Antoine Calvino: Camille interview Paris #5
“Plus de fantaisie et moins se prendre au sérieux” rencontre avec Antoine Calvino.
J’ai eu le plaisir de rencontrer Antoine Calvino, journaliste au Monde diplomatique (son dernier article sur la free party ICI) mais aussi pour Libération, Grazia, Trax et Océan Indien Magazine, DJ, auteur de livres et de guides sur Paris (Nuits blanches à Paris et Un an autour de l’océan indien), blogueur, photographe, fêtard engagé et membre fondateur du collectif Microclimat. Dans ma poursuite de la découverte de Paris, je continue d’interviewer les piliers de la scène artistique et culturelle parisienne.
Les perspectives de voyage ont enfin redémarré même si l’hiver s’annonce déjà rude et plus infectieux qu’espéré. Autour de moi, à part quelques escapades européennes estivales et une virée brésilienne pour mon cher acolyte Xavier Faltot, les grands périples à l’autre bout du monde se font, hélas, de plus en plus rare. J’étais ainsi enchantée de pouvoir rencontrer Antoine Calvino et d’échanger sur son parcours de vie en tant que nomade infatigable et curieux, téméraire et enjoué. Son rythme effréné d’aventures a dû être mis en pause, comme le reste du monde en 2020, alors qu’il devait partir en Californie du Nord et à San Francisco pour le Petit Futé.
Antoine Calvino est un journaliste globetrotter qui a façonné ses expériences professionnelles et humaines au gré de ses voyages, rencontres et de son goût pour la fête. La fête idéale, celle qui palpite grâce à un leitmotiv communautaire bienveillant et participatif, libre et souvent gratuit. C’est avec son collectif Microclimat créé en 2012 qu’il a pu se concentrer sur le développement de la scène électronique française qui manque encore franchement de “créativité et de liberté comparé à l’Allemagne par exemple”. Microclimat c’est un collectif qui organise des free party, des événements festifs d’échanges intimistes, souvent gratuits ou très bons marchés, safe et accueillants, organisés dans des lieux insolites ou souvent des tiers-lieux et/ou à la campagne. L’occasion pour une communauté existante ou éphémère de s’échapper, d’échanger, de danser en résistance au capitalisme oppressant hors de la société marchande. En 2021, Microclimat a sorti le premier numéro de son fanzine/beau livre, Perlimpinpin. Vous pourrez également retrouver l’article de Xavier Faltot sur son expérience festive d’un weekend champêtre. L’opportunité pour de nombreux artistes visuels, amis et écrivains de présenter leur réactions et leur réflexions au sujet de la fête sous pression du Covid. Le fanzine est disponible uniquement en soirée, ainsi guettez les prochains rassemblements sur leur page Instagram et sur leur site.
Au cours de ses études en géographie Antoine Calvino s’est rapidement épris d’une passion pour la musique élctronique qui selon lui est un catalyseur euphorique qui conduit à l’abandon, au rassemblement tourné vers la recherche d’un temps perdu qui nous ramènerait à l’essentiel: la communauté, le toucher, la danse, la réunion, les rencontres, le lâcher-prise et la créativité. En 2010 Antoine Calvino réalise un périple d’un an autour de l’océan indien au cours duquel il écrit 7 reportages et un ouvrage publié en 2011 aux éditions Phébus (Un an autour de l’océan indien). Ses aventures rocambolesques sont guidées par un désir introspectif orienté vers les autres. C’est la qualité essentielle d’un vrai voyageur selon moi, autrement dit quelqu’un qui va à la rencontre d’autrui sans filtre en accueillant pleinement la différence de penser et d’être. Entre l’Inde du Nord où il prend des cours de Nagara (percussion Rajasthanie), le Yémen et ses allures de décors de cinéma, l’Éthiopie où on est 2014 et non en 2021, la communauté utopique Awra Ameba, le Somaliland pays ravagé, la beauté de l’Ouganda, le Kenya, Dubaï, les cités byzantines en Syrie et enfin l’Israël et la Jordanie, les aventures d’Antoine rendent compte d’un aventurier assoiffé de culture, de réjouissances, de couleurs et d’un sentiment de liberté trop souvent refoulé en France et en Europe.
A-t-il déjà envisagé de vivre à l’étranger? “Oui” me confie-t-il, même si la France reste toujours sa maison de coeur où il espère apporter son expérience fantasque et débridée afin de faire évoluer les esprits à Paris ou dans d’autres villes (Marseille peut-être?). L’idéal pour Antoine serait de passer 6 mois sur les routes à écrire, échanger et vibrer au gré des mélodies et 6 mois sur Paris ou à la campagne afin de continuer à alimenter la scène des free party via son collectif Microclimat.
