Portrait de Xavier Faltot (Co-fondateur de RadioMarais) dans WAD.
Une impression nette se dégage à la lecture de la documentation web de Xavier Faltot, il est ce qu’on pourrait appeler un activiste 2.0. Et cette image se confirme dès l’instant qu’on rencontre ce jeune homme au regard vif, d’à peine la quarantaine. Il est souriant, un faux air innocent. Tout de suite Xavier l’admet « je n’aime pas les privations de libertés, les endroits clos ». J’aime « sentir les failles» pour les fertiliser.
Pour preuve son projet RadioMarais (clin d’œil à Jean Marais, aussi). La radio locale à Paris, « à la PAPA ». C’est un média cool. C’est le club des gens qui prennent la parole ensemble et qui font Paris. Le business model : vendre du temps d’antenne à des organisations.
Et le média a trouvé sa niche. Car RadioMarais cartonne. Depuis sa création (en avril 2013) l’audience est en hausse continue: 500 à 1000 auditeurs jours. C’est dire que le concept en séduit plus d’un.
Ce succès est le résultat d’un parcours intense. De sa formation initiale (Studio Ecole de France), à ses expériences (radio FG, Campus, Technikart) et ses collaborations (comme assistant) avec des artistes de renom (John Jordan, Alexei Blinov, Shu Lea Cheang). Il apprend : à s’oublier pour la tâche, abandonner l’ego personnel, s’effacer derrière l’œuvre, soulever des questions pertinentes en interrogeant le contexte, et à produire vite.
Puis en découlent ses œuvres : « Le Guide du Renard » (un fanzine sur les techniques de survie en ville), et surtout une des plus marquantes, l’émission radio « la chambre à air ». Le pitch : une scène ouverte, où acteurs culturels, experts, musiciens et performances se rencontrent autour de thématiques contemporaines.
Pour assurer son développement, il travaille pour la pub (l’agence LEG dirigée par Gabriel Gaultier). Il crée des contenus pour des marques connues.
Mais gagner du cash avec le « Grand Capital » est-il contraire à ses convictions ? « Non !», C’est un peu du « robin wood ‘isme ». Mais cette dualité est nécessaire. Trouver des alternatives qui génèrent du bonheur pour les gens.
Cette volonté de produire et diffuser du bonheur se concrétise donc avec RadioMarais.
La jeune station ambitionne de transformer sa force naissante en une application numérique. Par la suite, s’exporter dans les grandes villes du monde. Et surtout poursuivre sa lancée: faire bouger la ville de manière lisse et écologique. « Il y a quelque chose de magique dans la survie de l’humanité » nous dit Xavier, confiant dans l’avenir.
Article publié dans WAD Magazine #Issue 65 LoveWins