La revue de presseRADIOMARAISWEB

Radio Marais réinvente la webradio

Publié par Bertrand Lenotre à 17 janvier 2014 pour digitalbusinessnews à lire ICI.


Au micro de RadioMarais, webradio parisienne et décalée : une matinale, des émissions nocturnes, des drag queens, des enfants de 11 ans, des journalistes ou des musiciens. La société RadioMarais appuie ses revenus sur le brand content  pour  » apporter une expertise technique, technologique et éditoriale à ceux qui souhaitent être mis en voix « .

Aux commandes de  » la radio des gens « ,  Xavier Faltot et Damien Raclot-Dauliac, deux originaux qui réunissent une équipe de 32 animateurs et une communauté de plus de 300 000 personnes autour des 17 émissions.

RadioMarais expérimente un business model novateur pour une webradio locale qui pourrait un jour inspirer les radios FM françaises dans leur stratégie web. Emission spéciale avec ses deux fondateurs.

Twitter @radiomarais

Interview

Bertrand Lenotre : Bonjour, bienvenue Digital Business News prend le contrôle de Radio Marais, pour savoir ce qu’il se passe ici.

Bonjour Xavier, bonjour Damien,

Xavier Faltot et Damien Baclot-Dauliac : Bonjour !

Bertrand Lenotre : C’est Radio Marais ici, on est au cœur du marais comme son nom l’indique,

Xavier Faltot : c’est vrai,

Bertrand Lenotre : et c’est un lieu un peu particulier qui est vraiment ancré sur la rue ici ?

Xavier Faltot : C’est un ancien dépôt vente, ça fait un siècle que l’activité avait lieu ici, une mère et sa fille

Bertrand Lenotre : Lequel d’entre vous a créé Radio Marais ?

Xavier Faltot : C’est partie d’une passion de ma part, radiophonique, et ensuite une rencontre passionnée avec Damien sur un projet qui s’appelle la chambre à air, qui était une émission de radio dans la rue, sur des grosses chambres à air de tracteurs, c’était pour pouvoir faire de la radio en fumant et buvant, chose que l’on ne pouvait plus faire dans les studios.

Bertrand Lenotre : Vous faites dans l’original en fait vous ?

Xavier Faltot : En fait, on essaie de s’éviter les problèmes et de faire les choses les plus simplement et agréablement possible, donc moi, je me suis mis à faire cette émission en 2008, d’abord sur Radio Campus et ensuite seulement sur le web et rediffusée sur TV Bocal parce que c’était filmé, et Damien m’a rejoint dans l’aventure en 2010, même 2009. On a chopé ce lieu ensemble en 2010 et on s’est retrouvé ici avec un studio, qu’on a fait construire, des câbles et des micros de la chambre à air donc et on s’est dit : qu’est ce qu’on fait avec ce lieu ? On a essayé de vendre de l’art, des tee-shirts, c’était pas notre truc et puis un soir, on s’est dit faisons une émission. On a commencé ensemble une émission qui s’appelait Dtox, qui s’appelle Dtox D, D de Damien to X à Xavier donc c’était le nom qui nous unissait.

Bertrand Lenotre : Ah oui c’est recherché quand même !

Xavier Faltot : Et c’était une émission qui parlait de Dtox, comment arrêter les addictions

Bertrand Lenotre : C’est une radio qui est la radio des gens, c’est un peu sa baseline, la radio des gens devant et derrière le micro, le plus jeune à 13 ans je crois, celui qui anime…

Xavier Faltot : 11 ans

Bertrand Lenotre : et le plus vieux, il est aussi vieux que moi, pour dire à quel point il est vieux

Damien Baclot-Dauliac : Je pense que le plus vieux c’est Patrice Blanc-Francard qui vient de quitter Le Mouv.

Interlocuteur non annoncé : Patrice Blanc-Francard est ici ?

Damien Baclot-Dauliac : Voilà, et il vient maintenant avec son fils, faire une émission pour le plaisir qui s’appelle « Father and son » qui est une sorte de rencontre inter-générationnelle au travers de la musique.

Bertrand Lenotre : Il y a la notion de plaisir, il y a une notion de radio associative, comme on a pu les connaître quasiment dans les premières radios, moi ça me rappelle des souvenirs, et en même temps, c’est une société, c’est un business que vous avez créé autour de ça, c’est le plus étonnant en fait, c’est comment faire du plaisir, comment être proche des gens et générer quand même de l’activité commerciale ?