Comment définit-il Paris? “Comme un bouillon de culture”, flamboyant et palpitant qui peut malheureusement parfois être à la traîne au niveau des libertés d’expression et d’être. Je me dis justement qu’Antoine doit rester à Paris afin de continuer d’insuffler ce vent d’audace, d’humanité et de bienveillance. Comment définit-il Faltot? C’est la dernière question clé de cette interview et il me répond avec un sourire: “Faltot c’est la fantaisie”.
Je souhaite à tout Paris et à mon entourage de suivre le moto de ces deux baroudeurs touche-à-tout: “plus de fantaisie et moins se prendre au sérieux!”.
Retrouvez Antoine Calvino régulièrement pour son DJ set aux Petits Écuries 8 Rue Bachaumont, 75002 Paris
Retrouvez la transcription automatique par Transcriptive:
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C’est parti pour Jean-Antoine, c’est Camille, est ce que tu peux te présenter et me dire où on est?
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Maintenant, je suis journaliste DJ. J’ai écrit un bouquin, j’ai fait quelques guides sur Paris et mais là, on est chez moi, dans l’appartement où j’habite en coloc, devant le bois de Vincennes, où on organise souvent des fêtes avec la vue sur le bois. C’est carrément cool. C’est un pied dans Paris, un pied à la campagne.
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Du coup, est ce que tu peux me dire sur que tu travailles en ce moment? Quels sont tes projets sur lesquels se concentre?
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Et je te dire ce que je viens de terminer, par exemple la joie de finir. Moi, je viens de finir un article pour Le Monde diplomatique sur la free party où j’essaye d’expliquer la légitimité sociale et culturelle de cette scène dans le contexte sécuritaire et consumériste qu’on connait. Débuts de résistance au capitalisme, c’était plus de liberté et c’est également des îlots où les jeunes se sont à la campagne et peuvent se retrouver et écouter de la musique, faire la fête dans des endroits qui sont souvent des déserts culturels et leur placer la place de la free. Et pas du tout ça. En fait, les pouvoirs publics ne laissent pas d’espace à cette structure, à cette scène, alors que elle défend alors qu’elle est très, très importante pour les gens qui qui fréquentent ces fêtes et qui n’ont pas le choix. Il lâcheront pas l’affaire parce que si c’est pas ça, c’est là, c’est la boite et je suis sais. Il n’y a rien. On fait souvent danser dans ces compagnies et elles où les free parties, elles, ont un vrai rôle, qui n’est pas reconnu et qui, j’espère, va finir par l’être, à la différence entre le tripartie, un festival classique d’un week end, par exemple. Il ferait partie, ces bénévoles, personne est payé, tout le monde participe à ces frais et du coup, on a même quelque chose à partager. Ben ouais, c’est un lieu d’expression libre. Les gens jouent gratuitement, les spectateurs viennent
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gratuitement, les spectateurs, le public. Et c’est un endroit qui est espace, qui est qui, qui échappe au fonctionnement habituel de la société marchande. C’est vachement important en fait, et du coût du travail pour Le Monde diplomatique, de manière régulière ou du fait des articles. En peu de temps en temps, je leur ai fait un papier quelques années sur eux, sur l’esprit de l’étoffe, en fait sur les valeurs véhiculées par la fête techno depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui. Ça se balade entre ce qu’est ce que ça signifiait de faire, de participer à une fête techno. Quelles étaient les valeurs qu’on trouvait dans ces temps, ces fêtes dans les à Chicago ou à New York, dans le ghetto dans les années 80, en Angleterre fin 80 début 90 dans le contexte, s’attachèrent le contexte ultra libéralisme en Allemagne au début des années 90 ou non, et d’ailleurs dans toute la décennie, dans le contexte de la réunification AGOA, dans un dans un contexte plutôt néo hippie et en France, justement. Ce qui caractérise en tout cas ce qui fait vraiment la particularité de la scène française, c’est l’Afrique partie. Parce que pour le reste, on est un peu dans la vérité. On est un peu à la traîne en matière de clubs, de festivals. On est un peu à la traîne par rapport à Bordeaux, par rapport aux Allemands ou aux Anglais. Mais la free party, c’est une spécificité française qui qui est due au fait que
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là, on est dans un état très policé. Il y a une grosse pression de l’Etat sur notre mode de vie et la free party, c’est vraiment une réaction à ça, comme une échappatoire.
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Et donc, en plus de cet article là, sur quoi tu travailles régulièrement et sur le tour du monde de la nuit, toujours en tant que DJ? Du coup, du fait des.
