La revue de presseLE CLUBPARISPRESSETHÉMATIQUES

Détail perdu par Eric Dahan

Une foule chic traverse le tapis rouge et le barrage de flashes du Grand Rex où a lieu la première de Jet-Set. On patiente entre Maria Schneider parlant du dernier Oshima et Dominique Isserman, révélant que les mecs surpris dans les toilettes de la plage du Man Ray à Cannes ne s’enculaient pas mais «faisaient quelque chose de beaucoup plus intéressant». Emmanuel de Brantes, coscénariste, s’est lâché, et l’on sort euphorique de la projection redoutée, pour le féliciter, ainsi que Lambert Wilson qui l’incarne de façon hallucinante, à la party qui suit aux Bains. On y abandonne Amanda Lear pour rallier l’OPA, où Christian Copin célèbre Presque Rien de Sébastien Lifshitz. Là, le délicieux Jérémie Elkaïm nous apprend que Stéphane Rideau est à Tanger sur le tournage du nouveau Téchiné. Et Valérie, sa copine, avoue qu’ à chaque tentative de shopping, elle est contrainte de rebrousser chemin pour aller aux toilettes. Son chéri revendique son «droit anticapitaliste à la paresse», et les deux en Vespa suivent l’Alfa Romeo du Serpent, pour retrouver les survivants de Jet-Set. Cathy Guetta accueille à la porte, offre une bague lumineuse à Valérie, et on danse jusqu’à l’aube, tandis que Copin erre en marmonnant «Jet-Set? Presque Rien», en rythme sur le beat discoïde. Le lendemain, dans un Man Ray très James Bond, Nikola Acin joue le What the World Needs Now, de Burt Bacharach, et on file à la Plaza Club d’Emmanuel S. aux Bains, où mixe Ariel Wizman. Le Serpent à peine arrivé tente de commander un Valium au bar, fait bonne figure ­ «L’atmosphère névrotique du Plaza Club ne me déplaît pas tant que ça» ­, avant de hurler dans l’escalier: «J’ai une super-queue», sous indéniable influence Marc Lamour. Massimo Gargia balance également des horreurs dans son livre Jet-Set (Michel Lafon) et, à la party donnée chez Régine, Elsa Martinelli flashe sur Pierre Raygot, le dentiste des stars. Le week-end de Pentecôte, Delarue donne une gigantesque Pink Party dans un Olympia relooké Studio 54 avec flammes et danseuses, Mick Hucknall célèbre son anniversaire au Man Ray, et Max lance son site web salle Wagram où l’on croise Xavier Faltot «à la recherche du détail perdu» avec son Kodak jetable. Quand on débarque à la Nuit Blanche de Bitchy au Gibus, Ludovic mixe, l’air d’un ange, sous le néon bleu et l’oeil fier de son père noir Ghislain, Romain taquine le clito de Fabou avec sa gaule sur un podium, Erica Keller se prend pour Marie-Madeleine, et José panique, «j’ai la prostate au niveau du cou, que quelqu’un me l’éclate, je vais étouffer, j’ai déjà joui sur les plantes.»

Un inconnu confie: «Pères et mères veulent une vie stable et sûre, ne savent pas être heureux», et Pascal Houzelot appelle sur le portable depuis le téléphérique montant vers l’Etna: «Eric, il fait plein soleil sur Taormina!».

Eric Dahan

Cela vous plaît ! Feel free to support me here.
Become a patron at Patreon!
Source
liberation

Xavier Faltot

Xavier Faltot: Media Mutant, brille par ses images expérimentales, mêlant art, technologie, cinéma et poésie. Dès ses débuts avec l’artiste Shu Lea Cheang, il sait capturer et danser avec le réel. Ses œuvres, à la fois provocantes et captivantes, reflètent une compréhension profonde de la globale culture actuelle. Samouraï virtuel multimedia et pionnier français dans l'utilisation des outils offerts par le web, il attend depuis toujours l'arrivée des intelligence artificielles. Aujourd’hui à l’aise avec les machines qui créent en vrai, il joue et fabrique des mondes animés à la carte ou des univers virtuels inconnus. ////// Xavier Faltot: Media Mutant, shines through his experimental images, mixing art, technology, cinema and poetry. From his early work with artist Shu Lea Cheang, he has captured and danced with reality. His works, both provocative and captivating, reflect a deep understanding of today's global culture. A multimedia digital samurai and French pioneer in the use of web tools, he has always awaited the arrival of artificial intelligence. Now at ease with the machines that create the real thing, he plays with and creates bespoke animated worlds or unfamiliar virtual universes.
Bouton retour en haut de la page