
Et si on change, c’est à travers ça qu’on change, en fait.
Je pense que c’est hyper important de trouver sa forme de cohérence, mais de ne pas essayer cette pureté.
En faite, je pense que ça mène à des choses très, très dangereuses en tête.
Donc oui, notamment avec les réseaux sociaux.
Il y a des réseaux un peu plus un peu plus cohérents, mais si on utilise seulement ces réseaux.
En fait, il n’y a pas assez de gens dessus.
Si on utilisait réseau et les autres, peut être, ça peut changer un peu la culture Web.
Bonsoir.
De voir tout ça, ça va faire penser à un groupe anglais avec qui je tournais à l’époque, qui s’appelait et Idinvest compagnie Muto Inoué Compagnie.
Et je me suis demandé si encore aujourd’hui, c’était possible.
Des aventures pareilles avec des espèces, de grands groupes, de gens qui portent de façon nomade comme ça.
Tourné avec une espèce de mode de vie basé un peu sur les zones d’autonomie temporaire du spectacle de par le monde.
J’imagine ce havre, une empreinte carbone un peu lourde.
Mais par ailleurs, est ce que ça donne?
Est ce que ça existe encore?
Est ce que ça a un intérêt artistique, justement?
Et activists autre que là, on parlait de zone à installer et c’est aussi un peu leur fragilité, quand elles sont installées, d’avoir des structures qui peuvent être détruites.
Le fait de pouvoir promener les choses des fois peut être intéressant, mais je sais même pas s’il y en a encore.
C’est une bonne question et je dois dire moi, j’étais hyper inspiré par Muttahida Bas-Canada.
Je pense que je ne sais pas s’il y a encore des groupes comme ça qui se baladent.
Je ne sais pas s’il y a des gens ici qui connaissent un peu mieux.
Doit être tout ça avec des trucs soudés, industriels, des scéno de robots, des robots, des trucs comme ça.
Personnellement, moi, je pense que oui.
En Angleterre, en fait, c’est illégal de voyager en camion et tout ça est de s’opposer à une nouvelle loi.
Il y avait une loi en 94 qui était aussi une loi contre contre la musique de techno.
En fait, Spanair fois dans le monde où ils ont mis un musicologique dans le gouvernement, travaille pour le gouvernement pour écrire cette loi qui disait que la musique techno, c’était illégal.
S’il n’y avait plus de dix personnes qui dansaient dehors avec cette musique, avec le beat, c’est comme ça qui finit par des bites répétitives.
Et donc, je ne sais pas si il y a des groupes encore comme ça, parce que bien des gens.
Moi, je pense que le futur est plutôt territorial.
Je pense qu’il y a un danger de nomadisme.
Je pense par exemple que ce lieu est un lieu intéressant parce qu’en fait, ils vont être là pour pendant combien de temps?
Moi, je ne sais pas 4/5 mois, puis ils vont être rejetés.
Ils vont prendre un autre lieu.
Ça, les promoteurs vont construire leur supermarché écolo, mais pas écolo du tout.
Et en fait, je pense qu’on est dans un monde où le capital essaye de pousser l’artiste comme une suppliaient nomade et libre.
Mais dans le concept de liberté néolibérale qui est pour moi un concept.
Je peux faire ce que je veux.
Pour moi, la liberté est liée aux questions de liens.
En fait, le plus libre que je suis, le plus libre que je suis, je suis.
En fait, on dirait un peu un paradoxe.
Mais en fait, si moi, je ne suis pas lié à mes amis, à mes amis, à mes amours, à ma bouffe, à mon territoire, je ne suis pas libre.
En fait, c’est le lien qui nous rend libres et je pense qu’on doit repenser la liberté à travers les liens et notamment essayer, notamment pour les artistes, de lier et habiter un territoire où ils peuvent faire une différence.
Parce que si les artistes sont toujours en train de faire des résidences là et là, elle n’est jamais un territoire ou est matérielle qui est là, qu’ils peuvent voir changer et qui peuvent avoir quelque chose qui est long terme.
Donc, c’est une culture hors sol et je pense qu’on doit essayer de aller au delà du hors sol.
On fait vraiment apprécier beaucoup.
Moi non plus, je ne connaissais pas.