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Là où ça fait des années que je suis sur la liste, j’écris sur des sujets de société, des sujets voyages et sur la musique électronique. Et là, ces derniers mois, on a bossé sur un projet de fanzine à moitié fanzine moitié bobo, livre miniature qui est un recueil d’œuvres autour de la fête. Suppression du comité. Donc, on a demandé à des graphistes, a du graphisme, des dessins, des collages, des photos de poésie et un peu d’enquête journalistique sur ce qui vient de nous arriver là pendant un an et demi, le tunnel dont on est en train de sortir.
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Sont là.
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Et sur ce que le Coville a l’impression que le vide a fait peser sur la fête. Et le fanzine s’appelle Perlimpinpin. Il est disponible nulle part à part parce que l’on se débrouille pas très bien pour l’instant, mais je pense qu’on va là. On va ouvrir une page KissKissBankBank où on pourra l’acheter en ligne et on va communiquer dessus. J’espère qu’il y aura des articles dessus parce que c’est un. C’est un beau travail, vraiment un 90 pages qui essaye d’archiver, d’archiver ce qu’on a vécu. Il y a un moment unique, en fait.
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Et toi, cette année, qu’on vient de passer mon passeport sans parler trop vite parce qu’on a tous parlé de ça, en quoi elle a changé tout rapport à la fête? Si elle l’a changé, d’ailleurs.
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En fait, il y a plus de races, il y a plus de rassemblements publics où on s’est surtout retrouvé en petit comité, on est partis faire la fête à la campagne, on a fait la fête dans des appartements, dans des caves, dans des pavillons.
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Et un peu dans des squats. Et c’est en fait notre tissu social s’est resserré sur les gens qu’on connaissait. On a fait assez peu de nouvelles rencontres pendant ces sept années et demie. Après, il y a beaucoup de gens où j’ai organisé pas mal de choses. J’ai pas mal de des trucs, mais il y a beaucoup de gens pour qui le Kovy a complètement stoppé leur pratique de la fête. Moi, ce n’est pas du tout le cas. J’ai fait la taf quasiment tous les week end. Juste un petit comité de façon un peu étriqué, quoi. Il n’y avait plus cet air frais qui est apporté par les nouvelles connaissances, qui fait le la fête. C’est d’abord un endroit où on se rencontre. Et là, on a un peu tourner en rond.
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Voilà.
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Et du coup, on tombe toute fin janvier sur ton amour pour la fête. Ici, en enterrant, on va dire il est naturellement en grandissant. Et après le fait de manier journalisme et le monde de la nuit, c’est le nom du jour aussi. On peut faire la fête le jour. C’est venu naturellement où c’est quelque chose. Lequel a précédé a précédé? Tu pourrais, si tu peux te dire.
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Moi, j’ai découvert la teuf quand j’avais 19 ans. Je viens d’un milieu assez conservateur et contre dans lequel j’étais pas très à l’aise, et quand j’ai découvert cette cour de récréation remplie de gens sympa, bienveillants, créatifs, mais j’attendais ça depuis toujours. Donc ensuite, quand j’ai fait mes études, je suis devenu journaliste. Naturellement, j’ai eu envie d’écrire sur ce sujet sur cette scène. Et puis. Et puis Dieu, immergé dans la musique, devient titillait et ça finit par paraître mon quotidien.
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Parce que du coup, toi, c’est le monde de la musique électronique plutôt qui attire. Parce qu’il y a plusieurs types de fête. Et il y a plusieurs types de deux formes de faire la fête. Qu’est ce que c’est en particulier la musique électronique? Parce que c’est venu naturellement.
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Ou bien?
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Ben ouais, ouais. C’est la musique électronique qui m’a qui me plu après. Je m’intéresse aussi à d’autres scènes, au cirque, au cirque nouveau, au rock ou punk. Ça m’intéresse aussi. Avec les années, je m’ouvre un peu toutes les formes d’art, mais la base, c’est la techno, quoi.
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Qu’est ce qu’il y a? En quoi? Qu’est ce qui est dans la vie? Qu’est ce qui vous attire le plus dans la vie? Si tu peux arriver à le définir dans la fête de la techno, comme l’abandon, l’abandon corps quand tu atteint son niveau de vie, mais aussi les rapports entre les gens qui se quand tu fait la fête ensemble pendant des heures et des heures, que tu prends toutes sortes de substances, c’est ça qui va.
