Son nom d’artiste Systaime, choisi à la fin des années 1990 alors qu’il était peintre figuratif1, est la contraction des mots Système et Amour2. Ils symbolisent pour l’artiste l’amour et la compréhension qu’il faut avoir pour un système informatique ou politique afin de le contourner, le détourner ou le subvertir3.
Ancien étudiant en école d’art4 artiste français pluridisciplinaire et commissaire d’exposition, activiste du net.art et Video Jockey5, il expérimente plusieurs domaines : peinture1, GIFs6, remixes, Mash Up, blogs, livres, CDs, photos, performances audio/vidéo, clips, chroniques TV7. Il est plus particulièrement connu comme artiste du multimédia et des réseaux. Systaime définit son style comme « French Trash Touch », un nom de son invention8,9 dérivé de celui du mouvement musical French Touch1. Son média de prédilection est internet sur lequel il diffuse ses créations depuis 1999, date d’achat de son premier ordinateur1, mais il souhaite « sortir le Web du Web » et fait par exemple pour cela circuler des VHS en 2003 pour aller à la rencontre de ceux qui n’ont pas accès à internet8,9. Michaël Borras juge que les débats entre la « grande Culture » et la « sous-culture » n’ont pas lieu d’être, qu’il n’y a pas de « différence entre un peintre qui va passer des heures sur une toile et un artiste qui va passer des heures également sur la création d’un GIF »6.
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Ce n’est pas parce que la masse est virtuelle, en fait, qu’on n’a pas réuni physiquement qu’elle est inexistante.
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Au contraire, je n’ai voulu me livrer à des attaques personnelles. Je dirais même en vous regardant.
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Je le redis, la facilité, la lâcheté, la facilité, c’est aussi rentrer dans le système de manière à mieux le comprendre mieux pour mieux le détourner.
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C’est aussi transformer les choses, c’est pas les casser. On peut transformer les choses sans les classer.
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Imaginez si.
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Et c’est ce qui donne une dynamique aussi, c’est que t’as une idée là bas, les gens. Si l’idée est bonne, ils vont dire oui et ils ont le pognon pour mettre en oeuvre le truc, quoi. Et ça va se faire du jour au lendemain. Et si on me dit toujours non, non, non, non, non. Et tu le ressent dans tout.
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Tu bosses, tu manges un truc, on me dit non parce qu’on aime tant ce nom là.
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On a l’impression que ça crédibilise les gens de dire non. Dire je refuse, donc j’ai du pouvoir et j’ai une identité, un positionnement.
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Ils ont fui leur pays pauvre, surpeuplés, marqués par une épidémie du sida et surtout par de sanglantes guerres tribales depuis presque 30 ans.
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Le côté vous nique avec le sourire narquois et je crois que tant que on dira encore non à la création aura du mal à avancer la création et plein d’autres trucs. Parce que c’est en disant oui que les choses avancent si peu en disant non.
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Les Français n’ont pas peur du changement.
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Une porte fermée et toujours une porte ouverte sur une nouvelle réussite. OK, mais moi, j’ai envie de croire au oui.