Espoir ! Demain c’est Dimanche #4
ESPOIR V3
Demain c’est dimanche
Et voilà que cela recommence.
Voilà 2 semaines que je tourne en rond sur un texte qui puisse inspirer l’espoir, un truc qui donne envie de vivre à fond.
Quelque chose qui sonne comme une bonne nouvelle, comme tiens le cannabis est légalisé, ahh Sarkozy part en prison rejoindre Benalla…
Non, la nouvelle c’est le couvre feu !
Impossible de sortir de la colère, de la haine, de l’incompréhension et surtout de l’incapacité à se projeter.
No future bro ! Tout le monde devient fou et on ne peut rien y faire. Impuissance, enfance.
Heureusement il existe encore des endroits et des gens libres.
Il existe encore un espoir, des espoirs. Dans les grandes villes, en Europe. Nous sommes peu nombreux et de moins en moins à connaître la définition de la liberté, à expérimenter la liberté de penser et de mouvement, mais nous sommes encore en vie et il ne faut surtout pas l’oublier.
Nombreux sont encore ceux bien décidés à faire perdurer cette notion clef toute relative: la liberté.
Au point 2 de la déclaration des droits de l’homme et c’est rassurant j’ai trouvé un point déterminant. Il invite à se rebeller contre l’oppression. Fondamentalement nos anciens, ont pensé à nous, et aux futures phases autoritaires où l’état à tous les droits.
Sachez donc que nous avons le droit d’aller contre la loi si nous nous estimons oppressé. C’est vital et légal, alors ne vous laissez pas enfermer, grâce aux luttes précédentes nous avons des droits: la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. Il y a de l’espoir et quand il y a de l’espoir…
Définition de l’espoir: disposition de l’esprit humain qui consiste en l’attente d’un futur bon ou meilleur. Au pied de la lettre, je dis oui. J’en veux, j’en ai besoin. Alors, j’ai tout fait pour passer un week-end en plein espoir.
Entouré de gens toujours disponible à l’inattendu, à prendre des risques pour avoir l’impression d’exister. Ils sont devenus mon espérance: attente confiante de voir se réaliser ce que je désire.
Dès le départ, mon désir, mon besoin était de danser le plus possible pendant 2 jours. C’est vrai et cela fait mal, je souffre de ne plus pouvoir me rendre dans mon club de danse préféré: le petit palace, je souffre ne plus pouvoir me rendre dans mon club de sport préféré le club med gym. Mon corps le réclame, je l’ai habitué à se bouger plusieurs fois par semaine. J’ai habitué mon cerveau à respirer aussi la nuit, à prendre de la distance, comme dans un rêve en réalité. Sans limite, morale, physique ou principe. J’aime a être surréaliste dans le noir, en musique.
Bref, ce week-end avant le second grand rien, je me devais de danser et j’en ai eu l’occasion.
Plein d’espoir, j’ai suivi une bande de jeunes gens dans une ferme pour 2 jours de fêtes non-stop. Techno, boule à facette, bar, déguisements, dance-floor, djs, bières, alcools forts, led, dope, bonne bouffe, soleil, feu de joie… la panoplie totale, la rave quoi !
48 heures de dérives en tout genre. 48h à se parler si proche que j’avais oublié ce que cela faisait. Des postillons, des onomatopées comme des souffles et des mains au visage, la vraie vie comme avant. Un univers sans doute, proche, sensible… ouverts les uns aux autres, confiants.
En adultes fêtards libres, nous avons tous passé un test de dépistage de la Covid. Les personnes positives étaient invitées à ne pas nous rejoindre. Sans peur donc, nous avons mis en place l’espace pour n’être qu’amour, feuilles au vent, Feux Follets, corps aimants, bouches, yeux, bras, cuisses, pieds, bouches encore, humains, enfants adultes libérés enfin. Tous agités par notre désir de liberté, tous conscients au moins un instant que nous sommes un moment rare de lâché prise.