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Mais il y a un moment où tu te laisses aller et du tété, tu peux le faire et tu parles vraiment aux gens. Tu sors des rapports un peu policés qu’on a habituellement de Typekit. Si tu fais des études, tu es, tu te ouvres et les gens s’ouvrent à toi et on se parle profondément dans ta tête. Et puis on rigole, on se c’est léger. Et puis, bizarrement, la fête, c’est un lieu de un lieu où les gens créatifs se retrouvent. Quand on a voulu faire ce fanzine, on a eu, on, on a eu qu’à faire un appel à regardez autour de nous, il y a plein de bois qui se sont levés sur le web. Mais je fais ça, ce que je fais. Ça, c’est rempli de gens remplis d’artistes. La teuf, quoi. C’est un endroit qui sait. C’est une manière d’être, un climat qui attire, les attire, les gens intéressants.
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Et est ce que est ce que tu as l’expérience de faire la fête sobre sans prendre de substance du tout?
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Moi, mais j’emprunte. J’en prends assez peu, en fait. J’aime bien garder le contrôle, faire garder le contrôle. J’aime bien ne pas être complètement partie en fête.
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Après, c’est jeu. Je me la colle beaucoup moins qu’il y a quelques années, mais toujours un peu.
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Et j’aime bien ajouter un petit peu d’euphorie. Mais j’aime bien garder le contrôle des discussions et être capable de et de comprendre ce que personne me dit.
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Donc, je ne veux pas les quatre fers en l’air.
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Et pour revenir sur ton parcours qui est amené à voter aujourd’hui, est ce que tu peux penser sans forcément faire un ordre chronologique de formation et de toutes les expériences que tu as eu? Mais si tu devais vraiment faire ressortir trois ou quatre projets ou travail ou expérience que tu as eu? Que ce soit en tant que DJ, en tant que journaliste avec elle et qu’elle se serait.
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Ben non, non, non, mais il y a les grands projets de ces 20 dernières années. Evidemment, l’écriture en tant que journaliste a essayé de m’attacher à décrire la scène dans laquelle j’évolue. Donc ça fait. Ça fait des années que je bosse pour un magazine, Trax, même si les pieds, ces derniers depuis deux ans, mais pour Trax ou pour d’autres journaux. Mais essayer de te raconter et de défendre la scène des musiques électroniques, ça, c’est vraiment le Sénat. C’est un peu la mission que je me suis fixé entre guillemets. Je suis parti en vacances, en vacances. C’est un peu ça, mais je suis parti en voyage pendant un an. J’ai fait le tour de l’océan Indien et j’ai écrit plein de reportages. Pendant ce temps, j’ai fait plein de reportages, de reportages. Je crois pendant cette année de voyages et j’ai également écrit un récit de voyage qui est sorti en 2011 et qui s’appelle Un entre l’océan Indien et et qui je raconte, je raconte au quotidien. Et ça, c’était un joli projet qui sic, qui commence à s’éloigner. Ma pensée y a 10 ans et je tombe encore sur des gens qui qui étaient encore des gens qui m’écrivent en disant Je suis tombé sur votre livre. Tout ce qui fait donc ce voyage m’habite encore.
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Et.
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Et puis, vu les spécificités, du coup, j’ai regardé, j’ai vu le livre, tu avais avant de partir ta vie, ce projet en tête de manière précise.
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Qu’est ce que tu cherchez à faire dans ce périple?
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J’avais envie d’écrire des. Ça fait envie d’écrire. Je sur des grands reportages, en fait, de sortir un peu un peu de la musique électronique et de et de parler d’autre chose. Donc, je suis allé voir Libération pour proposer des sujets. Et puis Libé mon m’a dit Oh bof! Les grands reportages, pourquoi pas nous? Ce qui nous intéresse, c’est qu’on est en train d’ouvrir une chronique voyage et on aurait besoin d’un blog, d’un blog de voyages, d’un récit de voyage que vous pourrez pouvez poster chez nous. Donc, tous les 15 jours ou tous les mois, je leur fais envoyer un texte avec une photo de ce qui est fait, que le truc a une certaine audience. Et c’est comme ça que j’ai été contacté par un éditeur qui m’a dit qu’il avait envie d’en faire un pour faire un livre parce que c’est la partie la plus préservée, parce que c’est là où il y a les civilisations les plus riches et préservées de la civilisation occidentale, donc l’Inde. J’avais envie d’aller en Inde. J’ai passé cinq mois là bas, je suis allé au Yémen, en Iran, en Syrie. J’ai passé trois mois en Éthiopie. Je suis redescendu plus au sud, vers le Somaliland, vers le Kenya, l’Ouganda. Je suis rentré un peu dans les terres. Et il s’en est pris plein les yeux, quoi, c’est juste, c’était un pays incroyable, hyper différent, avec une culture très forte, très éloignée de la nôtre.
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Et.
