Je suis chroniqueur de nuit pour le magazine Technikart.
Un soir alors que je viens de me faire virer salement par Antoine Baduel l’éminence noire de Radio FG, je me dirige vers un début de soirée signé par le magazine Technikart dans un nouveau lieu à Bastille. Rendez vous à la Fabrique, une sorte de bar, club, restaurant super sympa.
Je suis là pour en découdre avec un certain Benoît Sabatier. J’ai lu dans l’après-midi un article qu’il a signé. Une tribune sur l’humour que je n’ai pas du tout aimé. Alors je rentre chaud dans le truc. Je demande l’auteur. On m’indique un mec assez large sur la droite. Il est assis à table je le rejoins et lui demande si c’est lui Benoît Sabatier. Le mec acquiesce, je lui lance tout mon venin. On finit par rigoler ensemble. Ce sur quoi il m’avoue qu’il s’appelle Olivier Malnuit et pas du tout Benoît Sabatier. Nous rions encore.
Je me lève et rejoins celui qu’il m’a montré du doigt comme étant le vrai Benoît. Je le rejoins, détendu. Je lui explique ce qui vient de se passer, il rigole. Et l’invite à faire la fête avec lui le jour suivant… “Rejoins moi dans mon appart, tu vas aimer… allez à demain.”
Le lendemain affamé mais en forme, je suis super clodo, je le rejoins chez lui. Il y a là tout un petit monde déjà alcoolisé. J’attaque direct sur de la vodka. Shot, shot. J’ai faim et commence à être ivre. Proche du black out, je mets une perruque, il en a plein et fais le clown. Très drôle. Benoît aime.
Il me propose un job. “Veux tu faire la page de nuit du magazine ?” Je dis oui ! J’ai une idée… je vais faire des collages… ça va être superbe.
Et voilà le première page… avec 1 premier collage fait de détails perdus… Mon arrivée pour ce job sera soulignée par Eric Dahan qui s’occupe de la nuit pour Libération. Un soutien important, crédible dans la night.
Le week-end de Pentecôte, Delarue donne une gigantesque Pink Party dans un Olympia relooké Studio 54 avec flammes et danseuses, Mick Hucknall célèbre son anniversaire au Man Ray, et Max lance son site web salle Wagram où l’on croise Xavier Faltot «à la recherche du détail perdu» avec son Kodak jetable.
https://next.liberation.fr/guide/2000/06/12/detail-perdu_329618