Et en pleine nuit, la vision m’a renversée, j’ai failli tombé. Il est 3h45, j’en suis à mon cinquième shot d’eau glacée quand soudain, je réalise que je suis le monde ici réuni dans cet endroit perdu. Je comprends que je suis composé de ces gens. De tout ces gens non-binaires. Les hommes, les femmes, les grands, les petits, les gros, les nus, les ivres, les décadents, les simples, les compliqués…
Ajouté à cela, l’impression que nous sommes les derniers êtres libres encore en mouvement. Ensemble nous sommes pas un mais ensemble nous sommes nous-même nous-même. Dans cette dernière fête, fin du monde, j’admets enfin et comprends la théorie selon laquelle un être humain ne peut exister seul. Individuation psychique et collective.
J’existe et je suis libre ici et maintenant car je suis entouré d’êtres libres.
Nous sommes libres car ensemble à croire que nous le sommes.
Alors oui nous sommes libres.
En quête d’espérance pour retrouver l’espoir. Je ne peux être plus comblé.
L’espoir c’est nous, ces individus capable de prendre des risques pour vivre, comme un train d’enfer ou un circuit de domino bien dessiné. Nous sommes une vague d’amour, de fête et de liberté.
Rave on and for ever.
Enfin content et léger, toujours en transe, je pense à tous ces gens qui n’ont pas de savoir fêter, ces gens pour qui cela ne change rien d’être confiné, ces gens pour qui sortir ne veut rien dire à part faire ses courses.
Je me dis qu’ils doivent être bien seuls et tristes à la fois.
Rien ne leur manque pendant cette période car tout ceci leur manque tout le temps mais personne ne leur a dit. Ils ne le savent pas.
Personne ne leur a conseillé d’avoir une vie sociale bien remplie pour ouvrir le répertoire de leurs personnalités, se remplir.
personne ne leur à pris la main pour aller sur le danse-floor pour libérer leur corps et ne plus avoir peur du ridicule, personne ne les a éduqué aux plaisirs de la ville, à ce grand tout plein de possible. Eux sont pour toujours dans leur monastère, prier, manger, travailler, prier, dormir. Dormir dans sa boîte, prendre sa boite qui roule pour aller dans sa boîte à travail. Boire un café sorti d’une boîte pour discuter ce qu’ils ont vu dans la boite à image la veille. Une vie en boîte… mais pourquoi faire ?
Contrits, coincés et sûrement mal-aimés car ils ne s’aiment pas eux même.
En même temps, comment s’aimer en restant seul ou en cercle clos.
Ce week-end, j’ai pris le risque de faire quelque chose que je désirai vraiment, j’ai espéré et ai tout fait pour que cela existe, et heureusement je n’étais pas seul. Et enfin, oui enfin, voilà mon édito, Halleloujah ! Enfin demain c’est dimanche !
Sachez le: L’espoir ne viendra pas d’en haut.
Car l’espoir ça pousse, ça s’entretient, un peu comme l’amour ou les jambes d’un sportif. L’espérance c’est vous, l’espoir c’est nous.
Nous sommes la solution, nous alchimistes passionnés par la vie.
Il est donc temps de se poser les bonnes questions.
Me faut-il un nouveau pantalon, ai-je besoin de me faire épiler ? NON !
Les questions à vous poser sont:
Combien de temps avez vous passé sans espoir ni espérance, sans désir.
Qu’êtes vous encore capable de faire vraiment pour vous !!?
Qu’est ce qui est vital !
Que désirez vous vraiment ?
Réveillez vous ! c’est le moment, vous êtes suffisamment intelligent, il y a plein de failles partout.
Faîtes de votre vie est une oeuvre d’art: fabriquez quelque chose d’unique, quelque chose qui ne ressemble qu’à vous !
Et franchement: Regardez comme à toujours faire ce que l’on vous dit de faire, vous êtes devenu vide.
Engouffrez vous, devenez un pirate, un hacker au grand cœur et n’écoutez plus les ordres venus d’en haut, la famille, l’église, l’état, la morale, les principes, l’école…
Faîtes vous confiance et faîtes confiance à vos amis,
Et réalisez vous ensemble sans entraves !
Ce n’est pas la révolution, c’est la promesse de toutes les pubs à la télé, c’est la promesse de la démocratie, de la république: soyez libres !
c’est notre promesse d’être humains urbains et contemporains: Vous êtes libres !
Vous êtes notre espoir, ouvrez vous !