Xavier Faltot : Notre business modèle, il est très simple, il consiste à apporter une expertise technique, technologique et aussi éditoriale aux gens qui seraient susceptibles d’avoir envie d’être mis en voix sur notre antenne, donc c’est comme ça que l’on gagne de l’argent,

Damien Baclot-Dauliac : On n’est pas une galerie, on n’est pas une agence de publicité, on n’est pas une radio, on n’est pas une télé, on est un peu tout à la fois, on arrête de prendre les gens pour des idiots, on arrête de balancer des kilomètres de publicité à l’antenne, on essaie de travailler avec les marques de manière intelligente et de trouver un moyen d’en parler, mais de ne pas parler que de ça et surtout d’intéresser les gens à autre chose. Les gens qui nous écoutent bien évidemment.

Xavier Faltot : On apprend aussi avec nos auditeurs à faire de la webradio, parce que finalement, beaucoup de web radio, je l’ai dit, sont basées sur la musique, mais nous on apprend avec nos auditeurs à faire de la web radio avec de la voix.

Il y a des expériences, je pense à Nowave qui est aussi un produit new-yorkais où finalement, ils ne fonctionnent que sur leur base Instagram, c’est-à-dire qu’ils vont te faire un flyer à l’arrache Instagram, dans 15 mn, il y a machin qui joue et il va dire quelques mots et il y a un gros DJ et ils ont une grosse communauté donc c’est une forme de web radio, nous, on fait du flux 24h/24 7jours/7 donc il y a aussi, puisqu’on a beaucoup d’émissions, ce besoin de relancer, de faire de la pré-com, de la com, d’agiter au moment où l’émission a lieu, de mettre une photo, de faire une vidéo, c’est tout un tas de choses que l’on est obligé de faire, parce qu’on ne peut pas tomber sur nous par hasard.

Bertrand Lenotre : un dernier mot, est-ce que les mastodontes de la radio, les grands groupes comme les radios privées nationales ou parisiennes, viennent jeter un coup d’œil à ce qu’il se passe ici en disant, c’est peut être un expérience qu’il faudrait suivre ?

Damien Baclot-Dauliac : En fait oui, oui parce qu’en fait, je crois que tous les mastodontes dont tu parles, ils cherchent depuis très longtemps à s’installer sur le web et ils n’y arrivent pas, ils ne savent pas le faire, donc, ils sont très étonnés par ce que l’on fait, de la manière dont le fait et ce qu’il faut savoir, c’est que l’on autofinance cette radio, on travaille tous les 2 à côté pour pouvoir payer cette radio.

Xavier Faltot : Ah oui, à tous ceux qui nous écoutent, personne ne nous donne d’argent, que ce soit clair.

Damien Baclot-Dauliac : Voilà, donc c’est une énergie qu’ils arrivent pas à comprendre, déjà, qu’on fasse ça, qu’on paye pour travailler, ils ont du mal à comprendre, mais surtout, ils n’arrivent pas à comprendre notre modèle, parce qu’ils considèrent que pour réussir la radio il faut soit parler à des tranches d’âges soit faire un tuyau musical, soit faire que de la voix.

Xavier Faltot : Ecoutez Radio Marais,

Damien Baclot-Dauliac : La radio des gens,

Xavier Faltot : @Radiomarais #jensuis

Xavier Faltot : Ah oui, on est ni gays, ni juifs.

Damien Baclot-Dauliac : ça c’est important, non mais c’est vrai, on sort le marais du ghetto et ça c’est important, d’ailleurs on a arrêté d’être contre, on est pour,

Xavier Faltot : On est pour à fond !

Cela vous plaît ! Feel free to support me here.
Become a patron at Patreon!

Xavier Faltot

Xavier Faltot: Media Mutant, brille par ses images expérimentales, mêlant art, technologie, cinéma et poésie. Dès ses débuts avec l’artiste Shu Lea Cheang, il sait capturer et danser avec le réel. Ses œuvres, à la fois provocantes et captivantes, reflètent une compréhension profonde de la globale culture actuelle. Samouraï virtuel multimedia et pionnier français dans l'utilisation des outils offerts par le web, il attend depuis toujours l'arrivée des intelligence artificielles. Aujourd’hui à l’aise avec les machines qui créent en vrai, il joue et fabrique des mondes animés à la carte ou des univers virtuels inconnus. ////// Xavier Faltot: Media Mutant, shines through his experimental images, mixing art, technology, cinema and poetry. From his early work with artist Shu Lea Cheang, he has captured and danced with reality. His works, both provocative and captivating, reflect a deep understanding of today's global culture. A multimedia digital samurai and French pioneer in the use of web tools, he has always awaited the arrival of artificial intelligence. Now at ease with the machines that create the real thing, he plays with and creates bespoke animated worlds or unfamiliar virtual universes.
Bouton retour en haut de la page