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C’était génial, quoi! Après, je suis devenu journaliste, vous, je consécrations le voyage. Ça m’a ouvert des portes et je suis reparti ensuite régulièrement pendant des années, un peu partout pour faire des papiers voyage. Et d’ailleurs là, en ce moment, je suis avant le comité. Je devais partir pour le Petit Futé pour devenir guide de voyage et rédacteur de guides de voyage. Et donc, là, que je dis en train de plus ou moins s’arrêter. Et donc, je suis en train de voir si cette promesse d’embauche tient toujours et tient du coup pour le Petit Futé dans différents pays. Vrai, normalement, je devais partir en Californie du Nord et à San Francisco, faire de guides un sauf un sur chacune de ses destinations. Et si ça marchait bien en sur Dresde et ensuite sur la Nouvelle-Calédonie, qui sont des régions que je connais déjà pour y être allé en reportage et pour la, j’attends de voir si ça va se faire. Je croise les doigts. C’est ça le projet du CSA. C’est un des projets du moment bientôt. C’est un des projets du monde. Et puis sinon, le projet qui occupe tous les jours mon quotidien depuis presque dix ans, c’est le collectif que j’ai, que j’ai monté avec quelques amis, qui s’appelle Microclimats. Et on organise des fêtes, des fêtes dans les bois, dans les souterrains, sur des bateaux. C’est des fêtes gratuites ou bon marché. C’est des free parties mal, mais pas uniquement. On va
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aussi dans des endroits, dans des tiers lieux, pas mal dans les tiers lieux, pas tellement en boîte. Ça nous est arrivé, mais bon, c’est vraiment très, très mineur, très rare. Et l’idée, c’est de proposer des fêtes ou des fêtes accessibles à tous, mais pas chers, et où les gens sont invités à venir s’exprimer, donc on organise souvent des camps. On commence l’après midi dans un parc, par exemple. Il y a en fait une scénographie où il y a des scénographes qui viennent bosser. On fait des ateliers pour les enfants, des ateliers pour les adultes aussi. Et puis, on propose toutes sortes de musique. L’après midi, c’est pas forcément de la techno, ça peut être du reggae, du bal musette. Et puis, au bout d’un moment, forcément, ça, ça vire au techno et ensuite à la nuit tombée. Il y a plus d’enfants et ils sont plus forts. Et on continue entre adultes consentants.
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Et du coup, toutes ces activités, tous ces projets en cours et à a vécu.
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Est ce que c’est des choses qu’on a toujours rêvé ou c’est venu assez naturellement quand on a commencé des études en tant que journaliste? Est ce que tu voulais être journaliste de voyage ou parler de la fête en général ou c’est venu vraiment de manière organique?
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Non, je ne savais pas ça quand j’étais adolescent, en tout cas, je ne savais pas trop ce que ce que j’allais devenir.
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Je savais que j’aimais écrire, mais quelle histoire! J’ai fait des études d’histoire. Ensuite, je savais pas ce que ça allait donner derrière. Après, j’ai découvert la femme incroyable. Et puis puis le voyage, je sais où je me suis. J’ai voyagé seule partie quand j’avais 18 ans. Je partais tout seul découvrir le monde et continuer mes jeux. Je n’avais pas vraiment de plan sur. Je ne sais pas trop ce que je savais, pas trop ce qui allait se passer. Et ça reste open. On fait un pas de géant. J’ai envie de continuer à faire la preuve. J’ai envie de continuer à mixer. Les gens écoutent à écrire truc qu’ils évoluent en fonction des opportunités qui s’ouvrent à toi.
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C’est de toutes les expériences de voyage. Tu reviens quand même toujours en France. Ce que tu as du côté parisien a grandi ici. Et qu’est ce qui fait? T’as pas voulu, peut être d’installer à l’étranger ou peut être que tu l’as fait? Mais qu’est ce qui fait que tu reviens quand même en France et que tu continues du coup de nourrir la scène à la française et l’environnement qui peut se trouver ici à Paris?
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J’ai mon réseau ici et ça fait plaisir d’essayer de faire bouger cette ville qui est, il y a quand même besoin qu’on y mette un petit coup de pied aux fesses.
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Moi, je parie que quand t’es quand c’est quand tu vas à Berlin et que tu reviens, tu te dis quand même on est sacrément en retard dans le temps.
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Berlin est en train de se normaliser aussi.
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Mais qu’est ce qui manque, par exemple à Paris, que tu trouves sur la scène berlinoise?
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Tu pouvais le définir et expliquer.
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Il manque de la souplesse. Il manque de la langue, des espaces, des espaces pour pouvoir s’exprimer sans que ça coûte des 100 et des 1000. Ça manque de temps, manque de squatt, ça manque de sérieux, ça manque d’endroits où faire la fête, ça manque d’endroits pour la culture qui soit, pas des endroits institutionnels. Ça demande peu d’endroits pas cher et j’ai l’impression que la mairie en a peu pris conscience et essaie de nous aider.
