I’ve been saved by a finnish girl
I need some fresh air. Je suis confiant et carrément content quand le plane décole. Helsinki, Finlande. Je découvre : une langue coupée à la hache ; des voix rauques ; des sourires francs.
Un bon saint-émilion 93 me décrispe, il est temps d’aller arpenter la « red hill », le coin chaud « down town ». À peine rentré dans les cafés-clubs branchés – Jump Inn, Soda, Lieki, Kerma, Lost and Found, Tori ou Mocambo –, je sens que je suscite pas mal d’intérêt. « I feel même exotic. »
C’est parti pour dix jours.
Premier soir, je tente une doublette avec deux étudiantes, elles craquent et lâchent un « No way », on se retrouve dans la rue à promener un petit chien, trop dur. « Too french for them. » Heureusement, un ami local m’invite à partager sa copine avant d’aller dormir, bon esprit. Vidé, je me perds dans cette petite capitale. Il est 8 h 00, il y a beaucoup de light, le soleil s’est levé à 2h30, tout roule, les vélos, les tramways, les taxis, les voitures. C’est carré. Le Finlandais ne rigole pas, le Finlandais ne blablate pas, le Finlandais est efficace. OK pour moi, no stress. La photothérapie fonctionne, je me fonds dans l’ambiance. Tu veux quelque chose, tu demandes et tu vois ce qu’on te répond, pas besoin de se justifier, tout se passe dans les yeux. Pourvus de longs cils, mes eye-contacts fonctionnent grave. En une semaine, nous rencontrerons tout l’underground du coin, et nous comprendrons qu’une société matriarcale, c’est franchement pas mal. Pas de castration, que du plaisir. Je rentre à Paris, une fois de plus décidé à conquérir le monde… BAAAT (bonne année active à tous).
L’article dans la magazine Technikart