Je découvre la Rave Party !
Ce reportage couvre deux soirées… Une BASH à Grasse où jouait Scan X et une soirée Limelight à Saint Tropez. Je me retrouve dans un micro-troittoir:
“couple de ravers qui ne consomment pas d’ecstasy, car ils en ont vu les effets sur des amis”
INA / RAVE PARTY // Témoin : Le magazine de reportages des rédactions de France 3 Méditerranée – 05.10.1996 – 09:32
Le reportage intégral
Le extrait de l’INA:
Face aux dangers que représente la prolifération de l’ecstasy dans les soirées rave, des organisateurs de la Côte d’Azur tentent une opération mains propres ; de ce voeu pieu à la réalité il y a un décalage : reportage dans une rave party pour mieux comprendre Après la brève définition d’une rave party, sur des images filmées à l’intérieur d’une soirée, la drogue, et précisément l’ecstasy, est présentée comme le fléau, mais aussi l’objet de tous les fantasmes de ceux qui s’opposent à ce genre de soirées Interview LADY B, organisatrice, s’en prend à l’association systématique des raves à la drogue dans les reportages télé, alors qu'”il n’y en a pas plus qu’ailleurs”, et que ça “fait chier” les organisateurs car “ça amène les flics dans les soirées”. Interview MOZART, organisateur, ne minimise pas des débordements autour de la drogue, et approuve la répression contre les professionnels qui ne sont pas sérieux ; il se dit naïf sur le sujet quand on lui demande d’estimer le pourcentage de participants qui ont pris de la drogue dans cette rave, car il s’interresse à la musique, “pas à la politique ni à la drogue”, qu’il trouve “déplorable”. Le reportage insiste sur les contrôles effectués à l’entrée, sur la présence des gendarmes à proximité, afin de montrer la bonne foi des organisateurs. Une scène de saisie de drogue est filmée, avec le visage du contrevenant flouté. Découvrant la drogue, un membre du service d’ordre assène un coup de tête plutôt sévère à la personne, dès lors interdite d’entrée. Lui et son collègue expliquent ensuite qu’ils ont déjà expulsé une quinzaine de dealers, et semblent se justifier pour le coup de tête (“on les sort, mais si ils commencent à mal nous parler, alors là ca va mal, c’est normal non?”). Face à la défense de certains dealers, le vigile se pose en père de famille “vendre de l’extasy, moi je suis pas d’accord”. Cette répression semble malgré tout apparente, à en croire les gendarmes qui effectuent les contrôles routiers non loin de la rave. Interview capitaine GARCIA, qui cherche de la drogue avec ses hommes, car celle-ci est vendue à profusion selon des témoignages, mais qui n’intervient pas à l’intérieur pour ne pas risquer les affrontements. Réaction automobilistes en attente de contrôle, ne comprenant pas l’amalgame généralisé entre les raves et la drogue, qui serait né d’une mauvais image véhiculée par “certains cons qui prennent de l’ecsta” Interview SCAN X, dj, à propos du manque de communication entre les autorités et les organisateurs, qui aboutit à des blocages, comme ces files d’attente de voiture ; il refuse l’amalgame entre “un style musical et un produit”, citant le show biz (“si on ya allait on trouverait autre chose que des pilules”), mais concédant que les organisateurs devront à l’avenir faire plus de repression, “être plus hard”. Micro-trottoir couple de ravers qui ne consomment pas d’ecstasy, car ils en ont vu les effets sur des amis