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Mais c’est pas évident.
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On a créé un syndicat, en fait avec quelques potes, qui regroupe 34 collectifs organisateurs de fêtes à Paris. Ça s’appelle le socle. Et on a monté ça il y a trois ans et c’est l’objectif, c’est de se refiler les bons plans entre collectif que les plus anciens puisse conseiller, les plus jeunes, les plus récents, et également de parler d’une seule voix aux pouvoirs publics avec les pouvoirs publics et également de parler d’une seule voix avec les pouvoirs publics.
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Je fais ça pour tout montage et il en fait, il nous écoute et on a une oreille bienveillante.
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Mais ça bouge quand même très lentement. On aimerait bien qui nous disent qu’ils nous laissent des espaces vacants, qui les écoles inutilisés, par exemple, à des bâtiments qui servent à rien. On aimerait que le bois de Vincennes puisse accueillir des free parties de façon légale qui a un et. Et il y a des gens à la mairie qui sont prêts à nous aider pour ça. Et puis, en même temps, il y a des pesanteurs de ouf qui font que ça ne se fait pas. Ça traîne et c’est pas c’est pas facile. En fait, je me demande si je peux bouger comme je suis un peu en période de choix de pays et de lieux. Si je veux installer à Marseille, je vais pas être aller passer un mois à Berlin ou bien des voyages, non? Si j’ai vécu un an en Allemagne, mais il y a longtemps, mais peut être peut être aussi si ça marche bien avec le Petit Futé que je me retrouve passé la moitié de l’année sur la route. Être invité à la campagne pour avoir des plages d’écriture à la campagne que j’ai vu trop de merde et. Peut être habiter à la campagne. Et puis, le reste du temps, votre voyage. Et puis le reste du temps organisé continue à organiser des fêtes puisque c’est ce qui me fait vibrer aussi.
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Cette envie, c’est une conséquence, pense de l’année confinée qu’on a eu aussitôt que ça venait déjà depuis un moment. Ça se trouve dans l’esprit.
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Non, non. Ça fait un moment qui fait un moment que j’y pense. Mais il faudrait que toutes les conditions soient réunies. Si je commence à pouvoir gagner ma vie comme ça, que dans les temps, sur les routes, pourquoi pas? Ou peut être ouvrir un lieu à ouvrir un lieu à Marseille? Pour l’instant, je suis en train de chercher quoi? D’accord, mais je me dis que je ne vais pas passer ma vie à Paris non plus saine. Il y a deux choses à tenter.
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Oui, j’ai posé cette question du coût. Est ce qu’il y a des objectifs que tu a eu dans le passé ou que tu as toujours envie de poursuivre? Ou des rêves ou des choses qui me tiennent à cœur?
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Mais là, je te parle de pas mal de choses déjà.
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Sinon, je ouvrirait bien un lieu si tu vois un tiers lieux à Paris ou à Marseille. Mais là, on est dans un truc nébuleux que je n’ai pas vraiment de piste. On arrive, on a, on a, on a essayé de monter quelque chose là. Mais ce n’est pas avec ton collectif.
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Ouais, enfin, pas avec un autre groupe de potes.
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Mais bon, c’est parallèle. C’est un peu un peu les mêmes gens et on en discute avec la mairie. Mais pour l’instant, la mairie ne donne rien et il faut continuer à chercher voilà quoi.
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Et de tous les pays dans lequel tu a été, dans lequel t’as voyagé. J’imagine des expériences de vie et de fête et de liberté à ce niveau là. Si tu pouvais en donner un exemple, peut être ta donné l’exemple de Berlin, d’un autre pays, d’une culture qui vraiment fait les choses différemment et. Il pourrait y en avoir à prendre de leur manière de fonctionner.
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Après le but du Brésil, on pourrait apprendre la légèreté je trouve que c’est une sorte d’allégresse dans ce pays est incroyable. Côté tactile, souriant, étant décidé de bonne humeur de se rendre à Paris, l’ambiance est pesante. Les gens sont les gens en dépression. Quand tu achètes ton pain à la boulangère, quand elle te rend la monnaie, elle te dit bon courage. C’est flippant encore. On n’a pas besoin de rajouter des trucs comme ça dans la guerre, dans la résistance. Alors qu’en fait, on est plutôt bien lotis en France. On est dans un pays avec la Sécurité sociale, avec le RSA, avec le chômage. On a, on est dans un pays conservateur, mais qui fonctionne quand même en suivant un modèle de gauche et qui est bien protecteur. Et c’est un pays qui s’en sort pas trop mal économiquement. Donc il n’y a pas vraiment de raison d’être aussi déprimés en. La ville, donc le Brésil, le Brésil, le Brésil, se trouve que on a beaucoup à apprendre d’eux. Qu’est ce qui a toutes kanepi à l’Iran? En Iran, j’ai trouvé que les gens étaient d’une gentillesse, d’une courtoisie comme nulle part.