Je suis tombé par hasard, littéralement, et je veux poser un simple déprécient sur l’Équateur, où c’était la première Constitution en 2008, qui nommait les droits de la nature.
A l’époque, l’ex président s’appelait Rafael Corrêa.
Il était, il était pour les droits de la nature et la moyenne des communications se sont complètement opposées en disant Mais c’est du non-sens.
C’est n’importe quoi, ce que tu racontes.
Qu’est ce qui s’est passé avec la suite en 2012 2013?
Et il a fallu, d’après Justement Monde, cette logique de développement durable, etc.
Exploiter une partie de l’Amazonie.
Donc, la propagande du gouvernement, c’était On va exploiter l’un pour mille.
Pourquoi?
Pour avoir un peu plus de d’ecole, de redistribution, etc.
Et les moyens de communication sont devenus complètement ecologiste.
Donc, ils sont dits Henneaux.
Mais oui, ils ont les droits de la nature.
Je vous pose cette question parce que c’est un problème réel, tangible, qui qui demande beaucoup plus d’élan politiquement parlant.
C’est à dire OK, c’est vrai que la vie, c’est le plus important.
On a déjà dépassé les 400 SMPP, donc comment on lutte contre?
Non pas seulement le système capitaliste, mais aussi les systèmes de développement durable qui ne tient plus.
Mais ça tient plus du roman Durov, le genre qu’est ce que vous en pensez?
C’est une très, très bonne question.
Je pense que l’une des choses, c’est de vraiment déserter, qu’on doit tous déserter ses discours.
En fait, si c’est intéressant, même le maire de quartier a dit que ce projet, c’est un projet de greenwashing.
En fait, ici, quand ça crée une trace de greenwashing sur ici, une trace digitale, en fait, c’est intéressant.
Je n’avais jamais réfléchi à ça, mais ils ont parlé de ça ici.
En fait, ils font ce projet hipster greenwashing, Gwynn, capitalisme, etc.
C’est vraiment le truc de oui et pas de nom, donc, un laboratoire de nouvelles formes de capitalisme, en fait, d’une manière ou d’une part.
Et puis, ce quartier devient un peu plus hipster et donc les promoteurs pour venir faire des dons.
Je pense qu’il faut déserter toute forme de greenwashing, toute forme de développement durable et de ne pas mettre son énergie là dedans.
Il faut vraiment juste essayer de créer des formes qui sont plus radicales, plus critiques.
Mais c’est hyper dangereux.
Demande durable aussi.
Pour moi, l’écologie en fait, la domination des humains contre la nature existe parce qu’on domine les humains contre les humains et donc pour arrêter l’exploitation et la domination contre la nature.
On ne peut pas avoir ça sans arrêter la domination entre humains et humains.
Pour cela, je suis anarchiste, en fait, parce que pour moi, l’écologie, c’est une anarchiste, une forme.
L’anarchisme, c’est une forme de système où on fait le lien entre le collectif et l’individu est complètement fusionné.
En fait, il n’y a pas de différence entre le collectif et l’individu dans la nature et que la nature travaille d’une manière autogérée, etc.
Donc, pour moi, la nature, c’est un commun, une forme de commun.
La biologie contemporaine nous montre chaque jour plus d’exemples de la nature qui s’entraident, etc.
Et donc, je pense que vraiment, cette question de domination est au cœur de ces questions.
Parce que le développement durable, ils s’en fichent, les humains contre l’humain, quand on ne sait pas, ce n’est pas la question.
Se bat pour que mon propos soit le plus clair possible.
Je voudrais vraiment insister sur le fait que j’abonde totalement dans votre sens, dans ton sens.
Quand tu parles de culture de résistance, quand tu travailles, que tu fais, que tu aprésenté sur le mélange entre art et résistance, ça me parle beaucoup et je trouve que c’est très, très pertinent de vraiment replonger tous nos imaginaires pour en tirer une force.
Au demeurant, je voudrais vraiment que ça, que ça devienne pas une illusion parce que je pense qu’il y a aussi une leçon à tirer de la ZAD.
Concrètement, il y a eu des milliers de keufs qui sont arrivés sur la zone, ait des gens qui ont fini en taule, qui ont fini blessé et qui a, comme une grande partie des gens qui étaient sur zone, qui ont dû partir parce que leur vie, telle qu’il l’a menée depuis plusieurs années, était plus possible.
