La revue de presseLE CLUBPARISPRESSETHÉMATIQUES

Toilettes mixtes par Eric Dahan

Patientant dans les toilettes mixtes, le Bras droit d’Abraxas donnait des conseils en sodomie à une jeune femme embarrassée, et, dans le brouhaha de l’hôtel France-Amérique ne surnageaient, de l’échange, que les mots «collerette» et «tremblement», longtemps associés, par le désormais respectable époux de Sabine d’Autriche, aux Vêpres de la Vierge de Monteverdi.

La party de lancement du nouveau jeu vidéo Matrix battait son plein. Dans le majestueux hall d’entrée, précédé d’une allée de gazon et néons, Xavier Faltot hurlait des insanités, accompagné du pianiste Mattias Mimoun, concédant, en lunettes noires, des bribes du Cantaloupe Island de Hancock et autres standards de Miles. Pedro Winter et Ariel Wizman mixaient dans les étages, et, à l’intérieur du salon VIP, Philippe Manoeuvre et Virginie Despentes affirmaient n’avoir pas bu une goutte d’alcool depuis deux ans, Katoucha confiait sortir d’un divorce «très dur», et Alexandre Zouari invitait à essayer son nouveau spa de jour, quand Irina Ionesco apparaissait aux côtés de Marc Lamour, qui avait posé nu avec elle pour Pierre et Gilles, il y a plus de vingt ans. Une soirée réussie, à en juger l’état de Vladimir, philosophe et coréalisateur d’un documentaire attendu sur Pacadis, plus connu comme «le babysitter de Félix», dansant avec sa copine dans une pièce vide, sous l’oeil indifférent des bornes de jeux interactives. Le Serpent, après le dîner des 50 ans de Chloé au Flore, n’avait plus le courage d’aller à l’anniversaire d’Harald de F. Comm, et n’avait de mots que pour Kylie : «Boy I didn’t know she could carry a tune and take it away !» La chanteuse australienne avait interprété Big Spender et My Baby Just Cares For Me accompagnée d’un orchestre de jazz et en petite robe noire, sous l’oeil bienveillant de son nouvel amoureux (Olivier Martinez, venu avec son frère Vincent) assis à la table royale de Phoebe, la créatrice, aux côtés de Jerry Stafford, Jay Alexander, Mia Frye, Hubert Boukobza, Benjamin Galopin, Philippe Utz et Loïc Masi. Le week-end s’annonçait plus clubbing, avec l’anniversaire de la boutique Surface To Air, et le concert de Metro Area au Rex Club. Pendant la party d’Ellen von Unwerth au Wagg (succédant au vernissage de Revenge, sa dernière expo érotique chez Kamel Mennour où on avait croisé Ali Mahdavi, Yan C., Patrick Sarfati et Jean-Claude Jitrois), Clara Obscura appelait sur le portable depuis le Man Ray, où les femmes se jetaient offertes aux pieds de Steven Lyon qui y exposait également des images. Au Costes, Pascal Houzelot donnait tard un dîner pour Kareema, la princesse indienne entourée de satellites de la fashion-week, ce qui provoquait chez le Serpent «une vraie montée d’Amanpuri», et entraînaît la commande immédiate d’une soupe au coco.

Jean-Karim évoquait l’e-mail étrangement poétique d’une célébrité réclamant «une rallonge financière», et le Serpent qui connaissait le métier, lui rappelait entre deux bouchées de millefeuille au crabe : «On dit toujours des poèmes aux gens avant de les enculer, ça s’appelle la séduction.».

Eric Dahan

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Source
Libération

Xavier Faltot

Xavier Faltot: Media Mutant, brille par ses images expérimentales, mêlant art, technologie, cinéma et poésie. Dès ses débuts avec l’artiste Shu Lea Cheang, il sait capturer et danser avec le réel. Ses œuvres, à la fois provocantes et captivantes, reflètent une compréhension profonde de la globale culture actuelle. Samouraï virtuel multimedia et pionnier français dans l'utilisation des outils offerts par le web, il attend depuis toujours l'arrivée des intelligence artificielles. Aujourd’hui à l’aise avec les machines qui créent en vrai, il joue et fabrique des mondes animés à la carte ou des univers virtuels inconnus. ////// Xavier Faltot: Media Mutant, shines through his experimental images, mixing art, technology, cinema and poetry. From his early work with artist Shu Lea Cheang, he has captured and danced with reality. His works, both provocative and captivating, reflect a deep understanding of today's global culture. A multimedia digital samurai and French pioneer in the use of web tools, he has always awaited the arrival of artificial intelligence. Now at ease with the machines that create the real thing, he plays with and creates bespoke animated worlds or unfamiliar virtual universes.
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