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Ouais, c’est ça. C’est à dire?
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Là, c’est lui, Tartuffe, Zoroastre, qui Otsuka au mur. Là, c’est son symbole.
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Oui, c’est ça dont le souvenir, le feu, comme un Dieu à part entière.
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C’est ça qui te demande de bien me comporter avec ton prochain qui et qui voit le monde de façon dualiste, avec le bien, le mal, le paradis et l’enfer. Si la première, c’est la religion qui a inspiré le judaïsme qui lui a inspiré le christianisme et l’islam, donc c’est la merde et c’est la religion mère des religions du livre. C’est notre façon de voir le monde. Elle est héritée du zoroastrisme, mais et c’est pas ça que je retiens de l’Iran. Ce que je retiens de l’Iran, c’est surtout la gentillesse des gens, la courtoisie.
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Il y a un truc incroyable là bas dans l’accueil.
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Il n’y a aucun pays au monde où les gens se sont aussi gentils, aussi accueillants avec l’étranger. C’est incroyable. Tu demandes ton chemin dans la rue. La personne, elle, va prendre le taxi avec toi pour retourner à l’endroit où que tu chercher et pendant que tu regardes pas le pays le taxi au moins une fois, même si elle me fait mal. Une étudiante passe plus de succès, elle elmander à l’hôtel et elle a essayé de payer la chambre d’hôtel pendant que je regardais ailleurs.
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Est ce que c’est parce que t’es en touriste?
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Parce qu’il faut accueillir un projet? Parce qu’il faut accueillir un étranger? D’après moi, j’ai un statut particulier. Je suis blanche, suis européen. Et les Iraniens, je pense. Ils n’ont pas forcément le même rapport avec certains de leurs voisins.
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Mais il n’empêche que c’était très dominant dans la culture.
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C’est ouf!
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C’était ouf! Voilà pour ça, l’Iran. J’ai été très impressionné par ça. Hospitalité. Donc voilà, entre eux, vous pouvez faire un mélange entre les Iraniens et les Brésiliens. Les Berlinois se tiendrait le bon bout.
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Peut être à faire à Marseille avec Le Soleil. Vous voilà bien calé et du coup, on va parler de tout Paris dont a grandi à Paris. Je me pour des études à Paris, t’as évolué à Paris, t’as vu la ville aussi beaucoup changé. Si tu devais la définir maintenant en trois mots, qu’est ce que tu dirais que c’est quoi, Paris?
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C’est un bouillon de culture. C’est un boulot en trois mots, je pas que des expressions, quoi. C’est un bouillon de culture. Le monde entier, et en particulier les anciennes colonies, ont rendez vous à Paris. Donc il l’Afrique, beaucoup l’Afrique, beaucoup de peu d’Asie du Sud-Est Cambodge, Viêt Nam qui se retrouvent ici, la Chine, un peu l’Amérique du Sud, qui, beaucoup de Chiliens qui sont venus ici dans les années, pendant la dictature et qui sont restés tard. Vraiment un concentré du monde. Ça, c’est un truc que j’aime beaucoup à Paris. Et un autre truc que j’aime pas du tout, c’est que c’est une ville dont l’architecture se la raconte et manque singulièrement d’imagination. Le style haussmannien, très cette bourgeoisie bourgeoisie de la fin du 19e qui reprend les codes de la noblesse. En fait, ce qui se fabrique des immeubles imposants qui se ressemblent tous, qui sont beaucoup trop grands, qui font six étages avec les chambres de bonne au dessus. C’est cette pierre blanche. Il y a des gens qui disent que c’est très joli, mais pas du tout. Moi, je préfère. Je préfère les meubles, l’architecture plus plus modeste, plus petite et plus variée, surtout. J’adore Bruxelles pour ça. Une ville avec des avec des trompe l’oeil partout. Une ville qui ne se prend pas au sérieux. Une architecture qui ne prend pas au sérieux. Ou bien les architectures du sud de l’Europe. J’adore ça aussi. Nice, c’est hyper beau à Rome. Même Marseille,
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tu vois les ruelles et ruelles un peu crasseux. Et tout ça a beaucoup plus de charme que si même ces immeubles haussmanniens nous offrent l’architecture qui se la raconte et. Oui, il y a l’élégance de Paris rimer. Un différend qui me plaît, c’est cool d’avoir de la classe, c’est de la culture de machin. En même temps, tout ça participe à une sorte de fierté et de prétention qui me fatigue.