Et qu’évidemment, que la lutte de la ZAD, elle, continue.
Je veux dire qu’il y a encore des choses qui s’y passe, évidemment, et des choses chouettes et des gens qui se battent pour que des choses les plus chouettes possibles s’y développent au demeurant.
Au demeurant, la ZAD est incapable, à un moment donné militairement, de tenir la situation.
Et je pense que si il faut qu’on déconnent, décoloniser nos imaginaires par tout ce que le capitalisme a produit depuis deux siècles avec toutes ces industries, il faut pas perdre de vue qu’à un moment donné, il va falloir qu’on se confronte au pouvoir et que pour le coup, le pouvoir, je l’associe vraiment à quelque chose qui est foncièrement l’est et foncièrement l’est.
Et que, du coup, si on peut faire un redécoré nos imaginaires, utiliser l’art comme le moins très puissant, d’aller tirer plein de symboles dans nos vies, etc.
Un moment donné qu’on va toucher au réel de cette société, il faudra qu’on se confronte à la laideur intrinsèque qui fonde nos sociétés modernes, à savoir la logique d’accumulation, la logique de propriété privée, la logique de profit, quoi.
Ces socles là, c’est le matériel.
Cette recette, c’est cette réalité d’exploitation qui a juste transformé l’esclavage en une nouvelle forme d’esclavage dont on a tiré des progrès.
Mais d’ailleurs, on n’est pas tous à la même enseigne.
Enfin, et du coup, cette fin, ça me semble vraiment très important de ne pas se leurrer et que toutes les actions que t’as présentées étaient hyper éloquentes.
Mais un moment donné, il faut vraiment qu’on se leurre.
Pas sur le fait que ce n’est pas en étant passif et en levant des boucliers devant des zones qu’on s’en sortira comme on donné.
Il va falloir réfléchir à comment s’organisent pour prendre le pouvoir de certaines institutions.
Et si le mouvement écologiste et le mouvement de gauche, en tout cas en France, depuis 2016 et quelques années avant, il est largement criminalisé, qu’il est de nouveau dans le viseur des renseignements généraux et qu’il y a plein de gens qui expérimentent ce que ça veut dire que d’être sous le coup d’une surveillance politique et d’une répression politique.
Bon bah, concrètement, il y a des il y a des quartiers.
Ça fait 20 ans qu’ils en font l’expérience, ça fait 25 ans qu’ils en font l’expérience.
Et pour le coup, c’est même pas pour des engagements pour leur existence même.
Et donc, je pense qu’il y a fin, voilà.
Moi, je sais que j’ai toujours hautemulle la ZAD 1, une journée qui s’appelait Le Champ des bâtons.
C’est d’ailleurs la seule fois.
Je suis à la zone de Notre-Dame-des-Landes, à mon grand regret.
Et y’avait juste Amal Bentounsi.
Je crois que c’est ça qui est la sœur d’un type qui est mort étouffé par les keufs et je pense que c’est un moment donné.
Il faut vraiment que on se pose systématiquement la question de où on parle, avec qui on parle et aussi dans quel endroit on fait ça.
Tu parlais de ré enraciner la lutte dans les territoires.
Moi, je pense que si la désertion est intéressante, la fuite, elle, est pas possible et qu’on parle de cohérence tout à l’heure.
Effectivement, un moment donné, on est entouré d’infrastructures qui sont le produit de deux siècles de capitalisme.
Je suis même pas sûr que ce soit intéressant de complètement balayer puisqu’en fait, il y a des choses.
Concrètement, c’est pratique, l’électricité.
Si on trouve les moyens de produire de manière soutenable et pour ces raisons, je pense que c’est possible.
Ce ne sera pas avec le nucléaire, pas avec le charbon.
Effectivement, mais je pense que c’est possible.
Ben voilà, je m’arrête là, mais c’était ce que je voulais, vous.
Ce n’était pas vraiment une question.
Je ne l’ai pas fait, c’était bien, c’était bien, il y a des questions ou des.
Question toute bête, mais avec un peu d’expérience depuis 20 ans, est ce que tu vois quand même à quel moment l’alternative va être majoritaire?
Est ce que tu vois quand même une forme de progrès?
