Le cercle des poètes disparus de Peter Weir dans le cinéma de Camille
Le cercle des poètes disparus sorti en 1989 et réalisé par l’Américain Peter Weir est notre film du jour. C’est d’abord l’histoire d’une bande de garçons ô combien ordinaires se retrouvant coincés dans une époque froide et dans un lycée rigide aux méthodes rigoureuses. La poésie se mesure à la manière des mathématiques. Dans cet univers où l’on ne rit pas, où les filles sont interdites, Mr. Keating, interprété par le génial Robin Williams, va leur apprendre la créativité, le non-respect des règles, la liberté, la poésie. Il va tout simplement leur apprendre à rêver. Et surtout leur répéter une philosophie : “Carpe Diem”, cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. Apprenez à vivre au présent et à profiter de chaque instant qui passe. Chaque acteur incarnant un garçon de l’école est bourré de talent et d’humour. Se retrouvant dans une grotte le soir, ils réinventent le cercle des poètes disparus, vieille confrérie d’étudiants dont Keating faisaient partie. Et ils chantent, dansent, jouent et récitent des poésies d’antan avec ferveur et passion.
Déchirer des pages, monter sur les tables, s’amuser comme des fous, se laisser tenter par le sens de la créative, des actions comme celles-ci, le film en est comblé du début jusqu’à la fin avec une sensation indécrochable pour ne pas rester perplexe.
Je ne sais quoi dire d’autre devant tant de charme et d’humour. Devant tant d’émotions diverses. Je ne voudrais pas tomber dans la banalité, dans une critique quelconque en disant : « ce film est bon, voire excellent », il est plus que ça. C’est un chef-d’œuvre. Tous les élèves veulent un Keating, tous les élèves veulent apprendre à imaginer et à aimer…
Best of des répliques du film:
« La vérité c’est comme une couverture trop petite. Tu peux tirer dessus de tous les côtés, tu auras toujours les pieds froids. »
Cercle des poètes disparus
« C’est dans ses rêves que l’homme trouve la liberté, cela fut, est, et restera la vérité. »
Cercle des poètes disparus
« On ne lit pas et on n’écrit pas de la poésie parce que ça fait joli. Nous lisons et nous écrivons de la poésie parce que nous faisons partie de la race humaine ; et que cette même race foisonne de passions La médecine, la loi, le commerce et l’industrie sont de nobles occupations, et nécessaires pour la survie de l’humanité. Mais la poésie, la beauté et la dépassement de soi, l’amour : c’est tout ce pour quoi nous vivons. Écoutez ce que dit Whitman : ” Ô moi ! Ô vie !… Ces questions qui me hantent, ces cortèges sans fin d’incrédules, ces villes peuplées de fous. Quoi de bon parmi tout cela ? Ô moi ! Ô vie ! “. Réponse : que tu es ici, que la vie existe, et l’identité. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime… Quelle sera votre rime ?
Cercle des poètes disparus
Ce film se termine sur une tragédie avec le suicide d’un des élèves mais laisse le spectateur enchanté par cet espoir de vivre poétique et libéré. Au final la mort de cet adolescent redonne un élan de vie à ses camarades de classe qui sont à jamais marqués par le génie fou du Professeur Keating.