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Et c’est quoi des trucs et astuces pour pour quelqu’un qui débarque à Paris et qui veut travailler dans le domaine de l’art et de la culture?
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Déjà, pour quelqu’un qui veut faire la fête, c’est de regarder les adhérents de notre syndicat le socle d’un 34 collectif pour que des collectifs qui font des fêtes en dehors des clubs, qui font des Fêtes pas trop cher, voire des free parties et des Fêtes, ou où il y a plutôt une bonne ambiance. Et si tu fouilles par là, tu vas pouvoir te faire un réseau de gens sympa assez facilement, facilement. En tout cas, c’est un endroit où tu vas rencontrer des gens chouettes, quoi? Et qui? Ce qui se la raconte moins que le Parisien lambda dans les clubs, c’est un peu en réaction. Bubble Clubbing parisien a aucun intérêt. Ca n’a aucun intérêt. Il n’y a pas, il n’y a pas une boite à Paris. Tu peux rien dire en vrai. Il y en a une. Il y a trois. Il y a la station qui a un esprit grand berlinois ou un truc un peu un peu friche, industrielle, pas chère à l’arrache ou avec pas trop de pas trop de contrôles, pas trop moins de surveillance, donc. C’est un endroit et une programmation variée et pointue. Ça, c’est cool. Deux petits clubs un peu rigolo, c’est le chinois à Montreuil et la java vers la République. Mais c’est pas grave. C’est pas comparable avec la station qui a une vraie ambition artistique. Et pourquoi donc les collectifs du socle? Sauf que. On a un peu fait la. On a un peu fait
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la synthèse des bons et des bons collectifs parisiens, même s’il en manque. Il y a aussi pas mal de collectif queer qui ne sont pas chez nous, qui sont intéressants. Et sinon, qu’est ce que je conseillerais à quelqu’un qui débarque à Paris pour travailler dans la culture? Chouchou, c’est la galère.
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C’est un peu la galère.
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Il y a du taf dont il faut se sortir. Faut voir ce qu’on souhaite. Il faut sortir. Donc, il faut accumuler les stages et les stages qui ouvrent ensuite des portes pour trouver du taf. Quoi? Voilà, vous êtes bénévole. Et puis ensuite, après avoir travaillé comme bénévole bénévole dans des collectifs ou dans des collectifs d’artistes ou de ou dans des semaines dans les squats, il tout un réseau de squats, tout se passe des choses ou dans des collectifs tu fais en réseau et puis après tu peux, tu peux les sous bois. Tu peux ensuite valoriser son expérience. Je n’ai pas vraiment de solution miracle.
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Par exemple, un intéressant des conseils que chaque ville a quand même son mode de fonctionnement et. Sans la connaître, tu peux déjà avoir des outils donnés par les autres qui ont vécu avant. Avant moi, autant de personnes qui débarquent à Paris. The question c’est quoi Faldo pour toi? Comment tu définis la tout? La femme têtue comme la fantaisie.
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C’est la fantaisie, je l’ai connu quand il bossait à la radio, c’était un peu l’équivalent de que lui faisait la matinale sur M6. Il faisait un peu le même genre de blagues hyper inventifs, mais à la radio, sur une petite radio FG. Et donc, c’est un mec plein de ressources et très drôle. Je me plais en improvisation. Il sortait beaucoup à l’époque, je pense que ça doit être un peu moins le cas. Jusqu’à maintenant, il a fondé une famille, mais c’était vraiment une sorte de mec croisé dans toutes les familles, qui passait son temps à faire des blagues rocambolesques. C’était c’était. C’était là, c’était le roi de l’impro.
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Et moi, je trouve qu’il a et qu’il a gardé cette légèreté, cette fantaisie fantaisie dont apparemment, Paris a besoin vocalement carrément de déclinaisons différentes de facto pour la fantaisie. Ben ouais, ouais, ouais, il en faut plus.
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Il faudrait plus de fantaisie, moins se prendre au sérieux. Paris, c’est une ville qui se prend pas au sérieux.
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Ça marche, ou peut être à La Marseillaise.
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Et d’autres, c’est vraiment pas du tout la même chose quand je pars demain. D’ailleurs, pour 10 jours à Marseille, on va organiser des teuf demain. Et puis je vais prendre le soleil, aller à la plage et travailler quoi et faire un peu de bateau pour prendre le soleil.
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Ça marche pas, c’est beaucoup, tu t’en prie.