Est ce que tu penses qu’on y.
Pas le moins du basculement.
Voilà une question toute simple.
Je n’ai pas tiré la carte de tarot ce soir.
Je pense que le truc, il y a un livre qui m’a accompagné, qui pendant des derniers temps.
Est ce qu’elle a écrit?
C’est une copine qui a écrit, qui s’appelle Sornette et le lit s’appelle Doc en français.
C’est avec Actes Sud et ça s’appelle Garder l’espoir, qui est un mauvais titre.
Renadhoc, c’est l’espoir dans le noir et en fait, elle montre en fait un peu historique.
Il est comme ça se livre en une journée, elle est moins magnifique.
Et elle, elle parle de tous les luttes qu’on connait, tous les révulsion, tous les basculements.
Personne savait que ça allait arriver avant.
En fait, c’était toujours inattendu et que l’espoir elle même, elle existe quand on n’attend pas.
Et quand on n’a pas une ligne droite avec des étapes et que c’est pas un truc militant, la résistance d’un révulsion, ce n’est pas un truc militaire.
Bon, on va faire ça, faire ça, et puis ça va basculer.
Mais en fait, c’est beaucoup plus comme elle l’écrit, comme de l’eau qui part, comme un crabe qui va à coté et qu’en fait, elle dit L’espoir est né dans le noir comme une graine.
Toute graine commence dans le noir, commence dans la terre.
Et qu’en fait, quand on sait pas ce qui va arriver, c’est là où, peut être on a l’espoir.
On a l’espoir parce que tout peut arriver, parce qu’on ne sait pas exactement ce qui était arrivé.
Si moi, je donnais cette conférence en 80 images, on est en 80 8 et la plupart de vous n’étaient même pas nés à ce moment là.
Mais j’en ai 88 et tu demandes de cette question.
Et moi, je vous montre une vidéo que quelquefois je montre dans une conférence de gens de jeunes en Pologne.
La Pologne, c’est une dictature militaire.
À ce moment là, il y a un groupe qui s’appelle l’OTAN, qui est des artistes, des activistes, des hippies, des peintres qui bossent ensemble et qui ne peuvent pas faire des manifs en ville.
Mais qui décide d’avoir une manif de non?
Et donc ils font des graphes de nains partout dans la ville pendant 6 mois et il construit 4 000 20 000 chapeaux de nains et il appelle à un rassemblement de nains.
Et comme ce, c’est pas un rassemblement politique, ça marche.
Il y a vingt mille personnes qui vont dans la rue et si moi je vais vous montrer ce film en 88, je dis bon, ça, ça va être un acte qui va ouvrir l’espace de contestation dans l’espace public dans l’ouest de l’Europe.
Et dans un an, le système soviétique va s’écrouler à cause de gens comme ça.
Tout le monde dirait Mais vous êtes fous.
Ce système soviétique est le système le plus puissant du monde, mais c’est arrivé.
Donc, on sait jamais.
Personne a prédit une révolution et je pense qu’il faut juste travailler et continuer à donner à cette force et voir ce qui va arriver.
Et ce n’est pas une ligne, ça fait comme ça.
Donc j’aimerais bien te dire ah ouais.
Le basculement, c’est en novembre, le 15 mai.
Une dernière question.
Je pense par contre que c’est clair que le capitalisme comme système.
Tous les sondages qui sont faits montrent qu’en fait, la plupart des gens n’ont plus confiance en capitalism.
Ça a changé depuis les 20 ans que moi j’ai bossé là dessus.
Ça s’appelle vachement changé.
Ce n’est pas nécessairement une bonne idée parce qu’il y a plein de gens qui pensent que le fachisme serait mieux, mais.
Le fait que dans les années 80, c’était le truc, c’était Tina d’amusements un temps.
Il n’y a pas d’alternative de Maguette à tout ça.
Donc là, on n’est plus là dedans.
Là, c’est clair que c’est un moment historique où les gens voient que ce système n’est pas soutenable.
Et ça, c’est intéressant.
Est ce que vous pouvez nous visiter la ZAD?
Bien sûr, non.
À La Renaudière, vous pouvez nous écrire à Roland Guerre, Arobase, Toinette et dire quand vous venez et on serait ravi de vous accueillir et vous pouvez monter le phare qui est encore là.