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#LEPOINTJ #7: L’EXPOSITION THE POWER OF MY HANDS, AFRIQUE(S): ARTISTES FEMMES AU MUSÉE D’ART MODERNE

Extrait de l’émission SUICIDE FM #18

Chères badaudes, chers badauds, je vous invite sur ma chambre à air aujourd’hui pour parler d’expos qui manquent ou ne manquent pas d’air climatisé.
Me sentant concernée par la vie culturelle de Paris, j’essaie et souhaite me rendre dans les lieux de culture et d’art qui donnent à la capitale française une certaine singularité. Je me retrouve alors dans l’antre aux tuyaux colorés, qui sera à partir de 2023 en travaux pour plusieurs années. Et, oui les effets de corrosion n’avaient visiblement pas été envisagés par les architectes.
Ce lieu c’est le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou.


C’est simple la majorité de leurs grosses expositions à l’affiche censées ramener le plus de visiteurices, sont généralement trop denses, trop longues et trop climatisées ! Ça n’a pas raté, j’ai subi l’exposition, entre autres parce que mon corps est passé d’un ressenti à 30 degrés à l’un qui avoisinait les 10 degrés. Certes, j’y ai découvert ou redécouvert des œuvres d’artistes femmes, leur vie, leur importance dans l’histoire de l’art mais les 500 œuvres exposées ont eu raison de moi. Heureusement, il y a une autre exposition dont j’aimerais vous parler et où il ne sera pas nécessaire de porter une combi de ski pour survivre, c’est The power of my hands, Afrique(s) : artistes femmes, une exposition courte, riche et agréable à visiter en ce moment au Musée d’art Moderne.
Comme son titre l’indique nous voyageons vers un continent où le soleil rayonne, à l’histoire particulière, et notamment pour les femmes. Les différentes artistes, chacune à leur manière, prennent des matières, du quotidien pour nous donner à voir autrement.

Le rythme est doux à l’image de la lenteur évoquée à travers leurs pratiques artistiques qui leur demandent souvent du temps. Elles se libèrent par là des oppressions et nous libèrent, visiteurices, de la pression imposée dans des expos telle que celle que j’évoquais avant. Nous ressentons alors tout le pouvoir de leurs mains créatrices, déployé souvent au sein d’un quotidien familial, spirituel, traditionnel ou encore intime et transmis au cœur de la sphère publique.
Invitation à l’identification, mise en avant des relations, libération du corps noir, mais aussi de celui de la femme, réceptacle à injustices, mais aussi porteur d’imaginaires, des mémoires, de mysticisme éclectique, de récits qui nous tendent la main, en images animées ou fixes en équilibre entre un passé et un futur, en tissus-nomades coton dessiné, en peintures-tissus, en entremêlements de tresses synthétiques, en fils tissés de lumière, ils défilent suspendus, en grains salés et sucrés sur deux langues, celle d’une fille et de sa mère, celle de générations, celle d’un même pays, L’Afrique du Sud puis des rues lagotiennes tamponées de bidons dorée d’eau, des vulves pour repas de céramique, et des papiers froissés d’encre et de visages filandreux.


De leurs œuvres faites du pouvoir de leurs mains, j’en ai nourri ma mémoire mais aussi les battements de mon futur, et c’est aussi ce que nous permet Suicide FM en nous donnant matière à discuter, à penser, alors même si tout ne peut pas bien se passer, essayons ensemble de faire avancer nos idées.

Informations pratiques:

Du 19 mai au 22 août 2021 au Musée d’Art Moderne de Paris

11 avenue du Président Wilson 75116 Paris


SUICIDE FM #18

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